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| Michael Cimino | |
| | Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Michael Cimino Dim 2 Juin 2013 - 16:36 | |
| Michael Cimino - Citation :
- Formation
Diplômé d'art et d'architecture à l'université de Yale, Michael Cimino suit des cours d'art dramatique avec John Lehne, ancien professeur de Dustin Hoffman et d'Al Pacino. Il apprend aussi la mise en scène à l'Actors' Studio. Ses premiers travaux comme réalisateur sont des courts-métrages publicitaires et des documentaires pour des grandes firmes, comme la General Motors. Il collabore ensuite aux scénarios de Silent running (1972) de Douglas Trumbull et de Magnum force (1973) de Ted Post. A cette occasion, il rencontre Clint Eastwood, acteur et producteur du film.
Carrière au cinéma
La collaboration entre Michael Cimino et Clint Eastwood est fructueuse. Ce dernier demande au premier d'écrire et de réaliser pour lui Le Canardeur (1974). Dès ce premier long métrage se dessinent les caractéristiques de la mise en scène de Michael Cimino. Déjà transparaissent son goût pour les personnages mystérieux, son culte de la force et son intérêt pour les situations paradoxales. Voyage au bout de l'enfer (1978) le révèle véritablement. Alors que la déchirure du Viêt Nam est encore à vif aux Etats-Unis, le réalisateur aborde avec subtilité des thèmes délicats. L'amitié, la solidarité, l'héroïsme ou les remords de la nation sont peints avec cynisme, sans détour. Ce film connaît un véritable succès et obtient cinq Oscars. Cimino se lance alors dans la réalisation de La Porte du paradis (1980), fort d'un budget de trente millions de dollars et d'une confiance absolue des studios. Pendant le tournage, qui s'éternise, Cimino s'attache le surnom d'" Ayatollah " pour sa tyrannie et son perfectionnisme poussé à l'extrême. A sa sortie, le film connaît un échec cinglant. La United Artists le retire des salles et oblige Cimino à l'amputer de soixante-dix minutes. Le réalisateur est tenu responsable de la faillite financière du studio. Sa carrière est suspendue. Cinq années se passent avant L'Année du dragon (1985). Si cette création confirme son talent de metteur en scène, elle ne parvient pas à redorer son blason. Sa vision caricaturale de la communauté sino-américaine provoque une polémique. Cimino est taxé de raciste et dénoncé comme apôtre de la violence. Le Sicilien (1987) et The Desperate hours (1990) sont des demi-succès, malgré leurs qualités cinématographiques. Son dernier film, Sunchaser, date de 1996. Il le présente à Cannes et n'est pas récompensé. La même année, il confie à Télérama : " Je voulais montrer que les différences entre les individus peuvent être surmontées. Qu'il est possible de transcender les oppositions de cultures, de races, de classes sociales. "
Autres activités
Lorsqu'il ne tourne pas, Michael Cimino écrit des scénarios pour lui ou pour d'autres réalisateurs, notamment pour Clint Eastwood. L'écriture est son passe-temps favori. Il compose des poèmes et écrits des romans. Il a aussi signé les textes de plusieurs chansons. source : cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.frDonc si on a vu des films avec Eastwood, forcément on a croisé Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot) avec Jeff Bridges, pour peu qu'on n'est pas vécu enfermé on a au moins entendu parlé de L'année du dragon avec Mickey Rourke mais jusque là (et un peu pareil avec Le sicilien et La maison des otages, qui sont loin d'être mauvais) on resterait du côté de l'anecdote avec un réalisateur pas mauvais mais habitant de fait une espèce de seconde zone quoi qu'il arrive. Par contre Voyage au bout de l'enfer laisse généralement une impression plus forte et ce n'est pas que son sujet et la présence de Robert De Niro au générique n'en est pas la seule raison. La Porte du paradis c'était déjà plus difficile à voir, et on découvre un film inconnu (je parle pour le petit gars qui a tourné autour dans les bacs dvds promos, quand on épluchait pas encore interner pour savoir ce qu'il y avait à voir) mais sur-dimensionné avec une belle collection d'acteurs et surtout un film qui a un souffle incroyable et des images inoubliables... dans sa version reconditionnée par les producteurs. Sunchaser je ne l'ai toujours pas vu (ça ne doit faire que x années que c'est prévu). | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Michael Cimino Dim 2 Juin 2013 - 16:44 | |
| Cimino méritait amplement un fil. Il fait hélas partie des réalisateurs un brin maudits qui faute d'avoir fait des compromissions se retrouve dans l'incapacité de tourner. Pour Sunchaser, animal, ce n'est pas un très grand film, mais c'est quand même mieux que Le sicilien. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Michael Cimino Dim 2 Juin 2013 - 17:26 | |
