Valérie Donzelli

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Citation :

Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur...

Tiré d'une histoire vraie ! Cet avertissement préalable, si fréquent au cinéma, n'est pas loin de ressembler à du chantage. La guerre est déclarée n'affiche pas ce préavis, même si nul n'est censé ignorer que le récit est autobiographique, co-écrit par les deux protagonistes de cette histoire, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, qui jouent leur propre rôle. L'idée, c'est d'en faire une fiction, pas de tourner un documentaire, tout en restant fidèle à un certain état d'esprit, parfaitement visible sur l'affiche. A savoir que pendant la tragédie, la vie continue, avec ses moments d'euphorie et de folie, ne serait-ce que parce qu'en plein drame, on exprime encore plus intensément ses sentiments. Il y a du culot et de l'impudeur dans le film de Donzelli, mais surtout une énergie et un refus de l'auto-apitoiement qui forcent l'admiration. La guerre est déclarée est au moins aussi drôle qu'émouvant, à l'image d'une BO bigarrée où Vivaldi, Biolay et Jacno se côtoient. C'est souvent filmé à l'emporte pièce, ce qui lui donne un aspect réaliste, à côté de scènes burlesque ou loufoques. Visiblement, Valérie Donzelli n'a pas peur des ruptures de ton, et c'est tant mieux. Le mélo ce n'est pas la tasse de thé de la scénariste/cinéaste qui assume son côté écervelé si joliment montré dans son premier essai, La reine des pommes. Que les choses soient claires : La guerre est déclarée est un film de combat, une histoire où deux êtres se nourrissent de leur amour pour tenir et faire la nique à la maladie et à la mort. Pour une fois qu'un film positif éclaire nos existences de spectateurs, trop souvent accablés par la grisaille des scénarios, on ne va pas bouder son plaisir.

La guerre est déclarée

J'irai dans le sens de traversay : un film avec beaucoup de caractère et de sensibilité, et qui sait là où il veut aller. La mise en scène s'épanouit par des cassures et des accélérations successives, jusqu'à représenter une course effrénée vers l'avenir, vers l'euphorie de l'instant. Donzelli et Elkaïm offrent deux personnalités pleines de contrastes : elle est dans l'excès et l'explosivité, lui apporte un recul, tous deux portés par une générosité et une attention qui leur permettent de surmonter les obstacles.
La guerre est déclarée tente beaucoup de paris et le résultat est forcément inégal : Donzelli perd parfois le rythme et certains choix sont moins pertinents, mais l'ensemble conserve jusqu'au bout une énergie presque indescriptible. C'est l'instrument d'un désir de création, qui pousse Donzelli et Elkaïm à transcender leur vécu, le défigurer pour mieux saisir sa brûlante intensité.

traversay a écrit:

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Je ne connaissais pas trop le sujet ni si cette histoire était la leur, mais il est impossible d'en douter dès les premières scènes tant ce film transpire d'authenticité et de chaleur. Il y a une vitalité incroyable oui, et le parcours de ce jeune couple au travers de l' épreuve qu'ils traversent est saisi avec une telle intensité que l'on imagine presque la caméra cachée à leur insu. Tout cela est mis en chanson, rythmé et parfois bizarrement drôle bien que le contexte soit carrément tragique. D'autant plus réel en fait car tout est là: l'absurdité de l'existence, ses incohérences et ses moments de tension ou de folie.

Un pur moment de bonheur donc, qui ne tombe jamais dans le cliché, simplement parce qu'il est vrai, porté par la générosité et cet amour de la vie qui transcende les pires moments de doute. Valérie Donzelli aidée de son compagnon Jérémie Elkaim ont réalisé un film à leur image: courageux, sensible, tout vibrant d'une énergie qui nous donne surtout une belle leçon, celle de ne jamais baisser les bras. J'en suis sortie ragaillardie avec l'envie de chanter sous la lune. Un gros coup de chapeau à la demoiselle Donzelli

Il faut ABSOLUEMENT aller voir La guerre est déclarée, un film MAGNIFIQUE qui aide à vivre, ce qui fait que je n'ai aucune envie de chipoter sur quelques défauts occasionnels.

La reine des pommes de Valérie Donzelli

Citation:
Adèle une jeune trentenaire se fait quitter par Mathieu, l'amour de sa vie. Anéantie, suffoquée, Adèle ne veut plus qu'une chose : mourir.
Rachel, une cousine éloignée, la prend en charge. Elle décide d'aider Adèle en essayant de lui trouver du travail, de lui redonner goût à la vie et de la conseiller sentimentalement.
Son principal conseil : coucher avec d'autres hommes afin de désacraliser cette histoire... À son corps et coeur défendant, Adèle part au combat.


