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| Charles-Albert Cingria [Suisse] | |
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+4Constance rivela bix229 animal 8 participants | |
Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mar 4 Jan 2011 - 22:28 | |
| - Citation :
- Charles-Albert Cingria, né à Genève le 10 février 1883 et mort à Genève le 1er août 1954, est un écrivain suisse.
La famille de son père était originaire de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik) et vivait à Constantinople, et sa mère était d’origine franco-polonaise. Charles-Albert Cingria fait des études secondaires (inachevées) à Saint-Maurice et à Engelberg. Il étudie ensuite la musique à Genève et à Rome. Entre 1902 et 1909, il voyage en Suisse, en France, en Italie, en Allemagne, en Espagne, en Afrique, en Turquie, avant de s'établir à Paris en 1915. La Seconde Guerre mondiale l’oblige à retourner en Suisse. Après un passage à Lausanne et à Genève, il s’établit à Fribourg où il trouve une misérable chambre de bonne.
Pendant son séjour en Suisse, Cingria sillonne le pays à vélo. Il survit en publiant dans diverses revues de la presse locale et en donnant des conférences. En 1944, il retourne en France. Par la suite, il vit tantôt à Paris et à Aix-en-Provence, tantôt en Suisse. En 1954, il est rapatrié d’urgence à Genève, où il meurt d’une cirrhose du foie le jour de la fête nationale.
Le fonds de manuscrits de Charles-Albert Cingria est conservé à Lausanne à la bibliothèque cantonale et universitaire et au centre de recherches sur les lettres romandes.
Son œuvre complète a paru aux éditions L'Âge d'Homme. source : www.wikipedia.orgrecommandation de parfumé à plumes et de libraire... Bois sec, bois vertrecueil de... nouvelles paru dans la collection l'Imaginaire Gallimard. Que se cache-t-il derrière ces bruits étranges qui entourent cette lecture, qu'est ce qui peut bien se cacher derrière les mots et les phrases de celui qui écrit devant la lune avant le passage des éboueurs dieux ? - Citation :
Ah ! c'est toi, promeneuse ! Je m'en doutais, mais maintenant que tu as dû t'élever un peu et que je vois que tu n'as point de cou, aucun doute ne subsiste dans mon esprit. Merci de cette aimable visite. Je devrais t'offrir quelque chose. Si j'avais un liquide qui s'évapore et t'agrée, je le ferais tout de suite. Mais vois-tu, je n'ai que des pierres, des pommes, des plumes. Les pierres sont des aérolithes (je craindrais de te rendre un cadeau et de t'offenser); les pommes, c'est pour les engloutir ; les plumes, c'est pour graisser mes portes. Te parler alors ? Je le fais, mais pas dans l'espoir d'obtenir une réponse. Tu as l'air d'avoir envie de dire - ta croûte blanche en furie en témoigne - mais tu es pressée, tu montes, la persienne t'entame. Adieu. Ça a été bien court. L'heure devrait sonner. Aux trois horloges : celle de la mairie, celle de l'église, celle du Sénat, les trois légèrement l'une après l'autre. C'est la montre qui est sur la table qui me fait penser cela. (Quelque chose craque dans les profondes charpentes plâtrées, qui doit n'être probablement rien.) J'ai du la remonter alors qu'elle était arrêtée, ce qu'on ne doit jamais faire avant de la porter à son oreille et d'écouter. C'est peut-être l'aube alors cette seconde blancheur. Bientôt le sol frémira : on entendra les concierges trainant sur les trottoirs les lourdes caisses à ordures. C'est le premier bruit. Ensuite les frémissants camions des Kabyles qui les enlèvent, aidés par les enfants de Saint-Ouen qui croient que les Kabyles sont des dieux. forcément beaucoup de choses. resterai à savoir ce qu'on entend par ce forcément... toujours est-il que plusieurs choses apparaissent rapidement. La facilité effrayante de la lecture d'une écriture pourtant franchement dense et très fuyante. Pas dans le sens où l'auteur s'esquive, ça tient du solide, présence physique qui se remarque dans les attitudes, dans le sens où elle est toujours déjà ailleurs... et souvent elle se moque, s'en moque. On suit sans trop comprendre alors que surgisse de tentaculaires monuments d'érudition joyeuse (moyen-âge, antiquité, langue,... ) et que l'immarcescible floraison de la langue joue de la génération spontanée... Un coup on est plongé dans le sens, un coup on est dehors... toujours on est dans le texte. Attrapés dans un vrai plaisir et de fausses facilités. déjà pas mal, vraiment pas négligeable, remarquable même... et pire, car l'espèce de principe Cingria est de partir sur autre chose, l'air de ne pas y toucher on est encore dans une autre histoire, d'autres