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| Ian McEwan | |
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Auteur | Message |
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rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Ian McEwan Mar 2 Mar 2010 - 19:51 | |
| - domreader a écrit:
- rivela a écrit:
- Hier soir à la télé j'ai regarder le film qui est adapté du livre expiation
très beau film, l'adaptation est réussie, c'est un vrai mélo à l'Anglaise, la mise en scène est superbe avec un soin pour les détails qui est très esthétique, notamment la retraite de Dunkerque qui est sublime. Je ne connais pas du tout cet écrivain, mais si le livre est aussi bon que le film alors cela doit être un très bon livre. Je trouve le livre meilleur, et pas vraiment mélo ce qui lui ajoute de la force par rapport au film. Intéressant, merci je pense que cela va m'inciter à me le procurer | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 3 Mar 2010 - 8:58 | |
| - rivela a écrit:
- domreader a écrit:
- rivela a écrit:
- Hier soir à la télé j'ai regarder le film qui est adapté du livre expiation
très beau film, l'adaptation est réussie, c'est un vrai mélo à l'Anglaise, la mise en scène est superbe avec un soin pour les détails qui est très esthétique, notamment la retraite de Dunkerque qui est sublime. Je ne connais pas du tout cet écrivain, mais si le livre est aussi bon que le film alors cela doit être un très bon livre. Je trouve le livre meilleur, et pas vraiment mélo ce qui lui ajoute de la force par rapport au film. Intéressant, merci je pense que cela va m'inciter à me le procurer Oh ? On a fait un film d'Expiation ? J'ai pas vu ça moi.... Rivela, ce livre est magnifique, c'est mon préféré de Mc Ewan d'ailleurs et c'est pas mélo du tout, je confirme Domreader | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 3 Mar 2010 - 12:09 | |
| - kenavo a écrit:
- Charlie a écrit:
- Mais c'était sur quelle chaîne ???
je n'ai pas de télé, je ne peux pas te le dire Chaine suisse kenavo tu n'a pas un de ces ordinateurs ou tu capte des chaines de télévision, c'est bien pratique, une antenne et tu regarde la télé n'importe ou avec ton ordi. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 3 Mar 2010 - 12:34 | |
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 3 Mar 2010 - 12:46 | |
| - domreader a écrit:
- rivela a écrit:
- Hier soir à la télé j'ai regarder le film qui est adapté du livre expiation
très beau film, l'adaptation est réussie, c'est un vrai mélo à l'Anglaise, la mise en scène est superbe avec un soin pour les détails qui est très esthétique, notamment la retraite de Dunkerque qui est sublime. Je ne connais pas du tout cet écrivain, mais si le livre est aussi bon que le film alors cela doit être un très bon livre. Je trouve le livre meilleur, et pas vraiment mélo ce qui lui ajoute de la force par rapport au film. Ce film s'intitule " Reviens-moi", je l'ai regardé il y a quelques jours...Pas mal du tout...mais je n'ai pas lu le roman de Oan Mac Ewan... | |
| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Ian McEwan Lun 8 Mar 2010 - 14:05 | |
| Sur la plage de Chesil
Comme vous l'avez dit dans vos commentaires, ce roman est le récit d'une nuit de noces d'un jeune couple qui s'aime et à qui le bonheur semble s'offrir sans obstacles, mais sur qui les tabous d'une société anglaise des années soixante pèsent d'une manière qui se révélera plus importante que prévue.
J'ai apprécié non seulement la fine description de cette Angleterre encore pétrie d'inhibitions, mais aussi le récit en parallèle de la nuit de noces des deux jeunes personnes, car comme vous l'avez souligné, il est porté par un style épuré, tout en pudeur et en retenue, qui donne aux scènes une portée bien plus puissante que si l'auteur avait usé d'une écriture du genre "grand épanchement lyrique".
Malgré tout, je n'ai pas été aussi convaincue que me le laissaient entendre les critiques en général, parce que si l'on se laisse facilement porter par le style et la justesse du ton, si l'on se plaît dans ce retour dans un passé qu'on n'a pas connu et si l'on est tenu en haleine par l'évolution de la nuit de noces, la conclusion m'a paru un peu "faiblarde". J'ai eu l'impression que sur la fin, l'auteur enfonçait des portes ouvertes : bien sûr que des malentendus persistent lors d'une dispute où l'on se laisse emporter par la colère, bien sûr qu'une vie peut-être changée si l'on n'explique pas ces malentendus. Cette conclusion est bien sûr le résultat logique de tous les tabous encore présents dans la société de l'époque, elle est l'aboutissement du raisonnement que l'auteur met en place, mais ce qui m'a gênée, c'est qu'on voit apparaître une sorte de morale ( "Voilà comment on peut radicalement changer le cours d'une vie : en ne faisant rien") qui me paraît un peu faible à la suite de tout ce que l'auteur met magistralement en place dans le roman, toutes les nuances et les ambiguïtés, tout ça pour à la fin, asséner une évidence un peu lourde comme résultat de toutes ces subtilités.
