Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Oliver Sacks

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MessageSujet: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyJeu 10 Sep 2009 - 19:31

Oliver Sacks A36

Oliver Sacks né à Londres en 1933 a pratiqué et enseigné la neurologie. Il est décédé le 30 août 2015.

Il a écrit de nombreux livres, dont le plus célèbre est L' homme qui prenait sa femme pour un chapeau.
Dans ce livre, il a décrit des affections bizarres mais réelles ayant transformé ceux qui en étaient atteints.
Dans leur corps, dans leur esprit et dans leur comportement.
Et comment ces disfonctionnements entrainainent des troubles, des confusions de la perception, telle que la non perception de la continuité
du temps, la confusion de la personnalité ou de la perception.
Ce qu' Olivier Sacks a tenté, c' est de nous faire pénetrer au mieux dans
dans l' univers du patient et la façon dont il essaie de s' adapter et de faire face au mieux pour améliorer sa sitaution.

Ce livre pose la question de la vulgarisation scientifique, mais pour ma part,j' ai été absolument passionné par ces récits qui se lisent comme les
meilleurs romans et nous apprennent quelque chose de plus sur le fonctionnement du cerveau humain.

Je ne suis pas apte à juger du bien fondé scientifique de ces récits,
mais de leur interet littéraire, oui. Absolument !


Dernière édition par bix229 le Jeu 10 Sep 2009 - 21:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyJeu 10 Sep 2009 - 20:28

BIBLIOGRAPHIE

- Migraine, 1996

- L' Eveil, 1993

- Sur une jambe, 1987

- Des yeux pour entendre : Voyage au pays des sourds, 1996

- L' Ile en blanc et noir, 1997

- Oncle Tungstène, 2003

- Oaxaca Journal, 2005

- Musicophilia, 2OO7
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Marie
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyVen 11 Sep 2009 - 1:25

J'ai lu L'éveil (adapté au cinéma par Penny Marshall) et L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau.
C'est vrai que ces petites histoires de pathologies neurologiques diverses sont un régal à lire.
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyLun 9 Avr 2012 - 14:35

L'oeil de l'esprit (2012)

Oliver Sacks Couv42

Sans le mélanome oculaire qui fut diagnostiqué à Oliver Sacks au cours de Noël 2005, L’œil de l’esprit n’aurait peut-être pas vu le jour aussi rapidement. En effet, le neurobiologiste a décidé de s’atteler à la rédaction d’un livre consacré aux rapports entre l’œil et le cerveau, le malade et le monde, en même temps qu’il commença à rédiger un journal de bord relatant la prise en charge de son mélanome. Cela ne signifie pas pour autant que l’intérêt d’Oliver Sacks pour l’œil et ses merveilles date seulement de 2005. Auparavant déjà, il avait suivi avec attention les cas de quatre patients atteints de pathologies oculaires singulières, et il relate ses propres expériences avec les mystères de la vision : « Dans mon enfance, je souffrais déjà de violentes migraines ophtalmiques. […]Ces migraines m'ont incité très tôt à me pencher sur le cerveau et sa construction de la vision. Derrière une apparente simplicité et unité, il y a une complexité que la maladie révèle ».

Avant de parler de lui, Oliver Sacks s’attarde donc sur ses quatre patients atypiques. Lilian, grande pianiste, souffre d’alexie. Elle n’arrive plus à déchiffrer le moindre signe, et ses partitions musicales deviennent pure abstraction. Le trouble s’aggrave année après année et touche la plupart des objets de la vie quotidienne. Toutefois, si elle ne reconnaît plus un vase qui lui appartient ou les fruits et légumes qu’elle achète au supermarché, elle est capable de voir qu’un tableau est mal aligné ou d’autres détails qui rendent la compréhension de son trouble encore plus mystérieuse. Dans une existence où tous les repères sont brouillés, Lilian déploie des ruses sans cesse renouvelées pour continuer à mener une vie ordinaire.
Les autres cas évoqueront un homme incapable de déchiffrer le moindre mot, un homme incapable de reconnaître le moindre visage, un aveugle qui répare brillamment la gouttière de son toit, et feront le lien entre strabisme et vision en 3D.


