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| Lecture en commun - Joyce Carol Oates | |
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+17Noémie kenavo Bédoulène Arabella coline odrey Epi colimasson Madame B. mimi54 tina topocl Aeriale Sullien Cassiopée Marko Harelde 21 participants | |
Auteur | Message |
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mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 14:30 | |
| Je vous signale, en passant, bien qu'elle me fasse( toujours ) peur.... j'ai mon livre..... Alors, hein, pas de moquerie Sinon | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 14:33 | |
| - mimi54 a écrit:
- Je vous signale, en passant, bien qu'elle me fasse( toujours ) peur.... j'ai mon livre.....
Alors, hein, pas de moquerie Sinon
Aller ! Courage mimi. Ce n'est que du bonheur. Suffit de s'y plonger. Et de se laisser happer ! | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 17:24 | |
| j'ai commencé La fille du fossoyeur | |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 17:48 | |
| Et tu as choisi quel titre Mimi? Des fois que je prenne le même... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 19:25 | |
| Je lis Nous étions les Mulvaney...et je n'ai envie de rien faire d'autre que de lire... | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 19:29 | |
| Je viens de recevoir et de commencer Au commencement était la vie ( Rise of life on Earth). Débuts difficiles, mais je garde espoir. | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| | | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Mer 2 Jan 2013 - 22:38 | |
| - Harelde a écrit:
- J'ai commencé la Fille du fossoyeur.
Lu les 80 premières pages.
(inutile de vous dire que j'aime ) Je l'ai commencé moi aussi, et nous en sommes à peu près au même niveau... Agacée dans les 40 premières pages, avec cette paranoïa-traque qui n'en finit pas... mais la plongée dans la psychologie du personnage est remarquable ! Et j'adore cette place de spectateur sadique que JCO donne au lecteur... | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Jeu 3 Jan 2013 - 8:43 | |
| - coline a écrit:
- Je lis Nous étions les Mulvaney...et je n'ai envie de rien faire d'autre que de lire...
- Sullien a écrit:
- Je viens de recevoir et de commencer Au commencement était la vie (Rise of life on Earth).
Débuts difficiles, mais je garde espoir. Marko avait l'air enthousiaste. - colimasson a écrit:
- Harelde a écrit:
- J'ai commencé la Fille du fossoyeur.
Lu les 80 premières pages.
(inutile de vous dire que j'aime )
Je l'ai commencé moi aussi, et nous en sommes à peu près au même niveau... Agacée dans les 40 premières pages, avec cette paranoïa-traque qui n'en finit pas... mais la plongée dans la psychologie du personnage est remarquable ! Et j'adore cette place de spectateur sadique que JCO donne au lecteur... Oui, ce chemin de halage était fort long. Et cet homme qui suit Rebecca... Un clampin qui se dirige simplement dans la même direction qu'elle, ou quelqu'un qui la suit réellement ? Avec la suite et ce que JCO nous raconte de son enfance, on comprend mieux cette paranoïa. Je viens de finir le chapitre 20 (page 160 et quelque) avec l'épisode de la nuit du diable et des croix gammées. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Jeu 3 Jan 2013 - 8:59 | |
| - Harelde a écrit:
- colimasson a écrit:
- Harelde a écrit:
- J'ai commencé la Fille du fossoyeur.
Lu les 80 premières pages.
(inutile de vous dire que j'aime )
Je l'ai commencé moi aussi, et nous en sommes à peu près au même niveau... Agacée dans les 40 premières pages, avec cette paranoïa-traque qui n'en finit pas... mais la plongée dans la psychologie du personnage est remarquable ! Et j'adore cette place de spectateur sadique que JCO donne au lecteur... Oui, ce chemin de halage était fort long. Et cet homme qui suit Rebecca... Un clampin qui se dirige simplement dans la même direction qu'elle, ou quelqu'un qui la suit réellement ? Avec la suite et ce que JCO nous raconte de son enfance, on comprend mieux cette paranoïa. Je viens de finir le chapitre 20 (page 160 et quelque) avec l'épisode de la nuit du diable et des croix gammées.
