Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Maïwenn

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Avadoro
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyVen 28 Oct 2011 - 13:59

Il repasse dans la nuit du 4 novembre....un film violemment percutant, qui tient debout grâce à son dispositif et l'intrusion de la caméra, maintenant une énergie rageuse et hallucinée.
Maïwenn parvient à contourner une approche complaisante et démagogique, semblant se remettre en cause à chaque séquence.....l'angoisse se construit dans la durée et produit des crescendos tétanisants.
Je suis moins convaincu par la mise en scène, peu à l'aise dans son montage et ses transitions, manquant parfois de rigueur pour soutenir une intensité. Mais la force du propos est par instants impressionnante.

J'irai sans doute voir Polisse début novembre.
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Marko
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyMer 2 Nov 2011 - 23:14

Polisse
Maïwenn - Page 2 71177910

La comparaison avec Pialat est incontournable même s'il aurait probablement évité un certain nombre de (rares) séquences trop racoleuses. Il y a en tout cas ce désir de créer du "vrai" à partir de l'artifice de la mise en scène et du jeu des acteurs. Abolir la frontière entre fiction et réalité.

Le film m'a impressionné par son énergie et son ambition à vouloir capter une dynamique de groupe dans tous ses états d'âme même si l'hystérie domine un peu trop. Une brigade des mineurs c'est d'abord un microcosme de gens d'origines diverses et confrontés à une pression considérable qu'ils tentent d'évacuer comme ils peuvent. On rigole, on s'engueule, on se réconforte ou on s'affronte. On en prend plein la gueule de cette violence souvent insidieuse, parfois frontale, qui se surajoute aux problèmes personnels. Et il faut tenir debout.

J'ai aimé la façon (certes appliquée et théorique mais nécessaire) de montrer tous les aspects de cette parole qui circule entre victimes et coupables supposés. Il y a des enfants martyrs mais il y a aussi des enfants qui mentent. Des adolescents exploités ou maltraités et des adolescents qui manipulent. Des parents incestueux ou maltraitants et des parents dépassés par le mensonge. Il y a surtout ce choc de la découverte qu'une relation pédophile puisse avoir été ressentie entre l'agresseur et sa victime comme une histoire d'amour. Et c'est cette confusion insupportable, ce maelstrom d'émotions contradictoires, qui finit par mettre KO à la fois l'une des femmes de ce groupe de policiers et le spectateur. De ce point de vue le pari de Maïwenn est gagné.

Je regrette que tout en ayant évité d'entrer trop dans le sordide, et sans l'édulcorer non plus de trop, elle se soit laissée aller à quelques scènes complaisantes et tire-larme comme celle avec le petit garçon qu'on arrache à sa mère. Elle a voulu la faire durer en temps réel comme il en irait dans la réalité certainement mais le résultat est éprouvant et dérangeant, surtout quand on se demande ce qui anime cet enfant/acteur (?). D'où vient cette souffrance insoutenable? Artifice? Scène documentaire? Reconstitution? Le but est probablement de créer ce malaise mais c'est trop. Il y a d'autres moments comme ça.

Reste que ce film secoue, ne nous lâche pas une seconde et que les gens applaudissent à la fin. Chapeau à Maïwenn!

P.S. Sa fascination pour Joey Starr, grosse brute au grand coeur (?), est un peu gonflante quand même. Certes elle traque les émotions vraies mais ce n'est pas l'aspect le plus intéressant du film.



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Maryvonne
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyJeu 3 Nov 2011 - 8:01

Son personnage aussi est gonflant, il n'apporte rien, on ne verra même pas les photos, et ça donne un coté cucul au film.
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyJeu 3 Nov 2011 - 13:18

c'est pas faux. Joey Starr (pas si brute que ça le personnage non ?) contribue beaucoup à l'image de normalité ou de réalité du film par contre dans son utilisation effectivement on retrouve les travers de fond du film.
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Queenie
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptySam 5 Nov 2011 - 23:22

Maïwenn - Page 2 19787873

Polisse de Maïwenn

J'ai aimé. Je n'ai pas trouvé que c'était tire larmes (même la scène du petit gamin arraché à sa mère. Y'a, parfois, des moments où il faut aller jusqu'au bout, même si c'est long, même si ça semble trop. Maïwen, dans ses autres films également, va souvent jusqu'au bout de certaines scènes où le spectateur passe par plusieurs états dont celui de voyeur, de gonflé, de gêné, d'ému. Parce que finalement, c'est ça la vie (et Maïwen filme avant tout la vie) : des moments qui tirent en longueur, qu'on voudrait voir se terminer, dans lesquels on s'empêtre. Mais qui nous aide, après coup, à comprendre d'autres choses, ou à évoluer.
Cette scène est un peu charnière dans le film : j'ai trouvé que c'était à partir de là qu'on plongeait vraiment dans l'intime, au-delà du routinier, dans les failles qu'ils ont tous. Faudrait que je le revois mieux pour l'affirmer.