« Les objets familiers tels que les pommes et les oranges, devenaient soudain étranges, aussi bizarres qu’un fruit exotique asiatique –qu’un ramboutan, par exemple. Je découvris avec surprise que je ne savais pas si je tenais une orange, un pamplemousse, une pomme ou une tomate… »


Tous ces cas sont décrits avec une grande minutie. Oliver Sacks s’investit pleinement auprès de ses patients et les assiste au quotidien pendant plusieurs courtes périodes qu’il renouvelle au fil des ans, suivant ainsi l’évolution de leur maladie sur le long terme. Devant des troubles qui ne présentent a priori aucune possibilité de guérison, Oliver Sacks oppose les grands pouvoirs d’adaptation du corps pour pallier à un sens d’autant plus indispensable qu’il constitue, dans ces exemples, la source même de la personnalité des malades (l’une est pianiste, l’autre écrivain…). On reste ainsi stupéfaits par les capacités déployées par chacun pour se réapproprier le monde d’une nouvelle façon.
Mais Oliver Sacks dépasse ces considérations de premier ordre et vient les enrichir de son expérience de neurobiologiste. S’aventurant souvent dans des contrées peuplées de détails dont le sens échappera parfois au commun des lecteurs, Oliver Sacks n’hésite pas à nous décrire les pathologies d’un point de vue scientifique qui éclairera sur les mécanismes à l’origine de la vision. Heureusement, il sait rester globalement très accessible. Avec un sens de la narration qui rapproche chacun de ces cas du genre de la nouvelle, on pourra également être troublé par les remises en questions que nous apportent les considérations de Sacks sur la vision. On en viendrait même à se méfier de ses sens, lorsqu’un mélanome confère à des jonquilles la couleur violette ou lorsque le paysage s’aplatit pour ressembler à une toile peinte. Pourquoi ces dernières visions ne seraient-elles pas plus crédibles que celles dont nous avons l’habitude ? Lorsque le monde peut être modifié du jour au lendemain, il est permis de douter de tout.

« En avril 2007, les distorsions propres à mon œil droit s’amplifièrent tant que ma vue en pâtissait même si je gardais les deux yeux ouverts. Les gens ne m’apparaissaient plus que sous l’aspect de silhouettes aussi allongées que les personnages du Greco et toujours inclinées vers la gauche –ils me faisaient penser aux dessins de Sélénites en formes d’insectes de mon édition du roman de H. G. Wells Les Premiers hommes dans la lune. Et l’espèce de propagation visuelle initialement limitée aux couleurs à laquelle j’étais sujet depuis un an s’étendit désormais à tout ce que je regardais : les visages, en particulier, acquirent des protubérances translucides, bouffies et presque protoplasmiques, tel un portrait de Francis Bacon. »



Le livre s’essouffle malheureusement lorsqu’Oliver Sacks nous livre le journal de bord de son mélanome. Ce constat est d’autant plus dommageable que le journal occupe près de la moitié de l’ouvrage. Certainement parce qu’il s’occupe ici de son cas personnel, Oliver Sacks oublie de prendre le recul dont il avait fait preuve pour les récits de ses autres patients et s’attarde trop longuement sur le désespoir que suscite son mélanome. Sans vouloir nier les implications psychologiques de ce trouble, on a parfois l’impression qu’Oliver Sacks se complaît dans son malheur et éprouve une sorte de plaisir malsain à en rajouter des lignes et des lignes sur le tragique de sa situation. Si Oliver Sacks livre de très bonnes analyses des cas de ses patients, il devient médiocre lorsqu’il se penche au-dessus de son nombril. Malgré cet étalage de vie privée un peu nauséeuse, on trouve heureusement un témoignage unique qui, venant compléter les quatre précédents, chamboule de nombreuses conceptions et interroge sur le bien-fondé de ce que nous jugeons être la « réalité ».

Oliver Sacks 1_319
Extrait du journal d'Oliver Sacks
Faire de la science-fiction à partir d’observations médicales ? Oliver Sacks l’effectue brillamment et, même s’il se perd parfois dans une prose tragique qu’il maîtrise mal, l’originalité de ses apports et de ses réflexions nous permet de fermer les yeux sur ses petits emportements…
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 15:59

L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau

Citation :
4ème de couverture
Oliver Sacks décrit dans ce livre les affections les plus bizarres, celles qui atteignent un homme non seulement dans son corps, mais dans sa personnalité la plus intime et dans l'image qu'il a de lui-même. Il nous fait pénétrer dans un royaume fantastique, peuplé de créatures étranges : un marin qui, ayant perdu le sens de la continuité du temps, vit prisonnier d'un instant perpétuel ; une vieille dame qui caricature dans la rue les expressions des passants, jusqu'à les rendre grotesques et terribles ; un homme qui se prend pour un chien et renifle l'odeur du monde ; deux jumeaux arriérés mentaux, capables de calculs numériques prodigieux, qui vivent dans des paysages de chiffres ; ce musicien qui, ayant perdu la capacité de reconnaître les objets, prend pour un chapeau la tête de sa femme, et bien d'autres... Tentatives aussi pour poser les jalons d'une médecine nouvelle, plus complète, qui, traitant le corps, ne refuserait pas de s'occuper de l'esprit, et même de l'âme...

