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| Julien Gracq | |
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SCOman Envolée postale
Messages : 102 Inscription le : 08/06/2012 Age : 38 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Julien Gracq Jeu 23 Aoû 2012 - 10:17 | |
| Manuscrits de guerre
Les éditions José Corti ont eu la très bonne idée de ressortir des placards de la Bibliothèque Nationale de France deux cahiers d’écolier inédits, rédigés par Julien Gracq lui-même. C’est pourquoi ces Manuscrits de guerre, que l’auteur ne souhaitait à l’origine pas publier, nous sont livrés aujourd’hui, en deux parties bien distinctes. La première, intitulée Souvenirs de guerre, prend la forme d’un journal tenu au jour le jour par le lieutenant Poirier (Louis Poirier est le vrai nom de Julien Gracq). Écrit à la première personne, il narre les tribulations du chef de section et de son unité en territoire belge, sur une période comprise entre le 10 mai et le 2 juin 1940. Oscillant entre le comico-burlesque et le dramatique, Louis Poirier exprime ses doutes, ses peurs, ses incompréhensions devant une guerre insaisissable. Bringuebalant son unité par monts et par vaux, aux ordres d’un commandement militaire visiblement dépassé par la vitesse de l’avancée allemande, il se retrouve confronté aux vicissitudes du quotidien : ravitaillement de la troupe, changements d’itinéraires, contre-ordres, accrochages éphémères avec l’ennemi. Récit, la seconde partie de l’ouvrage, narre quant à elle à la troisième personne les aventures du lieutenant G. et de ses hommes, sur les seules journées du 23 et 24 mai. Julien Gracq réalise l’exercice de style consistant à mettre en récit ce qui, dans les Souvenirs de guerre, n’était que le compte rendu succinct de deux journées parmi d’autres. L’occasion de personnaliser son épanchement littéraire, au sein duquel métaphores, images et autres comparaisons ont la part belle, et de revenir sur l’incurie d’une véritable débâcle militaire. Ainsi l’entend-on déclamer : « Une espèce de flou apparaissait là où tout eut dû être taillé à arrêtes vives : ordres approximatifs, destinés peut-être à sa couvrir, qui demandaient beaucoup en s’attendant à obtenir un peu moins – directions mal précisées : " par là " – " un kilomètre plus loin " – compte rendus jamais demandés, pas plus qu’on demande à un pion sur un échiquier comment il passe sont temps – missions des plus vagues, parfois complètement passées sous silence, comme s’il s’était agi avant tout de faire acte de présence pour la bonne règle dans une espèce de champ de bataille abstrait, pour " compléter le dispositif ", sans qu’on en attendit vraiment quelque résultat que ce fût. » (p. 207). À titre personnel, j’ai trouvé les Souvenirs de guerre bien plus intéressants que le Récit proposé en seconde partie d’ouvrage. L’écriture de Julien Gracq y est plus nerveuse, plus incisive, et retranscrit bien le chaos à la fois opérationnel et psychologique des soldats français en 1940. Si on ne peut remettre en cause la qualité littéraire du Récit, il lui manque cette puissance d’évocation et cette force du témoignage qui caractérisent les grandes fresques militaires, à l’image des Journaux de guerre d’Ernst Junger. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 4 Fév 2013 - 5:43 | |
| Je reprends la voie de La littérature à l'estomac. Comme je l'ai dit dans les lectures du mois de février 2013, ça faisait longtemps que je n'avais pas ri en lisant un livre. Comme Marie le souligne dans une citation, Julien Gracq est impitoyable dans sa critique des Français et leur attitude face à la lecture et à la critique. De long en large, nous pouvons parcourir sa diatribe qui nous incite en tous les cas à faire preuve de sens critique. Tout comme nous pouvons maudire la commercialisation du livre et sa glorification toute française, Julien Gracq va jusqu'à soutenir que les Français traitent de la littérature comme une élection politique. Là-dessus, j'ai pu mieux comprendre pourquoi Hubert Aquin appréciait Julien Gracq et en avait fait un de ses autoportraits obliques. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 4 Fév 2013 - 21:50 | |
| - jack-hubert bukowski a écrit:
- Je reprends la voie de La littérature à l'estomac. Comme je l'ai dit dans les lectures du mois de février 2013, ça faisait longtemps que je n'avais pas ri en lisant un livre. Comme Marie le souligne dans une citation, Julien Gracq est impitoyable dans sa critique des Français et leur attitude face à la lecture et à la critique.
