Rabbit Hole [John Cameron Mitchell]

Je ne trouvais pas sa réaction non crédible, par contre (c'est ça de vouloir faire court, et de juste plussoyer l'avis d'un autre!). Je comprends tout à fait qu'on puisse se réfugier dans des trucs d'ado. Et puis, c'est "drôle", mais souvent dans les films américains des adultes se retrouvent dans des foires... ça doit être une sorte de tradition de pour le flirt.

C'est réellement son jeu à lui qui m'a un peu ... gênée. Il semble vraiment un peu engoncé, plus que de nécessaire par rapport à son rôle, dans son corps il est tout figé. C'était vraiment étrange. J'avais déjà ressenti ça face à Wahlberg dans Fighter... Même si c'est dans la logique du personnage, je trouve que ça n'en sort pas, même quand ça le devrait, ce qui me fait penser que ce n'est pas tout à fait maîtrisé, et qu'Eckhart ne savait pas quoi faire d'autre de son corps et reste assez monocorde malgré les différents stades d'évolution qu'il traverse.
Au contraire d'Avadoro, par contre, j'ai trouvé que ses scènes de colère étaient les mieux maîtrisées.

Queenie a écrit:

En même temps, du coup, pas embarquée non plus complètement. Mais ça peut-être dû à mon état de fatigue.

Je l'ai revu et je comprends ce que tu veux dire. Ce qui manque probablement c'est une faille, un grain de sable. C'est une mécanique impeccablement huilée, sans faute, parfaitement juste et très intelligente. Tout se déroule comme sur du papier à musique avec des interprètes formidables. C'est une copie irréprochable mais à laquelle il manque peut-être quelques rugosités, des maladresses plus humaines. Mais bon... autant de qualités c'est déjà bien sur un sujet pareil. Et j'en profite pour souligner la qualité de jeu du jeune homme qui dessine la BD. L'émotion vient en grande partie à travers lui.