Julie Gavras

LA FAUTE A FIDEL
De Julie Gavras

Ce n’est pas vraiment d’actualité, il est sorti à l’automne dernier je crois…Comme je l’ai parfois dit, chez moi, c’est paumé…aussi je n’ai pas toujours l’occasion de voir les films que je souhaiterais voir…d’autant que ce que j’aime c’est le cinéma d’auteur…
Mais bon…avec un peu de patience, je me réjouis parfois d’en voir quelques uns lorsque leurs trop rares copies ne sont plus à l’affiche ailleurs.
Ainsi, aujourd’hui, La faute à Fidel, premier long-métrage de Julie Gavras, la fille de Costa-Gavras.

Ce film a remporté en 2006 le Prix Michel d'Ornano, qui récompense chaque année, dans le cadre du Festival du Cinéma américain de Deauville, le scénario d'un premier film français.

Un scénario tiré du roman « Tutta colpa di Fidel » de l’italienne Domitilla Calamai.
« Les années 70 vues par une petite fille qui les subit, aucune vérité historique imposée, juste celle d'une enfant d'une dizaine d'années qui voit sa vie bourgeoise et confortable chamboulée par l'engagement politique de ses parents. Je trouvais que c'était là une belle façon de raconter à la fois ces années-là et aujourd'hui. » dit la réalisatrice.

On imagine assez bien pourquoi un tel roman a pu toucher Julie Gavras, petite fille quand son père réalisa des films comme L’aveu…Z…ou Missing…

« Raconter ma génération. Et me raconter aussi un peu, tout en restant cachée derrière le livre." dit Julie Gavras.

"J'avais onze ans quand mon père a réalisé Missing sur le coup d'Etat de 1973 au Chili. C'est un souvenir très fort pour moi, je crois que c'est le premier film de mon père dont j'ai compris le sens. Aujourd'hui encore, quand je revois des images d'Allende ou du coup d'Etat, je suis émue. Quand il a fallu que j'imagine quel pouvait être l'engagement du père d'Anna, le Chili s'est imposé."

Que raconte La faute à Fidel ?
L’histoire d’une petite fille qui mène une existence très bourgeoise jusqu’au moment de l'arrestation et la mort d’un oncle qui combat Franco, là-bas en Espagne, un communiste dont il ne faut pas parler dans la famille.
Les parents de la petite ont alors une prise de conscience, et opèrent un changement radical de leur mode de vie pour se consacrer totalement à des causes altruistes. Le père est avocat, la mère journaliste à Marie Claire.
La famille déménage pour un appartement moins luxueux ouvert aux réfugiés et aux militants qui s’y réunissent…Les nounous vont se succéder…Il faut aller aux manifestations…
Bref…Anna a du mal à admettre ces nouvelles conditions de vie…D’autant qu’elles la rendent marginale dans l’école catholique huppée où elle a ses amies qu’elle ne veut pas quitter.
C’est très dur pour la petite mais peu à peu, elle découvre de nouvelles valeurs : le partage, l’esprit de groupe…

La petite Nina Kervel est exceptionnelle dans ce film qu’elle porte sur ses très jeunes épaules. Une petite fille modèle, une peste…mais ô combien!...convaincante et touchante.

Trois fois 20 ans de Julie Gavras

Citation :

Dans une comédie romantique, un homme et une femme s’aiment mais tout les oppose. Alors, malgré la force des sentiments, ils se séparent pour mieux se retrouver. C’est ce qui va arriver à Mary et Adam. Ils vont chacun atteindre les 60 ans.

Une comédie romantique chez les séniors ? Euh, c'est à dire que ... Avec Isabella Rossellini et Willam Hurt ? Ah, d'accord, faut voir alors ! Eh bien, c'est tout vu, on a rarement aperçu une chose aussi molle sur un écran. 3 fois 20 ans, bien, mais ce n'est pas une raison pour mettre en scène avec un déambulateur ! Elle a quelle âge, d'abord, Julie Gavras, fille de qui l'on sait ? La quarantaine, à peu près. Inexplicables, ces dialogues sans saveur et sans humour ; incroyable, ce manque d'énergie dans sa direction d'acteurs. Isabella Rossellini s'en sort relativement bien, parce qu'elle est la pétillance même, mais elle n'a pas grand chose à jouer, la pauvrette. Et William Hurt, livré à lui-même, éteint, c'est qu'il ferait pitié. On attend une étincelle, un enjeu, mais non, rien, un couple qui s'éloigne parce que l'un des deux refuse de vieillir alors que l'autre assume et inquiète son entourage. Comédie romantique, ça ? Que nenni, il n'y a pas de vie, pas d'émotion, pas grand chose à vrai dire pour sortir de la torpeur ambiante. Allez y si vous voulez, mais vous êtes prévenus : n'en attendez pas monts et vermeil !