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| Ulrich Seidl | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 0:52 | |
| Ulrich Seidl - Citation :
- Le réalisateur autrichien Ulrich Seidl a étudié le cinéma dans l'école la plus célèbre de son pays, la Wiener FilmAkademie. Sa carrière débute en 1980 avec une succession de courts métrages.
Durant les années 90, Ulrich Seidl signe de nombreux longs métrages documentaires qui montrent sa perception d'une humanité en plein déclin. Ainsi, en 1994, il présente The Last real men, réflexion sur la solitude des autrichiens célibataires recherchant leurs épouses sur des catalogues de femmes asiatiques. L'année suivante, Animal love montre la dépendance, parfois excessive, qui anime les personnes souffrant de solitude vis-à-vis de leurs animaux domestiques.
Provocateur et dérangeant, Ulrich Seidl tourne en 1999 le documentaire Models, où il suit l'itinéraire d'une jeune mannequin prête à tout pour réussir. Son premier long métrage de fiction, Dog days, bien que toujours basé sur la technique du documentaire, montre la puissance des pulsions intérieures qui habitent les êtres humains lorsqu'elles ressortent au grand jour. En 2008, Import Export, son nouveau film, est présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes. Le cinéaste, toujours avec son regard décalé, y brasse les thèmes de l'argent, de la mort, de la sexualité et de la quête du bonheur.
- Citation :
- Filmographie:
2012 Paradis : amour
2012 Paradise: Glaube 2009 Im Keller 2007 Import Export 2003 Jesus, you know 2001 Dog Days 1999 Models 1997 Renatus, prof et obsede sexuel 1997 The Bosom Friend (TV) 1994 The Last real men 1992 Animal Love 1992 Losses To Be Expected 1990 Good News Je n'ai vu que 3 films de Ulrich Seidl (Dog Days, Import/Export et Jesus, you know) mais ils m'ont tous profondément marqué au point d'en faire un cinéaste dont je guette chaque nouvel opus avec impatience et curiosité. A Cannes cette année, Carlos Reygadas qui a été très malmené par la critique pour Post Tenebras Lux a déclaré que cette attitude hostile était plutôt encourageante car il avait remarqué beaucoup d'enthousiasme pour des films qu'il n'aimait pas (Carax par exemple) alors que certains films jugés par lui importants avaient été de la même façon raillés ou rejetés. Et il a cité Ulrich Seidl dont il admire l'incroyable compréhension de la nature humaine. De fait, Ulrich Seidl est un cinéaste qui dérange et bouleverse en même temps par sa capacité à montrer sans concession une humanité pour le moins en difficulté et en souffrance. Beaucoup de solitude, de misère sexuelle, de chairs transpirantes ou déliquescentes, de foi remise en cause, de violence urbaine et de petits drames personnels silencieux... Les autrichiens ont le regard cruel mais lucide. Ulrich Seidl nous tend un miroir à peine déformant dans lequel il n'est pas forcément facile de se regarder. Mais il n'est pas nihiliste pour autant. Il observe, il montre, il questionne sans juger ou apporter véritablement de réponses. Ses choix de mise en scène sont souvent très forts par l'utilisation des espaces, des architectures contemporaines de banlieues ennuyeuses, de bordels sinistres, de pavillons aseptisés où des couples se déchirent, se trahissent ou se violentent, où les animaux de compagnie compensent souvent une solitude cruelle. Certains personnages plongent dans le gouffre, d'autres survivent ou s'en sortent plus ou moins. En tout cas on est au plus près de ces gens et on a un sentiment de vérité très puissant qui nous laisse souvent en fin de parcours un peu accablés et secoués. Je commence avec le film que je viens de découvrir ce soir: | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 0:55 | |
