Antoine Audouard

Citation :

Petit-fils du surréaliste André Thirion (' Révolutionnaires sans révolution'), fils du journaliste et écrivain Yvan Audouard et filleul d'Antoine Blondin, Antoine Audouard est véritablement né dans le monde littéraire. Après avoir terminé ses études en sciences politiques, il s'engage dans l'écriture de trois romans entre 1977 et 1981, trois romans d'initiation, trois romans sur l'éducation sentimentale. Il rencontre ensuite Bernard Fixot, avec qui il débute une collaboration chez Edition n°1 puis chez Fixot. En 1994, il devient directeur général des Editions Robert Laffont. Six ans plus tard, il démissionne pour se consacrer uniquement à l'écriture. La même année, en 2000, il sort son roman 'Adieu, mon unique'. Un an après, il publie 'Une maison au bord du monde'. Chacun de ses romans rencontre un grand succès, autant critique que populaire. Pourtant, Antoine Audouard n'abandonne pas le métier d'éditeur et crée en collaboration avec sa femme, l'éditrice Suzanna Lea, le prix Internet du livre. Productif, il nous offre en 2006 son roman 'Un pont d'oiseaux'. Ce dernier fait parti de la première sélection pour le prix Goncourt. Antoine Audouard est lancé sur la route du succès et rien ne semble l'arrêter.

(Souce Evène)

Bibliographie :
Marie en quelques mots 1977
Le voyage au Liban 1979
Abeilles,vous avez changé de maître 1981
Adieu mon unique 2000
Une maison au bord du monde 2001
La peau à l'envers 2003
Un pont d'oiseaux 2006
L'Arabe 2009
Le rendez-vous de Saïgon à paraître en Mars 2011

Citation :

Une légende vietnamienne raconte que l'étoile du soir et l'étoile du matin sont amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un pont par-dessus la Voie lactée et leur permettent de se réunir. En 1945, Pierre Garnier s'engage pour aller combattre en Indochine. Il y devient le correspondant du journal des troupes françaises, et les hasards de liaisons amoureuses violentes et sans espoirs et ceux de la guerre le mèneront d'un bout à l'autre du pays, jusqu'à la défaite. Son fils André, qui l'a très peu connu, arpente les rues et convoque des fantômes pour recomposer la vie de Pierre et l'histoire d'une génération humiliée par la défaite de juin 1940, dont l'espoir se perdit quelque part en Diên Biên Phu et les Aurès. Ce voyage à la recherche d'un père découvert trop tard nous entraîne au contact d'un univers colonial fascinant et hostile, peuplé de personnages de roman nommés Leclerc et Hô Chi Minh, d'Argenlieu et Gi mais aussi dans la sensualité d'histoires d'amours impossibles, le mystère de secrets qui séparent les êtres et les pays - à moins qu'un pont d'oiseaux ne traverse le ciel.

Tout est dit dans la présentation du livre. C'est la quête d'un père méconnu,presque rejeté et qui arrive chez son fils pour mourir que ce livre raconte. Et l'on découvre tout une période de l'histoire de la France et surtout de ces hommes qui l'ont écrite. Qu'ont-ils vécu,pourquoi,que sont-ils devenus,qu'ont-ils gardé de leurs espoirs,de leurs rêves ? Comment l'Indochine de 1940 à Dîen Bîen Phu a-t-elle changé leur vie,leur vision de la vie ?

Livre qui ne peut laisser indiffèrent....

Merci pour ce fil
et le livre que tu présentes est aussi celui avec lequel j'ai découvert cet auteur.. et c'était à cause de la "demi"-couverture



je ne pouvais pas passer à côté lors de ma visite en librairie.. et la 4e de couverture m'avait encouragée dans mon choix

Lecture que je tiens en très bonne mémoire

Merci kenavo...je parlerai d'un autre livre demain.

C'est aussi avec ce livre que j'ai connu Antoine Audouard. C'est une rencontre très personnelle,ce livre et je suis toujours émue d'en parler. En fait je l'avais offert et je l'ai lu plus tard....

C'est pour moi un très,très beau livre.

Noémie a écrit:

C'est pour moi un très,très beau livre.

de même pour moi
peut être on va tenter d'autres parfumés de découvrir
on va le proposer aux prochaines nominations

kenavo a écrit:

on va le proposer aux prochaines nominations

Ce serait bien,kenavo.....