Je n'ai pas trouvé que c'était dérangeant ou "stylé" le côté bordélique, sans vrai fil conducteur, et avec des portraits qui se baladent de-ci de-la par bribes. Ça colle parfaitement au film, au propos, au sens, et à ce qui nous entoure; On a tous des anecdotes glauques ou joyeuses de collègues, voisins, potes, dont on ne sait pas quoi faire et qui viennent plus ou moins se greffer sur notre quotidien.

Je n’emploierais pas trop le mot de narcissisme pour les films de Maïwen, il est trop péjoratif. Mais c'est vrai qu'ils sont très personnels, et tournent autour d'elle, d'une façon ou d'une autre (beaucoup moins dans Polisse). Ça me montre, pour le coup, quelqu'un qui sait SE filmer sans tomber dans le tête à claque insupportable et démonstratif (alors que les films de Xavier Dolan me donne cette impression).
Mais... c'est vrai, là, pour le coup, le personnage qu’interprète Maïwen ne sert à rien. Et sa bluette avec le personnage de Fred, elle aurait pu être exister entre deux autres personnages. Y'avait déjà beaucoup de monde dans cette brigade, je n'ai pas trop compris le principe d'intégrer cette personne extérieure (à part, peut-être, une sorte de clin d’œil à un truc d'actualité : y'avait pas eu un magazine qui avait sorti un reportage-photo autour des CRS ou un truc du genre ?)

J'ai aimé tous les points de vues et angles qui sont ratissés autour de la pédophilie, l'inceste, les bandes organisées, les tournantes, la prostitution...etc... jamais il n'y a qu'un seul regard qui juge, mais toujours plein de petits détails qui font qu'on est toujours un peu déstabilisé. Ou en tout cas, conforté dans l'appréciation de la vie par sa complexité. Certains ça les effraie, d'autres ça les rend plus forts.

Je savais que j'avais raison de la soutenir cette Maïwen : elle va en faire des chouettes films si elle continue comme ça.

(Et pour Joey Starr, ElLeKiFSaRass c'est Normal qu'elle se filme en train de lui rouler des pelles)
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2011 - 12:40

J'ai beaucoup aimé aussi, malgré mon agacement devant l'idylle naissante, qui en effet n'apporte rien, à part quelques longueurs. Joey Starr m'a étonnée, je ne lui connaissais pas ce talent d'acteur. Et bravo pour l'humour qui domine d'un bout à l'autre dentsblanches
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyLun 7 Nov 2011 - 21:28

Polisse

J'ai trouvé pour ma part que le personnage de Maïwenn était une clef du film, même si de cette manière elle agace et frôle la sortie de route. Mais elle poursuit jusqu'au bout une démarche cathartique et interroge une quête de reconnaissance : la plupart du temps spectateur, presque absente et transparente, elle demeure en dehors du groupe tout en se projetant dans cet univers et cette libération d'une souffrance. La liaison avec Joeystarr, bien que maladroite, accentue une fragilité.
Polisse est une proposition de cinéma animée d'une sensibilité exacerbée, au résultat trop souvent inégal : la mise en scène s'affirme ainsi par séquences, produisant autant de cassures et de baisses de rythme. Maïwenn tente beaucoup, avec parfois l'impression d'hésiter ou de revenir en arrière.
Ce bloc de sensations brutes ne laisse cependant jamais indifférent, bouscule, heurte et provoque des émotions entremêlées. Le regard sur l'enfance conserve une ambiguité, oscillant entre détresse, incompréhension, et la perception amère d'une rédemption.
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyLun 7 Nov 2011 - 21:40

d'après ce que j'ai entendu de la bouche de Maïwen, elle n'aurait pas pu faire ce film si elle n'avait pas fait, auparavant, un stage à la BM. C'est à partir de ce stage qu'elle a construit son film, ce qui explique peut-être qu'elle ait senti la nécessité de se placer au milieu du dispositif, comme une sorte de balise, ou au moins dans l'état exact dans lequel elle se trouvait au moment où le film est né. Sa vie est indissociable de son oeuvre, pour le moins.
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyLun 7 Nov 2011 - 22:39

shanidar a écrit:
Sa vie est indissociable de son oeuvre, pour le moins.