C'est frais, c'est pulpeux, c'est La reine des pommes. Le premier film de Valérie Donzelli est une bulle de savon qui éclate à la gueule comme ses répliques bien envoyées, certaines hilarantes. Truffaut et Demy sont ses mânes, Mouret et Podalydès ses cousins, dans un humour que l'on qualifierait bien de décalé si le terme n'était pas aussi galvaudé. Donzelli, avec son physique botticellien oscille entre Pierre, Paul et Jacques, dans une sarabande amoureuse où la réalisatrice/actrice n'hésite pas un instant à se montrer pathétique ou furieusement impudique (deux scènes érotiques qui font monter la température). Tourné en DV, le film a une photo grisâtre qui ne lui sied pas particulièrement, tant pis on passera outre. Le scénario est simple((t), le jeu des comédiens souvent faux ? Moui, et alors ? La reine des pommes est un film trognon, et pis c'est tout !



Une drôle de donzelle au lit.

Citation :

Fort de son buzz cannois et de son joli succès en salles, le deuxième film de Valérie Donzelli, "La Guerre est déclarée", a été choisi pour représenter la France aux prochains Oscars.

Source : allocine

topocl a écrit:

Il faut ABSOLUEMENT aller voir La guerre est déclarée, un film MAGNIFIQUE qui aide à vivre, ce qui fait que je n'ai aucune envie de chipoter sur quelques défauts occasionnels.

Complètement d'accord!

La guerre est gagnée!!! Un film foutraque, maladroit (l'usage systématique de la musique pour les moments importants notamment), parfois approximatif, mais tellement réalisé à l'arrache avec les tripes, une énergie et une intelligence incroyables, un mélange d'immaturité faussement insouciante et de gravité lucide, un élan vital communicatif, des ruptures de ton jamais vues dans le genre, que le résultat laisse admiratif et secoué. Ils ont tenté de déjouer tous les pièges dans lesquels on est susceptible de tomber quand on traverse des moments aussi destructeurs. Ils n'ont pas pu tous les éviter mais ce qu'ils transmettent en ayant tiré ce film magnifique de leur propre expérience n'a pas de prix. Merci à eux!! Le plan final d'une réalité troublante et presque inespérée m'a cloué à mon fauteuil. La super classe! Et ce coup-ci l'oscar du meilleur film étranger pourrait bien être dans la poche.

j'ai pas mal pleuré pendat le film ce qui m'arrive exceptionnellement, et pourtant j'en suis ressortie toute joyeuse, ce contraste est quand même extraordinaire. Ce n'ets abolement pas larmoyant ou prêchi-^prêcha. En sortant, je n'avais qu'une envie, c'est de le revoir car c'est d'une telle inventivité qu'il y a surement des tas de choses à découvrir à une deuxième vision.

Avis complètement partagé pour moi aussi! J'ai littéralement adoré ce film et je n'arrête pas d'en parler autour de moi. Dommage certains se méfient du côté pathos alors que c'est tout le contraire.
Rarement un film a pu être aussi authentique.

J'ai eu droit aussi aux yeux embués, notamment la scène où Jérémy Elkaïm et Valérie Donzelli se retrouvent à une soirée et où une des convives chante cette reprise de Higelin. Rien n'est surjoué, ils revivent tant de choses, forcément. Un vrai bijou ce film!

Ce fut un gros kif, comme pour Marko et topocl

aeriale a écrit:

Avis complètement partagé pour moi aussi! J'ai littéralement adoré ce film et je n'arrête pas d'en parler autour de moi. Dommage certains se méfient du côté pathos alors que c'est tout le contraire.

c'est vrai que les gens se méfient (peur que ça soit trop dur, ou trop pathétique, tire larme) et qu'il est difficile de leur expliquer, et ça m'énerve de ne pas arriver à les convaincre. Domamge pour eux et pour le film, dont j'ai vraiment envie qu'il soit un grand succès. il y a une espèce d'empathie qui s'isntalle avec lui et ses personnages.

topocl a écrit:

c'est vrai que les gens se méfient (peur que ça soit trop dur, ou trop pathétique, tire larme) et qu'il est difficile de leur expliquer, et ça m'énerve de ne pas arriver à les convaincre. Domamge pour eux et pour le film, dont j'ai vraiment envie qu'il soit un grand succès. il y a une espèce d'empathie qui s'isntalle avec lui et ses personnages.

Heu....J'hésitais à aller le voir mais....vous m'avez convaincue

Marko a écrit:

Le plan final d'une réalité troublante et presque inespérée m'a cloué à mon fauteuil. La super classe!

La guerre est déclarée

Film bouleversant et magnifique...
D'avoir voulu supprimer le pathos, Valérie et Jérémie n'en sont que plus encore bouleversants dans leur choix du combat et du bonheur malgré tout...
Je me demande comment, après avoir vécu ces années terribles, ils ont trouvé le courage de les écrire et de les revivre à travers le film...
Pour Gabriel!...Pour les médecins et le personnel des hôpitaux!...J'admire!...
Toute dédramatisation était impossible ( que peut-il arriver de pire que la maladie d'un enfant ?)... Le film est remarquable...extrêmement dur aussi...J'en suis ressortie avec la gorge plus que nouée...

je ne suis pas étonnée qu'il t'ait plu, coline!

topocl a écrit:

je ne suis pas étonnée qu'il t'ait plu, coline!