Amélie Nothomb [Belgique]

coline a écrit:

Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne laisse pas indifférent...

C'est vrai.
Bonjour et bienvenue à vous alaska et Emilie : j'espère, alaska, que tu feras un tour sur le fil réservé à nos contrées lointaines pour nous dire d'où te viens ton pseudo...
- Avec Nothomb, j'ai eu du mal aussi, puis j'ai cessé de la lire.
Je ne suis pas surprise que Antéchrista et Le Robert plaisent beaucoup aux jeunes lecteurs. Le personnage de Plectrude est attachant, son profil poussé à l'extrême mais quelque peu dérivé des fantaisies de notre société où l'on idéalise très facilement.
Je crois que j'aurais beaucoup aimé lorsque j'étais ado. On s'identifie plus facilement aux personnages.
Je reste attachée tout de même à Stupeur et tremblements, le roman qui l'a révélée.
Elle y dressait un portrait du monde du travail japonais assez pertinent. Et en connaissance de cause. Cette population entretient des rapports qui nous semblent bizarres à nous, occidentaux.
Je me souviens aussi de Palamède Bernardin qui, dans Les Catilinaires, vient s'incruster chaque soir chez ses voisins retraités. Ces derniers sont désemparés par le sort de son épouse. Mais l'auteure pousse au paroxisme et c'est une déception. Je n'ai pas vien compris où elle voulait en venir.

J'ai été très occupé, je m'excuse de ne répondre que maintenant.
Donc pour Mercure, je pense que Hazel aime Loncours comme un père. Premièrement à cause de leur différence d'âge, du fait qu'il l'ait sauvée alors qu'elle était encore très jeune etc... De plus, elle dit qu'elle l'aime mais qu'elle trouve horrible qu'il lui fasse l'amour. Je crois que c'est parce qu'elle voit justement ça comme un inceste et que cela la dérange.

Quant aux autres messages, je débattrai dessus un autre jour, je n'ai pas le temps ce soir, désolé.

Journal d'Hirondelle

Ce roman est court, écrit en très gros caractères, avec une mise en page très aérée "Une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou".

C'est l'histoire de Urbain, trentenaire et coursier. Devenu insensible à la suite d'une rupture amoureuse et ayant pardu son emploi, il décide de tirer profit de son atrophie sensorielle et émotive en devenant tueur à gage. Etrangement ce nouveau "métier" lui redonne le goût du plaisir et même la jouissance .
Un jour il a pour mission de liquider un ministre et toute sa famille .Après avoir effectué consciencieusement son devoir et éliminé la ravissante fille de celui-ci ,il tombe sur le journal de la demoiselle...
Là , c'est le miracle: Urbain est bouleversé par ses écrits "ma frigidité s'était transformée en hypersthésie formidable. Je ressentais tout à la puissance n".

La suite, je ne vous la révèle pas , histoire de vous laisser tout de même un peu d'intrigue, mais très franchement ce Nothomb là ne restera pas dans les annales !
Je rejoins de plus en plus l'avis de Sousmarin et j'ai bien peur que notre miss ait choisi la pente de la facilité, poussée par des éditeurs assoiffés de rentabilité, ce qui est toujours triste lorsqu'on détient comme elle le talent et l'originalité. Malheureusement ces deux vertus nécessitent à la fois l'indépendance d'esprit et l'honnêteté morale pour pouvoir continuer à s'épanouir, choses qui semblent manifestement manquer cruellement à notre Amélie !
Vraiment dommage! J'espère sincèrement que ce demi-échec ( ajouté aux derniers) la forcera à se remettre en question .Car ce roman vite lu et vite digéré nous laisse un mauvais goût d' insatisfaction . Une sorte d'atrophie émotionnelle tout comme son héros... :|

J'aime assez Amélie Nothomb et son style. Je la trouve très drôle. Ses livres sont trop cours, c'est vrai.

J'ai entammé il y a très longtemps Métaphysique des tubes, mais n'ai pu le finir, je ne me souviens pas exactement pour quelle raison... J'ai dû le rendre à la bibliothèque, quelque chose comme ça. Le postulat de base était intéressant.

Hygiène de l'assassin : assez cynique et sombre, dans mon souvenir. Je l'ai lu il y a longtemps, alors je ne me souviens que vaguement de l'horrible Prétextat Tach, pas grand-chose de plus.