Oui comme en témoigne la présence de sa vraie famille dans le film d'ailleurs.
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Marie
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyLun 28 Nov 2011 - 3:47

Maïwenn - Page 2 Pardon10

Citation :
Je n’emploierais pas trop le mot de narcissisme pour les films de Maïwen, il est trop péjoratif. Mais c'est vrai qu'ils sont très personnels, et tournent autour d'elle, d'une façon ou d'une autre (beaucoup moins dans Polisse)

Citation :
Sa vie est indissociable de son oeuvre, pour le moins.

Pas vu encore Polisse, mais c'est finalement, en ce qui concerne le thème, une suite logique.. La petite fille battue filme la brigade des mineurs..
Dans Pardonnez moi, on voit sa thérapeute lui expliquer que pour s'en sortir, il faut qu'elle transforme sa rage en création, c'est ce qu'elle fait. Je comprends même beaucoup mieux Le bal des actrices après avoir vu le court métrage qui accompagne le DVD de Pardonnez moi , intitulé I'm an actrice, dans lequel elle reproduit ( en filmant sa propre fille, ça c'est peut être moins sain) ce qu'elle a vécu enfant avec sa mère qui la baladait de casting en casting, , j'ai trouvé cela presque insoutenable.
D'accord avec Queenie pour ne pas insister sur le côté narcissique de ses films, elle parle d'elle parce que-pour l'instant peut être- elle ne peut faire que cela?
Dans l'entretien du bonus, à l'inévitable question sur la véritable part de vécu, elle répond très simplement que les scènes de "vengeance " filmées" ne sont que fantasme, c'est ce qu'elle aurait toujours voulu avoir le courage de faire!
Il y a beaucoup de défauts de mise en scène dans ce premier long métrage, mais quelle énergie!
Continue, Maiwenn !
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyVen 23 Mar 2012 - 10:33

Polisse

Film dramatique de Maïwenn ayant pour histoire les péripéties de la Brigade des mineures de Belleville.
Sans fioriture, toujours à la limite du malsain sans l'atteindre, quasiment documentaire tant le réalisme est soigné.
Un film trés français dans le bon sens du terme si je puis dire : réalisation sobre, évolution de l'histoire fluide, création d'une intimité avec les personnages.
Certains y ont vu du Pialat moi j'y ai vu un mélange du "Cousin" de Corneau, et des films d'Olivier Marshall. Ajoutons à cela une fragilité trés présente qui prend aux tripes, des situations inhumaines présentées normalement, on retrouve vraiment la signature de Maïwenn et de son premier film "pardonnez moi", ce sentiment que tout peut partir en vrille s'il n'y avait une sorte de résignation subie de la part de tous les protagonistes.
Les acteurs sont formidables et pour certains les rôles à contre-emploi n'étaient pas simples. Je pense à Joey Starr, trés humain, sensible, juste qui méritait d'être récompensé, je pense aussi à Karine Viard qui nous avait habitué à jouer des rôles moins complexes et qui là m'a profondémment étonné.
Marina Foïs ne fait que confirmer son incroyable talent lorsqu'elle joue un personnage empli de gravité.

Une grande réussite du cinéma français qui lorsqu'il se donne les moyens peut traiter de tous les sujets d'une manière qui lui est propre, et cela fait beaucoup de bien.
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyMer 29 Mai 2013 - 18:11

Polisse (2011) de Maïwenn


Maïwenn - Page 2 Couv16

Maïwenn aurait pu parler de la police de bien des manières différentes. Pour éviter la généralisation trop ambitieuse, elle a choisi de se concentrer particulièrement sur la Brigade de Protection des Mineurs. Bon choix : non seulement le quotidien de la BPM est loin d’être monotone mais en plus il met en jeu des enfants, figure de l’innocence confrontée à la perversion de certains adultes, figure de l’innocence parfois contredite par elle-même.


Pour nous mettre dans le bain dès les premières scènes, se succèdent plusieurs interrogatoires plutôt graveleux, dont nous ne connaîtrons jamais l’issue. Pragmatique, on se demandera dans quelle intention ces séquences nous ont été présentées. Servent-elles à réveiller nos propres pulsions perverses ? A jouir du sadisme d’autrui en prenant bien garde de pousser des cris d’orfraie aux bons moments ? En fait, la question ne se pose pas très longtemps puisque Polisse nous entraîne très rapidement dans un élan d’énergie impressionnant. Les figures principales de ce film sont les membres de la BPM, et tant pis pour ceux qui auraient préféré voir les enfants à l’honneur du scénario –ou plutôt de l’enchaînement dramatique. Car même si les enfants se succèdent les uns après les autres et que l’on ne voit le dénouement de l’histoire d’aucun –ou presque-, il ne faudrait pas croire pour autant que leur rôle est insignifiant. Au contraire, il est central et conditionne l’ensemble de la BPM.