Paradoxalement, en tant que neurologue, je pense que je suis assez mal placée pour m’exprimer sur ce livre. Celui-ci s’adresse en effet au grand public, et j’ai perdu sur ce sujet ma naïveté, je ne peux donc avoir qu’un jugement biaisé.
La grande jouissance de la découverte et du savoir m’échappe, puisque, si je ne rencontre pas de tels cas au quotidien dans mon exercice, j'en ai une connaissance intime, indispensable à ma pratique quotidienne. En tant que spécialiste, je n'apprends rien, je ne m'étonne de rien, j'échappe à cette griserie, à cette fascination devant un savant bienfaisant qui donne les clés permettant d'accéder aux mystères de notre cerveau. Je trouve même par instants ces clés plus clinquantes que réellement solides. Les explications un peu factices, les raccourcis un peu simplistes. Je détecte les moments où Sacks peaufine ses cas, arrange ses symptômes, trafique ses interrogations personnelles, embellit ses patients toujours résilients, réfléchissant toujours intelligemment sur leurs symptômes, parfois plus intelligemment même que le médecin, tout cela pour faire plus vrai que le vrai, donner un livre qui, finalement se lit comme roman, ce qui est sans doute le choix de l'auteur, vu le titre qu'il a donné à son ouvrage. Il s’éparpille un peu, amalgame des choses plus différentes qu’il n’y paraît.

Ceci étant dit, cela est suffisamment fugace pour que je ne me sente pas en droit d’imposer ce jugement, de vous priver d'un bon moment de lecture. Je pense qu'il y a beaucoup à se faire plaisir, s'intéresser, apprndre, s'interroger, s'émerveiller dans ce livre. Je suppose malgré mes réserves que, profane, on se sent agréablement pris en considération par l'auteur, devenant plus savant d'une minute à l'autre, et que le livre satisfait sans doute pleinement une curiosité croisée d’un appétit scientifique. Il expose plutôt bien tout ce que ces cas peu ordinaires ont apporté à la compréhension du fonctionnement du cerveau, sans négliger l’immensité des questions qu’on se pose encore (et qu’on n’est pas prêt de solutionner),notamment dans l’intrication de l’organique et du fonctionnel, autrement dit le neurologique et le psychiatrique, ces frères siamois dont Marko nous a parlé récemment . Il réfléchit sur les notions de normalité, de performance. Enfin, j'apprécie que Sacks, contrairement à pas mal de ses confrères, nous présente bien des patients, et non des dossiers, prend en considération la souffrance et le vécu de ces malades, et non pas seulement la jouissance du médecin devant un «beau cas », cherche des solutions. Il y a une humanité en lui qui fait passer beaucoup de choses.

Je ne peux cependant m'empêcher de me poser la question : ce livre est-il un discours de M. Loyal, c'est-à-dire Sacks lui-même, présentant avec force effets de manches son défilé de monstres, pour en tirer sa petite gloire personnelle ? Ou s'agit-il d'une humble offrande de connaissance et de stimulation intellectuelle à un public curieux à juste titre (avec le prix à payer de petites distorsions, inexactitudes, d’un certain décorum…) ?
Je suis dans une grande ambiguïté, incapable de répondre à cette question. Un mélange des deux sans doute, et libre à chacun de décider la part qui l'emporte. Ce que je constate c'est que ce livre plaît beaucoup, intéresse beaucoup, et donc, mon avis ne constitue que quelques petites notations sur ce livre, et ne se croit absolument pas autorisé à en écarter.
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:07

Tu as peut etre raison, Topocl, peut etre meme surement !. Maisd quand j' ai découvert ce livre, j' ai été très étonné et émerveillé par ce que je lisais. Je l' avoue, je suis un lecteur naif et je ne renie pas ce qu' il m' a procuré.

Qui a écrit L' Odyssée et l' Iliade et les Mille et une nuits et tant d' autres chefs d'oeuvre anonymes.... L' histoire de la littérature, l' histoire tout court, est pleine de mystifcations. C' est plutot grave quand il s' agit de l' Histoire et que des gens très mal intentionnés nient la présence des camps d' extermination pendant la 2e Guerre mondiale.
Quand il s' agit de littérature, tout est permis ou presque...

