Expositions vues par les parfumés

Joos Van Cleeve : Henri VIII (1530-1535). Huile sur bois. Londres, The Royal Collection ; d'après Joos Van Cleeve : François Ier. Portrait ayant appartenu à Henri VIII. huile sur bois, Londres, The Royal Collection.

Voici un très beau rosaire de Henri VIII. On voit bien, dans le gros plan, l'ouverture du "gros grain".
       

 

On arrive à une partie consacrée à Edouard VI (1537-1553) au court règne (1547-1553)



Portraits d'Edouard VI : on peut notamment voir celui, très beau, peint par Holbein le Jeune (1538) et qui vient de Washington. A droite, on voit l'influence exercée par le fameux portrait de Henri VIII (de Holbein) :

                     

Un tableau original : les fleurs héliotropes se tournent vers le roi Edouard VI plutôt que vers le soleil !
    

Juste à côté se trouve une toile étrange : c'est un portrait anamorphique d'Edouard VI (l'exemple le plus fameux d'anamorphose est bien sûr la toile Les Ambassadeurs (1533) de Holbein le Jeune : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ambassadeurs )

      

Sur le côté droit se trouve le petit trou par où il faut voir la toile de sorte de la voir "correctement". Et ça marche !
   

Une toile amusante (pas pour les catholiques) : Edouard VI et le Pape, où l'on voit "un pape assommé par une bible en anglais" :
    

Voici maintenant Marie Ière (1516-1558), qui a régné de 1553 à 1558, fille de Henri VIII et de Catherine d'Aragon. Elle devient reine après la mort de son demi-frère Edouard VI. Elle restaure le catholicisme.


A gauche : dessin de Marie Ière (vers 1542) par Holbein le Jeune. A droite : Anthonis Mor : Marie Ière (1554).
                   


Marie et Philippe :
     

Maintenant, Elisabeth Ière (1533-1603), dont le long règne s'étend de 1558 à 1603.



Voici une bague qui renferme son portrait ainsi que celui de de sa mère, Anne Boleyn :

   

   

Portrait d'Elisabeth Ière :

     

Médaille, pendentif, camé... A droite, bourse du grand sceau d'Angleterre aux armes et au chiffre d'Elisabeth Ière (atelier anglais, 1558-1603).

        

Toute une partie de la grande salle est consacrée à Elisabeth Ière et à ses favoris.
             

           

 

       


François Clouet : A gauche : Marie Stuart Jeune (vers 1558) ; à droite : Marie Stuart en deuil (1559)

    

Une salle est consacrée à l'influence des Tudors sur la littérature :

         

Maquettes de costumes pour l'opéra Henry VIII de Camille Saint-Saëns, par Eugène Leconte (1882-1883) :




Une aquarelle de Delacroix :


 

Une exposition intéressante.

la deuxième partie de l'expo surtout à partir d'Edouard VI est particulièrement marquante. avec en Henri VIII on reste dans de l'attendu qui en impose à sa manière avec ses attributs du pouvoir mais on comprend facilement qu'il en impose ou doit en imposer.

quand on passe au portrait d'un gamin qui reprend les codes, inclus le tableau que l'on est en train de regarder, ça devient plus spécial !

avec Marie Ière et Elizabeth Ière parce que ça en impose avec ces mêmes codes mais c'est en quelque sorte le pouvoir l'agression en moins, du moins dans l'image. ce n'est plus "la femme de", c'est plus.

entre la représentation codifiée et la déréalisation de la personne pour laisser la place à la fonction (et à la volonté), les visages s'effacent pour laisser les vêtements et les tapis, les textures et les motifs démontrer l'opulence, créer l'effet, et notre œil est très vite attrapé par la finesse et la richesse des robes et des tapis.

autre complication, les portraits servent aussi pour étudier les alliances et mariages possibles avec l'autre qui est loin et il n'y aura que la peinture pour voyager, une fonction plus simplement terre à terre sans être débarrassée du jeu du pouvoir.

une expo homogène et plastiquement belle ou "jolie" mais en plus diablement intéressante, quand on n'est pas familier de tout ça c'est même sacrément étonnant et quand on voit des objets comme la bague il y a une petite part de mythe qui impressionne bel et bien.