Maïwenn - Page 2 Poliss11

Maïwenn choisit le parti de la pudeur. Certainement parce qu’il aurait été trop difficile d’évoquer frontalement le sort des enfants –de quelques-uns en tout cas- dans notre société, et parce que le risque d’être maladroit aurait été élevé, Polisse préfère en parler à demi-mots, par personnages détournés. Les conversations et engueulades entre collègues, la perte de contrôle lors de certains interrogatoires, les difficultés familiales personnelles, la fatigue et les rapports amoureux des membres de la BPM font pâle figure lorsqu’on les confronte aux affaires dont ils sont chaque jour témoin ? C’est certain. Mais aucun de ces comportements n’est anodin et parce que leur profession les envahit jusque dans leur vie personnelle –on peut éventuellement reprocher l’idéalisme de Maïwenn à cet égard, sans pouvoir non plus en juger objectivement-, le sort des enfants auxquels ils sont confrontés les poursuit très longtemps et modèle l’idiosyncrasie de leur équipe.


Maïwenn - Page 2 Poliss10

Difficile de mieux cerner Polisse. Une part de mystère entoure la manière dont le film arrive à transporter son spectateur dans un élan d’énergie à taille humaine. Ebouriffée par la seule visualisation de ce film, je comprends qu’on puisse parfois se sentir dépassé lorsqu’on officie dans la Polisse de tous les jours…toutes proportions respectées, bien sûr.

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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyMer 29 Mai 2013 - 19:47

Queenie a écrit:


Cool !
Parce que je trouve qu'elle est injustement boudée cette Maïwen, alors qu'elle a vraiment une approche du docu-fiction très "ludique" tout en nous parlant de thèmes tragiques.

Je trouve aussi et j'avais d'ailleurs quelques a priori négatifs avant de regarder Polisse.


Queenie a écrit:
Maïwenn - Page 2 11026310

Pardonnez-moi.


Revu hier ce film, (redif sur Arte, vous pouvez peut-être encore choper une autre redif, mais j'en sais rien).
Il est vraiment Terrible.
Il fait mal. Il détruit pour essayer de construire. Une famille qui sent mauvais les non-dits, les mensonges, la violence, les rancœurs, les blessures éternelles. Un film docufiction qui creuse dans les plaies purulentes. Des dialogues qui tranchent encore plus loin. Des silences et des gros plans dévastateurs sur des visages fermés qui se fissurent (ou pas).

Ce film n'est pas parfait. Il a plein de petites choses qui font dire : là c'est trop. Houla... encore une couche.
Mais il est extraordinaire.

Ça rappelle le thème de Festen.

Ce film, avec ses perfections et ses imperfections, ne vieillira jamais.

Whaou, ça donne envie de voir ce film...


shanidar a écrit:
d'après ce que j'ai entendu de la bouche de Maïwen, elle n'aurait pas pu faire ce film si elle n'avait pas fait, auparavant, un stage à la BM. C'est à partir de ce stage qu'elle a construit son film, ce qui explique peut-être qu'elle ait senti la nécessité de se placer au milieu du dispositif, comme une sorte de balise, ou au moins dans l'état exact dans lequel elle se trouvait au moment où le film est né. Sa vie est indissociable de son oeuvre, pour le moins.

Je ne trouve pas que l'histoire d'amour ni son rôle de stagiaire ne nuisent au film. Peut-être n'apportent-ils pas grand-chose, mais en tout cas ces scènes n'enlèvent rien à la dynamique du film. Et comme le précise Shanidar, il s'agit plutôt d'une mise en abyme. Maïwenn a en effet effectué un long stage avant de réaliser son film, et je ne vois pas pourquoi on l'empêcherait de vouloir le montrer dans son film...
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyJeu 30 Mai 2013 - 8:51

Tu me donnes envie de revoir Polisse.

Pour le non-attardement sur les enfants, sur l'après. C'est aussi pour coller au réel de la situation des flics, je pense : ils traitent un dossier, à un moment précis (ni avant que les gosses arrivent pour l'interrogatoire, ni après). C'est la hiérarchisation, la répartition des tâches. Et c'est un vrai talent d'avoir réussi à se tenir à cette ligne stricte et réelle de leur boulot.

Parce que le film s'appelle Polisse, et non pas Enfansse. Par exemple.
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MessageSujet: Re: Maïwenn   Maïwenn - Page 2 EmptyJeu 30 Mai 2013 - 10:02

Queenie a écrit:
Tu me donnes envie de revoir Polisse.
Moi aussi ce fil me donne envie de revoir Polisse.

Merci Coli pour ton commentaire.
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