Arf, vous me mettez trop sur le grill, je vais tout faire pour me le dégoter celui-ci! Et pourtant je voulais éviter un nouveau pavé vu que j'ai d'autres lectures en chaîne en cours, mais bon JCO c'est pas rien. Et c'est trop sympa de lire en même temps (enfin, pour moi c'est pas gagné) Bédou l'a commencé aussi je vois... | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Jeu 3 Jan 2013 - 9:22 | |
| Dans ce début de la fille du fossoyeur, je découvre un livre un peu différent des autres qui me sont passés jadis entre les mains. Dans celui-ci, JCO n'imbrique pas le passé et le présent. Habituellement, l'histoire est découpée en épisode et les morceaux sont présentés dans le désordre. Le lecteur les recolle petit à petit. Ici, cela ne semble pas être le cas. Du moins, pour le moment. Il y a eu cet épisode (présent) du chemin de halage, puis JCO est revenue dans le passé à la naissance de Rebecca. Et depuis lors, le récit est linéaire, chronologique. On découvre le père de Rebecca (le fossoyeur), un allemand qui a traversé l'Atlantique pour mettre sa famille à l'abri des nazis. Je n'ai pas bien compris s'ils sont réellement juifs ou protestants (luthériens) comme Jacob l'affirme. C'est un ancien prof de math qui a dû se contenter d'un boulot sordide octroyé par la mairie du coin. Une grosse régression professionnelle qui pèse lourd sur ses épaules. L'homme fait semblant d'être reconnaissant envers les autres et les "You Esse", mais il accumule le ressentiment, devient aigri, haineux et martèle à ses enfants que tous ces autres sont leurs ennemis. Que personne ne les aime et jamais ils ne s’intégreront (et c'est tant mieux). Une enfance de merde dans un taudis sordide avec un père empli de haine, une mère brisée et durant laquelle les enfants apprennent à haïr leur prochain. Et leurs parents en tout premier lieu ! Y a d'l'ambiance chez les Schwart !
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Jeu 3 Jan 2013 - 22:42 | |
| - Harelde a écrit:
- Dans ce début de la fille du fossoyeur, je découvre un livre un peu différent des autres qui me sont passés jadis entre les mains. Dans celui-ci, JCO n'imbrique pas le passé et le présent. Habituellement, l'histoire est découpée en épisode et les morceaux sont présentés dans le désordre. Le lecteur les recolle petit à petit. Ici, cela ne semble pas être le cas. Du moins, pour le moment. Il y a eu cet épisode (présent) du chemin de halage, puis JCO est revenue dans le passé à la naissance de Rebecca. Et depuis lors, le récit est linéaire, chronologique.
J'aime bien ce découpage ! On alterne entre passé et présent, et l'un s'éclaire à la lecture de l'autre... - Citation :
On découvre le père de Rebecca (le fossoyeur), un allemand qui a traversé l'Atlantique pour mettre sa famille à l'abri des nazis. Je n'ai pas bien compris s'ils sont réellement juifs ou protestants (luthériens) comme Jacob l'affirme. C'est un ancien prof de math qui a dû se contenter d'un boulot sordide octroyé par la mairie du coin. Une grosse régression professionnelle qui pèse lourd sur ses épaules. L'homme fait semblant d'être reconnaissant envers les autres et les "You Esse", mais il accumule le ressentiment, devient aigri, haineux et martèle à ses enfants que tous ces autres sont leurs ennemis. Que personne ne les aime et jamais ils ne s’intégreront (et c'est tant mieux). Une enfance de merde dans un taudis sordide avec un père empli de haine, une mère brisée et durant laquelle les enfants apprennent à haïr leur prochain. Et leurs parents en tout premier lieu ! Y a d'l'ambiance chez les Schwart !
Quelle famille, effectivement ! Je suis impressionnée par le talent de JCO à décrire tous ces petits détails qui trahissent la personnalité de ses personnages... Des exemples glanés au début du livre ? L'un décrit Tignor, son époux toujours absent, malsain : - Citation :
« Son mari travaillait pour une fabrique de bière. Il était souvent en voyage pendant des jours, des semaines. Il semblait bien s’en sortir dans l’ensemble, mais se plaignait parfois d’être à court de liquide. Il disait que brasser, vendre et livrer bière et ale aux détaillants de l’Etat de New-York était un secteur où la concurrence était sanglante. A la façon réjouie dont Tignor en parlait, on imaginait des gorges tranchées et saignantes. On avait l’impression qu’une concurrence sanglante était une bonne chose. » Et un passage qui décrit Rebecca elle-même : - Citation :
- « Il n’y avait rien de doux, de malléable, de fondant chez elle ; elle se trouvait plutôt dure, robuste. Elle avait un visage frappant, de grands yeux enfoncés, très sombres, des sourcils aussi épais que ceux d’un homme, et une attitude assez masculine quand elle affrontait les autres. Elle avait un mépris viscéral pour le féminin. Mais il y avait son attachement pour Tignor. Elle ne voulait pas être Tignor, elle voulait être aimée par lui. Et puis Tignor n’était pas un homme ordinaire, selon elle. Cela mis à part, elle méprisait profondément la faiblesse des femmes. Elle en avait honte, elle en était furieuse. Car c’était l’éternelle faiblesse des femmes, la faiblesse de sa mère, Anna Schwart. La faiblesse d’une race vaincue. »
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Ven 4 Jan 2013 - 9:02 | |
| - colimasson a écrit:
- J'aime bien ce découpage ! On alterne entre passé et présent, et l'un s'éclaire à la lecture de l'autre...
Justement, dans la fille du fossoyeur, cette alternance est bien moindre que dans bien d'autres livres. Le récit est beaucoup plus chronologique. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Ven 4 Jan 2013 - 10:47 | |
| je suis en retard !!! je ne trouve plus mon Zombi mais j'ai Petit Oiseau du Ciel qui m'attend, je m'y mets le plus vite possible...
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Lecture en commun - Joyce Carol Oates Ven 4 Jan 2013 - 22:48 | |
| - Harelde a écrit:
- colimasson a écrit:
- J'aime bien ce découpage ! On alterne entre passé et présent, et l'un s'éclaire à la lecture de l'autre...
Justement, dans la fille du fossoyeur, cette alternance est bien moindre que dans bien d'autres livres. Le récit est beaucoup plus chronologique. Eh bien... j'imagine ce que ça peut être dans des cas chronologiquement plus tordus... J'ai passé aussi l'épisode de la nuit du diable... à partir de là, les évènements semblent s’accélérer... A part ça, JCO brille à restituer l'état d'esprit de sa Rebecca-enfant (ça me rappelle le fil de Reif Larsen où on parlait de la particularité des narrations d'enfants). Ce passage en particulier, où Rebecca parle de ses poupées, m'a fait une forte impression... celle de retrouver le mode de pensée magique, objectivement illogique et incohérent, mais subjectivement inébranlable : - Citation :
- « Maggie était une poupée-fille qui avait des cheveux châtains ondulés en plastique et de grands yeux bleus, alors que Minnie n’était qu’un bébé en caoutchouc très sale, avec une tête chauve et un visage tout rongé. Quand Herschel l’avait donnée à Rebecca, il l’avait jetée très haut dans les airs en faisant semblant de vagir comme un bébé et la poupée s’était écrasée aux pieds de Rebecca avec un bruit sourd, lui faisant si peur qu’elle avait failli faire pipi sur elle. Donc quand Minnie était vilaine, on pouvait la punir en la jetant par terre sans que ça lui fasse très mal mais on n’avait pas envie de jeter Maggie, jamais, parce que Maggie risquait de se casser et donc Maggie était la mieux élevée des poupées, et la plus intelligente, évidemment, parce qu’elle était plus veille. Et Maggie savait lire les mots, un peu. Elle savait lire les vieux journaux et les revues de papa, alors que Minnie n’était qu’un bébé et ne savait même pas parler. »
Et puis, parce qu'il me semble que la façon de manger des individus est souvent parlante d'un mode de vie plus global : - Citation :
- « La nourriture était souvent dévorée à même la lourde poêle en fer qui restait plus ou moins en permanence sur le fourneau, si imprégnée et incrustée de graisse qu’elle n’avait plus besoin d’être nettoyée. Il y avait aussi de la bouillie d’avoine, dans une marmite que l’on ne nettoyait jamais. Il y avait toujours du pain, des morceaux et des croûtes de pain, et des crackers Ritz, mangés par poignées ; il y avait des conserves –petits pois, maïs, betteraves, choucroute, haricots rouges et blancs, mangés avidement, à même la boîte. Une ferme voisine procurait des œufs frais, frits à la poêle dans un bain de graisse ; et il y avait du lait frais, des bouteilles de lait conservées dans la glacière près du bloc de glace qui fondait lentement –car Jacob Schwart croyait aux vertus du lait pour les enfants (« Pour éviter que vos os plient et cassent comme les miens »). Lorsqu’il était sobre, il avait lui-même un penchant pour le lait, qu’il buvait directement à la bouteille comme il l’aurait fait d’une bière, à grandes goulées avides, sans sembler savourer ni même sentir le goût de ce qu’il avalait, la tête renversée en arrière et les pieds écartés dans la pose classique du buveur. Comme il s’était mis à chiquer, si bien que le lait avait souvent un goût de salive au tabac après qu’il avait bu. »
Je commence à comprendre pourquoi on peut devenir accro à l'écriture de JCO. | |
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