Malgré cette petite déception à propos de la fin, j'ai été conquise par le style et je continuerai sûrement avec cet auteur (c'était le premier livre que je lisais de lui). | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Ian McEwan Mar 27 Avr 2010 - 22:23 | |
| Sur la plage de Chesil est le premier livre de Ian McEwan que je lis ; il y a « Amsterdam » et « Delire d’amour » traduits en bulgare que je n’ai pas encore lus, cela ne va pas terder. J’ai vu que la prose de McEwan, c’est de la belle litterature, tres belle ! « Sur la plage... » m’a fait admirer le style de l’auteur d’une rare finesse. La narration est exquise - impregne de tendresse et melancolie. Vous avez assez dit sur la description de la societe anglaise des annees 60, mais dans le livre on la redecouvre sous plume de McEwan a travers le recits sur le passe des personnages et c’est decrit d’une maniere super talentueuse, tres specifique. Les deux famille toute differentes qui sont a l’origine de Florence et Edward, les jeunes maries dont la nuit de noces est bouleversante et fatale pour eux. Des le debut du livre, j’ai senti la fatalite. On n’a pas besoin de psychanalyste pour comprendre pourquoi les deux amoureux subissent cet echec. Il y a Florence qui a de l’aversion pour le sexe, pour l’amour physique et Edward est trop amoureux et heureux pour chercher a comprendre sa jeune epouse. Cette nuit de noce voue a l’echec ne sera pas vouee a l’oubli parce qu’ils s’aiment beaucoup. Mais leur amour est reste inexprime, incomprise, cet amour n’a pas ete consomme et je crois que l’auteur en a bien fait comprendre les raisons. Quel beau roman triste ! Je remercie l’amie francaise qui m’a fait cadeau de ce livre et j’ai eu la chance de connaitre cet ecrivain de grand talent. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: ai Mar 11 Mai 2010 - 21:06 | |
| Ce livre m' a fait penser un peu à Thomas Hardy, qui à la fin du 19e siècle déjà, dénonçait la contrainte sociale et la morale dominante s' exerçant sur les individus et particulèrement les femmes.... Ici ce sont les deux membres d' un couple qui sont sanctionnés. Victimes aussi de leur ignorance de leurs différences, de leurs maladresses, de leur impossibilité à communiquer... Ce qui est désepérant, c' est que les deux protagonistes de cette histoire percoivent cette sanction comme un échec personnel et que leur vie personnelle en sera marquée jusqu' au bout. Parce qu' ils perçoivent aussi que rien de ce qui les opposait n' était fatal... Mais telles sont les "petites ironies de la vie" écrivait Thomas Hardy... | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ian McEwan Ven 14 Mai 2010 - 8:52 | |
| Orientale, j'avais oublié de répondre à ce post, merci pour ta jolie critique, je suis ravie qu'il t'ait touchée... - Citation :
- Des le debut du livre, j’ai senti la fatalite. On n’a pas besoin de psychanalyste pour comprendre pourquoi les deux amoureux subissent cet echec. Il y a Florence qui a de l’aversion pour le sexe, pour l’amour physique et Edward est trop amoureux et heureux pour chercher a comprendre sa jeune epouse.
Il y a bien sûr les raisons dont tu parles mais j'en avais trouvée une autre possible et qui pourrait expliquer l'attitude la jeune femme. Mais nous en discuterons très bientôt et de vive voix | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Ian McEwan Dim 4 Juil 2010 - 23:26 | |
| ExpiationJ’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, je n’étais pas très concentrée et j’ai failli l’abandonner, un peu trop lent, un peu trop détaillé et pourtant j'aime ça d'habitude mais je m'ennuyais un peu. J'ai persisté et j'ai pu découvrir une très belle histoire servie par une écriture toujours juste, minutieuse, travaillée mais sans lourdeur, la lecture est aisée et passionnante. Je ne vais pas résumer l’histoire en détail, je pense que moins on en sait avant de la lire, mieux c’est. Disons simplement que le personnage principal, Briony Tallis, a treize ans, une imagination débordante et se destine à la littérature. Au cours d’une chaude journée de l’été 1935, elle va être témoin de certaines scènes entre sa sœur aînée et Robbie, le fils d’une domestique de la maison, qu’elle va mal interpréter, par innocence et ignorance, ce qui la mènera à commettre la « faute » qui va détruire la vie de trois personnes, la sienne comprise. La première partie du livre, la plus longue, relate cette journée d’été étouffante dans la propriété des Tallis. Elle se termine par le crime et l’accusation portée par Briony. Changement d’atmosphère pour la deuxième partie qui se déroule pendant la deuxième guerre, cinq ans plus tard, à Dunkerque, l’armée anglaise s’apprête à quitter la France, Robbie et ses camarades sont sur le point d’être évacués, Robbie ne tient