| La Porte du Paradis (1980) Je l'ai vu, enfin, il y a 10 ans à l'occasion de son passage à la tv. Sur un petit écran et une image un peu brouillée avec ce que ça implique de réglages néfastes aux couleurs je n'avais pas souvent ou jamais vu d'images aussi saisissantes. Le film qui révise le mythe américain avec une violent amertume donnait la démesure d'un grand cinéma classique avec des scènes grandioses de danses et d'extérieurs, une folie. Pour les acteurs il faut dire : Kris Kristofferson, Isabelle Huppert, Christopher Walken, Jeff Bridges, John Hurt, Sam Waterston, Brad Dourif, Geoffrey Lewis, Mickey Rourke... Pour les images il faut dire : Vilmos Zsigmond Hier, la version restaurée et remontée. Fresque écrasante en 216 minutes qui ont l'air plus courtes que celles de nombreux films. Je n'étais pas très frais, je n'ai pas encore tout digéré. Je connaissais malgré tout déjà le film. Je n'ai jamais vu de paysages américains pareils, je n'en connais pas d'autres. La virtuosité omniprésente et d'équipe (pour danser et faire danser des dizaines de personnes et filmer avec des mouvements dingues mais pas encore trop appuyés avec un éclairage parfait,... ) frappe et renforce l'impression donnée par le film. La musique renforce ce tourbillon au classicisme très légèrement décalé, basculé, il y a une nostalgie des promesses de la forme dans cette entreprise qui ne laisse pas de marbre. Tout commence dans une certaine nostalgie par la grande fête de fin d'études de la promotion 1870 d'Harvard. Le portrait d'une élite sur le départ, les promesses d'une bonne société éduquée, l'incitation à "l'éducation d'une nation"... ce qui nous porte vingt ans plus loin dans un train ou Kris Kristofferson cuve son alcool et enfile laborieusement ses bottes pour aller prendre ses fonctions de marshal dans un petit patelin du Wyoming. Les migrants eux descendent du toit avec leur bagages avant de patauger dans la boue. On échange donc la civilisation qui a gagné la Guerre de Sécession pour celles qui construit l'Ouest. Mais qu'est-ce-que l'Ouest (les indiens il n'y en a déjà plus) ? Des éleveurs, riches, et organisés en une puissante association qui voit d'un mauvais œil ces migrants, voleurs et patati et patata qui viennent crever de faim chez eux à essayer de cultiver et donc ravager la terre de leurs bestiaux. Dans ce milieu très select on retrouve le personnage de John Hurt (super pote du premier) toujours bourré, dégouté par ce qu'il entend, écœuré mais incapable de ne pas suivre le désastre moral. Le plan est simple réunir une troupe et exécuté 125 personnes du comté, une sorte d'exemple, avec la bénédiction des plus hautes autorités. (Le déroulement est revu mais l'intention n'est en rien fictive et s'inspire d'un fait historique). La loi ne peut pas faire grand chose alors que le malheur approche et le film bifurque sur le triangle amoureux entre le marshal Kristofersonnien, Ella Watson Huppert la tenancière française du bordel local et un Nate D. Champion en forme de Christopher Walken en énigmatique exécutant/exécuteur très qualifié employé par les riches éleveurs. Lui aussi représente une forme de civilisation. Tous les deux veulent sauver la tête de cette femme... Et c'est sur le lien du film au milieu de ces paysages incroyables verdoyants et fleuris, des danses et des mouvements, dans toute la lumière de ce presque rêve que le mythe et la grandeur se rencontrent, c'est l'autre grande bataille du film et la plus belle. Une civilisation d'espoir, imparfaite, mais ouverte, imparfaite mais ne rêvant que d'épanouissement dans ce milieu plus grand que l'homme. Tourbillon de désillusions, lamentations aux accents russes ou allemands, déchainement de violence jusqu'à l'arrivée de la cavalerie... L'amertume est grande et le propos devenu limpide du film n'en finit pas de serré la gorge. Avec un rien de reste des années 70, un sens du cinéma déjà vécu, l'objet est de la transparence d'un film qui aurait une trentaine d'année de plus. Un film, un western, américain qui tire à gauche sans aucun faux semblants, sans renier ses mythes et dans un costume d'apparat. Un humanisme fou et de grands tableaux qui confrontent à la démesure même et aux mensonges du mythe tout en faisant apparaitre la beauté. Immense film. bande-annonce - Isabelle Huppert et Michael Cimino à la présentation du film restauré à Lyon | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Michael Cimino Dim 3 Juil 2016 - 22:19 | |
| Le réalisateur américain Michael Cimino est mort, a annoncé samedi 2 juillet sur Twitter Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes. Une information confirmée par un ami et ancien avocat du cinéaste, Eric Weissmann, auprès du New York Times. Agé de 77 ans, il a été retrouvé inanimé dans sa maison de Los Angeles, en Californie, selon cette source. La cause de son décès restent pour l’heure inconnue.
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| | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Michael Cimino Dim 3 Juil 2016 - 23:13 | |
| Je me souviens surtout de voyage au bout de l'enfer, un film qui prend aux tripes, je vais essayer de voir d'autres films de lui... | |
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| Sujet: Re: Michael Cimino | |
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| | | | Michael Cimino | |
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