A peu près à la meme époque est paru en France, un livre qui s' appelle L' Herbe du diable et la petite fumée. En gros, l' histoire d' un type, universitaire de Californie, et qui se rend au Mexique pour enqueter sur les plantes hallucinogènes en vue de sa thèse. Là dessus, il rncontre un vieux sorcier Yaqui, qui faute de disciple, décide de former Castaneda. C 'est le début d' une longue intiation destinée à faire de l' apprenti un homme de connaissance.

Voilà, ça c' est l' histoire officielle que tout le monde connait, croit connaitre. Le Livre devient un best seller mondial, meme chose pour Voir, le 2e livre de Castaneda. Les années passent Castaneda continue à publier des livres qui sont une manne pour lui et ses éditeurs. Mais dès le 3e livre, on se pose des questions... Enfin ceux qui veulent s' en poser. Entre temps un journaliste rencotre Castaneda ou celui qui se présente sous ce nom. L' homme a l' air inquiet, il est agité, sa conduite est très bizarre, il a l' air parano et on n' en saura pas beaucoup plus, meme si pas mal de gens enquetent...

Impssible d' en tirer une conclusion et je ne sais pas si on en saura jamais plus. Il n' en rest pas moins que L' Herbe du diable et Voir ont vraiment bluffé des générations de lecteurs. Au départ, la crédulité était forte. Après les années 60, les psychotropes et les hallucinogènes étaient à la mode -une mode dangeureuse- et de bonne fois, les genss aspiraient à d' autres connaissances, un peu moins faisnadées que celles qu' on faisait ingurgiter aux esprits occidentaux.

De toute façon, ou bien Castaneda était un charlatan qui explotait l' air du temps ou il était de bonne foi, mais c' est peu problable. Du moins, pas après les deux premiers livres. Par contre, s' il a vraiment "inventé" ces deux livres (sans parler des autres !) il avait une belle imagination et c' est ce qui a séduit ses lecteurs y compris des scientifiques des esprits éclairés. Je suis content de n' en savoir pas plus et d' avoir lu ces livres comme les Mille et une nuits...

J' ai ouvert un fil sur Castaneda pour ceux qui seraient interessés. Et je souhaite que des lecteurs non prévenus, si possible, lisent ces deux livres. Les mythes sont plus interessants parfois que les discours scientifiques. Il apportent une lumière autre que l' histoire et la religion. Ils font imaginer, rever et c' est très bien ainsi...
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:19

bix229 a écrit:
Tu as peut etre raison, Topocl, peut etre meme surement !. Maisd quand j' ai découvert ce livre, j' ai été très étonné et émerveillé par ce que je lisais. Je l' avoue, je suis un lecteur naif et je ne renie pas ce qu' il m' a procuré.

.

je précise que j'ai utilisé naïf pour "naîf de connaissances dans ce domaine"

Et d'autre part je ne vois pas bien le rapport entre ce que j'ai écrit et ton histoire sur L'herbe du diable... Je me demande si on s'est bien compris, et je ne sais pas qui a mal compris qui? intense reflexion Tu peux expliquer mieux?
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:30

Je pense qu'il faut lire "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" comme un recueil de nouvelles au bord du fantastique. Avec une inquiétante étrangeté qui naîtrait bel et bien du réel malgré son incroyable extravagance apparente alors qu'elle apparaît en général plutôt à travers l'imaginaire de l'auteur. C'est ce qui en fait l'originalité et la force d'ailleurs. Qu'il nous donne en plus des clés est enrichissant même si c'est de la vulgarisation. Mais ce qui reste à distance c'est avant tout son talent de conteur alors même qu'on a presque oublié les explications neurologiques sous-jacentes. J'aime l'idée de faire des nouvelles à partir de situations cliniques. Et la neurologie comme la psychiatrie se prêtent à ces lectures en forme de contes qui n'oublient pas de souligner l'humanité de ces personnages pourtant si singuliers.
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:35

ça me pourrait pourtant bien simple. Pour un lecteur épris de poésie et d' imagination, il n' est pas besoin de vérité scientfique ni de démysification. Parfois méme la vérité va à l' encontre diu plaisir de lire sans savoir...ça vaut pour Sacks et pour Castaneda. Que Sacks ne connaisse pas vraiment ce dont il parle, qu' il s' égare ne me gène pas dans la mesure ou je m' interesse seulement au conteur... Et oui, elle est interessante l' histoire de Castaneda. Si les lecteurs avaient su dès le début que Castaneda était un mythomane ou un mystificateur, ils ne l' auraient sans doute pas lu...

