kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Hans Keilson [Allemagne] Sam 23 Juin 2012 - 22:59 | |
| Hans Keilson, pédopsychiatre et écrivain né en Allemagne en 1909, a fui les persécutions nazies en s’exilant au Pays-Bas en 1936. Pendant la Seconde Guerre mondiale, entré dans la résistance hollandaise, il a aidé des enfants juifs cachés, traumatisés par la perte de leur famille. Hans Keilson est mort le 31 mai 2011. Source : éditeur | |
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kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Re: Hans Keilson [Allemagne] Sam 23 Juin 2012 - 23:00 | |
| / Der Tod des Widersachers / La mort de l’adversaire - Citation :
- Présentation de l’éditeur
Le jeune narrateur de La Mort de l’adversaire (roman commencé en 1942, achevé après la guerre, publié en 1959 et récemment redécouvert en Allemagne et aux États-Unis, à l’occasion du centenaire de l’auteur) décrit sur le mode métaphorique ? sans jamais employer les mots « nazi » ou « juif » ? la puissante ascension d’Hitler, la souffrance d’un enfant juif et de ses proches devant la haine dont ils sont l’objet, la trahison des êtres aimés. Ôtant toute allusion directe aux événements historiques, l’auteur nous offre un récit allégorique, à portée universelle, sur le fléau nazi. Ainsi, Hitler est ici le mystérieux Monsieur B. Sur un ton sans affect, le narrateur anonyme analyse la dépendance qui existe entre persécuteur et persécuté et tente de comprendre la mystérieuse fascination qu’exerce le bourreau charismatique sur les foules.
« Tout le monde devrait inclure Hans Keilson sur sa propre liste des plus grands écrivains », Francine Prose, New York Times. Quand on croit qu’on aurait déjà « tout » lu sur une époque qui reste quand même si difficile de mettre en mots, voilà qu'arrive ce livre et produit une grande vague. Etonnement qu’il m’a fallu la traduction française pour apprendre l’existence de ce livre. Fascination devant cette belle écriture qui décrit calmement et avec beaucoup de poésie des années noires de l’histoire du XXe siècle qui ne suscitent pas de beauté et surtout pas de poésie. Marquée surtout par deux détails du livre : l’histoire raconté d’un ‘ami’ du protagoniste sur des cerfs qui ont besoin des loups parce que la peur leur donne une certaine qualité de vie (étant encore trop jeune, notre petit héros ne peut pas saisir l’allégorie de cet ‘conte’ atroce) et le chapitre où il décrit le moment avec son père qui lui parle de son sac à dos et des choses qu’il a mis dedans, pour être prêt quand « ils » vont venir le chercher…avec tant d’images qu’on a vu et la connaissance que les gens déportés n’ont certainement pas pu pouvoir profiter des affaires qu’on leur laissait emporter, cette scène fait plus d’effet qu’une description plus criarde. Il y a des livres qui nous font du bien, ceux qui font plaisir, qui vous fondent le coeur, qui sont importants et bien sûr ceux qui nous apprennent de nouvelles choses. Il y a de tout dans ce livre et je ne peux que donner raison au New York Times : un grand écrivain… et surtout un livre à ne pas rater ! | |
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