que grâce au souvenir de Cecilia qu’il espère retrouver et à la possibilité d’être innocenté du crime pour lequel il a passé trois années en prison. Retour en Angleterre dans la troisième partie et de nouveau avec Briony, qui a renoncé à l’université et est devenue infirmière. Elle doit faire face au dur apprentissage de son métier et à la terrible réalité de la guerre. Enfin, la dernière partie est située de nouveau dans la propriété des Tallis, devenue un hôtel, nous sommes en 1999, Briony est un auteur reconnu et s’apprête à fêter son anniversaire avec toute sa famille réunie pour l’occasion. La première partie est très détaillée, les descriptions des lieux et des émotions sont très denses et procurent parfois un sentiment d’incompréhension pour tant de détails. On se rend compte par la suite que rien n’était de trop et que cela nous a entraîné bien au-delà de là de ce à quoi on s’attendait. McEwan montre avec beaucoup de justesse et de profondeur ce qui peut se passer dans la tête d’une adolescente fantaisiste et naïve, exaltée par le pouvoir qu’elle pense avoir de rendre vraies des histoires qu’elle imagine, par cette aptitude à arranger à sa façon une réalité qu’elle ne comprend pas mais qu’elle décide de façonner selon ses propres désirs, son besoin que tout soit carré, évident, dans l’ordre des choses. Et la bonne idée quand même est que cette histoire est abordée sous différents points de vue qui donnent au récit un côté un peu terrifiant, plongeant progressivement le lecteur dans la consternation et l’incompréhension, mais ne lui laissant aucun doute quant à l’issue de cette histoire malheureuse. L'histoire est riche en rebondissements, l’atmosphère est tendue, oppressante, les personnages sont brossés avec soin, les dialogues vivants et naturels. Indéniablement, McEwan a une absolue maîtrise de son sujet, il sait emporter son lecteur jusque dans les tréfonds d’une âme sensible et perturbée, rongée par la culpabilité, qui, sa vie durant, cherchera à s’expliquer et à comprendre son geste. Plusieurs thèmes sont abordés, la culpabilité, l’amour, la mort, mais aussi et surtout le rôle et le but de l’écrivain, comme le faisait remarquer Marie - Marie a écrit:
- Cet ouvrage est à la fois un roman et une réflexion sur ce qui fait qu'on devient romancier, et c'est, il me semble, ce qui fait son intérêt. . Au -delà de l'histoire elle-même, il y a l'épilogue, mais aussi ce passage, page 63, qui annonce l'épilogue et fait que raconter l'intrigue n'a aucune importance, car elle aurait pu être écrite autrement. Que s'est-il réellement passé, le sait-on ?
"Elle pourrait écrire trois fois la même scène, de trois points de vue différents ; son enthousiasme tenait à la perspective d'être libre, d'être délivrée de la lutte gênante entre le bien et le mal, entre les héros et les méchants. Aucun de ces trois là n'était mauvais, non plus qu'ils n'étaient spécialement bons. Elle n'avait pas besoin de juger. Il n'y aurait pas nécessairement de morale dans cette histoire. Il lui suffisait de montrer des esprits distincts, aussi vivants que le sien, bataillant avec l'idée d'autres esprits non moins vivants. Ce n'était pas seulement le vice et l'intrigue qui rendaient les gens malheureux, c'était la confusion et le malentendu ; et par dessus tout l'incapacité d'appréhender la simple vérité que les autres étaient aussi réels que soi. Et seule une histoire permettait de pénétrer ces différents esprits et de montrer leur égale valeur. C'est la seule morale dont avait besoin une histoire." Et la fin est magistrale. Etonnante en ce qu’elle nous éclaire sur tout ce qui a précédé d’une façon vraiment originale, un peu frustrante tout de même car elle laisse une question en suspens : Briony a-t-elle vraiment essayé d’expier sa faute ? Je n'avais pas été complètement convaincue par On Chesil Beach mais Expiation m’a complètement conquise. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ian McEwan Dim 4 Juil 2010 - 23:46 | |
| - Epi a écrit:
Et la fin est magistrale. Etonnante en ce qu’elle nous éclaire sur tout ce qui a précédé d’une façon vraiment originale, un peu frustrante tout de même car elle laisse une question en suspens : Briony a-t-elle vraiment essayé d’expier sa faute ? Un spoiler pour répondre: - Spoiler:
Elle a expié sa faute en consacrant sa vie à inventer des histoires et notamment à leur inventer l'histoire qu'ils n'ont pas eu le temps d'avoir. Et donc sans jamais oublier cette faute qu'elle a commise par immaturité et inexpérience de la vie. C'est une belle expiation je trouve.
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| Sujet: Re: Ian McEwan | |
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| | | | Ian McEwan | |
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