Quand je l'ai lu, il n'y a pas si longtemps, je l'ai trouvé toujours très actuel. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Julien Gracq Mer 20 Fév 2013 - 9:27 | |
| Je reviens, je l'avoue bien tardivement, sur ma lecture de Gracq et En lisant, en écrivant n'est pas ma plus grande trouvaille littéraire. Je dois ce tuyau à mon chargé de cours Jean-Simon Desrochers - qui, soit dit en passant, est un secret bien gardé pour quiconque cherche de grands écrivains de la nouvelle génération québécoise.
Avant même d'avoir lu En lisant, en écrivant, je n'avais pas particulièrement d'attentes à l'égard de ce livre. Bien sûr, je connaissais la réputation qui précédait son auteur. Toutefois, après avoir dévoré les ouvrages de Dany Laferrière, Enrique Vila-Matas, Henry Miller et quelques autres dans leurs appréciations de la littérature, je voyais ce livre comme un passage obligé pour mieux connaître Julien Gracq.
Cette session-ci, je suis un atelier de prose. Jean-Simon Desrochers nous fait lire tout plein de choses pour permettre de découvrir ce qui départage la composition des différentes écritures possibles. Je le trouve tout de même humble dans son approche et retiens qu'il a bien appris de René Lapierre, un mentor que nous avons tous deux eu.
Ainsi, plutôt que de nous vanter ses prouesses littéraires, Jean-Simon nous encourage à la découverte. Lors du premier cours, il nous soumettait quelques textes. J'ai pu recouper le titre La Jeune Parque grâce à mes remémorations des différents titres de la littérature. J'ai donc retenu ce que Julien Gracq insistait à propos de La Jeune Parque et j'ai laissé toutes les autres références en plan. Julien Gracq connaît la littérature et en est même passionné. Toutefois, la critique littéraire n'est pas nécessairement sa tasse de thé du moins en ce qui a trait à l'élaboration stylistique. Je peux donc rejoindre ici l'avis de quelques personnes qui ne trouvent pas que Julien Gracq est transcendant dans ce registre littéraire. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Julien Gracq Mar 12 Nov 2013 - 12:33 | |
| Au moment d'entreprendre ma critique du rivage des syrtes, j'ai consulté la posture critique d' Hubert Aquin à propos de Julien Gracq. Ce qu'il est important à savoir avec Hubert, c'est qu'il s'adonne au pur mimétisme littéraire. Ainsi, plutôt que de louanger Gracq, Aquin prend la posture d'un Nabokov comme critique impitoyable (même si cette référence est possiblement postérieure aux lectures de Gracq). Dans cette mesure, nous ne devons pas nous surprendre si Hubert descend en flammes Le rivage des syrtes : - Hubert Aquin, Journal 1948-1971, 1999, Québec : Bibliothèque québécoise, p. 119. [relevé dans Hubert Aquin ou la révolte impossible d'Anthony Soron] a écrit:
- Dans les Syrtes, Gracq fait faire à son personnage promenades sur promenades en attendant que quelque chose se passe : nous sommes alors dans le pur accessoire, il pourrait faire ceci ou cela, ne rien faire du tout, puisque c'est un état d'âme qu'il s'agit de décrire. Pourquoi alors recourir à ces procédés insignifiants? Pourquoi ne pas porter le roman plutôt dans son extrême vocation intérieure et intériorisante, et ainsi le dépouiller de contingences qui ne lui donnent rien.
