Henrik Pontoppidan [Danemark]

J'ai fini le livre.

La dernière nouvelle est très puissante puisqu'elle traite du sentiment amoureux et le décline. Qu'il soit physique, filial, intellectuel, etc...
L'auteur met en scène trois couples qui se croisent et s'emmêlent, vivant des relations intenses, menant au drame pour le vrai sentiment amoureux ou à la routine quand la passion s'est éteinte.

Une maestria psychologique et narrative à couper le souffle.

On en sort secoué mais je ne peux en dire plus, si non je gâche le plaisir des autres !

A part qu'on peut vraiment mourir d'amour, quand on a eu le bonheur (le malheur ?) de le rencontrer, et qu'on se déssèche dans le cas contraire. Le narrateur est à cet égard très attachant. Au passage, un coup de griffe est donné aux délateurs qui souillent les coeurs purs.

A noter qu'en plus, l'auteur offre une chronique des moeurs et mentalités de l'époque, à la fois supertistieuse, guindée et très pragmatique.

Maintenant, j'aimerais passer aux romans d'HP car je lui trouve une qualité de plume exceptionnelle et une capacité à rendre son lecteur dépendant très subtile.

L'ensemble de ces 4 nouvelles est profondément humain.

Un grand monsieur.

Fine analyse, Tina ! Et ton enthousiasme est communicatif... J' espère qu' un éditeur t' entenda.

Il faudra que je lise ses autres nouvelles traduites... j'avais emprunté une version qui ne comprenait que Le Visiteur Royal.

Oui, ce serait bien que les éditeurs fassent quelque chose ! Plutôt que de publier des fonds de tiroir, sous prétexte que c'est du récent, du nordique frais, ils pourraient nous sortir du plus vieux : le froid, ça conserve !
Et un gros prix "Nobel de littérature", en énorme, en couverture, ça pourrait faire vendre.

Imaginez, si en plus il ne l'avait pas eu, ce Prix... il aurait peut-être totalement disparu, comme peut-être (sans doute, même) d'autres écrivains qui, un jour, réapparaîtront, je l'espère.

C' est tout à fait vrai. La vitesse à laquelle les auteurs passent du succès à l' oubli est parfois sidérante. Je pense notamment à Jacques Audiberti, poète, prosateur et surtout connu -vraiment très connu- de pièces de théatre jouées et rejouées dans les années 80 et 90 encore... Des auteurs comme Jack London ou Stevenson connaitraient le meme sort sans des amateurs dévoués et les éditions 10/18 et Péébus.

Meme remarque pour Kazantzaki, Thomas Wolfe, Brautigan, Nathaniel West, Richard Wright, Goyen, John Kennedy Toole, Knut Hamsun, Haldor Laxnesse, Michel Leiris, Varlam Chalamov, Borges, Elias Canetti, André Dhote, Graham Grenne... D' autres ont des éclipses, me semble t-il, comme Giono, Duras, Alejo Carpentier, Rulfo... Et d' autres rebondissent comme Margaret Laurence, Irène Nemirowski, ou sont relancés comme Paula Fox, Bosco...

Mais non, vous n'avez rien compris !

La VRAIE littérature, c'est Marc LEVY !

Tout de même, des gens aussi éclairés que vous !