considérations, on s'en va, l'air de rien... tout en étant encore un peu là. Clou du spectacle Le comte des formes... Rome, la ville, visite en plusieurs dimensions simultanées. On commence à comprendre. C'est magnifique, en un sens, en plus d'une sauvage beauté formelle. Et c'est bien ça, il y a des écritures fantaisistes, faciles... comme un chien urbanisé teint en bleu... et il y a ce genre de phénomène, de spécimen en liberté qui suit les lois d'un ordre naturel, qu'on va entrevoir peut-être au repos dans toute sa puissance sans question (voyez le gros félin couché dont on ne sait s'il ne se tend pas déjà pour se relever). Si tout ça ne vainc pas après coup, vous aurez pu succomber à l'autre couleur du principe. Une géographie de la découverte et de la présence, on arrive, on découvre, ou redécouvre... on chemine à pieds, à bicyclette ou en train... entre Orléans et Roanne ou en région parisienne (forêt façon forêt de Fontainebleau... ), on y est déjà et pourtant pas encore, on est imprégné du lieu... et tout se conjugue à l'occasion dans des situations déraisonnées. Bazar, presque. Pour avoir une idée, un gout, au moins un sentiment (de presque souvenirs) de certains des lieux, mais plusieurs, c'est saisissant, vous sortez dehors ensuite et vous êtes en alerte. Le rapport singulier qu'il entretient au lieu est très fort et très subtil, très intéressant. Et quelle envie de lire autre chose puis de relire pour voir plus loin dans cet édifice loin d'être bancal... C'est vraiment un auteur impressionnant ! un autre extrait : - Citation :
On voit : rue du Rosier. On lit : Restaurant en lettres de mauvais jaune de tristes chameaux se sauvant en arrière. Une étoile est la plus fine de l'éternité. Le passé fond. Ah ce que nous chantions : sicut plantatio rosae in Jericho. Nous étions frais comme l'aurore, frisés comme des papiers de manches à gigot. L'homme coninue : "Je sais bien... Oh, je sais très bien... Vous êtes tous très forts... je vous remercie quand même... Je vous dit merde... L'enseignement c'est l'enseignement... Oui c'est oui..." C'est devant le Temple des Billettes. Tous ceux qui ont été par là savent qu'il y a un banc. C'est là qu'il est assis, et il lance de grands gestes là où il n'y a rien. Une femme et un vieillard traversent la rue. Ils tiennent à peine. Leurs enfants, princiers - le respect de l'ivresse et dès cet instant une initiative, improvisent ce miracle : la tenue -marchent à distance calculée. Ils tiennent des clés qui sonnent et qui brillent. Si les autres s'arrêtent (c'est quelques fois très long), eux aussi s'arrêtent, sans discontinuer de parler de choses à eux qui ne sont nullement du désespoir de leurs parents mais de toute la vie, dans un français alerte et correct. Plus la nuit avance, plus il fait lourd, plus on se sent éteint comme si d'immenses bêtes feutrées voulaient progressivement vous ôter le sang et vous tuer. On veut fuir. On appréhende le moment de le faire. Et puis fuir, c'est abandonner cette chose précieuse et douce et fine plus que tout ce qui est précieux et doux et fin au monde qu'est Paris à ce moment énorme. Cependant mourir, la nuque plantée dans un tesson d'eau minérale tandis que la Vierge aux voiles sorbétiques vous aspire, n'est pas encore ce qu'il faut. Je sais une gare. J'ai l'heure précise d'un train : un but : retirer ma belle bicyclette bleue laissée en consigne en banlieue. Eh oui, tout à coup, l'idée de grands frais qui s'amoncellent m'irrite. Béni soit Adonaï qui a mis dans le cœur de l'homme la colère de ses intérêts qui le fait vivre. Je pars. Je dors un peu. J'arrive. et un lien pour un article qui parle de ce style appliqué et très travaillé derrière des apparences très libérées : Se perdre sans s'égarerc'est beaucoup trop... mou cet aperçu, ces petites impressions à chaud, pour son contenu si particulier surtout... pour le style et l'effet je vais me contenter de dire qu'on ne lit pas, à ma connaissance, tous les jours et avec ce propos réellement intéressant, interpellant, des livres qui ont cette énergie, qui développent et partagent à ce point un plaisir du texte. j'en voudrais presque à bix de ne pas l'avoir hurler sur tous les toits plus fort qu'il faut le lire le Cingria | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Ven 7 Jan 2011 - 22:26 | |
| une des nouvelles qui m'a le plus marqué c'est Vair et foudres... bien qu'en reprenant le livre pour un feuilletage en sens inverse on soit rapidement submergé dans des souvenirs immédiats et précis, alors qu'on s'attendrait plus à un souvenir d'ensemble de ce labyrinthe.
