Manfred Flügge [Biographie]

Biographie de l'auteur
Manfred Flügge est l'auteur du Tourbillon de la vie. La véritable histoire de Jules et Jim (Albin Michel), ainsi que plusieurs biographies de Beaumarchais, Schliemann et Heinrich Mann. Il a écrit aussi pour le théâtre (Asile d'Azur ; L'Allemand sans peine), pièces créées à Sanary. Il vit à Berlin et à Paris.
Source : éditeur

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Gesprungene Liebe : Die wahre Geschichte von Jules und Jim /
Le tourbillon de la vie : la vraie histoire de Jules et Jim

Et oui, Jules et Jim ne sont pas une fiction.. mais ce roman (et après le film) est basé sur des personnages réels qui ont existé.
D’un côté il y a ‘Jim’ = Henri-Pierre Roché – ici – et puis il y a 'Jules' = Franz Hessel – ici
d'ailleurs, d’après la page wikipedia le fils de Franz, Stephane, est en fait l’auteur de ce livre, mais je pense que Manfred Flügge a fait la majeure partie, donc, on peut le laisser tout à fait sur son fil

C’est passionnant de découvrir les personnages derrière la fiction.. et c’est étonnant de voir que c’était en fait encore beaucoup plus compliqué que dans le film.

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Wider Willen im Paradies /
Exil en paradis : Artistes et écrivains sur la Riviera (1933-1945)

Citation :

Présentation de l'éditeur
Entre 1918 et 1940, une charmante petite ville située près du Cap Sicié, le point le plus au sud de la Côte d'Azur, devient un véritable centre artistique européen. Des peintres, des écrivains, des journalistes originaires de plusieurs pays s'y donnent rendez-vous. Les écrivains anglophones sont parmi les premiers : Katherine Mansfield, D. H. Lawrence, Aldous Huxley, Sybille Bedford. Après les peintres comme André Masson, Moïse Kisling, Rudolf Levy, Walter Bondy, des auteurs allemands et autrichiens viennent chercher refuge, notamment après 1933, à l'ombre de la tour médiévale qui constitue le noyau historique de Sanary-sur-Mer. Avec des noms prestigieux - Thomas Mann, Bertolt Brecht, Lion Feuchtwanger, Franz Werfel, Alma Mahler-Werfel, Franz Hessel... - Sanary se transforme pour un temps en " capitale de la littérature allemande en exil ", selon l'expression de Ludwig Marcuse, qui écrit à propos de ce lieu symbolique de l'exil devenu sa patrie d'adoption : " Tout revêtait la couleur bleu azur, excepté notre âme. Nous étions au paradis, mais par contrainte et nécessité. "
Amer azur est un retour sur les artistes et les œuvres qui ont fait la légende du Petit Littoral.

L’exil n'était pas agréable, il était surtout dangereux et parfois mortel pour certains.. mais Manfred Flügge a réuni ici les événements de plusieurs personnages les plus impressionnants lors de leur périple pour retrouver la liberté.
C’est une lecture passionnante (bien que j’avoue qu’il n’est probablement pas sans importance de connaître quelques uns des personnages décrits pour en trouver un peu d’intérêt)

Ces deux livres, aussi bien en allemand qu’en français sont entretemps réédité et ont eu l’ajout des auteurs anglais et quelques artistes
(la 4e de couverture est celle de la nouvelle version)

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Das flüchtige Paradies / Amer Azur : Artistes et écrivains à Sanary

ce livre va paraître le 5 février 2014

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Traumland und Zuflucht: Heinrich Mann und Frankreich /
Le bleu des anges: Le rêve français de Heinrich Mann

Citation :

Présentation de l‘éditeur
Ce récit est guidé par un paradoxe dans la vie de Heinrich Mann : sa relation à la France fut déterminante pour ses idées littéraires et de l’oubli sa pensée politique, mais jusqu’en 1923 il ne la connut que par les livres et les journaux – exception faite de Nice, sa ville idéale.

C’est le modèle de la République française qui fit de lui un écrivain engagé et un adversaire de Guillaume II, mais aussi l’un des pionniers de l’entente franco-allemande.

Dans sa vie intime, Heinrich Mann évolua dans le demi-monde, celui des femmes légères, et la connaissance qu’il en avait trouva son apogée dans le mythe de L’Ange bleu (Professeur Unrat).

Heinrich Mann est chassé de Nice en 1940. Il fuit à pied de Cerbère à Port Bou à travers les Pyrénées, avec l’aide de Varian Fry, et se retrouve à Hollywood, inutile, oublié, miséreux, veuf, désorienté. Mais il continua à croire en la France.

Etant d’un tout autre caractère que son frère Thomas, on sait bien qu’Heinrich n’a pas envié le succès à son cadet, mais ce récit donne quand même un peu de la peine.

Livre qui n’est pas tout à fait construit comme une biographie, mais qui s’oriente aux dates dans sa vie où il a été en contact avec la France. Ce qui dans le cas de Heinrich Mann a été dès sa jeunesse. Bien que très souvent son image de la France n’était faite qu’à partir de la littérature française qu’il lisait. Il était plus idéaliste que réaliste. Plus rêveur qu’ancré dans sa vie. Et il a eu même plus d’une fois des drôles d’idées, surtout sur le plan politique/idéologique.

Mais à mon avis il est un personnage qui suscite de la compassion et on ne peut s’aider de l’accepter tel quel et le « classer » parmi les utopistes de ce monde (bien qu’il était plus d’une fois aussi très lucide dans ses visions du développement politique en Europe).

Une lecture très agréable et intéressante, dû aussi au grand talent de Manfred Flügge qui rend même de la matière un peu ‘sec’ tout à fait judicieuse !