| Jesus, you knowJesus, you know met en place un dispositif presque théâtral filmé en vidéo. 6 personnages viennent tour à tour dans une église se confier à Jésus. On les accompagne en alternance au cours de plusieurs monologues successifs qui créent une sorte de suspens psychologique puisqu'on attend la suite de leur histoire et de leur confession. On devrait parler plutôt de dialogue d'ailleurs puisque, les personnages s'adressant à Jésus, Ulrich Seidl montre régulièrement en contre champ diverses représentations du Christ telles qu'il en figure dans les églises. Ces effigies semblent tour à tour indifférentes, menaçantes, bienveillantes à la façon de l'effet Koulechov en fonction de ce que disent les acteurs. Mais c'est de fait un terrible silence qui s'oppose systématiquement aux questionnements souvent douloureux de chacun. Il y a un effet de cinéma vérité car les acteurs semblent de vrais croyants en confession. Ce qui est peut-être le cas puisque ce film à été primé dans un festival dans la catégorie "Documentaire". Mais toute la mise en scène génère des réflexions et enrichit ce qui se dit à travers des digressions sous forme de chants religieux, de prières, d'échappées dans l'univers des différents protagonistes le temps d'un petit plan séquence chez eux ou autour d'une occupation théâtralisée (jeu de ping pong devant une christ en croix par exemple). Les confessions tournent autour de préoccupations relativement banales et universelles sur l'adultère, la maladie, le sexe, la peur de l'engagement... mais il se dégage peu à peu un malaise et une émotion qui grandissent et culminent au cours d'une séquence finale très émouvante. Un Ulrich Seidl plus aimable, moins perturbant en surface, mais toujours aussi pertinent. J'avais peur de m'ennuyer et j'ai été captivé par ces tranches de vies qui s'expriment dans un espace de plus en plus déserté par les nouvelles générations au profit des confessions de la téléréalité qui est évoquée régulièrement par les différents personnages. Une téléréalité qui absorbe jusqu'à l'indécence et le voyeurisme cette sphère de l'intime. J'ai pensé à Coline en voyant ce film et la façon dont elle pourrait en faire une pièce de théâtre passionnante. Et il y a pour elle un personnage tout trouvé. Cette femme dont le parcours donne droit à la confession la plus cocasse (bien que triste) au départ puis la plus bouleversante à l'arrivée... ça me plairait vraiment de voir ça! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 9:45 | |
| J'ai été séduit par Dog Days et Import/Export. Je suis plus circonspect sur Paradis : Amour. On en reparlera à sa sortie. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 9:55 | |
| - traversay a écrit:
- J'ai été séduit par Dog Days et Import/Export. Je suis plus circonspect sur Paradis : Amour. On en reparlera à sa sortie.
9 janvier 2013. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 13:48 | |
| Très tentée également, je vais essayer de le trouver à la médiathèque. |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 18:03 | |
| - sentinelle a écrit:
- Très tentée également, je vais essayer de le trouver à la médiathèque.
Il faut voir Dog Days. C'est hallucinant ! | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 18:44 | |
| - sentinelle a écrit:
- Très tentée également, je vais essayer de le trouver à la médiathèque.
Aucun film de ce cinéaste du coté de la mienne. Et ce n'est pas le premier dont vous parlez avec qui ça arrive. Du coup j'ouvre un bloc note pour les suggestions... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 22 Aoû 2012 - 19:42 | |
| Je peux faire circuler ses films... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 9 Jan 2013 - 11:36 | |
| Paradis : Amour - Citation :
- Sur les plages du Kenya, on les appelle les « sugar mamas », ces Européennes grâce auxquelles, contre un peu d‘amour, les jeunes Africains assurent leur subsistance. Teresa, une Autrichienne quinquagénaire et mère d’une fille pubère, passe ses vacances dans ce paradis exotique. Elle recherche l’amour mais, passant d’un « beachboy » à l’autre et allant ainsi de déception en déception, elle doit bientôt se rendre à l’évidence : sur les plages du Kenya, l’amour est un produit qui se vend.