et elles ont de drôles de noms ces nouvelles : Recensement Lou Sordel Hippolyte Hippocampe Bois sec Bois vert Le Camp de César (... très bonne aussi... comme les autres) Le petit Labyrinthye harmonique Vair et Foudres Xénia et le Diamant (celle là pour la banlieue sud de maintenant et la forêt) La Couleuvre Le Comte des Formes (pour Rome et mille choses mais Rome)
avec Vair et Foudres, en parlant de lecture et d'autres choses, promenade, compagnie... et des choses moins certaines, il parle beaucoup d'orage, on en ressort avec le reste, et des passages plus explicites, avec une vision d'orage qui a tendance à être de beaucoup plus complète que par ses descriptions directes. Il nous fait accéder au sens multiple mais pas abandonné au hasard. je crois que ça produit un effet rassurant, qui participe assez souvent au plaisir, au confort de la lecture, on ne s'égare pas ou ne s'éparpille pas anxieusement... on s'émerveille entre deux passages celui d'aujourd'hui et celui de demain, si on le prend à moins qu'un autre ne se dessine alors...
la nouvelle suivante sur un modèle plus conventionnel de nouvelle "à morale" est un beau portrait mélancolique, une esquisse malgré le narrateur d'une beauté franche, à la lisière du conte... et le conte c'est plus d'un caractère et c'est dans celui-ci la forêt, son vécu lié à son passé, au cheminement. Et l'atmosphère de l'instant du lieu, le sentiment répété de l'atmosphère. A moins que les lointains souvenirs de promenades dans la forêt de Fontainebleau avec les couleurs, odeurs, touchés... les rochers (lisses, figés, gris et fascinants), le sable, des vues qui restent... qui ne m'emmènent moi à partir trop loin.
A moins que ce ne soit le sens. des souvenirs à lui qui nous font apercevoir un inconnu à peine plus réel que probable, mais significativement, ou qui se mêlent aux nôtres pour un sens à la fois partagé et intime.
C'est une très belle lecture, je dois insister. C'est aussi heureux que le plaisir et d'une intensité à moins que ce soit une intention elle aussi heureuse mais dramatique, le risque d'une grandeur vaine... mais apaisée. Un enjeu. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Ven 7 Jan 2011 - 22:58 | |
| Bon gros travail Animal !
Je vois que rien ne te fait peur ! Charles Albert Cingriai n' a jamais fait partie des best sellers, et il ne le sera jamais mais ça fait plaisir d' entendre et de lire son nom !
Je transcris un "début" d' un récit de Bois sec bois vert. C' était en novembre 2008...
"Connaissez-vous Charles Albert Cingria... CAC est un phénomène, un excentrique, inclassable, un réfractaire à tous les systèmes. Un voyageur infatigable, à pied, à bicyclette. Le spectacle que lui offrait la nature, les villes, les gens ne le lassa jamais. Et son talent put le traduire." Un style étonnant et inévitable... Inséparable du personnage ! Il parait aussi qu' il ne passait jamais inaperçu et qu' il ne cherchait pas à l' etre non plus.
Je crois qu' il pourrait satisfaire aussi les lecteurs qui aiment les écivains voyageurs. Et ça me fait penser qu' il faut que j' achète Florides helvètes. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Ven 7 Jan 2011 - 23:10 | |
| et pas seulement ceux qui aiment les voyageurs... ceux qui aiment l'Histoire voire le mythe... ceux qui aiment les belles écritures, je dirai volontiers ceux qui aiment le plaisir de lire, l'excitation, légère agitation de ce plaisir.
je recolle le lien dans le fil de nezumi pour les lieux avant d'oublier ! | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Lun 10 Jan 2011 - 14:51 | |
| Jamais lu Cingria, par contre j'ai fouiné un peu sur le net j'ai lu quelques lettre qu'il a écrit, c'est très amusant à lire, il avait de l'humour et surtout quel caractère, impulsif, agit sur des coup de têtes, bagarreur, très bavard etc.. Sacré personnage.