Quatrième de couverture :

Citation :

J'ai passé le portail bleu de la Maison pour la première fois en novembre 2000. L'établissement accueille des malades en fin de vie - malades du sida principalement, mais aussi du cancer, victimes de la sclérose latérale amyotrophique, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob...
Sept mois de rencontres avec l'équipe soignante, les bénévoles, les familles, les malades m'ont amené littéralement « au bord du monde » : la terre est ronde, avons-nous appris, mais à l'heure de quitter la vie elle redevient, pour chacun de nous, ce disque plat imaginé par les Anciens et aux limites duquel nous nous tenons, le coeur assombri, le corps épuisé, l'âme inquiète.

J'ai simplement tenté de rendre témoignage de ce que j'avais vu : la délicatesse des gestes et la qualité de l'attention, la violence du temps qui passe trop vite, la solitude de la nuit, l'éclat de rire d'un moment, les mots hachés, les cris parfois, un regard qui se pose et où tout se suspend, le souffle qui s'en va...

Une maison au bord du monde raconte des histoires. Elles parlent de la mort et elles évoquent le fracas de ce qui fut souvent si douloureux, et dont l'amertume ne cesse jamais ; j'espère qu'elles parlent aussi de ce qu'il y a de digne et de présent, d'irremplaçable, dans la vie de tout être jusqu'à son dernier souffle.

Chacune de ces histoires, à sa façon, est une histoire d'amour.

Celui-ci est un livre sur l'accompagnement de la fin de vie. Très "remuant" à lire mais source d'un espoir qu'on ne peut réprimer : celui que tout malade qui va quitter sa vie ait droit à cette écoute et cette compassion....
C'est une leçon d'Humanité,encore un très beau livre de cet écrivain. Si vous le lisez,vous ne regarderai plus les amandiers de la même façon....

il y a tellement d'images, photos.. pour prendre en couverture.. étrange si on retrouve deux livres avec la même couverture..


puisque j'ai lu celui de Laurent Mauvignier, cela me fait l'effet si j'aurais aussi lu celui d'Audouard

mais n'importe, je l'ai noté dans ma LAL, je veux bien en lire encore un autre de lui!

A lire sur le blog d'Antoine Audouard à l'occasion de la sortie de son dernier livre (dont kenavo a parlé sur le fil des nouveautés)....ici

Citation :

« Mon père attaqua la rédaction de son Rendez-vous avec l'angoisse confiante d'un écrivain décidé à donner le meilleur. Je lui demandais régulièrement des nouvelles du manuscrit, ni trop pour ne pas le persécuter, ni pas assez pour qu'il ne se sente pas abandonné.
De fin de semaine en fin de mois, de fin de trimestre en fin d'année, au fil d'enchères devenues folles, je vis bientôt que je n'aurais jamais ce manuscrit, qu'il ne l'achèverait jamais sans jamais cesser de l'écrire ou, à défaut, d'imaginer le beau livre que ce serait.
Il y eut des soirs, il y eut des matins. Il y eut un automne, un hiver. Je me souviens de lui, à Noël, assis à côté de moi, une main posée sur ma cuisse, main que je voyais pour la première fois décharnée, tavelée, craquelée de ridules, et qui disait en souriant : "J'ai cru que je ne le verrais pas, ce Noël. Et voilà, j'y suis. Je commence à croire que je verrai l'été prochain. Je ferais un centenaire tout à fait acceptable." »
C'est l'histoire de ce qui se transmet, de pères en fils. De ces rendez-vous toujours pris et toujours reportés.

Source Gallimard


C'est l'histoire de ce qui se transmet de pères en fils. De ces rendez-vous toujours pris et toujours reportés.
Ces deux phrases résument le livre : un fils est de retour auprès de son père qui vient d'être hospitalisé et les derniers jours,les derniers moments passés ensemble en marge de la vie quotidienne sont prétexte à évoquer celle-ci,ses bons moments,ses souvenirs, ses remords...
Antoine Audouard écrit un livre toute en sensibilité sur les rapport entretenus avec son père au moment du départ de celui-ci. Le moment où ce dernier souhaite se mettre en paix avec tous ceux qui ont peuplé sa vie...Des allusions au Vietnam d'où Antoine Audouard est revenu en urgence quand on l'a appelé,alors qu'il y était pour préparer son roman "Un pont d'oiseaux",et donc des retours sur celui-ci, donnant envie si on ne connait pas, de découvrir cette autre histoire de quête du père ou donnant l'occasion de se souvenir de passages de ce livre si on l'a déjà lu.

Une très belle lecture qui m'a autant touchée qu'"Un pont d'oiseaux "l'avait fait. Un livre très très émouvant à bien des égards...

Antoine Audouard est invité sur le plateau de"La grande librairie",sur France 5, jeudi de cette semaine,pour parler de son dernier livre Le rendez-vous de Saïgon....