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| Bellflower [Evan Glodell] | |
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Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Lun 19 Mar 2012 - 23:00 | |
| Bellflower de Evan Glodell - Citation :
- Woodrow et Aiden, deux amis un peu perdus et qui ne croient plus en rien, concentrent leur énergie à la confection d’un lance-flammes et d’une voiture de guerre, qu’ils nomment "la Medusa". Ils sont persuadés que l’apocalypse est proche, et s’arment pour réaliser leur fantasme de domination d’un monde en ruine. Jusqu’à ce que Woodrow rencontre une fille… Ce qui va changer le cours de leur histoire, pour le meilleur et pour le pire.
L'affiche de Bellflower promet une bombe. C'en est une, en effet, du genre artisanal, qui a tout pour devenir un film culte. Evan Glodell a mis 8 ans pour finaliser son projet, tourné pour un budget dérisoire de 17 000 dollars. Réalisateur, producteur, scénariste, monteur, acteur : il a tout fait pour que son premier film voit le jour. Une présentation à Sundance, suivie de nombreux autres festivals, un buzz infernal sur le net, une exposition timide puis plus large sur les écrans américains : jackpot ! Bellflower est un objet pour le moins étrange, inspiré par une consommation abusive de la copie VHS de Mad Max et une désillusion amoureuse d'Evan Glodell. Cela donne un Buddy Movie déjanté, doublé d'une love story déglinguée, avec une image qui craint, des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante. Seulement, il y a une atmosphère là-dedans, une énergie de filmer indéniable, une mise en scène qui se prend en main, autant de qualités qu'on ne retrouve que rarement (plus ?) dans le cinéma américain indépendant. Et puis, cette distorsion entre réalité et illusions lui donne un cachet, facilement qualifiable d'artificiel, mais qui fonctionne quand même, au culot. On est curieux de voir l'évolution de ce dingue de Glodell une fois qu'il aura à sa disposition un scénario plus consistant et des moyens financiers ad hoc. PS : J'attends les avis éclairés de Queenie, Marko, darkanny, colimasson, avadoro, animal ... Un film que vous allez adorer, ou pas. Mais que vous devez voir ! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 6:53 | |
| pour une sortie du moment j'ai des doutes sur sa diffusion locale mais c'est noté. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 8:30 | |
| Animal, tu vas encore grincer des canines sur les vrais moches bagnoles ! Je veux lire ça ! Fais l'aller-retour à Paris pour mâter ce film.
Et moi, je me le note dans un coin. J'allais sûrement passer à côté. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:02 | |
| - traversay a écrit:
- des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante.
Comment veux-tu me donner envie de voir ce film lorsque tu écris ça ?? C'est répulsif. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:07 | |
| - colimasson a écrit:
- traversay a écrit:
- des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante.
Comment veux-tu me donner envie de voir ce film lorsque tu écris ça ?? C'est répulsif.
Jtrouve ça attractif. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:13 | |
| - Queenie a écrit:
- colimasson a écrit:
- traversay a écrit:
- des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante.
Comment veux-tu me donner envie de voir ce film lorsque tu écris ça ?? C'est répulsif.
Jtrouve ça attractif. Ok. Rien que pour me confronter à ton point de vue qui diverge déjà du mien, je vais regarder ce film ! (et toi aussi) | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:14 | |
| - colimasson a écrit:
- Queenie a écrit:
- colimasson a écrit:
- traversay a écrit:
- des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante.
Comment veux-tu me donner envie de voir ce film lorsque tu écris ça ?? C'est répulsif.
Jtrouve ça attractif. Ok. Rien que pour me confronter à ton point de vue qui diverge déjà du mien, je vais regarder ce film ! (et toi aussi) Ok ! Si on avait pu y aller ensemble, on aurait pu faire une bataille de popcorn, et cracher du coca par les narines. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:37 | |
| - Queenie a écrit:
Ok ! Si on avait pu y aller ensemble, on aurait pu faire une bataille de popcorn, et cracher du coca par les narines. C'est en plein dans l'esprit ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mar 20 Mar 2012 - 18:42 | |
| - colimasson a écrit:
- Queenie a écrit:
- colimasson a écrit:
- Queenie a écrit:
- colimasson a écrit:
- traversay a écrit:
- des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante.
Comment veux-tu me donner envie de voir ce film lorsque tu écris ça ?? C'est répulsif.
