Kate Atkinson

Heyoka a écrit:

Je ne sais quel adjectif choisir.
Génial, drôle, espiègle, insolite, saisissant, acéré...
Celui qui me reste en tête est anglais (ça tombe bien!) : "sharp".

Une "fresque sharp" ou "sharp fresque", ça sonne pas bien, hein ? M'en fous ! C'était wouaw !

JUBILATOIRE !
Une fresque ju-bi-la-toire.
J'ai enfin trouvé le bon adjectif.
Comme un flash, comme si j'avais vu la vierge.
La vierge Kate.



Shanidar et Bédou, j'ai agréablement pu constater sur le fil des emprunts médiathèque que ce n'était pas des paroles en l'air. Je vous souhaite une lecture aussi jubilatoire (y'a pas à dire, c'est la classe) qu'elle ne l'a été pour moi. Et si c'est le cas, peut être que Louvaluna le fera remonter sur le haut de sa PAL et peut être même que Queenie y retournera...

ouais, on est vachement sharp je trouve ! En tout cas pour moi ce sera une première rencontre et je l'attends impatiemment (ce w end !) !!

j'ai fini "Dans les coulisses du Musée"

Je retrouve bien l'écriture de l'auteur, surtout celle de Sous l'aile du bizarre.

Vous en avez tellement écrit, que je n'ai pas grand chose à ajouter. De l'humour de l'ironie qui cache l'   amertume, l'ennui. Elle est habile Kate Atkinson pour nous perdre dans le labyrinthe de ces vies et pour cacher  les  secrets que le lecteur découvre en suivant des indices jetés ça et là comme dans un jeu de piste.

Je remarque ses phrases où la rancune s'habille d'humour, tout particulièrement quand elle décrit les enfants, les nouveaux-nés. Et pourtant ou à cause ? il y a beaucoup d'enfants dans la vie de ces femmes et dans les livres de l'auteur.

Je pense l'auteur fait dans ce livre une critique affutée du quotidien et  de la vie des femmes, mères de famille.

J'ai déjà rencontré un embryon narrateur dans Christophe et son oeuf de Carlos Fuentes.

Bref c'était une écriture réjouissante.

"Il y en a un nouveau chaque soir : gâteau au caramel, gâteau roulé à la confiture (ce que Patricia appelle un "bébé mort", mais je préfère ne pas utiliser cette expression à la table de Tante Babs) meringue au citron, tarte à la rhubarbe, gâteau de riz."

"Je suis sur le point d'être expédiée à la nursery lorsque quelqu'un suggère que Bunty aimerait peut-être jeter un coup d'oeil sur moi. Ce coup d'oeil est rapide, et le jugement tombe :
- On dirait un morceau de viande, emportez cela !"

"On gardait le bébé, dans la cuisine, auprès du fourneau, comme une miche de pain mise à lever, mais cette miche-là ne lèverait jamais."

"Bunty relève une mèche de cheveux sur son front en un geste séculaire de souffrance féminine. La vie d'une femme est rude, et il n'est pas question qu'on tente de la frustrer de son martyr."

En ce moment, je lis La souris bleue, je me régale !

c'est sur !

et bon retour !

La souris bleue

Une véritable révélation pour moi !
J'ai découvert Kate Atkinson avec cet incroyable roman policier littéraire qui se lit tout seul ; l'écriture est tour à tour joyeuse, réaliste, caustique, on ne s'ennuie pas. Roman plein de vie qui redonne de l'énergie !
Théo, Laura, Olivia..... Les personnages sont vraiment attachants
Lecture de vies croisées avec leurs espoirs, leurs secrets et leurs blessures.
A lire sans modération !

Ça fait plait plaisir à lire !

Dans les coulisses du musée

Un bémol ? Oui, bon, mais pas tant que ça.

J'ai eu un mal fou à entrer dans cette histoire drôle et pathétique. Du mal à supporter l'humour grinçant de Madame Atkinson. Du mal à savourer pleinement les situations qui me semblaient ne refléter que des lieux communs, des gloussements convenus et des réflexions mille fois entendues, ressassées, presque grossières (dans le trait pas dans l'esprit). Et puis peu à peu je me suis attachée à Ruby, l'adolescente, celle qui hallucine sur l'origine extraterrestre de ses cousines (mes personnages préférés incontestablement) et qui découvre les soubresauts de la vie d'une mère qui ne l'aime pas, ne l'a jamais aimé, n'a jamais rien aimé (en tout cas pas cette vie qu'elle mène) et ne cesse de le faire savoir. Alors oui, la plupart des hommes et des situations sont un brin caricaturales, la plongée dans les coulisses des uns et des autres est assez conventionnelle mais Atkinson peut faire sourire et rire et même grincer des dents, elle peut utiliser un vaste registre pour arriver à changer la larme de deuil en larme de joie et le roman s'achève dans une sorte d'apaisement, de pardon qui donne un peu de baume au cœur.

Pas si mal…


A noter que ceux qui ont aimé Atkinson pourraient trouver leur bonheur avec Angela Carter (clic).

Finalement elle t'as eu quand même ! merci pour le lien vers Carter

Bédoulène a écrit:

Finalement elle t'as eu quand même !  merci pour le lien vers Carter

Oui à partir de l'incendie j'ai trouvé un bon rythme de croisière et beaucoup de plaisir à lire Atkinson.