Neil Young

Contente que ce fil vous fasse remonter de bons souvenirs.
Hé hé, depuis le temps que je voulais l'ouvrir. Un seul grand regret, n'avoir jamais vu Young sur scène. pourtant il est passé à Nantes en 2009 et je n'ai pas pu y aller.

Igor a écrit:

Avec Neil Young, une seule question:

ah, oui il en faut de la passion pour poursuivre une si longue carrière, en dépit des coups durs de la vie, de la maladie, des hauts et des bas. C'est cette persistance que j'admire aussi, et cette énergie.

aeriale a écrit:

Tout comme Darkanny et Kenavo mon approche reste collée à cette période Love and Peace des années 70-75, je connais surtout de lui ses premiers albums, écoutés en boucle dans la chambre du grand frère et que je piquais à l'occasion jusqu'à les user sur ma platine.

Bon, alors on va découvrir avec les albums suivants son versant électrifié (et électrisant), plus sombre . Que je préfère maintenant à son côté folk. Enfin ça dépend, ce qui est bien c'est qu'il se soit toujours partagé entre les deux, et qu'il continue à le faire.
Je vais présenter 2 albums bien marquants et puis je ferai une pause, car sinon je vais vraiment commencer à vous gaver.

On the beach (1974)



Malgré son titre vacancier, c’est un album écrit dans un contexte personnel difficile, une période dépressive. Tonight's the night, l'album le plus noir de Young, a été refusé par sa maison de disques car pas commercial et ne sortira qu'après celui-là. Bien qu'assez calme, On the beach n'est pourtant pas bien optimiste non plus, c'est le calme et la lenteur du blues, c'est à dire une ambiance lourde, oppressante, poisseuse. D’ailleurs 3 des 8 titres portent le titre « blues ».

Revolution blues. Censé être sur la cavale de Charles Manson.

Vampire blues J'aime particulièrement celui-là.

Ambulance blues Long avec ses 8 mn, mais le titre le plus beau et sombre de l'album.

For the turnstiles Un contraste entre un ptit air de banjo sobre, simple et presque gai et la voix cassée de Young et des paroles sombres également (bien que peu claires comme souvent).

Tonight’s the Night (1975)



Là on est dans le chef d'oeuvre. Un de mes albums préférés, mais si noir qu'il vaut mieux ne pas l'écouter avec soi-même le moral dans les chaussettes.
Fait partie de ces albums si rares car totalement sincères, où un artiste fait autant entendre sa son mal-être et sa douleur dans sa musique. Les paroles évoquent constamment la mort, le deuil, la perte irréparable, la drogues, la désillusion. La voix de Young est tantôt comme écorchée vive, tantôt fatiguée, le son des guitares cru et déchiqueté, toujours sombre. Aux antipodes d'un album commercial, sa maison de disques a d'ailleurs repoussé sa sortie.

Sur les deux titres qui ouvrent et ferment l’album, Young évoque la disparition de Bruce Berry, son roadie, mort d’une overdose tout comme Danny Whitten (son ami et membre de Crazy Horse) 3 ans plus tôt, deux hommes dotés pour lui d'un grand talent musical, perdu à jamais.

Tonight’s the night part I et Tonight’s the night part II

Danny Whitten que l’on peut entendre sur Come on Baby Let's Go Downtown

Sur Tired Eyes c'est encore des tragédies liées à la drogue (règlements de compte) que Young évoque d'une voix à la fois fatiguée et rageuse.

Un son brut et rugueux aussi sur Lookout Joe

Il y a aussi de jolies balades apparemment plus calmes comme Albuquerque, mais dont les paroles ne parlent que de lassitude, du désir de partir là "où les gens se fichent de qui il est".

Everybody Knows This Is Nowhere (1969)

Un album que j'aime particulièrement. Il est très ancien (41) et bien sur, aucune ride. Le son de la guitare est le même qu'il affectionne encore aujourd'hui sur scène. Les compositions, elles aussi sont toujours intactes et aucune ne présente ce coté ridicule de nombreux morceaux de cette époque. Le son est brut, sans concessions. La voix unique.
J'aime bien quand les musiciens prennent leur temps et à l'époque cet album m'a comblé avec ses deux pièces (et pas n'importe lesquelles, "Down by the River" & "Cowgirl in the Sand") qui se permettent de durer dans les 10mn. Aucune chances pour elles en radio et pourtant, un triomphe sur scène...

