Donato Carrisi [Italie]

Le Tribunal des âmes.

Je rejoins totalement l'avis de Cassiopée sur ce roman. Une construction complexe mais impeccable, des personnages énigmatiques et attachants, une écriture limpide et Carrisi reprend ici encore les questionnements du Chuchoteur.
Peut-on faire justice soi-même lorsqu'on est confronté à l'injustice et à l'horreur ? Que veut dire le pardon dans une société désacralisée ? Comment l'être se transforme et par quels mécanismes devient-il bourreau ou victime et parfois même les deux ? Quels sont les points de convergence qui font basculer un homme de la lumière vers les ténèbres et qui sont ces Pénitenciers de la Curie qui se chargent de venger ceux dont la justice des hommes n'a pas su écouter les voix ?

A travers une intrigue menée de main de maître, se jouant des lieux et des dates, réinterprétant les messages et cherchant à cerner le Mal, Carrisi offre un roman prenant, intelligent et riche.
Un livre qui nécessite beaucoup d'attention mais qui se lit avec beaucoup de plaisir comme si le lecteur s'offrait un moment de grâce.

Seul léger bémol pour ma part : parfois les bons sentiments éprouvés par certains personnages sont quelque peu naïfs voire trop innocents pour être absolument crédibles.

Et j'insiste une nouvelle fois sur la belle humanité qui se dégage de ce roman, comme quoi on peut décrire l'horreur sans perdre de vue la possibilité d'une certaine forme d'apaisement.

Bien bien bien je le mets en haut de ma pile !

Sans être le livre de l'année, Le Tribunal des âmes a le mérite de proposer une narration complexe mais cohérente et d'inciter le lecteur à se poser quelques questions sur sa propre morale, c'est déjà bien... J'espère qu'il te plaira !

J'ai donc lu Le chuchoteur, traduit de l'italien par Anaïs Bokobza
Deux bémols :
- l'arrêt à des intervalles réguliers , du récit, pour des petits développements à la Esprits criminels ( Heyoka, j'aime bien quand même!)  ou à la Rubrique à brac de Gotlib

Vous remplacez la girafe par le sérial killer, et certains passages ( peu, mais quand même, ils sont inutiles à mon avis, parce que moi, lectrice, je me fous des développements didactiques sur les sérial killers, je veux savoir s'ils vont retrouver la sixième petite fille à temps!) sont comme cela. 
- et la fin , ou presque fin, Shanidar et Dom l'ont dit, ces éternels rebondissements, c'est lui, c'est pas lui, etc, argh...

Mais sinon, comme polar, c'est très addictif, les personnages, surtout cette Mila qui s'automutile sont attachants, et c'est vraiment difficile à lâcher pour faire quelque chose d'autre!

Marie a écrit:

- l'arrêt à des intervalles réguliers , du récit, pour des petits développements à la Esprits criminels ( Heyoka, j'aime bien quand même!) 

J'ai eu peur.