Berenice Abbott [photographe]

Il sort en février 2012 et comme ça on pourra se faire des cadeaux après Noël !

Note de l'éditeur:

Dévoilant pour la première fois en France les différentes étapes de sa carrière, la rétrospective présentée au Jeu de Paume propose plus de 120 images, des éditions d’ouvrages originaux et une série de documents inédits (lettres, maquettes de livres, revues, etc.). L’exposition sera ensuite présentée à la Ryerson Gallery de Toronto. Le catalogue propose trois essais : le premier sur les années 1923-1932, le second sur l’analyse de la série Changing New York, et enfin une présentation de la période 1939-1961, au cours de laquelle Berenice Abbott réalise ses photographies scientifiques. Un portfolio des œuvres, et des reproductions de documents historiques, complètent chaque essai.

Et puis j'ai vu un truc de folie dans ma librairie, en rayon un carton comprenant 2 énormes volumes sur Berenice Abbott donc, pas pu l'attraper, il était trop haut et le libraire était occupé, mais je vais retourner pour voir cet objet rare, (je dis rare car je n'en ai vu aucune trace sur le net), ça a l'air d'être une oeuvre d'art en soi.

merci pour l'information.. je ne vais même pas avoir besoin de trouver une excuse, c'est mon anniversaire en février

ça y est j'ai vu de quoi il s'agissait pour le livre qui était perché au dessus du rayon.
Ce sont 2 livres d'une beauté incomparable (texture, reliure, etc...) sur tout le travail de Berenice Abbott, énorme tout simplement. Cher mais pas tant que ça comparé à d'autres ouvrages beaucoup plus modestes en taille et intérêt.

On peut le feuilleter ici

Pour la première fois en France, elle sera exposée au Jeu de Paume à partir du 21 février, pas la peine de préciser que je ferai le déplacement et si des parisiens ou des gens d'IDF sont dans le coin, on ira se boire un thé vin chaud.

Voir l'info ici

darkanny a écrit:

Pour la première fois en France, elle sera exposée au Jeu de Paume à partir du 21 février, pas la peine de préciser que je ferai le déplacement et si des parisiens ou des gens d'IDF sont dans le coin, on ira se boire un thé vin chaud.

Voir l'info ici

Tentant! Mais on doit aussi aller voir les Wyeth

Ouiii mais alors les 2 dates ne concordent pas car l'expo Wyeth se termine avant le 21 février, c'est ballot
J'ai envie de les voir les deux ces expos

Quel dilemme !

darkanny a écrit:

Ouiii mais alors les 2 dates ne concordent pas car l'expo Wyeth se termine avant le 21 février, c'est ballot
J'ai envie de les voir les deux ces expos

Quel dilemme !

ça fait donc 2 week-ends parisiens !

Oui en fait, c'est pas plus compliqué que ça !

On va essayer de laisser quelques mots après visite de l'exposition...

Une exposition qui regroupe par thèmes plutôt que par chronologie ce qui uniformise peut-être certaines impressions. Passée la première impression (qui dure) du "wahou c'est chouette pour de vrai !", on s'aperçoit en relisant rapidement la présentation de la première page du fil qu'il va y avoir un semblant de redite. On a l'impression d'un choix assez précis et inspiré qui se concrétise dans des constructions assez intéressante, comme son autoportrait décentré ou dans ce message. L'effet est présent et renforcé sur les photographies urbaines et les impressionnants jeux d'ombres entre immeubles et les perspectives très longues. Comme souvent avec la photo (la sale bête qui dit ça !) il y a une part d'évidence mais, ce qui m'a marqué et impressionné, un certain humour ou une possibilité d'anecdotique ou cocasse ne prennent pas le pas sur la volonté documentaire de l'image. Il y a un souci esthétique intense mêlé et partie prenante de cette volonté d'un instant net et assez épuré, à la fois très vrai et très brut (le tri n'est pas fait dans toutes les composantes de l'image, surtout celles de traversées des états-unis). Ce qui se retrouve dans les photos scientifiques (et belle photo de la photographe au travail dans un laboratoire) est déjà dans le reste, ce n'est pas une lubie, il y a cette cohérence forte. Un sens est cherché à la forme, pour le sujet.

Ce qu'il y a de terrible c'est que je reste sur ma faim, comme s'ils avaient pu faire plus pour l'exposition et ce manque chronologique, il faut voir...

Je sors de l'exposition au Jeu de Paume.
Ces photos ne m'ont pas emballées. Comme le dit Animal et Kenavo : recherche du documentaire, d'instantaniser une époque, une image. Plutôt que de lui conférer un regard subjectif, anecdotique.

Du coup, des représentations de NY comme on a l'impression d'en voir partout, tout le temps.
Des bouts d'Etats-Unis qu'on s'est représenté des milliers de fois dans sa petite tête.

Aucun cliché ne m'a interloqué, certains m'ont plu, d'autres je suis passée sans m'y attarder.

Je reconnais l'intérêt historico-sociologique de sa démarche, au-delà... je n'y trouve pas mon compte.

(tu vas quand même pas dire que t'as plus apprécier les photos de ai wei wei ????)

animal a écrit:

(tu vas quand même pas dire que t'as plus apprécier les photos de ai wei wei ????)

(Première partie à chier : chantiers, et structures en construction.
Deuxième partie mitigée : des sourires en coin. Et j'avoue, ça me fait marrer les doigts d'honneur face aux monuments. Et les téléviseurs qui enchaînent les images façon ultra consommation de l'info personnelle.
Troisième partie bien : des photos de lui à travers le monde, des gens qui l'entourent, qu'il croise, de la Chine, de la mort, de la vie.

Pas transcendant, mais plus "personnel" et plus ancré dans un regard par rapport au monde qui l'entoure que j'ai apprécié par moments)

huhu, je garde une préférence pour la photo moins anecdotique (bien qu'il en existe des réussies), moins de présence directe du photographe (pour l'expo ai wei wei j'ai adoré le carton "nous sommes désolés de ne présenter qu'une petite partie des plus de 2000 photos du blog de l'artiste") pour, c'est une façon de le voir, plus de présence, d'intention, dans la manière de faire la photo.

Je comprends.
Et je n'ai pas adoré Ai WeiWei. Mais je me suis limite ennuyée devant le travail d'Abbott, très froid, chirurgical, alors WeiWei c'était distrayant du coup. Et comme je ne connaissais pas du tout, il a eu le bénéfice de la découverte, de la surprise. J'aime cette trace humaine de l'anecdotique et de l'éphémère, mais il faut reconnaître que ce n'est pas vraiment très artistiquement pensé.