Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Michael Powell

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traversay
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MessageSujet: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 16:13

Michael Powell Micky_At_Work

Michael Powell (avec ou sans son acolyte Pressburger) est le type même du cinéaste incompris en son temps et qui, au crépuscule de sa vie, est enfin reconnu et célébré, en particulier grâce à ses pairs (merci Scorsese, Tavernier...). Lyriques, romantiques, héroïques, exotiques...les films de Powell sont aujourd'hui la fierté de l'Angleterre. Pour les anglophones, le coffret Powell et Pressburger est indispensable (9 dvd).
Michael Powell 519HWV1ZHVL._SL500_AA300_

Né en le 30 septembre 1905 dans le Kent, Michael Powell a débuté comme photographe de plateau sur Champagne (1928) d'Hitchcock. Ses premiers films, dans les années 30, sont des "Quotas Quickies", oeuvres d'environ une heure, projetés avant les films américains dans les salles de cinéma britanniques. En 1937, il réalise son premier véritable long-métrage : A l'angle du monde. Deux ans plus tard, il collabore pour la première fois avec le scénariste Emeric Pressburger sur L'espion noir. Ils travailleront ensemble une quinzaine d'années, période la plus féconde du cinéaste, au sein de leur maison de production "The Archers Films". Powell poursuivra seul jusqu'en 1972. Il est mort le 19 février 1990.

Bertrand Tavernier: "Les films de Michael Powell entre 1937 et 1951 témoignent d'une originalité, d'une liberté de ton stupéfiante. Profondément enracinés dans une culture nationale, ils font en même temps preuve d'une curiosité et d'une largeur de vue quasi uniques."

Michael Powell 19281520
Les chaussons rouges

Michael Powell 18607213
Le narcisse noir



Dernière édition par traversay le Mer 17 Nov 2010 - 16:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 16:25

Mes 10 films préférés :

1. Je sais où je vais (1945)
Michael Powell 5040

2. Le narcisse noir (1947)
Michael Powell 2889

3. Une question de vie ou de mort (1946)
Michael Powell 5041

4. Les chaussons rouges (1948)
Michael Powell 2888

5. Colonel Blimp (1943)
Michael Powell 2366

6. Le voyeur (1960)
Michael Powell 490

7. They're a weird mob (1966)
Michael Powell 5045

8. La renarde (1950)
Michael Powell 5042

9. A Canterbury tale (1944)
Michael Powell 3967

10. Quarante neuvième parallèle (1941)
Michael Powell 5037_1
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 19:50

Ah oui, tiens... Je sais où je vais, j'ai trouvé que c'était une petite chose. Bien sympathique, mais une petite chose, surtout comparée aux chefs-d'œuvres que sont Une question de vie ou de mort, Colonel Blimp, ou Le Voyeur, dans des genres vraiment très différents...
Canterbury Tale, c'est un peu moins marquant, aussi.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 20:11

eXPie a écrit:
Ah oui, tiens... Je sais où je vais, j'ai trouvé que c'était une petite chose. Bien sympathique, mais une petite chose, surtout comparée aux chefs-d'œuvres que sont Une question de vie ou de mort, Colonel Blimp, ou Le Voyeur, dans des genres vraiment très différents...
Canterbury Tale, c'est un peu moins marquant, aussi.

Disons que Je sais où je vais a éveillé en moi des choses très personnelles, en tous cas quand je l'ai vu. C'est subjectif, hein. Et je place plein de "petits" films au-dessus de "chefs d'œuvre", comme Citizen Kane, par exemple, qui ne me touche pas plus que ça. Quoique, là aussi, il vaut mieux être prudent. A la revoyure, certains films trouvent un nouvel écho ou au contraire déçoivent. Bon, ce serait un peu long à expliquer. Pour David Lean, c'est pareil que pour Powell, j'ai une tendresse particulière pour certains de ses petits films de ses débuts (ah, oui, faudrait que j'ouvre son fil, à lui aussi. Demain ?). Je reviendrai aussi sur Je sais où je vais en développant un peu.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 21:41

