Alexander Payne

Je suis allée voir ce film.
Quelques remarques:
1) j'en connaissais la durée et le synopsis et je m'étais dit "ce sera sans doute suffisant"
2) cela a été suffisant mais je n'ai regardé ma montre qu'une fois donc pas de longueurs pour moi
3) j'y ai rencontré de l'ironie mordante dans le sens où j'ai eu l'impression que chaque fois que le film aurait pu devenir c.... ou ch...., une pointe d'humour décalé arrivait pour me faire sourire me permettant de trouver tout cela supportable voire sympathique
4) je n'aime pas Georges, il ne me fait pas vibrer mais le voir courir de cette façon, c'est à se tordre de rire....
5) conclusion: je ne regrette pas les cinq euros que j'ai donnés (peut-être que dix....ce serait trop....)

pas même ses tempes grisonnantes qui lui donnent un air craquant?
T'es difficile alors..... D'accord, il est volage, instable, cavaleur.....mais bon pour un 5 à 7.....pourquoi pas

mimi54 a écrit:

pas même ses tempes grisonnantes qui lui donnent un air craquant?
T'es difficile alors..... D'accord, il est volage, instable, cavaleur.....mais bon pour un 5 à 7.....pourquoi pas

Même sur une île déserte au bout de plusieurs mois avec une cagoule sur la tête .... non ....

Par contre il fait du bon café.....meilleur que celui de grand-mère

mimi54 a écrit:

Par contre il fait du bon café.....meilleur que celui de grand-mère

Mimi, m'enfin!!!! Je ne bois que du thé!!!

Cassiopée a écrit:

mimi54 a écrit:

Par contre il fait du bon café.....meilleur que celui de grand-mère

Mimi, m'enfin!!!! Je ne bois que du thé!!!

oh toi alors.....tu ne fais rien comme tout le monde

The descendants

Je me retrouve un peu en chacun de vos commentaires. J'ai trouvé l'histoire principale (le fil conducteur) pas très intéressante et fabriquée à gros traits. Il y a des scènes presque insupportables et peu crédibles qui déséquilibrent l'ensemble. En général toutes les scènes où les personnages se "disent" les choses. Que ce soit devant le lit de la mère mourante ou au domicile du rival. On est constamment à la limite du grotesque et du n'importe quoi. En revanche le film réussit tout ce qui est autour. J'ai rarement autant ressenti un lieu, ses paysages, son exotisme en même temps que sa banalité quotidienne, le métissage et la transmission (à travers les photos mais aussi les visages des personnages dont beaucoup portent leurs origines). Il y a une douceur et une progression dont le rythme m'a semblé idéal pour accompagner ce récit de deuil. Dommage que la trame principale soit si conventionnelle et souvent caricaturale. Autant j'étais séduit par l'atmosphère autant je suis resté à distance du mélodrame. Les comédiens sont très bons et je me suis laissé porter tout en ayant un sentiment de voir un bel emballage avec peu de choses à l'intérieur. Il y a en tout cas un charme languide certain et un humour décalé plutôt plaisant.

P.S La musique est parfaitement adaptée au film mais elle m'est relativement insupportable!

Très bien ton commentaire Marko, je me retrouve surtout dans les premières lignes !

Marko a écrit:

P.S La musique est parfaitement adaptée au film mais elle m'est relativement insupportable!

On dirait la musique du générique de Bob l'Eponge. Vivent les références.

Je viens de voir ce film. J'aurais pas dû. Il faut être guéri d'un deuil ou ne pas en avoir vécu pour ne pas y être trop sensible au point de risquer de passer à côté des qualités du film.
Au contraire de bon nombre de posts je n'ai trouvé aucune scène grotesque. Les gens de mon vécu sont toujours caricaturaux lors de la mort d'un proche surtout lors d'une  longue agonie et cela vire dans un pathos exagéré qui peut paraître grotesque. Et c'est justement très bien reproduit dans ce film.
Tous les acteurs jouent juste on retrouve même l'interprète du colonel Landry (personnage de feu stargate sg1) et l'amant trompeur est énervant à souhait.
Un bon film donc qui passe sur des détails que j'aurais voulu connaître (le personnage de Sid pas assez travaillé) et la relation  avec les amis qui n'est pas assez mise en avant.
Une mention spéciale à Clooney parfait comme toujours qui arrive à nous montrer petit à petit l'évolution de son personnage et sa prise de conscience.

eXistenZ a écrit:

Je viens de voir ce film. J'aurais pas dû. Il faut être guéri d'un deuil ou ne pas en avoir vécu pour ne pas y être trop sensible au point de risquer de passer à côté des qualités du film.
Au contraire de bon nombre de posts je n'ai trouvé aucune scène grotesque. Les gens de mon vécu sont toujours caricaturaux lors de la mort d'un proche surtout lors d'une  longue agonie et cela vire dans un pathos exagéré qui peut paraître grotesque. Et c'est justement très bien reproduit dans ce film.

Oui.

The Descendants est un de mes coups de coeur 2012, je l'ai peut être vu au bon moment.

Nebraska

Un vieux se fait ramasser par la police au bord de la route. (C'est Bruce Dern ce vieux). Son fils le récupère au poste et le récupère chez lui. Il le récupère plusieurs fois sur le bord de la route. Il est persuadé d'avoir gagné un million de dollars à un jeu concours, plus de permis il était parti à pieds... et du Montana au Nebraska ça fait un bout. A force le fils accepte de l'emmener.

En chemin de ce road movie, la ville natale et une réunion de famille. Comédie douce amer en noir et gris assez smooth avec une dose réglementaire de paysages et de vide américain pour un portrait de vies à l'abandon. On rigole même si c'est sans grandes surprises et dans sa deuxième heure qui creuse un peu plus l'histoire familiale et du pays (qu'y a-t-il derrière ce vieux bonhomme alcoolique et tout de même attachant), ça se fait plus émouvant.

On apprécie au passage une vieil crapule qui s'assume jouée par un Stacy Keach en forme.

Pas désagréable et pas mal foutu mais plutôt convenu malgré ses détails souvent plaisants ? Le film a au moins le mérite de susciter une sympathie qui n'est pas forcée pour cette génération de parents/grand-parents et de sonner assez juste et de ne pas trop forcer sur la corde sensible.

Nebraska

Un vieil homme qui perd la boule, et quand il a une idée en tête, n’est pas prêt à la lâcher. Son fils, qui sait que même les parents insuffisants, on les aime d'une certaine façon, décide de jouer un bon tour à tout le monde, de satisfaire les caprices du père, de partir envers et contre tout pour un road movie désenchanté et loufoque. C'est assez long au début, malgré de belles images de l'Amérique déshabitée en noir et blanc, certes pas fondamentalement nouvelles, puis cela prend une certaine épaisseur, se met à parler au cœur, adopte un regard décalé. Au final cela laisse une assez bonne impression d'humour gentiment timbré et de tendresse nostalgique.

Et cela fait assez plaisir de voir que le type qui a fait The descendants est aussi capable de produire ce truc déphasé, cocasse, sympa.