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| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Sam 15 Jan 2011 - 10:54 | |
| - Citation :
- Cyclotouriste kitsch
Tant de fraîcheur, d'inattendu font d'emblée voltiger le bulbe. Il faut accourir dare-dare des quatre points cardinaux à la fois quand il se produit de tels miracles. Cingria appartient au petit cénacle des prodiges ambulants, mamouchi rutilant sous l'immense voussure boisée d'un brumaire savoisin, au gré de ces paysages valaisans d'une inviolabilité si émouvante. Prince persan en patchouli, il baguenaude, le museau retroussé comme un surmulot dans un sens giratoire. Il vous parle du temps qu'il fait, des hirondelles avec des mots d'une beauté croulante. Arachnéen comme un pet de blaireau, impromptu tel un papillon qui sort du crâne d'une statue en stuc. Charles-Albert Cingria possède un style "technolorisé", un ton vrai, un poignet qui se débraille, mais qui sait aussi tenir la note soufrée avec des festons et des cordelettes jaunes. Prose d'une opulence à faire basculer l'univers. [...] sa bicyclette appuyée contre les fascines miroite doucement. les coings odorent puissamment dans les balieues de hasard et de rêve. L'heure sonne lointaine ... (Patrice Delbourg/ les Désemparés)
Ce portrait élogieux m'a incitée à découvrir Cingria, cependant, dans le cas où j'aurais été déçue, j'ai limité mon premier investissement financier à l'achat de "Pendeloques alpestres" (Collec. Mini/Zoé), un texte d'une trentaine de pages ... éblouissement ! Je me suis donc procuré "La Reine Berthe" (Ed. l'Age d'Homme/Poche Suisse) dont je me réserve la lecture après avoir terminé mon voyage dans l'univers des écrivains français de la première moitié du 20 ème siècle. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Sam 15 Jan 2011 - 16:19 | |
| - Constance a écrit:
- ... éblouissement ! Je me suis donc procuré "La Reine Berthe" (Ed. l'Age d'Homme/Poche Suisse) dont je me réserve la lecture après avoir terminé mon voyage dans l'univers des écrivains français de la première moitié du 20 ème siècle.
J'attends tes impressions sur "La Reine Berthe". Ce personnage historique hante la région du nord vaudois et je serais curieuse de savoir ce que Cingria en dit. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Sam 15 Jan 2011 - 17:15 | |
| Il n' y a pas d' odeur à quoi je suis plus sensible qu' une véhémente subite odeur de marais dans les champs quand le sol se fait mou et que l' herbe se modifie en roseaux et que la faune deveint des libellules en toile forte satinée, et qu' une ou deux hautes fleurs qui sont des juliennes grenat font sonner leur immacescible haut droit à ce haut genre. ça remue, ça plait solennellement ainsi, parce que c' est théatral et que c' est mérovingien (ce que je m' maginais quand j' étais petit, d' après les livres qui avaient de si généreuses gravures, melant je ne sais quoi d' historique sensuel-sexuel portant les pauvrets vers les déserts, au milieu des ferrailles, des boites où planaient, vibraient ces libellules que j' ai dit.) Bois sec bois vert, p. 109 | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Lun 17 Jan 2011 - 15:17 | |
| - Maline a écrit:
- Constance a écrit:
- ... éblouissement ! Je me suis donc procuré "La Reine Berthe" (Ed. l'Age d'Homme/Poche Suisse) dont je me réserve la lecture après avoir terminé mon voyage dans l'univers des écrivains français de la première moitié du 20 ème siècle.