Down by the river

Cowgirl in the Sand

Merci Igor.

N'hésitez pas à poster vos morceaux préférés.

Très sympa ce fil Nezumi. J'ai beaucoup écouté Neil Young dans les années 70, beaucoup moins après et je ne connais pratiquement pas ses albums récents. A découvrir pour moi donc.

Merci Epi!
Ses albums récents ne sont pas ce qu'il a fait de mieux, honnêtes mais pas enthousiasmants. Ca fait super snob de dire que son dernier bon album date d'il y a plus de 10 ans mais c'est le cas. Pas trop convaincue par les bidouillages du dernier...

Parfois Neil Young se fait plus léger, c'est assez rare, il le fait avec talent.
J'aime bien !

He Was the King

Merci pour le lien Igor, elle est chouette cette chanson. Alors toi aussi tu le suis de près, le Loner ?
Prairie wind est un album sympa, mais dans le genre folk intimiste, je préfère Silver and Gold, ça c'est un bel album...

Silver and gold
(on dirait un peu du Nick Drake, en plus lumineux bien sûr...)

Nezumi a écrit:

Alors toi aussi tu le suis de près, le Loner ?

Je n'en suis pas un inconditionnel, pour moi, c'est plutôt Zappa le type vraiment important , mais Neil Young est quelqu'un que j'admire. Ses chansons, sa ligne artistique, son jeu de guitare... Et puis, un type qui se pointe du Canada dans un corbillard sur la west coast, à une époque où je devais avoir 16 ou 17 ans, voilà une image que j'aime !
Sa participation au Crosby/Stills & Nash devenu de fait C S N & Young est aussi un évènement qui nous donne deux magnifiques albums: Déjà vu et le Live...

à défaut d'une pièce de "déjà vu", Roger and out!

Petite pièce intemporelle

Oui, un classique!

Il faudra que je le reprenne ce fil, l'avais à moitié oublié!

Allez, un de mes morceaux préférés: Over and over

parution le 24/03



Noël Balen, Ma nuit avec Neil Young

Citation :

Présentation de l'éditeur
Ma nuit avec Neil Young n’est pas une biographie classique, encore moins une hagiographie ordinaire. Il s’agit plutôt d’une plongée intime dans l’univers d’un musicien emblématique. Le temps d’une nuit d’insomnie, Noël Balen a retrouvé l’icône de son adolescence et a suivi ses traces, déroulant ainsi le fil d’une carrière phénoménale et révélant les échos suscités chez plusieurs générations. Dans un va-et-vient constant entre le destin parfois chaotique de Neil Young et les souvenirs très personnels de l’auteur, ce livre met en lumière un demi-siècle de rock et de culture contestataire. Des premiers balbutiements canadiens jusqu’aux tournées gigantesques, les grands étapes de la vie et de la carrière de Neil Young sont ici évoquées : les rivalités au sein du Buffalo Springfield, la gloire sulfureuse aux côtés de Crosby, Stills & Nash, sa vie de reclus dans son ranch californien, ses vieilles voitures de collection, la complicité orageuse avec le groupe Crazy Horse, ses deux enfants handicapés, son combat pour le monde paysan nord-américain, la longévité de son couple, ses engagements politiques, ses échecs cinématographiques et ses errances dans le show business, les triomphes inespérés et les volte-face soudaines, les fidélités et les trahisons du milieu musical, sa méfiance pathologique et ses silences caustiques... Neil Young est un personnage culte que Noël Balen se plaît à louer ou à égratigner avec autant de conviction. Émaillé d’anecdotes et de témoignages, ce texte est à la fois tendre et amusé, admiratif et exaspéré, sans flagorneries, sans tabous ni concessions. En fin d’ouvrage, on trouvera une chronologie détaillée, une discographie exhaustive, ainsi qu’une vidéographie complète et une bibliographie sélective.

merci Kenavo , je note celui -ci !

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