Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal

 

 Stefan Wul

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
Igor
Zen littéraire
Igor


Messages : 3524
Inscription le : 24/07/2010
Age : 71

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyJeu 6 Jan 2011 - 17:36

Les auteurs français de SF qui ont publiés dans les années 50 étant assez rares, Stefan Wul pseudonyme de Pierre Pairault mérite une place ici.
Né en 1922, le 27 mars, il exerce la profession de chirurgien dentiste dans la campagne normande dés 1952. Parisien d'origine et passionné de philosophie et de littérature (bac philo en 1940), il publie dans la fameuse collection "Anticipation" du Fleuve Noir une dizaine de romans de grande qualité ainsi que des nouvelles dans la revue Fiction.
Loin des grandes démonstrations, son écriture raconte des histoires où le décor, l'atmosphère et l'ambiance sont primordiaux.
Fin des années 50, après la publication de 11 romans, il arête cette forme d'écriture et se consacre à la poésie. Un retour toutefois en 1977 avec un dernier roman: Noô.
Il est mort le 26 novembre 2003

Ses romans par ordre de parution:
Stefan Wul Sw_1_r10-Stefan Wul Sw-2_n10-Stefan Wul Sw-3_r10-Stefan Wul Sw-4pe10-Stefan Wul Sw-5_o10-Stefan Wul Sw-6_t10-Stefan Wul Sw-7_o10-Stefan Wul Sw-8_p10-Stefan Wul Sw-9_m10-Stefan Wul Sw-10_10-Stefan Wul Sw-11_10-Stefan Wul Sw-12n10

"Oms en série" fut adapté en film d'animation en 1973 par René Laloux sous le titre La Planète sauvage, avec des dessins de Roland Topor.
"L'Orphelin de Perdide" fut également adapté en 1981 par René Laloux sous le titre Les Maîtres du temps, avec des dessins de Mœbius.

Un coup d'œil à la Schismatrice
(tout sur Wul et ses romans)

Revenir en haut Aller en bas
Arabella
Sphinge incisive
Arabella


Messages : 19316
Inscription le : 02/12/2007
Localisation : Paris

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyJeu 6 Jan 2011 - 17:39

J'ai juste lu Niourk et trouvé cela très très daté. jypeurien
Revenir en haut Aller en bas
shanidar
Abeille bibliophile
shanidar


Messages : 10518
Inscription le : 31/03/2010

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyJeu 6 Jan 2011 - 17:58

ouah les couvertures sont géniales...
Revenir en haut Aller en bas
Igor
Zen littéraire
Igor


Messages : 3524
Inscription le : 24/07/2010
Age : 71

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyJeu 6 Jan 2011 - 18:16

shanidar a écrit:
ouah les couvertures sont géniales...

On les doit à l'illustrateur René Brantonne mais aussi à Stefan Wul lui même qui lui envoyais des croquis de ce qu'il imaginais comme couverture.
Revenir en haut Aller en bas
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptySam 24 Nov 2012 - 22:47

J'avais lu Niourk aussi lorsque j'étais jeune et je me souviens d'un bon moment de lecture...
Aujourd'hui réadapté en BD par Olivier Vatine :

Stefan Wul Niourk10
Citation :
Le dessinateur originel d’Aquablue offre une démonstration de maîtrise graphique et narrative, un modèle du genre : concision du texte, rythme parfait avec l’alternance entre deux théâtres d’action, variation des plans, fine utilisation des ombres, précision du trait tant dans les décors que dans les expressions, simplicité et efficacité dans la mise en couleurs… Rien n’est superflu, tout est coordonné pour que le plaisir de lecture soit total, et celui des yeux également : Vatine s’offre ainsi des dessins pleine page du meilleur effet. Quand la bande dessinée tous publics atteint ce niveau-là, elle relègue le gros de la production d’albums d’aventures au rang d’ouvrages de débutants.
Article

Stefan Wul Niourk11
Ca a l'air plutôt pas mal...

Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
MezzaVoce
Envolée postale
MezzaVoce


Messages : 290
Inscription le : 13/07/2012
Age : 59
Localisation : Lyon

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyDim 25 Nov 2012 - 9:43

J'avais particulièrement aimé Oms en série. C'est d'ailleurs avec ces petits oms que j'ai donné à mon fils le goût de sortir le nez des livres pour enfants et BD.

Que sont devenus les hommes ? Les survivants du grand cataclysme ont été recueillis par les draags, géants bleus aux yeux rouges, qui les ont emmenés sur leur planète, où le temps s'écoule beaucoup plus lentement que sur la Terre. Asservis, domestiqués, ils sont devenus des oms, des êtres dégénérés au service de leurs nouveaux maîtres. Mais peu à peu, menés par le jeune Terr, petit om d'une intelligence supérieure, ils retrouveront le goût de la liberté et affirmeront leur humanité face aux draags.

En 1973, Oms en série a fait l'objet d'une très belle adaptation cinématographique réalisée par René Laloux sur des dessins de Roland Topor. Celle-ci a reçu le Prix Spécial du jury à Cannes : La planète sauvage. Il existe aussi réalisé Les maîtres du temps, inspiré de L'orphelin de Perdide. Un joli site lui est consacré ici.




Mais le chef d’œuvre de Wul reste sans conteste Noô, roman publié en 1977 après un long silence de l'auteur. Lecture plus difficile, à réserver aux lecteurs plus aguerris, même si c'est un fabuleux roman d'apprentissage.

À la mort de ses parents ethnologues, le jeune Brice part sur leurs traces à la recherche du lac fabuleux d'El Dorado. Or El Dorado n'est pas un lac, ni un mythe... C'est le début d'un voyage initiatique dans la forêt amazonienne où la peur, la faim et la maladie l'entraînent loin, plus loin qu'il ne l'aurait cru. Très malade, il est recueilli par les Indiens et rencontre un bien étrange personnage : Jouve Deméril. C'est le point de départ d'un long voyage à travers l'espace : à Grand'Croix, la capitale de Soror, Brice découvre « repteuses » (voitures), « kélides » (avions) et une société multiraciale et bariolée. Recouvert d'une seconde peau de mycoses et de lichens protecteurs, il part ensuite avec Jouve dans la jungle de Soror pour échapper à l'État omniprésent et y subit les effets du noôzome...

Il y a maintenant bien longtemps que j'ai lu Noô et j'ai pourtant les images en tête comme si c'était hier. Avec Radix, d'A.A. Attanasio, il reste de ce point de vue une de mes plus belles lectures. Wul fait preuve d'une rare puissance d'évocation. Mais c'est aussi une fabuleuse réflexion sociale. Et même s'il se révèle parfois trop pamphlétaire à mon goût, son style reste plein de poésie.

Citation :
« Il me semble que j’ai beaucoup de choses à demander, mais la paresse me dissout. Il fait bon. Je déguste des suites d’immédiats. »

« De même qu’il existe en chimie des corps à fonctions multiples, soit dans les conditions naturelles, soit sous certaines pressions et à certaines températures, les concepts "liberté", "égalité", "fraternité", "justice" (et combien d’autres !)… ont des effets différents selon les milieux, et même selon les états successifs d’un même milieu en métamorphose… Encore ne parlé-je que de milieux homogènes !… Les grands idéaux peuvent être des remèdes ou des poisons violents : c’est question de circonstances, de terrain, de posologie… Une même drogue conceptuelle peut vivifier certain peuple, et en détruire un autre jusqu’à l’os. Soit parce que dosage et mode d’emploi ne conviennent pas à quiconque ou parce qu’une même étiquette sans date limite d’utilisation cache de dangereux allotropes, soit presque toujours à cause d’un diagnostic odieusement passionnel, préconçu ou bâclé… »

« Les saints ont fait lever les fous. Et va donc, toi, distinguer les uns des autres !
Il arrive un moment, dans l’histoire d’un peuple, où trois jours de Carnaval et cent cinquante jours de morne congé par an ne suffisent plus à défouler les tendances. L’État donne le pain et les jeux, mais on désire davantage. On réclame de vrais jeux qui engagent tout l’être, corps et âme, des jeux qui n’aient pas l’air de jeux. Alors on rêve de chambardement. »

« Aucun ciel bleu ne vaut le romantisme des horizons sanglants traversés de drapeaux noirs, pour mettre en valeur les profils des tribuns. Et comme le fanatisme maquille massacres et incendies aux couleurs du devoir, quel pyromane n’en profiterait pas pour bouter le feu à la baraque sous prétexte de la désinfecter ? »

Revenir en haut Aller en bas
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyDim 25 Nov 2012 - 22:48

Pas emballée a priori par l'intrigue mais les extraits que tu as ajoutés me plaisent beaucoup ! Je vais peut-être réviser mon jugement, tiens...
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul EmptyVen 30 Nov 2012 - 22:46

Et puisque tu viens de l'évoquer ! Encore une adaptation BD par Mike Hawthorne et Jean David Morvan, de Oms en série, cette fois-ci :

Stefan Wul Oms_en10

Citation :
Avec ce diptyque BD, on est dans une science-fiction extrêmement classique, tant du point de vue des thèmes abordés que du design général. Mais ce choix ne l’empêche pas d’être palpitant. En effet, le prolifique et fin connaisseur de SF Jean David Morvan (Zaya, Le Petit Monde, Univerne, Sillage…) démontre tout son sens de la concision, dans les scènes d’action comme dans la présentation des personnages ou dans les questionnements philosophiques. Il laisse ainsi le champ libre au dessinateur de comics Mike Hawthorne (Fear Agent, G.I. Joe, Queen & Country…) pour composer des planches d’une grande lisibilité et d’une vraie efficacité, grâce à un trait sobre et discret associé à des couleurs flashy étonnantes. L’ensemble a la saveur de la bande dessinée de SF des années 1980, remis au goût du jour juste ce qu’il faut pour qu’on dévore ces Oms avec un réel plaisir.
Article

Stefan Wul Oms_en11
De grandes forces semblent m'inciter à lire -de près ou de loin- ce Stefan Wul... Suspect
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
Contenu sponsorisé





Stefan Wul Empty
MessageSujet: Re: Stefan Wul   Stefan Wul Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Stefan Wul
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un bar pour les images...
» Stefan Heym [Allemagne]
» Stefan aus dem Siepen [Allemagne]
» Stefan Chwin [Pologne]
» repérages nouveautés 2016

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature française (par auteur ou fils spécifiques)-
Sauter vers: