Aeriale Léoparde domestiquée
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| Sujet: Fabienne Jacob Lun 24 Jan 2011 - 11:01 | |
| Fabienne Jacob est née le 25 novembre 1959 à Créhange en Moselle. Elle fut enseignante à Mayotte (Comores) Elle vit et travaille aujourd’hui à Paris où elle collabore à plusieurs journaux. Elle a déjà publié Les après-midi, ça ne devrait pas exister et Des Louves, chez Buchet/Chastel. Son troisième roman Corps figure sur la sélection du prix Fémina. -Corps- - Citation :
- Chaque jour, Monika arrive la première à l'institut de beauté. Elle observe, écoute, juge parfois les clientes qu'elle voit défiler dans sa cabine. Toutes lui racontent des histoires, des plus anodines aux plus intimes.
Loin des chairs lisses et insipides jetées en pâture à notre imaginaire, Fabienne Jacob fouille l'opacité du corps féminin, brossant un portrait sensible de la femme contemporaine, entre enfance, âge de tous les possibles, et maturité, âge de quelques lucidités. - Citation :
Je sais moi quand elles sont belles. Les femmes, c'est mon métier, elles sont belles quand elles sont dans leur vérité. Exactement dans la coïncidence de leurs corps et des années, cela s'appelle la vérité. Personne leur a jamais dit ça. Un truc aussi simple que ça, la vérité. Elles sont prêtes à gober tout le reste mais pas ça Monika est esthéticienne. Tous les jours défilent des femmes soucieuses de leurs apparences. Des femmes résignées, bien dans leur corps ou qui luttent face à la vieillesse. Parfois certaines se taisent mais se dévoilent au travers de leur contour charnel. Le plus souvent elles se racontent... Le sujet aurait pu être sympa, ce rapport des femmes et de leur corps, cette frontière créée et qui masque l'essentiel, l' intimité qu'il révèle etc...Mais je n'ai pas pu retenir grand chose de cet assemblage un peu bancal. On navigue entre des souvenirs d'enfance (pour moi les meilleurs moments) et les histoires de ces clientes sans arriver à rentrer véritablement dans le sujet. Dommage, il y a parfois de jolies réflexions, mais pour moi cela ne fait pas un roman. Le rythme est haché, l'ensemble un peu incohérent, je n'ai pas ressenti l'âme de l'auteure. En voulant dénoncer le paraître et creuser au delà des apparences, Fabienne Jacob reste elle même en surface et se prend à son propre piège. Sorti du roman, on a aussitôt oublié ces personnages. Un peu trop superficiel j’ai trouvé, je suis restée sur la touche... - Citation :
- Je n’aime pas les femmes comblées, tout le monde pense qu’elles sont heureuses elles ont tout pour l’être. Je ne le pense pas, elle ne sont pas heureuses j’aime mieux les femmes à qui il manque quelque chose celles qui désirent à celles qui possèdent. J’aime mieux celles qui continuent d’attendre qui continuent de palpiter.
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