J'attends tes impressions sur "La Reine Berthe". Ce personnage historique hante la région du nord vaudois et je serais curieuse de savoir ce que Cingria en dit. Après avoir feuilleté cet ouvrage, j'ai constaté que j'allais m'attaquer à une oeuvre d'érudit, et je ne suis pas certaine d'être à la hauteur ((longues citations latines de Liutrand de Crémone, traduites par Louis Cousin pour son histoire inachevée de "L'Empire de l'Occident" (1684), pléthores de dates, de repères chronologiques et de noms historiques) ... Mais, bon ! je me fraierai un passage sur cette mer d'érudition, en me laissant porter par la prose de Cingria ... mais pas tout de suite, ni dans les jours à venir car il faut que je mûrisse mon désir de me plonger dans cet ouvrage ... | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 6 Avr 2011 - 12:08 | |
| Hier soir, en dépit de plusieurs tentatives, j'ai abandonné la lecture de "La reine berthe", non que l'Histoire ne m'intéresse pas, mais je la préfère lorsqu'elle est savamment vulgarisée ... je me perdais dans l'imbroglio "des intrigues politico-familiales entre les rois et les ducs romains germains bourguignons souabes et autres ... " , dans l'arbre généalogique de cette chère Berthe, la foultitude d'explications géopolitique de cette époque, et les explications linguistiques de Cingria ... Cet ouvrage me semble plutôt destiné à des historiens, voire à des spécialistes du Haut Moyen Age, époque pour laquelle Cingria éprouvait une véritable passion. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 20 Avr 2011 - 10:49 | |
| Bel effort d'avoir essayé de lire La Reine Berthe mais aucune honte à avoir flanché : c'est un des livres de Cingria les moins faciles d'accès (ces énumérations de rois lombards, c'est à mourir...). Si vous avez aimé Pendeloques alpestres, que je considère comme une de ses meilleures œuvres, lisez Le canal exutoire. Et une des meilleures anthologies de textes de Cingria, c'est celle qu'a rassemblée Yves Scheller pour les éditions de la Différence, en 1995, sous le titre Lettre au Vérificateur des Eaux.
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 20 Avr 2011 - 15:55 | |
| D' accord ! C' est maladroit de vouloir faire connaitre un auteur pas des textes quelque peu ésotériques. En dehors de la Reine Berthe que je n' ai pas envie de lire, il y a aussi d' autres textes de Cingria peu accessibles dans le recueil Fourmis rouges. Par contre, pour citer des livres que j' ai lus, Bois sec bois vert et Florides helvètes. Je viens aussi de découvrir un texte de Nicolas Bouvier : Charles Albert Cingria en roue libre, édité par Zoé, qui va m' interesser comme tout ce qui concerne Bouvier.
Dernière édition par bix229 le Mer 20 Avr 2011 - 16:59, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 20 Avr 2011 - 16:12 | |
| Sur Cingria, le Bouvier, en effet est à lire - parce que c'est Bouvier - mais je le trouve relativement peu informatif sur son sujet ; sous ce rapport-là je pense qu'on lira avec plus de profit Charles-Albert Cingria : verbe de cristal dans les étoiles d'Anne Marie Jaton (Lausanne, 2007). Et tout ou partie du volumineux "Dossier H" : Charles-Albert Cingria ; dossier coordonné par Alain Corbellari (Lausanne, 2004) |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 20 Avr 2011 - 18:04 | |
| - J.-C. Curtet a écrit:
- Sur Cingria, le Bouvier, en effet est à lire - parce que c'est Bouvier - mais je le trouve relativement peu informatif sur son sujet ; sous ce rapport-là je pense qu'on lira avec plus de profit Charles-Albert Cingria : verbe de cristal dans les étoiles d'Anne Marie Jaton (Lausanne, 2007).
Et tout ou partie du volumineux "Dossier H" : Charles-Albert Cingria ; dossier coordonné par Alain Corbellari (Lausanne, 2004) Tout d'abord, je n'éprouve aucune honte à avoir abandonné la lecture de "La reine Berthe" , car je n'ai aucune dignité (plus sérieusement, nul ne possédant le savoir encyclopédique, comme tout un chacun, chaque jour m'apporte la découverte d'un nouvel auteur, et lorsque le sujet m'est par trop ardu, je pense être assez humble pour le reconnaître ) ... ensuite, je n'ai nullement l'intention de ne pas revenir sur l'oeuvre de Cingria d'autant qu'il appartient au panthéon des "Désemparés" de Patrice Delbourg ... J'ai noté tes références bibliographiques ... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] Mer 20 Avr 2011 - 21:35 | |
| J'ai lu il n'a pas très longtemps un petit hommage de Claude Dunoyer à Cingria. Un assez beau témoignage sur la présence du bonhomme (et sur sa fin) par quelqu'un qui était de ses amis.
Je ne sais pas si le texte se trouve ailleurs, je l'ai lu dans le Bulletin 31 des Amis de Ramuz (ce n'est pas sectaire cette chose !). | |
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| Sujet: Re: Charles-Albert Cingria [Suisse] | |
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| | | | Charles-Albert Cingria [Suisse] | |
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