Florence Henri, Miroir des avant-gardes, 1927-1940
du 24 février
au 17 mai 2015

En voilà une petite expo qui fait du bien. Toujours pas très très photo (quoique je devrais changer de disque, à force) cette expo après deux coups d’œil en ligne ça me disait bien. Quelques presque abstractions avec des jeux de miroirs, des photos publicitaires originales, des natures mortes, des collages, des portraits, des nus... les photos regroupés par genre ou par thème mettent toutes en oeuvre une recherche plastique très consciente dans la composition de l'image en usant volontiers d'arrangements, de fabrications ou de collages donc. Cette approche cérébrale n'empêche cependant en rien une touche, une certaine légèreté, une très belle qualité qui se révèle d'autant mieux avec les portraits et les nus.

Avec ses arrangements parfois étonnants, sa diversité mais surtout sa belle homogénéité et le fait qu'on a simplement envie de voir ce qu'on voit, ça fait ouvrir les yeux sans violence dans un rapport à l'image prêt à l'expérience. Accessoirement un témoignage des tendances et recherches de l'époque qui passe sans affectation et ferait même sentir un élan accompagné d'un parfum de liberté (de penser et de bricoler).

Très bon moment, vivifiant pour le regard et la cervelle !

animal a écrit:

Très bon moment, vivifiant pour le regard et la cervelle !

Oui, l'araignée a beaucoup apprécié, elle aussi !

héhé.

eXPie a écrit:

animal a écrit:

Très bon moment, vivifiant pour le regard et la cervelle !

Oui, l'araignée a beaucoup apprécié, elle aussi !

Moi aussi !

Nouveau membre passionnée tant par la littérature que par la peinture. Autodidacte, j'essaye de m'initier aux joies picturales grâce à toutes les manifestations culturelles parisiennes tous courants artistiques confondus bien qu'une préférence se dessine pour le mouvement contemporain, l'abstrait et le surréalisme

Dernière exposition visitée : Gustav KLIMT au temps de Vienne à la Pinacothèque : un peu déçue car moi qui suis une fervente admiratrice de ce peintre, je n'ai pu goûter à que très peu d'oeuvres de cet artiste dont l'exposition emprunte plus le nom qu'elle l'illustre....

Prochaine exposition à laquelle je dois me rendre : "Icônes américaines" au Grand Palais ...au plaisir de partager mes impressions...et de lire les vôtres...

RUNFORBOOK a écrit:

Dernière exposition visitée : Gustav KLIMT au temps de Vienne à la Pinacothèque : un peu déçue car moi qui suis une fervente admiratrice de ce peintre, je n'ai pu goûter à que très peu d'oeuvres de cet artiste dont l'exposition emprunte plus le nom qu'elle l'illustre....

Prochaine exposition à laquelle je dois me rendre : "Icônes américaines" au Grand Palais ...au plaisir de partager mes impressions...et de lire les vôtres...

C'est parce que le vrai titre de l'expo n'est pas "Gustav Klimt au temps de Vienne", mais "Au Temps de Klimt, la Sécession à Vienne". Ça fait toute la différence : dans le premier cas, tu t'attends à avoir beaucoup de Klimt, alors que dans l'autre tu sais qu'il n'y aura qu'une petite partie de Klimt. Un nom qui attire est là pour rameuter un maximum de visiteurs, c'est la stratégie payante de la Pinacothèque (mais le nombre de gens qui en ont un peu marre de leurs procédés augmente aussi).
Sinon, pour voir beaucoup de Klimt, il faut aller à Vienne... (j'avais eu la chance de tomber pendant une expo Schiele, en plus... plaisir double).

Icônes américaines, ah oui, je vais tâcher d'y aller sous peu également...

@eXPie : Pourrais-tu attacher une caméra à ton front la prochaine fois que tu visites une expo ? Tu donnes envie et j'ai pas de possibilité d'étancher ma soif

Spoiler: