Thomas McCarthy

coline a écrit:

En plus, c'est un argument de poids pour pousser à aller voir le film...

C'est ce que j'ai pensé
Mais il y a aussi le rôle des femmes qui ont une belle place dans ce film!



Allez le voir c'est du tout bon.
Je repasse vous en dire plus après ...

Un joli film,un brin trop idyllique,et trop appuyé.Sympa et oubliable.

Bellonzo a écrit:

Un joli film,un brin trop idyllique,et trop appuyé. Sympa et oubliable.

Oubliable, oui. J'ai déjà arrêté de tapoter sur des Djembés imaginaires.

Il vient de sortir en Belgique, pas trop tôt
Bon, je vais p'être aller le voir, surtout que cette histoire de djembé avec ou sans pantalon m'intrigue

Rattrapage, suite
Un film pas très gai et qui pourtant fait du bien, ce n'est pas si fréquent!
A voir en DVD, maintenant!
Quelqu'un a-t-il vu son film précédent, The Station agent?

Marie a écrit:

Rattrapage, suite
Un film pas très gai et qui pourtant fait du bien, ce n'est pas si fréquent!
A voir en DVD, maintenant!
Quelqu'un a-t-il vu son film précédent, The Station agent?

Oui. L'histoire d'un nain et de trains. D'un grand humanisme. A voir pour comprendre le cheminement du réalisateur vers The visitor, qui est tout sauf oubliable pour moi.

Citation :

A voir pour comprendre le cheminement du réalisateur vers The visitor, qui est tout sauf oubliable pour moi.

Merci! De toutes façons, la commande était partie, j'ai beaucoup aimé The visitor .

Citation :

Oui. L'histoire d'un nain et de trains. D'un grand humanisme.

Effectivement!

Un film de Thomas Mc Carthy avec Peter Dinklage, Patricia Clarkson, Bobby Cannavale .

Sous-titré Les rencontres de Mr Mc Bride.
Mr Mc Bride, c'est un nain qui hérite d'une gare désaffectée dans le New Jersey. Et qui , bien sûr, on s'y attend, va faire toutes sortes de rencontres qui vont changer sa vie. Un vendeur de hot dogs, une petite fille noire un peu trop enveloppée, une femme peintre qui a perdu son fils, une bibliothécaire enceinte..
C'est un petit film comme je les aime.Plein de bons sentiments, oui, c'est sûr, mais maintenant, quand on parle de bons sentiments, on a l'impression d'être grossier.. C'est fin, sympathique, et voilà!

Je l'avais vu à sa sortie et j'avoue avoir passé un bon moment moi aussi Marie. Je crois qu'il avait alors eu un prix au festival de Sundance.

Les Winners de Thomas McCarthy

Citation :

Un jeune athlète en fugue bouleverse la vie familiale et professionnelle d'un coach de lutte de lycée...

A raison d'un film tous les 4 ans : The Station Agent (2003), The Visitor (2007), Win Win (2011), Thomas McCarthy nous donne régulièrement des nouvelles de l'Amérique, avec un ton singulier et acerbe, qui l'éloigne quelque peu du courant dominant dans le cinéma américain indépendant, plus gris et bien moins drôle. Certes, son petit dernier, traduit bêtement en Les Winners, semble témoigner d'une envie du réalisateur de rentrer dans le rang, avec un film davantage conventionnel et dont les moteurs principaux sont la bienveillance et l'humanisme. Trop gentils, ces Winners ? Voire. Derrière un discours un tantinet moralisateur (sur la fin, surtout), la critique d'une certaine Amérique arqueboutée sur ses valeurs capitalistes est bien réelle. Alors ok, McCarthy a mis un peu d'eau dans son vin, ça ne l'empêche pas de tenir un discours peu consensuel, qui gratte un peu à défaut d'égratigner vraiment. La chose est bien écrite, les personnages parfaitement lisibles, incarnés avec conviction, Paul Giammati, en tête, brillant comme à son habitude, tirant vers la sympathie un rôle qui ne l'est pas forcément (sympathique), d'où d'ailleurs cette impression que le film est plus tendre que mordant. Un Feel good Movie sur de Bad Situations. Ce n'est pas désagréable.

Spotlight

Le film se penche sur le patient travail d'investigation de journalistes du Boston Globe, en 2001, pour cerner l'ampleur d'un scandale longtemps enfoui. Des cas d'abus sexuels sur des mineurs par des prêtres de l'archidiocèse de Boston ont en effet systématiquement été couverts par l'Eglise, et l'enquête révèle peu à peu les dérives d'un système où la préservation d'une institution, d'un équilibre social, a conduit au silence et à un renoncement.

McCarthy se concentre pour l'essentiel sur un minutieux effort de terrain, où chaque rebondissement dans l'analyse des sources peut représenter un effort décisif. L'interprétation, autour de Michael Keaton, Mark Ruffalo et Rachel McAdams, représente un point fort, et la solitude, l'obstination du journaliste est alors valorisée sans tomber dans une idéalisation disproportionnée. La ville de Boston, à la fois repliée sur des acquis et à la recherche d'une ouverture, est également un personnage à part entière, aux multiples contradictions.

La mise en scène est efficace et à la hauteur de son sujet, même si sa discrétion et son classicisme laissent parfois une impression de facilité. Le film est surtout pertinent lorsqu'il saisit des détails, des blocages, autour d'un quotidien qui défait progressivement les murs d'un aveuglement collectif.

Je suis tout à fait d'accord et, pour tout les points que tu as souligné, c'est vraiment un bon film. Même les acteurs secondaires servent parfaitement le film, tant les victimes, qui déclencheront l'enquête des journalistes, que les autres, qui, activement ou passivement, ont caché le drame pendant des années pour éviter le scandale, ou ceux qui se sont battus pour briser le silence (Stanley Tucci, par exemple, en avocat consciencieux et obstiné, miné par les années qu'il a passé à défendre les victimes).

Tout pareil.
Bien accroché (et j'étais dans un tel état de fatigue qu'il fallait vraiment que ça accroche pour que je garde les yeux ouverts... ).

Je pense, pour ma part, qu'en l’occurrence, une mise en scène sobre sert plutôt le propos : l'histoire du film, c'est l'enquête, donc quelque part, la mise en scène est au diapason du sujet : carrée.

Bon film, bon sujet, efficace, avec certains personnages/acteurs réjouissants qui sortent l’ensemble d'un certain académisme.

Chymère a écrit:

Je pense, pour ma part, qu'en l’occurrence, une mise en scène sobre sert plutôt le propos : l'histoire du film, c'est l'enquête, donc quelque part, la mise en scène est au diapason du sujet : carrée.

Je trouve aussi. Bon film. pas de fioritures.