Paul Colize est un auteur belge, spécialisé dans le polar et le thriller, qui en est déjà à son neuvième livre. Il a déjà écrit un roman sur la fameuse affaire des tueurs du Brabant. Maintenant, il en fait un sur la grande époque du rock, les sixties.
Voici la chronique que j'ai fait de son dernier roman, Back Up, à la Manufacture de Livres :
Un roman du genre thriller, édité par la Manufacture de Livres, et neuvième livre de Paul Colize.
THÈME : En 2010, à Bruxelles, un homme est renversé par une voiture et tombe dans le coma. On essaye de déterminer son identité. En attendant, on l'appelle X Midi, faute de mieux. L’enquête amène à ressortir une vieille affaire : en 1967, les quatre membres d’un groupe de rock étaient morts en l’espace de vingt-quatre heures. Cet homme mystérieux aurait-il un lien avec ces événements ? Peut-être bien, puisqu’on découvre que le groupe de rock avait enregistré un disque qui n’était jamais sorti dans le commerce. Entre 1967 et 2010, une grande toile d’araignée se tisse. Reste à la détisser.
MA LECTURE : Paul Colize, auteur belge, commence à être connu dans le monde du polar. Peu à peu, il a gagné sa place. Ce nouvel opus le confirme. Il s’agit d’un vrai et bon thriller, dans la meilleure veine.
Naturellement, je me garderai bien de porter un jugement sur le fond : je connais l’histoire du rock aussi bien que celle de la Belgique, c’est-à-dire pas du tout. J’ignore donc si les multiples anecdotes racontées sur ce genre musical sont authentiques ou pas. Disons que la documentation a l’air solide. L’auteur a voulu faire revivre une grande épopée, celle du rock, et revisiter les sixties, époque que nous avons sans doute trop tendance à idéaliser. Toute une génération y retrouvera sa jeunesse.
Sur la forme, en revanche, je peux dire que Paul Colize a trouvé son style. Il est reconnaissable, identifiable. Il conçoit ses thrillers comme des dossiers sur un sujet précis (ici, l’âge d’or du rock et la guerre du Viet-Nam). Il livre les pièces une à une, dans un désordre apparent qui déroute le lecteur de prime abord. Ensuite, les pièces se mettent en place et le lecteur voit apparaître une trame parfaitement ficelée. C’est le style Colize. Celui qui lui permet d’occuper une place personnelle dans le panorama du polar francophone.
Le style est d’autant plus fort que Colize, sous des apparences cyniques, montre en réalité une profonde compassion pour ses personnages. Le destin de X Midi en est plus poignant encore, et celui de tous les autres protagonistes de cette fresque.
LA PHRASE : « Ma mère disait que ma naissance avait mis fin à la guerre. »