| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Ian McEwan | |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 29 Oct 2008 - 22:19 | |
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| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Ian McEwan Mer 29 Oct 2008 - 22:23 | |
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| | | LaurenceV Agilité postale
Messages : 813 Inscription le : 25/02/2007 Age : 41 Localisation : Liège
| Sujet: Re: Ian McEwan Jeu 30 Oct 2008 - 0:40 | |
| Sur la plage de Chesil est un magnifique roman empreint de douceur et de douleur. McEwan nous montre comment les non-dits, la peur, la colère et l’ignorance peuvent transformer ce qui semblait parfait, modifier une existence. Deux jeunes gens, Edward et Florence, passent leur nuit de noces dans une vieille auberge. Dès le début du roman, on sent un malaise entre les époux. Edward a peur de ne pas assurer et Florence craint le rapprochement de leurs corps mais ne sait pas comment l’exprimer. L’atmosphère tendue, incertaine et suspendue est superbement bien décrite. Et l’alternance des points de vue est très enrichissant et nous permet de comprendre ce qui se passe dans les esprits de chacun, mais aussi de comprendre le désastre qui se trame. Le lecteur assiste à ce « fiasco » et se sent tellement impuissant pour leur venir en aide. Ces deux jeunes gens étaient faits pour s’aimer.
C’est un roman intense, tellement juste et si court, dans lequel la mer rythme les émotions. Je me suis sentie proche de cet homme, j’ai eu envie de le consoler, de lui redonner une chance. Par contre, je n’ai pas éprouvé de sympathie pour Florence, même si je comprends totalement son dégoût et sa peur. J’ai pu ressentir ce qu’elle éprouvait mais je ne l’ai pas suivie dans sa colère.
Je découvre l’auteur par ce livre et je suis sous le charme de tant de justesse et d’intensité. Ian McEwan nous emmène là où ça fait mal et nous montre comment certains événements, certains actes involontaires, peuvent modifier notre vie. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ian McEwan Jeu 27 Nov 2008 - 23:17 | |
| le Rêveur. Folio Junior. 123 pages. Le livre s'ouvre sur une citation d'Ovide, extraite des Métamorphoses. Des métamorphoses, il va y en avoir plusieurs. Notre héros s'appelle Peter Fortune. Il a dix ans au début de l'histoire, ou plus précisément du recueil d'"aventures étranges" (page 17). - Citation :
- "A l'école, il lui arrivait souvent de laisser son corps assis à son pupitre pendant que son esprit partait vagabonder. Et, même à la maison, ses rêveries pouvaient parfois lui causer des ennuis." (Page 9).
Après une présentation de notre héros, nous lisons les aventures, qui montrent en même temps que le temps passe, et que Peter grandit. Chaque aventure est sans doute une rêverie, mais peut aussi être lue comme une histoire fantastique, au choix. La première nouvelle ("Le Poupées") traite des poupées de la petite sœur. Elles s'animent, tout ça… pas très original. Peter reste encore centré sur lui-même. La suite va le faire grandir en l'obligeant à se mettre à la place des autres… après les objets inanimés, nous passons au règne animal. Ainsi, la deuxième nouvelle, "Le chat", est nettement meilleure, et même vraiment très bien, notamment dans la façon dont Peter échange son corps avec celui du vieux chat, et tout ce qui lui arrive par la suite, la fin un peu nostalgique… Le chat s'appelle Guillaume. C'est un vieux chat. Le matin, toute la maisonnée se prépare en hâte, qui pour aller travailler, qui pour aller à l'école (travailler… ou rêver). - Citation :
- "C'est toujours Guillaume que Peter apercevait lorsqu'il saisissait son cartable en jetant un dernier coup d'oeil derrière lui avant de se précipiter hors de la maison. Une patte sous sa tête en guise d'oreiller, il laissait l'autre pendre avec désinvolture par-dessus le bord de l'étagère, barbottant dans la chaleur qui s'élève doucement dans la pièce. A présent que ces idiots d'humains s'en allaient, un chat pouvait enfin s'offrir un sérieux petit roupillon. Quand il sortait de la maison dans la bise glacée, Peter était hanté par l'image du chat assoupi." (pages 35-36).