Biographie de la faim : voilà une manière bien originale d'écrire une autobiographie ! J'ai beaucoup aimé le lien fait entre son rapport à la faim et sa vie, sans jamais tomber dans les détails techniques qu'on associe souvent à ce genre de sujet.

Robert des noms propres : Le livre commence fort et donne envie de poursuivre. Le personnage de Plectrude (en plus d'avoir un nom extraordinaire) est assez captivant.

Les livres d'Amélie Nothomb se dévorent rapidement, d'autant plus qu'ils sont très (trop ?) courts.

Amélie Nothomb...dans l'ensemble, j'aime bien :) mais elle a tendance à se répéter un peu trop, et puis ses deux derniers romans sont loin d'être géniaux...
J'ai peur qu'à force de nous sortir un roman par un an, ils ne finissent par être de plus en plus mauvais...

C'est vrai qu'il sont courts, comme tu dis, Amandine, et personnellement c'est une des (nombreuses) choses qui commence à me lasser chez elle;)

Queenie me demande, en tant que begle je suppose, ce que je pense d'Améloe Nothomb.

Un, elle mérite dix fois son succès. 'Stupeur et remblements' est un véritable petit chef d'oeuvre et le film qu'on en a tiré itou. ce qui est assez rare qpour le souligner. En général, les films sont très en dessous des romans qui leur servent de scénario. Pour preuve 'le parfum' qui n'arrive pas à la cheville du magnifique récit de Süsskind.

Deux, elle est parfois inégale, mais rarement au point de sortir un navet.

Trois, son dernier opuscule (car il ne s'agit ni d'un roman, ni d'une nouvelle) 'biographie de la faim' est un gros couac dans son cheminement. Entendre Mademoiselle Nothomb disserter sur la faim dans le monde, la mondialisation etc... me fait franchement rigoler. C'est tout simplement nunuche et j'espère qu'elle retournera bien vite à ce qu'elle ait de mieux: écrire des nouvelles dynamiques et caustiques, qu'on lit d'une seule traite, sans se poser de questions.

Bon. je dis ça et je dis rien,

Bob

Je fais plutôt parti des détracteurs.

Mais je sauverais quand même deux livres, « Stupeur et tremblement » comme Bob, un petit livre amusant qui décrit une gaijin qui ne comprend rien à la culture japonaise et se fait détester dans une entreprise nippone. Il sert d'ailleurs souvent d'exemple au prof de management et de culture asiatique comme chose à ne pas faire. :)
Et « hygiène de l’assassin » son premier, sans doute car un roman à 90 % dialogué m’a paru amusant, une fois, et l’histoire à quelques rebondissements.

C’est le plus gros reproche que j’ai à lui faire, ses livres ne sont à mon avis pas trop court, mais bien trop long. Ils ont généralement une idée qui pourrait faire une bonne nouvelle mais qui sur cent (petite) pages devienne inintéressante.
Quoique des fois l’idée est au départ déjà inintéressante, "cosmétique de l’ennemi" prend un des thèmes les plus communs et le traite de manière ultra-conventionnel. Ou "acide sulfurique", une critique de Réal-télé 30 ans après « marche ou crève » c’est un peu léger.

Bob a écrit:

Trois, son dernier opuscule (car il ne s'agit ni d'un roman, ni d'une nouvelle) 'biographie de la faim' est un gros couac dans son cheminement. Entendre Mademoiselle Nothomb disserter sur la faim dans le monde, la mondialisation etc... me fait franchement rigoler. C'est tout simplement nunuche et j'espère qu'elle retournera bien vite à ce qu'elle ait de mieux: écrire des nouvelles dynamiques et caustiques, qu'on lit d'une seule traite, sans se poser de questions.

Son dernier roman est Journal d'Hirondelle
Biographie de la faim est sorti en 2004, je crois. C'est amusant car c'est le dernier roman d'Amélie Nothomb que j'ai rellement apprécié, avant qu'elle nous ponde ses deux derniers navets (pardon mais pour moi, ils en sont) : Acide sulfurique et donc le fameux Journal d'Hirondelle.
Alors bien sûr, des romans tels que Stupeur...ou Hygiène de l'assassin sont bien considérés car ils sont originaux, bien écrits et détonants. Mais on ne peut pas utiliser la même recette éternellement...