traversay a écrit:
Disons que Je sais où je vais a éveillé en moi des choses très personnelles, en tous cas quand je l'ai vu. C'est subjectif, hein. Et je place plein de "petits" films au-dessus de "chefs d'oeuvre", comme Citizen Kane, par exemple, qui ne me touche pas plus que ça. Quoique, là aussi, il vaut mieux être prudent. A la revoyure, certains films trouvent un nouvel écho ou au contraire déçoivent. Bon, ce serait un peu long à expliquer. Pour David Lean, c'est pareil que pour Powell, j'ai une tendresse particulière pour certains de ses petits films de ses débuts (ah, oui, faudrait que j'ouvre son fil, à lui aussi. Demain ?). Je reviendrai aussi sur Je sais où je vais en développant un peu.
Comme, ça, d'accord !
Pour David Lean, oui, le rigolo Chaussure à son pied (Hobson's Choice), l'Esprit s'amuse (merci Noël Coward), ou encore Ceux qui servent en mer, Oliver Twist, de Grandes Espérances, ou le fameux Brève Rencontre (peut-être a-t-il un peu vieilli, avec son concerto de Rachmaninov toutes les dix minutes - film classé à une époque parmi les dix meilleurs du monde - que l'on me pardonne de renvoyer à une de mes pages, ici), pour moi aussi (si c'est pareil pour toi), je trouve qu'ils sont largement plus digestes que La Fille de Ryan, Le Pont de la Rivière Kwai, Lawrence d'Arabie... (même si ces films ont des qualités, notamment visuelles, on ne peut pas dire qu'ils soient fins et léger, c'est assez fascinant le changement de style de ses films, à partir du Pont de La Rivière Kwai, justement), et pour finir, 14 ans après la Fille de Ryan, un très belle conclusion avec La Route des Indes, d'après E.M. Forster...
Ah, on est sur le fil de Michael Powell, c'est vrai...
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 17 Nov 2010 - 23:15

Excellente auto-biographie, parait-il, en deux tomes :

Michael Powell 387473530_MLMichael Powell 421091930_ML
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyVen 19 Nov 2010 - 6:55

Il me semble avoir déjà entendu parlé et vu quelques extraits du Voyeur.
Et les chaussons rouges ça me dit un truc, mais surtout genre "conte pour enfant"...

Je verrais si je chope des dvd quelque part.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyVen 19 Nov 2010 - 8:06

Queenie a écrit:
Il me semble avoir déjà entendu parlé et vu quelques extraits du Voyeur.
Et les chaussons rouges ça me dit un truc, mais surtout genre "conte pour enfant"...

Je verrais si je chope des dvd quelque part.

Le Voyeur, c'est totalement culte, vraiment marquant. Alors, bien sûr, par rapport à un épisode de La Fureur dans le Sang, ça pourra peut-être te paraître "soft", mais quand même.
Il s'est fait traiter de tous les noms, Michael Powell, quand le film est sorti. "Un film à jeter dans les égouts", de mémoire.

Les Chaussons rouges, c'est un très joli film, un peu fantastique, pas destiné spécialement pour les gosses. Il y a de très belles scènes de ballet, du ballet tel qu'il n'est pas possible de le faire en vrai, et c'est une des originalités du film.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyVen 19 Nov 2010 - 10:31

Pour Les chaussons rouges, on pourrait écrire un livre sur le traitement de la couleur. C'est un mélodrame, aussi. Les amateurs de ballet peuvent se repaître des Contes d'Hoffmann, d'une beauté stupéfiante. Aux amateurs d'ambiance "finistérienne", je recommande les premiers films de Powell, notamment A l'angle du monde.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyVen 19 Nov 2010 - 12:57

eXPie a écrit:
Queenie a écrit:
Il me semble avoir déjà entendu parlé et vu quelques extraits du Voyeur.
Et les chaussons rouges ça me dit un truc, mais surtout genre "conte pour enfant"...

Je verrais si je chope des dvd quelque part.

Le Voyeur, c'est totalement culte, vraiment marquant. Alors, bien sûr, par rapport à un épisode de La Fureur dans le Sang, ça pourra peut-être te paraître "soft", mais quand même.
Il s'est fait traiter de tous les noms, Michael Powell, quand le film est sorti. "Un film à jeter dans les égouts", de mémoire.

Vu que je ne connais pas La Fureur dans le sang, je n'aurais pas à comparer.

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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyVen 19 Nov 2010 - 18:28

Queenie, c'est un des films les plus malsains de l'histoire du cinéma, et c'est bon !
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptySam 20 Nov 2010 - 9:42

traversay a écrit:
Queenie, c'est un des films les plus malsains de l'histoire du cinéma, et c'est bon !

Tu parles du Voyeur ?
Parce que La fureur dans le sang, apparemment c'est une série... ?
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptySam 20 Nov 2010 - 11:14

Queenie a écrit:
traversay a écrit:
Queenie, c'est un des films les plus malsains de l'histoire du cinéma, et c'est bon !

Tu parles du Voyeur ?
Parce que La fureur dans le sang, apparemment c'est une série... ?

Oui, le Voyeur... Comme l'écrit Traversay, c'est un des films les plus malsains de l'histoire du cinéma. Si tu le peux, il faut voir le film sans rien en savoir.

La Fureur dans le sang (Wire in the Blood, voir ici, avec l'excellent Robson Green, qui a été boxeur professionnel, guitariste, chanteur, et qui interprète des rôles d'intellectuels avec autant de crédibilité), c'est une série britannique, oui... Quand ils se mettent dans le glauque, les tueurs en série vraiment tarés, les Anglais ne craignent personne, Le Silence des Agneaux, à côté, c'est la distraction pour la pause goûter des jardins d'enfant.
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyMer 29 Mai 2013 - 11:46

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The Queen's Guards (1961)
Peu après Le voyeur, vilipendé à sa sortie pour sa perversité, Michael Powell fait en quelque sorte amende honorable avec un film bien sage et guère personnel. Dans ses mémoires, le cinéaste n'en dit d'ailleurs que du mal, le considérant comme sa pire réalisation. L'oeuvre est en effet fade et conventionnelle comparée au reste de sa filmographie. Il reste cependant pas mal d'ambigüités dans le portrait de ce jeune soldat contraint de suivre les traces de son frère aîné mort au combat. Mais comme diluées et aseptisées. Une curiosité pour les passionnés de Michael Powell tellement ce film était devenu rare, ces dernières années.

Michael Powell Lobbyc10
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MessageSujet: Re: Michael Powell   Michael Powell EmptyLun 3 Juin 2013 - 17:12

Citation :
Assistant d'Hitchcock sur Blackmail, Michael Powell réalise ensuite, à la demande du producteur américain Jerry Jackson, une série de « quotas quickies », ces petits films des années 1930, d'une durée avoisinant une heure, tournés à la va-vite pour précéder la projection des films américains dans les salles de cinéma britanniques. Jusqu'en 1937 il en tourne en moyenne cinq par an et développe ainsi son habileté derrière la caméra. Il réalise en tout 23 films entre 1931 et 1936, dont les plus notables sont Red Ensign (1934) et Phantom Light (1935).
Source : wikipédia

Something always happened (1934)
Que faire quand on est fauché et sans emploi, obligé de recueillir un orphelin ? Se lancer dans le business avec des idées et du culot. Rondement mené, plein d'humour et d'humanité, un brouillon des futurs chefs d'oeuvre de Powell.
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The Love Test (1935)
Une jeune chimiste est nommée à la tête d'un laboratoire. Ses collègues masculins vont lui mettre de sacrés bâtons dans les roues. Une comédie romantique vive et spontanée malgré le manque criant de moyens.
Michael Powell 11376410

The Night of the Party (1935)
Connu aussi sous le titre de Murder Party. Une intrigue à la Agatha Christie sans beaucoup d'intérêt.
Michael Powell 11411710

Lazybones (1935)
Une comédie aimable fondée sur des dialogues spirituels. Son origine théâtrale en limite singulièrement la portée.
Michael Powell 11822611

Crown v. Stevens (1936)
Femme fatale dans film noir avant la lettre. Assez proche des films policiers britanniques tournés par Hitchcock dans la même période. Pas déplaisant.
Michael Powell 11411810

The Man behind the Mask (1936)
"Un thriller démodé" selon les termes mêmes de son metteur en scène qui tente bien timidement de lui donner une touche expressionniste. Insipide.
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