mimi54 Zen littéraire
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| Sujet: Stephen Carter Ven 20 Jan 2012 - 15:38 | |
| Stephen Carter est né à Washington (USA)en 1954.Il était le second des cinq enfants, il a fait ses études dans le les écoles publiques de Washington, New York, et à Ithaca, New York. Il a obtenu son baccalauréat en histoire à Stanford avec une distinction. Trois ans plus tard il est diplômé de droit de la faculté de Yale. Il a travaillé comme clerc pour le juge Spottswood W. Robinson, III, des États-Unis la Cour d'appel le District de Columbia Circuit, puis à la justice Thurgood Marshall de la Cour suprême des États-Unis. Stephen Carter a été professeur de droit à Yale pendant près de trente ans. A Yale, Stephen Carter enseigne des cours sur le droit et la religion, la propriété intellectuelle, contrats, responsabilité professionnelle,mensonge et de secrets, et l'éthique de la guerre. Il a publié des dizaines d'articles dans des revues juridiques, et dans les principaux journaux du pays. Il apparaît souvent à la radio et la télévision. Le professeur Stephen Carter est membre de nombreuses sociétés savantes. Il a reçu huit doctorats honoris causa. Bibliographie de Stephen Carter : Echec et mat (2003) ; La dame en noir (2009) Robert Laffont (12/01/2012) 600 pages 4ème de couverture - Citation :
- Été 1952, Martha's Vineyard. Vingt hommes se réunissent dans le plus grand secret. Politiciens, avocats, hommes d'affaires, universitaires, Blancs et Noirs, ils sont l'élite de l'Amérique. Ce soir-là, ils signent un pacte diabolique destinéà manipuler le président des États-Unis pour les décennies à venir...
Deux ans plus tard, au coeur de Sugar Hill, par une nuit glaciale de février, à la sortie d'une réception huppée, le jeune écrivain noir Eddie Wesley tombe sur un cadavre. Lequel cadavre agrippe entre ses mains une étrange croix inversée. Qui a tué ce riche avocat blanc croisé quelques heures plus tôt à la fête ? Que signifie cette croix ? Alors que la curiosité d'Eddie commence à déranger, sa petite soeur, Junie, promise à un brillant avenir à la Cour suprême, s'évanouit brusquement dans la nature. Quel est le lien entre cette disparition, le meurtre de l'avocat et le complot visant à contrôler le président des États-Unis ? Sur cette intrigue de thriller se déploie un roman qui mêle avec maestria grande histoire d'amour, saga familiale et souffle de l'Histoire (JFK, Joseph Kennedy Sr, Nixon, Hoover... en sont des personnages à part entière). À travers la quête de son héros, Stephen Carter brosse le portrait saisissant de l'Amérique des « sixties » : la fin de l'âge d'or de Harlem, l'ascension d'une littérature afro-américaine respectée par l'intelligentsia blanche, Kennedy, Martin Luther King et les avancées du Mouvement pour les droits civiques, l'émergence des groupes radicaux violents, la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate...
- Citation :
- « Harlem a ses secrets. Des secrets qu’il ne livrera pas sans se battre. Harlem n’est pas simplement un quartier, Eddie. C’est une idée. Voire une idéologie. Une force. Tu ne peux pas lui chercher des noises. Il rend œil pour œil. »
Voici une lecture intéressante à plus d’un titre. L’ouvrage est répertorié comme roman, mais il est aussi un bon cours d’histoire des USA des années 60, et un excellent thriller politico-sociétal. L’auteur choisi de retracer sur une vingtaine d’année le parcours d’une famille harlémite et va emporter son lecteur dans les méandres d’une période bien agitée des Etats-Unis. Nous suivrons les Garland appartenant à la classe aisée de "l’obscure nation" ; autrement dit une famille noire dont on verra que, malgré les lois raciales de l’époque, rien ne les a éloigné d’une ascension sociale confortable, ni d’avoir une certaine influence sur les choses et les personnes. Si l’auteur a pris quelques libertés avec certains faits de l’époque, et il s’en explique à la fin de l’ouvrage, les détails sont trop infimes pour en gêner la lecture. Tout y est : la lutte pour les droits civils, la violence de l’époque, les trafics d’influence, les réunions politiques ultra secrètes, les complots, le FBI, la CIA. De 1950 à 1974, une enquête politico-familiale au rythme haletant, se combine parfaitement avec le parcours des Garland, des Wesley et de tout leur entourage. L’action se situe principalement dans le quart nord-est du pays, et notamment Harlem dont on découvre ici une image aujourd’hui disparue. Sur le plan stylistique, Stephen Carter nous offre une lecture fluide et agréable, mêlant les dialogues et la narration de manière équilibrée. Bien découpé, ce roman, une fois entamé se lit d’une traite ou presque. Les puristes y verront peut-être un ouvrage un peu conventionnel, convenu…j’y ai pris beaucoup de plaisir. Je me suis plu avec tous ces personnages, à mon sens, bien décortiqués. Et puis, bien qu’il ne s’agisse pas d’un polar à proprement parler, il y avait une suspense assez solide pour me laisser une belle impression, et en conseiller la lecture.[u]
Dernière édition par mimi54 le Ven 20 Jan 2012 - 19:04, édité 1 fois | |
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topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stephen Carter Ven 20 Jan 2012 - 18:58 | |
| Mimi, tu nous mets en appétit! | |
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