Sur le thème du tourisme sexuel, en version féminine, Paradis : Amour se situe aux antipodes de Vers le sud de Laurent Cantet qui a plutôt laissé un bon souvenir dans les mémoires. Mais comment attendre autre chose d'Ulrich Seidl qui a déjà fait ses preuves dans la crudité et la provocation, avec bonheur parfois, si l'on aime les secousses ? Le cinéaste autrichien nous transporte donc au Kenya pour partager les vacances de dames d'un certain âge, bien en chair (euphémisme) et désireuses de se donner des sensations avec les étalons locaux. C'est le principe de l'offre et de la demande, d'un échange mercantile que le film décrit avec un réalisme ébouriffant, une cruauté frontale à peine atténuée de quelques grammes de tendresse. Chair flasque européenne contre vitalité africaine, le choc est brutal. Si Seidl réussit assez bien le portrait psychologique de son héroïne, il passe allégrement la ligne jaune dans la deuxième partie de Paradis : Amour, notamment dans une scène d'une complaisance détestable qu'on ne peut qualifier autrement que de pornographique. Le cinéaste autrichien cherche le malaise et il l'obtient. Au crédit du film, cependant, l'interprétation époustouflante de son actrice principale, Margarete Tiesel, au physique digne de Botero, qui se donne corps et âme à son rôle. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Dim 20 Jan 2013 - 21:52 | |
| Je viens de voir le film que je trouve impressionnant. Je reviendrai en parler. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Dim 3 Fév 2013 - 16:34 | |
| Paradis: AmourAprès nous avoir décrit les autrichiens dans la sinistrose de leur quotidien et de leur solitude dans ses précédents films, Seidl nous propose une tentative d'escapade vers le "paradis" espéré du tourisme sexuel... Autant dire que la chute inéluctable sera cruelle. Seidl ne m'apparait pas comme un cinéaste provocateur et sadisant mais il tente ce que peu de cinéastes osent. A savoir approcher la trivialité et la solitude fondamentale de l'expérience humaine en allant au plus proche d'une certaine vérité des comportements et des émotions quitte à déranger. Il montre ce qu'on ne veut pas forcément voir et il le fait avec des moyens de cinéma très puissants. Il n' y a qu'à regarder le film de Laurent Cantet sur le même sujet pour se rendre compte de l'intensité et de la richesse du cinéma de Seidl qui ne s'embarrasse pas de fausse pudeur ou de détours. Son héroïne est une femme abandonnée par son mari pour une femme plus jeune et qui se partage entre sa fille adolescente avec laquelle la communication est plus que difficile et son travail d'encadrante d'un groupe de personnes trisomiques (sidérante première séquence sur un manège d'auto-tamponneuses). Soulignant à la fois sa solitude, son altruisme supposé, sa résignation. Elle est mal dans sa peau, vieillissante et en surpoids, mais surtout en mal d'amour et de désir. Elle se laisse convaincre par une amie de partir au Kenya dans l'espoir prudent d'y trouver au moins du plaisir sinon un partenaire. Elle n'est pas spécialement naïve mais elle tente l'expérience puisqu'on lui dit que c'est plus "facile" là-bas... A partir de ce postulat de départ, Seidl montre une succession de rencontres entre Teresa et les gigolos locaux qui déclinent différentes stratégies réciproques d'obtenir de l'autre ce que chacun attend. Teresa espère faire l'amour et peut-être le trouver puisque ces hommes semblent la désirer et lui proposer ce qu'elle vient chercher. Les gigolos sont prêts à tous les compromis de départ pour attirer cette cliente nantie et obtenir l'argent dont ils ont besoin. Personne n'est dupe mais chacun fonce tête baissée. Le choc est rude parce que ce malentendu de départ est vite oublié devant la nécessité et l'urgence d'y croire. Situation qui cristallise à la fois les frustrations narcissiques de cette femme, son mépris d'elle-même qui lui sera progressivement renvoyé à la figure, et les frustrations économiques de ces hommes qui sont dans la précarité. Humiliation partagée que Seidl montre de façon stupéfiante dans des rapports de force qui s'inversent à plusieurs reprises. J'ai trouvé extraordinairement juste la façon dont sont montrés les personnages. Nul n'est condamné. Chacun a ses raisons et espère que ce fossé culturel et matériel pourra se combler au moins le temps de la rencontre. On sent rapidement pointer des relents de colonialisme chez cette femme dont le mépris n'a à l'arrivée d'égal que le dégoût masqué qu'elle inspire. Chaque séquence de rencontre atteint un degré de justesse et de vérité bouleversant. Une étreinte qui mêle le faux désir de l'un et l'abandon terrifié de l'autre prend l'allure d'une agression. Puis celui qui semble le moins intéressé et le plus attachant se révèle le plus cruel lorsque Teresa ne comblera pas ses attentes financières. Le fond de cette descente aux enfers étant atteint à travers 2 séquences finales qui voient l'humiliation réciproque à son paroxysme. J'ai pensé à Vénus Noire pour la scène du jeune strip-teaser impuissant. Cette scène peut choquer car elle est incroyablement violente moralement mais je trouve que la plus cruelle est la suivante lorsqu'un jeune serveur improvisé gigolo à la demande de Teresa se retrouve incapable de la combler par dégoût. Il tend malgré lui un miroir à cette femme d'une violence terrassante. Ne reste que le fond absolu de la solitude et la destruction totale de ce paradis illusoire. On peut ne pas avoir envie d'assister à un tel spectacle mais il y est pourtant question de choses fondamentales et universelles. Et malgré ce constat d'une certaine désespérance, Seidl parvient à nous faire ressentir une profonde humanité à la fois touchante et dérisoire dans son ambivalence et sa fragilité mêmes. Je trouve ça très beau sous cette cruelle lucidité. Et je n'ai même pas parlé de sa façon de cadrer, de dilater les scènes de rencontre de façon quasi documentaire (les gigolos jouent leur propre rôle), de laisser chaque personnage exprimer de multiples émotions contradictoires... C'est visuellement fascinant et intense avec un côté Lucian Freud dans la manière de montrer les corps. Il y a enfin une sorte de dimension tragique qui donne beaucoup de force au film. J'en suis sorti à la fois ému et secoué. Le prochain paradis visité sera celui de la foi dont Michel Ciment (fidèle admirateur du cinéaste) disait récemment qu'il est une très grande réussite. Sur les écrans en mars... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Lun 22 Juil 2013 - 22:29 | |
| Paradis : Foi - Citation :
- on Paradis, c'est Jésus. Anna Maria, une femme d'une cinquantaine d'années a décidé de consacrer ses vacances d'été à prêcher l'amour du Christ. Accompagnée de la statue de la Vierge, elle sillonne son voisinage.
Mais sa vie bascule quand, après des années d'absence, son mari, musulman, revient d'Egypte... Chemin de croix, épisode 2. Après le tourisme sexuel (féminin) dans Paradis : Amour, Ulrich Seidl s'attaque à l'excès de piété, nourri à un prosélytisme insistant. Et fait une fois de plus un portrait saisissant de femme (dire que les actrices donnent tout dans le cinéma de Seidl n'est pas qu'une formule). Celle-ci, sincère sans doute, est aussi d'un masochisme effrayant dès lors qu'il s'agit de son propre corps. Son fanatisme face à son mari paraplégique, et musulman, est une façon de renverser les clichés qui aurait pu déboucher sur un vrai sujet, si seulement ... Si seulement Seidl, qui n'a peut-être pas eu conscience des ressources comiques cachées de son thème (les bénédictions de force à domicile sont de grands moments), ne se prenait pas autant au sérieux. Malgré un sujet explosif, il est certes moins complaisant et provocateur qu'il a pu l'être dans ses oeuvres précédentes, mais, du coup, sa mise en scène glaciale et métallique rend le film démesurément austère. Malgré ses défauts, Paradis : Amour a bien plus de chair, fut-elle appâtée. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Lun 22 Juil 2013 - 22:55 | |
| Comme j'aurais aimé le voir! Mais le DVD arrive. Je crois même qu'il existe déjà un coffret des 3 films en import ... Je vais chercher (le 27/09 en allemand).
J'ai vu qu'il y a aussi un livre illustré à partir de cette trilogie. Elfriede Jelinek a participé à la rédaction. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ulrich Seidl Mer 2 Oct 2013 - 14:07 | |
| Paradis : Espoir - Citation :
- Mélanie passe ses vacances d’été dans un centre d’amaigrissement très strict. Entre les activités sportives, les conseils nutritionnels, les batailles d’oreillers et les premières cigarettes, elle tombe sous le charme du directeur du centre, un médecin de 40 ans son aîné.
Troisième et dernière partie de la série « paradisiaque » d’Ulrich Seidl. Après l’amour et la foi, place à l’espoir. Avec toute l’ironie que cela dissimule. Le cinéaste autrichien, qui s’y entend comme personne pour insuffler un malaise persistant dans ces films, surprend, cette fois-ci. Non que ce sentiment soit absent de Paradis : Espoir mais son côté sulfureux n’est qu’esquissé et le voici devenu presque tendre, en tous cas compassionnel, vis-à-vis de ses personnages. Il y avait pourtant la peur que Seidl ne dérape avec cette histoire d’adolescentes en cure d’amaigrissement dont l’une a jeté son dévolu sur un médecin. Le réalisateur joue un moment avec le spectateur, comme il aime à le faire, avant de faire montre d’une douceur chaste bienvenue. Ceci dit, le film est assez répétitif et monotone, et globalement peu aimable et généreux. Mais son cynisme est un peu dilué dans l’empathie, ce dont on lui sait gré. | |
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| Sujet: Re: Ulrich Seidl | |
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| | | | Ulrich Seidl | |
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