Son prochain roman s'intitule Ni d'Eve ni d'Adam et sort le 22 août.
Pour ma part , je ferai sans doute l'impasse...

Veterini a écrit:

C’est le plus gros reproche que j’ai à lui faire, ses livres ne sont à mon avis pas trop court, mais bien trop long. Ils ont généralement une idée qui pourrait faire un

je ne suis pas trop d'accord sur la notion de sujets qui ne peuvent pas produire de bons gros livres. je pense qu'un écrivain de talent pourra faire un livre de 500 pages sur du "pas grand chose" mais parvenir à faire vivre ses pages.

je pense qu'au contraire Nothomb se laisse aller, qu'elle tombe dans la facilité, en tout cas, vu son rythme d'écriture j'ai du mal à croire qu'elle travaille ses textes et cherche à faire un peu "bouger" son écriture...

Trois, quatre pages de commentaires pour Amélie... faut croire qu'elle n'est pas encore enterrée.

En fait, je partage pratiquement tous les commentaires un peu désabusés lus dans ce forum. mais ça reste une très grande. Usée par le succès sans doute...

Pour ma part, je reste scotché sur 'stupeurs et remblements'. C'est le seul livre, à ma connaissance, qui vaut le film et (ce qui est infiniment plus rare) vice et versa.

Bob a écrit:

...
Pour ma part, je reste scotché sur 'stupeurs et remblements'. C'est le seul livre, à ma connaissance, qui vaut le film et (ce qui est infiniment plus rare) vice et versa.

Je suis complètement d’accord. Le film Stupeur et tremblement est excellent, comme le roman. Je ne connaissais pas Sylvie Testud, qui joue le rôle d’Amélie de manière remarquable. Au début du film, je me suis immédiatement logé dans son point de vue, je veux dire que tout au long, j’ai pensé ce qui se passait dans sa perspective. Et j’aimais beaucoup écouter ses pensées intime (subtiles et lucides) sur ce qui se passait, dans l’ambiance glacée du bureau (d’ailleurs très bien reproduite), où l’honneur artificiel effacent toutes traces d’humanité. J’ai adoré le film non seulement pqu’il est bien produit, mais pque j’y ai cru, et pque j’aime la manière dont Amélie Nothomb s’exprime, j’aime Amélie Nothomb tout court (si bien jouée par Testud).

Heureux de te voir de mon avis.

En général, les films tirés de roman sont très loins de l'original ou carrément mauvais.

Vois 'Parfum' , le livre tiré du roman de Süsskind.

Le livre est inouibliable, le film... bofff

Amitiés,

Bob

J'ai eu, probablement comme tout les "jeunes" qui commencent à lire, une grande période pendant laquelle je l'ai beaucoup lue.

Mon avis est qu'elle aune imagination totallement débridée, et qu'elle invente des histoires incroyables, et très plaisantes à lire. Ce qui me fait un peu caller, c'est que même si elle a tendance à utiliser quelque vocabulaire un peu élevé, son style d'écriture reste un peu simple, même si elle écrit mieux que beaucoup d'auteurs à succès d'aujourd'hui.

Stupeur et tremblement était bon, mais j'ai préféré des romans un peu moins connus comme Les catilinaires, Peplum, ou Mercure.

ce que je trouve interessant dans les livres d'Amélie Nohomb, c'est qu'elle s'insipre de son vécu, de sa vie, et certaines biographie qu'elle a faite d'elle meme (Stupeur et tremblements, journal d'hirondelle) sont vraiment vues sous un oeil interessant...

Je pense notament au "Sabotage amoureux" ou elle voit les choses sous l'oeil de la petite fille qu'elle était.

C'est très interessant

Son livre qui m'a le plus plu, le plus ému et surpris à la fin est "Cosmétique de l'ennemi"
Je trouvais qu'il y avait dans ce livre un style d'écriture qu'il n'y avait pas dans les autres.

J'ai adoré Stupeur et tremblements, ainsi que le film, mais été extrêmement déçue par Acide Sulfurique qui m'a semblé bâclé.
Hygiène de l'assassin ne m'a pas transportée.
Me reste à lire Biographie de la faim qui semble pas trop mal.
Ce qui est certain c'est que pour le moment, je n'achèterai plus ses livres.