Dans "Crème évanescente", Thomas cède à la tentation de se débarrasser de toute sa famille. Nouvelle pas mal faite, mais d'ambitions assez modestes. La famille, ça peut gonfler, ça peut aussi être rassurant surtout pour un petit garçon qui a peur des monstres. Après avoir percé la psychologie des chats, Thomas perce celle de ses petits camarades d'écoles dans "Le Tyran". C'est très bien fait, d'autant que son histoire se construit presque sur les mêmes bases que le terrifiant "Rien", le livre de Janne Teller (pour enfants ??). Grâce à un postulat quasi-nihiliste (rien n'existe, pourquoi s'en faire), il arrive à vaincre un méchant… mais c'est de sa volonté propre quil reconstruit des relations. Une nouvelle étape dans sa croissance. On est arrivé à un niveau d'abstraction largement plus important que la première nouvelle du recueil, qui se contentait d'animer des poupées. Dans "Le Cambrioleur", nous avons une enquête policière, avec notre héros qui mène l'enquête. De mystérieux cambriolages ont lieu dans les maisons de sa rue… Il va mettre au point un plan très ingénieux pour coincer le cambrioleur… Peter grandit, prend de l'assurance. Très agréable à lire, cette aventure est quand même un peu moins réussie que les autres. Dans "Le bébé", Peter ne supporte pas le bébé Kenneth, son cousin. - Citation :
- "Kenneth était partout à la fois. C'était un de ces bébés qui rampent si efficacement qu'ils n'ont rien à gagner à essayer de marcher. Il traversait le tapis, lourdement, mais avec une rapidité déconcertante, comme un tank militaire. [note de moi-même : y a-t-il des tanks qui ne soient pas militaires ?] Il était du genre bébé Cadum, avec une énorme mâchoire carrée dans un visage rebondi et couvert de bave, d'une roseur éclatante ; il avait des yeux vifs et décidés et il écartait les narines à la manière d'un lutteur de sumo dès qu'il n'obtenait pas immédiatement ce qu'il désirait". (Page 95).
Bien sûr, selon la bonne logique du livre (le système ?), Peter et le bébé échangent de corps, et c'est vraiment très bien écrit et très drôle : tout lui paraît nouveau, les couleurs éclatent, les goûts nouveaux explosent dans sa bouche, tout cela est très déconcertant… Excellente aventure ! Finalement, dans "Les Grands", Peter se met à la place... d'un grand. La plus nostalgique des nouvelles, car l'enfance et ses jeux ne vont plus durer longtemps. Très belle nouvelle... Au final : très bon recueil. Du côté de la traduction, on peut se demander s'il n'y aurait pas une erreur lorsque l'on lit "Ses lunettes magnifiaient ses yeux" (page 70). Magnify, en anglais, c'est "agrandir", pas magnifier. Enfin, je crois. Ah, j'oubliais le plaisir pervers qu'il y a à brandir un Folio Junior dans le RER direction La Défense-Nanterre.
Dernière édition par eXPie le Ven 28 Nov 2008 - 12:50, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ian McEwan Ven 28 Nov 2008 - 10:52 | |
| Contente qu'il t'aie plu, tu as tout à fait raison de souligner l'évolution de Peter au fil des chapitres. Et oui, to magnify signifie "grossir", "agrandir", comme le fait une loupe ( magnifying glass). Bizarre ce calque. Paut-être que "magnifier" a aussi ce sens en français et qu'il est peu usité. Il faudrait vérifier. Pourquoi appelles-tu Peter "Thomas" ? Ils n'ont pas changé le nom en français, j'espère ? Tu devrais aussi poster ton commentaire sur le fil McEwan dans le forum "Littérature jeunesse". |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ian McEwan Ven 28 Nov 2008 - 13:06 | |
| - Nezumi a écrit:
- Pourquoi appelles-tu Peter "Thomas" ? Ils n'ont pas changé le nom en français, j'espère ?
Erreur de ma part : Thomas, c'est le père, je viens de corriger. Par contre, le chat William est devenu Guillaume. - Nezumi a écrit:
- Tu devrais aussi poster ton commentaire sur le fil McEwan dans le forum "Littérature jeunesse".
Ah oui, c'est fait. C'est vrai que seul le McEwan pour adulte était un des 11 auteurs du mois. Pour un prochain mois, on pourrait proposer le McEwan "jeunesse" ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ian McEwan Ven 28 Nov 2008 - 13:39 | |
| - eXPie a écrit:
- Pour un prochain mois, on pourrait proposer le McEwan "jeunesse" !
Absolutely. |
| | | Allumette Main aguerrie
Messages : 558 Inscription le : 31/12/2007 Age : 49
| Sujet: Re: Ian McEwan Ven 28 Nov 2008 - 15:04 | |
| Délires d'amour Quatrième de couverture :La vie tranquille de Joe Rose, faite de bonheur conjugal et de certitudes scientifiques, bascule le jour où il est impliqué dans un accident mortel. Parce qu'il se sent coupable, mais surtout parce qu'il fait ainsi la connaissance d'un jeune homme, Jed, qui lui voue sur-le-champ un amour aussi total qu'inexplicable, aussi chaste que dévorant. Car Jed, qui veut guérir Joe de son athéisme, est convaincu que leur rencontre a été voulue par Dieu, et que cet amour est forcément réciproque. Débute alors un harcèlement amoureux terrifiant, qui bouleverse l'existence de Joe et le confronte à ses propres démons... Délire d'amour, sommet d'humour noir et de cruauté, constitue un nouveau tour de force de Ian McEwan, qui nous plonge au coeur d'une obsession destructrice et contagieuse, où l'amour est plus dangereux que la haine. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Allumette Main aguerrie
Messages : 558 Inscription le : 31/12/2007 Age : 49
| Sujet: Re: Ian McEwan Dim 30 Nov 2008 - 10:27 | |
| - Laurette a écrit:
Délires d'amour Quatrième de couverture :La vie tranquille de Joe Rose, faite de bonheur conjugal et de certitudes scientifiques, bascule le jour où il est impliqué dans un accident mortel. Parce qu'il se sent coupable, mais surtout parce qu'il fait ainsi la connaissance d'un jeune homme, Jed, qui lui voue sur-le-champ un amour aussi total qu'inexplicable, aussi chaste que dévorant. Car Jed, qui veut guérir Joe de son athéisme, est convaincu que leur rencontre a été voulue par Dieu, et que cet amour est forcément réciproque. Débute alors un harcèlement amoureux terrifiant, qui bouleverse l'existence de Joe et le confronte à ses propres démons... Délire d'amour, sommet d'humour noir et de cruauté, constitue un nouveau tour de force de Ian McEwan, qui nous plonge au coeur d'une obsession destructrice et contagieuse, où l'amour est plus dangereux que la haine. J'ai découvert Ian Mc Ewan avec ce livre. Je dois dire qu'au départ, j'ai été surprise par l'écriture un peu difficile à suivre des premiers chapitres : l'auteur cherchait à retenir la chute d'un événement tragique. Après ces passages, j'ai au contraire beaucoup aimé le style de Ian Mc Ewan. L'histoire est assez spéciale : Jed, l'amoureux fou de Joe, doit avoir des équivalents dans notre société mais qu'il ne nous ait pas permis de rencontrer .... en même temps, heureusement ! Il est atteint du syndrome de Clérambault. C'est terrible de voir la pathologie de ce Jed réduire, en si peu de temps, l'amour, l'intimité et la complicité du couple si soudé que formait Joe et Clarissa. Quel chagrin, quel sentiments d'injustice, d'incompréhension pour Joe .... Personne ne croît à la persécution qu'il subit .... on le croit fou. La profondeur des sentiments se réduit à la fin du roman .... qui est plutôt heureuse ! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Ian McEwan Lun 15 Déc 2008 - 1:26 | |
| Je crois que vous avez à peu près tout dit sur ce beau roman qu'est Sur la plage de Chesil ( traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Editions Gallimard)!!
Ian Mc Ewan aime beaucoup ces moments où ,dans une vie, tout peut basculer d’un côté ou d’un autre, pour un détail , pour quelque chose que l’on fait, que l’on dit, ou le contraire. Ici, c’est les deux.. Il y a ce que les deux protagonistes ne disent pas, la plus grande partie de ce court roman,ce qu’ils sont incapables de se dire, mais aussi ce qu’ils se disent, à la fin , et tout cela contribue au fiasco .
C'est un roman d’une finesse psychologique admirable. . L’auteur évolue dans les cerveaux de ces deux personnages, et restitue toutes leurs pensées minute après minute . Et j’admire encore une fois après Expiation, la capacité qu’a Ian Mc Ewan de se glisser aussi justement dans un personnage féminin comme Florence, qui, je pense comme Swallow, a plus qu’un problème d’ignorance, de timidité ou de frigidité inaugurale, mais un véritable manque qu’elle connaît et décrit très bien:
Lui avait-il fallu tout ce temps pour découvrir qu’il lui manquait une simple aptitude mentale que tout le monde possédait, un mécanisme si ordinaire que personne n’en parlait jamais, un rapport immédiat et sensuel aux êtres et aux choses, ainsi qu’à ses propres besoins, à ses propres désirs? Toutes ces années durant, elle avait vécu totalement isolée, à la fois en elle-même et d’elle-même, sans jamais vouloir ni oser regarder en arrière. Dans cette salle dallée au plafond alourdi par des poutres apparentes, les problèmes entre elle et Edward étaient déjà présents dès les premières secondes, dès le premier regard.
Cette Florence note également ( ou du moins l’auteur..) à plusieurs reprises qu’elle n’a jamais été câlinée, touchée, embrassée, par sa mère, une intellectuelle pur jus froide et distante. Elle est complètement ignorante du moindre élément de fonctionnement de la sexualité masculine, Florence, mais elle est intelligente et lucide.
Mais l’intelligence n’a jamais fait accepter à un corps ce qui est finalement un viol à venir. Un viol conjugal, un viol par quelqu' un avec lequel elle a des affinités intellectuelles, qu’elle aime bien, mais un viol quand même..
Prouesse d’écriture que de retranscrire tout cela en mots bien choisis. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ian McEwan Lun 15 Déc 2008 - 9:45 | |
| - Marie a écrit:
- C'est un roman d’une finesse psychologique admirable. . L’auteur évolue dans les cerveaux de ces deux personnages, et restitue toutes leurs pensées minute après minute . Et j’admire encore une fois après Expiation, la capacité qu’a Ian Mc Ewan de se glisser aussi justement dans un personnage féminin comme Florence, qui, je pense comme Swallow, a plus qu’un problème d’ignorance, de timidité ou de frigidité inaugurale, mais un véritable manque qu’elle connaît et décrit très bien
[...] Prouesse d’écriture que de retranscrire tout cela en mots bien choisis. Complètement d'accord avec toi Marie. Cette faculté de pouvoir discerner chaque parcelle de ces pensées si intimes et surtout chez une femme m'a épatée. J'ai adoré cette analyse si subtile des sentiments (Je crois que James Ivory en ferait quelque chose de superbe en film . D'ailleurs il me semble qu'on l'a évoqué quelque part...?) Par contre j'ai eu une impression diffuse, une explication vaguement suggérée à ce bloquage de l'héroïne. Je t'en parle en mp Ou en spoiler ici? Car ça risque de vous en gâcher la lecture ... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ian McEwan Lun 15 Déc 2008 - 10:06 | |
| - Marie a écrit:
- Sur la plage de Chesil
C'est un roman d’une finesse psychologique admirable. . L’auteur évolue dans les cerveaux de ces deux personnages, et restitue toutes leurs pensées minute après minute . Et j’admire encore une fois après Expiation, la capacité qu’a Ian Mc Ewan de se glisser aussi justement dans un personnage féminin comme Florence, qui, je pense comme Swallow, a plus qu’un problème d’ignorance, de timidité ou de frigidité inaugurale, mais un véritable manque qu’elle connaît et décrit très bien:
[...]Cette Florence note également ( ou du moins l’auteur..) à plusieurs reprises qu’elle n’a jamais été câlinée, touchée, embrassée, par sa mère, une intellectuelle pur jus froide et distante. Elle est complètement ignorante du moindre élément de fonctionnement de la sexualité masculine, Florence, mais elle est intelligente et lucide.
Un roman très subtil, et très juste, qui laisse sa trace en notre esprit longtemps après la lecture... Marie, je suis d'accord avectout ce que tu as écrit... Tu évoques la mère...Je me suis beaucoup interrogée sur la relation de la jeune femme avec son père... Mais n'en disons pas plus... | |
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| Sujet: Re: Ian McEwan | |
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