Je crois important de relever ce qu' Hubert dit et ne dit pas en assumant cette posture littéraire. Il a écrit cette entrée dans son journal le 22 mars 1952, soit peu après que Julien Gracq ait refusé le prix Goncourt pour ce même roman. Hubert Aquin n'avait pas encore entamé sa carrière d'écrivain à ce moment-là, étant âgé de 22 ans au moment de l'écriture de cette entrée dans son journal. Entre 1952 et 1965, Hubert fera beaucoup de millage dans ses lectures. Par la suite, l'écrivain refusera le prix du Gouverneur-Général en 1968 pour Trou de mémoire. En parcourant l'ensemble des critiques sur Le rivage des syrtes à partir de ce fil, je ne vois vraiment ce qu'il serait possible de rajouter. L'ensemble du roman est effectivement une série de longues promenades. L'intérêt se retrouve dans l'usage de la langue employée tout au long du roman. Il m'apparaissait utile de vous formuler cette parenthèse d' Hubert Aquin pour prolonger un élan irrésistible dans l'oeuvre de Julien Gracq. Par fragments et utilisation d'intertextes, Hubert Aquin utilise Julien Gracq dans l'élaboration de la mythologie de son oeuvre. En mentionnant Argol et le Ténébreux, Aquin modélise cette quête dans sa propre oeuvre. Le rivage des syrtes est un roman qu'on se doit de lire plusieurs fois au cours d'une vie. Nous aurions beau prétexter que ce texte a ses longueurs, la qualité de la langue et des préoccupations tant esthétiques que propres à la narration font en sorte que ce livre est incontournable dans tout top 100 qui se respecte. Ça passe ou ça passe pas avec Gracq. Dans un parcours du lecteur combattant, il faut attendre patiemment le moment de lire Gracq. J'avais l'impression de reconnaître l'ambiance propre à La Peste de Camus. Il faut toutefois dire que Le rivage des syrtes a surpassé son maître. Il faut dire que ce livre fut publié quelques années après La Peste. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Julien Gracq Mar 12 Nov 2013 - 12:55 | |
| Je vous livre cette analyse de Concilie Bigirimana dans «Révolte et résignation dans le roman de l'après-guerre (1945-1953)» à la page 23 (http://epublications.unilim.fr/theses/2009/bigirimana-concilie/bigirimana-concilie.pdf). - Citation :
- Les études déjà réalisées sur Le rivage des Syrtes prouvent que le roman est bâti sur l’analogie. Comme le déclare Ruth Amossy, le sens polysémique de ce récit le rapproche des autres œuvres écrites bien ou peu avant lui : le récit symbolique inclut aussi bien la parabole évangélique et les textes médiévaux, que les romans de Kafka et Jünger, ou La peste de Camus... La contradiction révolte/résignation découle de ce pouvoir des signes. Cette voix à la fois rebelle et résignée semble émaner des autres écrivains de l’après-guerre. Contemporain de Gracq, l’auteur de La peste a aussi produit un récit qui relève du modèle symbolique.
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 9 Juin 2014 - 22:04 | |
| surprise de découvrir ce weekend les fameux titres dans une édition (toujours chez Corti)... massicotée ? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 9 Juin 2014 - 22:06 | |
| - animal a écrit:
- surprise de découvrir ce weekend les fameux titres dans une édition (toujours chez Corti)... massicotée ?
Ça aurait été amusant que, en Pléiade, ce soit aussi massicoté... imaginons la perversité que représenterait le découpage du papier-bible... | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 22 Juin 2015 - 18:50 | |
| Le rivage des Syrtes: Je l'avais depuis longtemps, et j'ai eu la bonne idée de l'ouvrir enfin. Tous les amoureux de la langue française se doivent de lire Julien Gracq. Sa langue est d'une extrême richesse, comme un long poème en prose. Il ne se passe pas grand-chose au niveau de l'intrigue, nous sommes constamment plongés dans l'attente, voire l'ennui, mais un ennui ravissant. Du coup, j'ai enchaîné avec Un balcon en forêt, j'en ai lu une centaine de pages. C'est un peu la même ambiance, une attente de la guerre qui s'approche. Très bon, (il manque la mer toutefois par rapport aux Syrtes ). Une très belle découverte, en plus quand je lis sa bio, et que je vois qu'il vivait loin des fards, je ne peux que l'admirer davantage. | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 22 Juin 2015 - 18:54 | |
| - ArturoBandini a écrit:
- Du coup, j'ai enchaîné avec Un balcon en forêt, j'en ai lu une centaine de pages. C'est un peu la même ambiance, une attente de la guerre qui s'approche. Très bon, (il manque la mer toutefois par rapport aux Syrtes ).
Dans ce cas : direction Au Chateau d'Argol ! | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 22 Juin 2015 - 19:01 | |
| Héhé, je le note merci | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 22 Juin 2015 - 20:12 | |
| - eXPie a écrit:
- animal a écrit:
- surprise de découvrir ce weekend les fameux titres dans une édition (toujours chez Corti)... massicotée ?
