Oliver Sherman [Ryan Redford]

Oliver Sherman de Ryan Redford

Il s'est fait attendre celui-là. Premier film canadien, Oliver Sherman sort enfin demain. Je l'avais beaucoup aimé en juillet 2011 à La Rochelle.

Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais bien ce premier long canadien, Oliver Sherman, signé de Ryan Redford. Mais je ne m'attendais pas à aimer autant. Adorer devrais-je dire, ce film sans un gramme de gras, récit simple, prévisible même, mais sous haute tension permanente et joué à la perfection par un trio d'acteurs épatants. L'histoire est celle d'un vétéran d'une guerre achevée depuis 7 ans (on ne saura pas laquelle). Jamais vraiment remis de sa blessure, l'ancien soldat rend visite à celui qui lui a sauvé la vie et qui, lui, s'est reconstruit. Avec pour seules armes des dialogues acérés comme des poignards et une mise en scène brillante sans ostentation, Redford installe un climat délétère avec une économie d'effets remarquable. Redford, un nom à retenir.

traversay a écrit:

Oliver Sherman de Ryan Redford

Il s'est fait attendre celui-là. Premier film canadien, Oliver Sherman sort enfin demain. Je l'avais beaucoup aimé en juillet 2011 à La Rochelle.

Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais bien ce premier long canadien, Oliver Sherman, signé de Ryan Redford. Mais je ne m'attendais pas à aimer autant. Adorer devrais-je dire, ce film sans un gramme de gras, récit simple, prévisible même, mais sous haute tension permanente et joué à la perfection par un trio d'acteurs épatants. L'histoire est celle d'un vétéran d'une guerre achevée depuis 7 ans (on ne saura pas laquelle). Jamais vraiment remis de sa blessure, l'ancien soldat rend visite à celui qui lui a sauvé la vie et qui, lui, s'est reconstruit. Avec pour seules armes des dialogues acérés comme des poignards et une mise en scène brillante sans ostentation, Redford installe un climat délétère avec une économie d'effets remarquable. Redford, un nom à retenir.

Enthousiasme partagé, avec en prime une belle absence de réponses et une quantité de mises en porte à faux et en défaut. Une assez belle façon de réduire des problèmes à moins qu'un discours. Un rythme mesuré qui font que la tension monte sans prendre le chemin de thriller qui pourrait sous-tendre la trame. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai pensé à des films comme Shame, le fait de de montrer un enfermement, de s'attarder sur une forme d'actualité ? Plus simple sans doute, et puis cette trame, mais à mon sens beaucoup plus réussi et pertinent, à plus d'un titre.

Et merci traversay, j'aurai pu ne pas y aller si je n'avais pas lu tes impressions !

Il ne marche pas à Nancy, et risque de disparaitre e l'affiche la semaine prochaine...faut donc que je me grouille pour le voir

animal a écrit:

traversay a écrit:

Oliver Sherman de Ryan Redford

Il s'est fait attendre celui-là. Premier film canadien, Oliver Sherman sort enfin demain. Je l'avais beaucoup aimé en juillet 2011 à La Rochelle.

Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais bien ce premier long canadien, Oliver Sherman, signé de Ryan Redford. Mais je ne m'attendais pas à aimer autant. Adorer devrais-je dire, ce film sans un gramme de gras, récit simple, prévisible même, mais sous haute tension permanente et joué à la perfection par un trio d'acteurs épatants. L'histoire est celle d'un vétéran d'une guerre achevée depuis 7 ans (on ne saura pas laquelle). Jamais vraiment remis de sa blessure, l'ancien soldat rend visite à celui qui lui a sauvé la vie et qui, lui, s'est reconstruit. Avec pour seules armes des dialogues acérés comme des poignards et une mise en scène brillante sans ostentation, Redford installe un climat délétère avec une économie d'effets remarquable. Redford, un nom à retenir.

Enthousiasme partagé, avec en prime une belle absence de réponses et une quantité de mises en porte à faux et en défaut. Une assez belle façon de réduire des problèmes à moins qu'un discours. Un rythme mesuré qui font que la tension monte sans prendre le chemin de thriller qui pourrait sous-tendre la trame. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai pensé à des films comme Shame, le fait de de montrer un enfermement, de s'attarder sur une forme d'actualité ? Plus simple sans doute, et puis cette trame, mais à mon sens beaucoup plus réussi et pertinent, à plus d'un titre.

Et merci traversay, j'aurai pu ne pas y aller si je n'avais pas lu tes impressions !

J'y tiens à ce film qui a failli ne pas sortir !

traversay a écrit:

Oliver Sherman de Ryan Redford

Suite à vos avis enthousiastes j'y suis allée, et je vous remercie pour l'impulsion. Un film qui s'installe l'air de rien dans une sorte de climat étrange et cotonneux, qui prend son temps mais pas trop, nous mettant dans la postion instable du témoin impuissant devant un drame que l'on redoute. D'entrée Sherman nous transmet son malaise et piège les bonne consciences, tout fragilisé et démuni qu'il est face au bonheur provoquant (malgré lui) de cet homme qui lui a sauvé la vie.

L'a t'il réellement sauvé d'ailleurs? Cette question lancinante sous-tend tout le film et c'est celle qu'il renvoie à Page lorsqu'il se retrouve autour de leur première bière, le soir de son arrivée. Partant de cette interrogation, le cinéaste va jouer avec le spectateur, sans esbroufe et en sourdine, le maintenant le plus longtemps possible dans une angoisse permanente, les nerfs à cran contrastant avec le calme apparent de l'atmosphère générale. Tout est intérieur, minimal, l'enfermement dans lequel se débat Sherman peut rappeler Shame comme le cite Animal, moi il m'a fait penser à Brothers (de Jim Sheridan) mais en beaucoup plus maîtrisé, plus sobre car dénué de violence. Et c'est parfois bien pire. Très chouette découverte!

Oliver Sherman

Le film ne faisait pas recette,et ne ferait pas plus d'une semaine; avant qu'il n'y soit plus, j'y suis allée...et bien m'en a pris.

Film tout en retenue, qui prend le temps de s'installer.
Ces deux hommes qui avaient en commune le drame ont pris des routes différentes. L'un a construit, pendant que l'autre détruit, et se détruit. Tendre la main suffit-il à pour sauver, ou au contraire, est-ce envenimer les choses?
Beaucoup de pudeur, où bien des choses passent durant ces moments de silence, et de beuverie, et dans les regards.

Un beau moment de cinéma