Jtrouve ça attractif. Ok. Rien que pour me confronter à ton point de vue qui diverge déjà du mien, je vais regarder ce film ! (et toi aussi) Ok ! Si on avait pu y aller ensemble, on aurait pu faire une bataille de popcorn, et cracher du coca par les narines. Oh oui ! J'espère que ça pourra se faire un jour ! Suffit de descendre de ta montagne, Heidi. - traversay a écrit:
- Queenie a écrit:
Ok ! Si on avait pu y aller ensemble, on aurait pu faire une bataille de popcorn, et cracher du coca par les narines. C'est en plein dans l'esprit ! Je savais bien que j'avais la science infuse. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Bellflower [Evan Glodell] Sam 24 Mar 2012 - 17:22 | |
| - traversay a écrit:
Bellflower de Evan Glodell - Citation :
- Woodrow et Aiden, deux amis un peu perdus et qui ne croient plus en rien, concentrent leur énergie à la confection d’un lance-flammes et d’une voiture de guerre, qu’ils nomment "la Medusa". Ils sont persuadés que l’apocalypse est proche, et s’arment pour réaliser leur fantasme de domination d’un monde en ruine. Jusqu’à ce que Woodrow rencontre une fille… Ce qui va changer le cours de leur histoire, pour le meilleur et pour le pire.
L'affiche de Bellflower promet une bombe. C'en est une, en effet, du genre artisanal, qui a tout pour devenir un film culte. Evan Glodell a mis 8 ans pour finaliser son projet, tourné pour un budget dérisoire de 17 000 dollars. Réalisateur, producteur, scénariste, monteur, acteur : il a tout fait pour que son premier film voit le jour. Une présentation à Sundance, suivie de nombreux autres festivals, un buzz infernal sur le net, une exposition timide puis plus large sur les écrans américains : jackpot ! Bellflower est un objet pour le moins étrange, inspiré par une consommation abusive de la copie VHS de Mad Max et une désillusion amoureuse d'Evan Glodell. Cela donne un Buddy Movie déjanté, doublé d'une love story déglinguée, avec une image qui craint, des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante. Seulement, il y a une atmosphère là-dedans, une énergie de filmer indéniable, une mise en scène qui se prend en main, autant de qualités qu'on ne retrouve que rarement (plus ?) dans le cinéma américain indépendant. Et puis, cette distorsion entre réalité et illusions lui donne un cachet, facilement qualifiable d'artificiel, mais qui fonctionne quand même, au culot. On est curieux de voir l'évolution de ce dingue de Glodell une fois qu'il aura à sa disposition un scénario plus consistant et des moyens financiers ad hoc.
PS : J'attends les avis éclairés de Queenie, Marko, darkanny, colimasson, avadoro, animal ... Un film que vous allez adorer, ou pas. Mais que vous devez voir ! Bonne surprise pour une matinée en VO au CGR d'à côté, on s'excuse que le film soit en VO mais puisque personne ne vient le voir on me file une petite pochette promo du film avec du blabla et un disque. nice. ça ne fait pas tout à fait oublier l'immondice des 20 minutes de pubs et la BA de blanche-neige mais ... et le film ? il se tient une certaine étrangeté c'est clair. Un côté Spun Sur la route de Mad-Max. Dans un coin obscur et chaud de Californie des jeunes qui picolent, se défoncent littéralement à longueur de journée et de nuit sont comme en attente d'une rupture dans leur monde. Une part de la rupture est la relation amoureuse, déglinguée certes mais terriblement romantique et smooth et premier degré. Et dans l'intervalle du contraste, dans l'écrasement de l'attentisme et de l'alcool (de la Bud et du JD), pour contrecarrer l'enfermement : l'échappée violente post-apocalyptique, avec un lance-flamme et une grosse voiture aux pneumatiques qui se déforment dans l'effort. Seulement c'est très immobile une fois rentré de l'escapade au Texas, ça tient plus du road-movie intérieur. C'est à dire que les influences qui auraient pu être un peu grasses sont étonnamment bien digérées et avec de la distance sans tomber dans le potache crétin (qui aurait amener plus de trois spectateurs ?). Un peu fou, hermétiquement américain dans beaucoup d'apparences (sans monde extérieur si on peut dire), mais sans idéalisme malgré son certain romantisme (et des personnages pas trop stéréotypés). Pour l'atmosphère qui se défait et assez douteuse j'ai pensé à Sur la route, que je n'apprécie pas démesurément, mais qui a ici un pendant cru et blessant qui lui va bien. Un film américain moderne sans être trop pop et revendiquant un surréalisme sombre. Et en plus équilibré visuellement (et qui trouve le moyen de de ne pas en faire trop avec son lance-flamme et sa bagnole (images pour vendre accessoirement) sans pour autant trop les escamoter). Je ne m'attendais pas à ce que ça passe aussi bien. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Jeu 29 Mar 2012 - 19:28 | |