Ça aurait été amusant que, en Pléiade, ce soit aussi massicoté... imaginons la perversité que représenterait le découpage du papier-bible... Juste pour info, le massicot est l'instrument qui permet de couper toutes les pages d'un coup. Donc, en gros, tous les livres sont massicotés, sauf ceux laissés en cahier que l'on doit ouvrir soit-même à l'aide d'un coupe-papier. Julien Gracq était connu pour son attachement aux livres "traditionnels", je suis comme animal étonnée que José Corti ait massicoté certains livres. (nouvelles éditions cédant à la facilité ?) animal, ce serait intéressant de savoir si le livre demeure en cahiers, ou si comme quasi partout désormais ce sont des feuilles livres simplement encollées. (et beaucoup moins solides !) |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Julien Gracq Lun 22 Juin 2015 - 20:58 | |
| le massicoté Corti est solide, c'est dans leur cahier des charges ! (et ce sont des cahiers si me fie à un exemplaire d'une autre de leurs collections, recueil de contes, épais et n'a pas bougé d'un poil à la lecture).
ce renoncement est dû au coût plus élevé pour le "classique" crois-je savoir.
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| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Julien Gracq Mer 7 Oct 2015 - 17:07 | |
| Le Rivage des Syrtes
Merveilleux.
Ce livre est une petite bombe dans la vie d'un lecteur et j'en veux aux contributeurs des 16 pages de ce fil de ne pas m'avoir amenée plus tôt vers cet auteur…
Une fois accepté le parti pris d'une langue qui impose par son rythme une énergie diffuse, organique, ténébreuse, il ne reste plus qu'à se laisser emporter par le flot des mots d'une langue inconnue, scandée comme une partition de musique baroque où les voix s'emmêlent pour ne plus former qu'un chant unique, magique, incantatoire. Il y a quelque chose de l'ordre du sortilège dans l'écriture de Gracq, quelque chose d'enfoui, d'infiniment intime qui touche aux fluides corporels, aux humeurs aqueuses, aux eaux profondes, à ce qui reste caché dans les replis les plus sombres des êtres. Et il est difficile de renoncer au bercement des mots, au ronronnement de bateau des phrases qui filent tout le long de la coque dans la lumière d'une brume matinale, quand on découvre enfin, fasciné, de l'autre côté d'une frontière invisible le volcan du Farghestan, le tableau d'une chambre inconnue, la vétusté d'une forteresse abandonnée. Le voyage d'Aldo est un voyage initiatique qui le conduit sous les murailles de l'ennemi parce qu'il est jeune, indompté et poète. Le jeune homme va se laisser bercer par les promesses de la belle Vanessa, par les charmes languides de sa chevelure nouée, par les fragrances humides qui parviennent à travers les portes du palais, des portes qui ne se referment jamais sur les secrets d'alcôves et laissent pénétrer l'air pourri des lagunes. Et Aldo va être finalement piégé, saisi malgré lui par les sortilèges d'une terre bordant la mer, une terre guerrière endormie depuis trois siècles et que le vieux Marino tente de conserver sous la chape plombée d'une paix factice. Il suffira de s'ébrouer un peu, de balancer dans l'eau quelques galets ronds, de jeter sur les dunes et l'ensablement de la lagune un regard jeune pour que les murmures qui gorgent Maremma arrivent jusqu'aux oreilles d'Orsenna. Il ne faudra qu'une petite poussée d'aviron pour que l'orgueilleux Aldo fasse basculer son monde.
Roman fabuleux, incroyablement écrit, d'une beauté larvée, gangrénée et sublime, Le Rivage des Syrtes étonne par sa forme, circonspecte, intouchable, inviolée et par son universalité. Il raconte le heurt entre deux mondes, celui de l'Orient et ses déserts contre les ruines endormies d'un Occident faisandé, le heurt entre le monde vieilli d'une Amirauté rance et la jeunesse impétueuse d'un être dont la vie déborde ; le heurt entre les rêves de puissance d'une femme qui n'étant que femme doit se servir de fantoches pour parvenir à ses fins et les rêves plein d'énergie d'un jeune homme insensé, fier et vif. De ces heurts naît un livre d'une exceptionnelle beauté et d'une essence rare. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Julien Gracq Mer 7 Oct 2015 - 17:16 | |
| paysage différent mais attend de lire Un Balcon en forêt (ou La Presqu'île). !!!! | |
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| Sujet: Re: Julien Gracq | |
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| | | | Julien Gracq | |
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