Depuis que je connais vraiment qui est Céline, je n' ai plus tellment envie de le lire...
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:35

Marko a écrit:
Je pense qu'il faut lire "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" comme un recueil de nouvelles au bord du fantastique. .

Je crois que cela me demanderait de faire abstraction de tout un savoir qui est devenu un deuxième moi-même et que cela m'est donc impossible: impossible pour moi de voir cela comme du fantastique, du non réel. Mais je comprends tout a fait ce que tu veux dire et c'est intéressant..
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:36

Oui, en effet ! On s' est croisé Marco, mais on a dit à peu près la meme chose...Et Marie, Coli ont ressenti le meme plaisir. Marie est médecin pourtant...


Dernière édition par bix229 le Mar 14 Aoû 2012 - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:37

topocl a écrit:
Marko a écrit:
Je pense qu'il faut lire "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" comme un recueil de nouvelles au bord du fantastique. .

Je crois que cela me demanderait de faire abstraction de tout un savoir qui est devenu un deuxième moi-même et que cela m'est donc impossible: impossible pour moi de voir cela comme du fantastique, du non réel. Mais je comprends tout a fait ce que tu veux dire et c'est intéressant..
Plutôt du réel encore plus fantastique que l'imaginaire lui-même. En tout cas plus troublant parce que réel.
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:42

bix229 a écrit:
ça me pourrait pourtant bien simple. Pour un lecteur épris de poésie et d' imagination, il n' est pas besoin de vérité scientfique ni de démysification. Parfois méme la vérité va à l' encontre diu plaisir de lire sans savoir...ça vaut pour Sacks et pour Castaneda. Que Sacks ne connaisse pas vraiment ce dont il parle, qu' il s' égare ne me gène pas dans la mesure ou je m' interesse seulement au conteur... Et oui, elle est interessante l' histoire de Castaneda. Si les lecteurs avaient su dès le début que Castaneda était un mythomane ou un mystificateur, ils ne l' auraient sans doute pas lu...

Depuis que je connais vraiment qui est Céline, je n' ai plus tellment envie de le lire...

merci, je comprends mieux.
Mais je ne pense pas que Sacks ne sache pas de quoi il parle (tout au plus il écrit en 1985 et certaines notions étaient moins précises que maintenant)
Ce que je vois, c'est qu'il arrange un peu les choses pour faire "joli", et que moi, en tant que neurologue, ça me dérange (même s'il n'y pas de contre-vérités), mais que pour les autres c'est de peu d’importance.Et ça me gênerait moins s'il ne mettait pas comme sous titre "et autres récits cliniques", ce qui sous-entend qu'il reste dans le factuel.
En fait je me rends compte en écrivant qu'il n'a pas vraiment su choisir entre "L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau" qui évoque une espèce de conte et "et autres récits cliniques, qui évoque plus un livre scientifique.
Finalement une grande partie de l’ambiguïté que j'ai ressentie était déjà dans le titre.
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:43

Marko a écrit:
[Plutôt du réel encore plus fantastique que l'imaginaire lui-même. En tout cas plus troublant parce que réel.
Comme ça c'est parfait! Very Happy
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MessageSujet: Re: Oliver Sacks   Oliver Sacks EmptyMar 14 Aoû 2012 - 18:47

topocl a écrit:
Marko a écrit:
Je pense qu'il faut lire "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" comme un recueil de nouvelles au bord du fantastique. .

Je crois que cela me demanderait de faire abstraction de tout un savoir qui est devenu un deuxième moi-même et que cela m'est donc impossible: impossible pour moi de voir cela comme du fantastique, du non réel. Mais je comprends tout a fait ce que tu veux dire et c'est intéressant..

Bien sur qu' on ne peut pas faire abstraction de ce qu' on est ni de ce ce qu' on sait. Mais pour moi, les meilleurs souvenirs de lecture sont et restent ceux de l' enfance, quand je parvenais à créer un univers romanesque et imaginaire fantastique à partir de presque rien... Ces lectures, celles que me faisat ma soeur ainée, puis les premiers livres sont liés à des souvnirs inoubliables... Et qui me laissent des regrets justement parce qu' entretemps, j' ai vu, su, vécu trop de choses pour avoir de nouveau de telles visions... Quoique...
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