| BellflowerCe sera un vrai coup de cœur pour moi. Et un coup au cœur tout émietté de ces pauvres personnages à qui on a envie de faire un gros hug avant de prendre les clés de la Fucking Awesome Car pour foncer dans les déserts et tirer sur des cactus. Comme le dit Animal, ça aurait pu tomber dans le fil un peu ado qui boit, qui se drogue, qui sort des Fuck toutes les deux phrases, et qui tournent en rond, mais non. Parce qu'il y a une sincérité, quelque chose de vraiment fragile, de très très très sombre et nihiliste. Parce que les personnages sont bien plus près de la trentaine que de leur puberté. Parce qu'ils ne se font pas d'illusion sur le monde mais veulent le rendre illusoire. Niveau image, c'est pas toujours excellentissime. Un peu trop de "vouloir faire", j'ai trouvé. Des plans biscornus, des flous, de la poussière sur l'image, des ratés, une ambiance qui fatigue un tout petit peu parfois, et m'a détachée de l'histoire. Je ne crois pas que cette prise de position cradingue mais esthétique de l'image soit uniquement une question de tout petit budget. Et heureusement, parce qu'elle tient bien, et elle fait pour beaucoup dans l'atmosphère éthérée et pesante à la fois. Seulement, parfois, stun peu trop. Incroyable aussi de parvenir à être si doux et foufou (l'escapade au Texas, quelques images de couple qui se fait la lecture en buvant des bières sur une pelouse, une scène de sexe très tendre aussi) et foncer sans compromis dans une violence crasse (y'aura des scènes bien sanglantes et dures), amère (histoire de vengeances), désespérée. La bande originale est parfaite. Une fois que j'ai été embarquée (pendant la balade au Texas), je n'ai plus rien lâché. Mes yeux et mes oreilles ont tout mangé, goulument. J'en suis sortie secouée. Un film qui pourrait bien devenir culte, si on s'y penchait vraiment. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Sam 31 Mar 2012 - 20:17 | |
| j'ai trouvé que ça passait cette image, ça reste homogène dans l'ensemble.... possible aussi (et c'est la raison du message que d'insister sur ce trait) que la perméabilité du réel à l'imaginaire sensitif est transparente et d'un naturel troublant (là aussi maybe le rapport à la violence aux marges), c'est plus du vécu que du réel ... plus réel à sa manière.
et sans faire complètement le guignol. j'y repense encore une semaine après à ce film, et ça fait du bien. ouais.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Mer 4 Avr 2012 - 20:38 | |
| Je vais la faire faignant (non pas saignant!) aujourd'hui en vous piquant des bouts de commentaires qui résument ce que j'en pense... Je ne suis pas super fan de ce film dont Traversay exprime l'essentiel de mon ressenti mais il a une évidente originalité et un final qui rattrape tout ce que je m'apprêtais à en dire de mal. Il nous prend à contre pied et ce qu'il raconte, même si ça n'est pas grand chose, arrive à être touchant. Les acteurs sont attachants (et sexy). L'image est souvent agaçante, parfois très belle. Le montage généralement trop saccadé (clipesque). J'aime l'idée d'un imaginaire adolescent qui se heurterait à la dureté du réel avec désenchantement et douceur malgré l'échappée de violence mentale cathartique. P.S. Il faut quand même dire que l'affiche est trompeuse même si elle rappelle le trip ado des 2 amis. C'est d'abord une love story toute douce et tranquille qui tourne mal. - traversay a écrit:
L'affiche de Bellflower promet une bombe. C'en est une, en effet, du genre artisanal, qui a tout pour devenir un film culte. Cela donne un Buddy Movie déjanté, doublé d'une love story déglinguée, avec une image qui craint, des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante. Seulement, il y a une atmosphère là-dedans, une énergie de filmer indéniable, une mise en scène qui se prend en main, autant de qualités qu'on ne retrouve que rarement (plus ?) dans le cinéma américain indépendant. Et puis, cette distorsion entre réalité et illusions lui donne un cachet, facilement qualifiable d'artificiel, mais qui fonctionne quand même, au culot. On est curieux de voir l'évolution de ce dingue de Glodell une fois qu'il aura à sa disposition un scénario plus consistant et des moyens financiers ad hoc. - Animal a écrit:
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Dans un coin obscur et chaud de Californie des jeunes qui picolent, se défoncent littéralement à longueur de journée et de nuit sont comme en attente d'une rupture dans leur monde. Une part de la rupture est la relation amoureuse, déglinguée certes mais terriblement romantique et smooth et premier degré. Et dans l'intervalle du contraste, dans l'écrasement de l'attentisme et de l'alcool (de la Bud et du JD), pour contrecarrer l'enfermement : l'échappée violente post-apocalyptique, avec un lance-flamme et une grosse voiture aux pneumatiques qui se déforment dans l'effort. Seulement c'est très immobile une fois rentré de l'escapade au Texas, ça tient plus du road-movie intérieur. - Queenie a écrit:
- Et un coup au cœur tout émietté de ces pauvres personnages à qui on a envie de faire un gros hug avant de prendre les clés de la Fucking Awesome Car pour foncer dans les déserts et tirer sur des cactus.
Parce qu'il y a une sincérité, quelque chose de vraiment fragile, de très très très sombre et nihiliste. Parce que les personnages sont bien plus près de la trentaine que de leur puberté. Parce qu'ils ne se font pas d'illusion sur le monde mais veulent le rendre illusoire.
Niveau image, c'est pas toujours excellentissime. Un peu trop de "vouloir faire", j'ai trouvé. Des plans biscornus, des flous, de la poussière sur l'image, des ratés, une ambiance qui fatigue un tout petit peu parfois, et m'a détachée de l'histoire. Je ne crois pas que cette prise de position cradingue mais esthétique de l'image soit uniquement une question de tout petit budget. Et heureusement, parce qu'elle tient bien, et elle fait pour beaucoup dans l'atmosphère éthérée et pesante à la fois. Seulement, parfois, stun peu trop.
Incroyable aussi de parvenir à être si doux et foufou (l'escapade au Texas, quelques images de couple qui se fait la lecture en buvant des bières sur une pelouse, une scène de sexe très tendre aussi) et foncer sans compromis dans une violence crasse (y'aura des scènes bien sanglantes et dures), amère (histoire de vengeances), désespérée.
La bande originale est parfaite. | |
| | | pascal brutal Espoir postal
Messages : 34 Inscription le : 02/12/2011
| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] Jeu 5 Avr 2012 - 23:47 | |
| Bellflower, Evan Glodell (2012)Premier film prometteur d'Evan Glodell, "Bellflower" est un film à séquences, alternant douceur et violence, plans travaillés et scènes brutes, bestialité et émotion. Tout au long du film, on suit deux amis perdus dans la vie, sans réel but, si ce n'est la confection d'une voiture apocalyptique. Puis une fille arrive dans la vie d'un des deux, et là tout bascule. Comme un subtil mélange entre "Gran Torino" et " Boulevard de la Mort", "Bellflower" est un film unique et curieux. D'abord par sa réalisation, anarchique et imprévisible. Impossible de définir un vrai style tant les plans diffèrent les uns des autres. Certaines scènes sont volontairement gâchées, floues, comme un intermède laissant place à l'amateurisme, comme une volonté de décrire le côté dérisoire et désespéré de ces jeunes, comme une façon de mettre l'accent sur certains points. Ensuite, il y a Evan Glodell, le réalisateur qui fait aussi l'acteur dans son film. Avec son physique à la Tom Cruise, le talent et la barbe en plus, il incarne plutôt bien ce jeune homme perdu tombant dans le piège de l'Amour. Enfin, il y a les dix dernière minutes, où tout devient sérieux, où l'on réalise que toutes les maladresses antérieures ne sont finalement que des fautes voulues. Il s'y instaure une atmosphère pesante et oppressante. flash back, imagination, réalité, présent, futur, tout se mélange pour donner une sorte de feu d'artifice sobre, porté par une bande son monocorde. Difficile de dire si "Bellflower" est un bon film. Evan Glodell joue avec sa caméra à l'épaule mais aussi avec le spectateur. On a l'impression qu'il se cherche, expérimente des techniques mais par moment il devient sérieux et cela devient vraiment très bon. | |
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| Sujet: Re: Bellflower [Evan Glodell] | |
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