Chaîne de lecture décembre 2012

Harelde a écrit:

Suis en retard, pardonnez-moi.
Je sors de 4 jours de gastro aiguë. Je sors tout juste la tête de l'eau et reviens parmi les vivants.


Proposer un livre à Arabella ? Mission difficile. Elle a déjà tout lu ou presque. Et elle est exigeante.
Et je ne cois pas avoir vu la proposition de zazy à mon endroit, si ?

Hareld, tu as fait le nettoyage d'automne je plaisante, mais c'est crevant.
Remonte-toi avant de lire le livre.

Harelde a écrit:

Pour Arabella. Pas évident. Tu m'impressionnes Arabella. Tu as déjà beaucoup lu, plein de choses que je ne connais même pas. Des auteurs aux noms exotiques inconnus de moi. Je risque de tomber à plat.
Toi qui lis beaucoup d'auteurs du nord et de l'est, je voulais t'envoyer aux antipodes et allais te proposer un Coloane quand je me suis aperçu que c'est grâce à toi que j'avais découvert l'auteur.


On va tenter autre chose. Trois pistes au choix (en espérant que l'une d'elles te convienne) :
- Jean Echenoz : 14, que je viens de terminer et que j'ai adoré.
- Graham Greene : La saison des pluies
- Richard Llewellyn : Qu'elle était verte ma vallée

Alors je suis heureusement très très loin d'avoir tout lu. D'ailleurs sur les trois auteurs que tu me proposes, il y en a un que je n'ai jamais lu, Richard Llewellyn.
Et donc je vais me lancer dans celui-ci.
Petit sujet d'interrogation, à la médiathèque il est au rayon jeunesse.

c'est un choix courageux mimi. bonne lecture.

animal a écrit:

c'est un choix courageux mimi. bonne lecture.

J'ai saisi la perche que tu m'a gentiment tendue

l'essentiel est d'avoir trouvé une lecture qui t'a tentée, c'est le but de la chaine, et c'est heureusement le but de la proposition multiple dans la chaine que de permettre de trouver son bonheur !

animal a écrit:

l'essentiel est d'avoir trouvé une lecture qui t'a tentée, c'est le but de la chaine, et c'est heureusement le but de la proposition multiple dans la chaine que de permettre de trouver son bonheur !

Ah, mais tu n'y es pas animal.....Tout n'est que dérision et provoc là dedans. Et c'est cela qui me réjouis...pas BC dont je fiche éperdument.Et honni soit qui mal y pense....

c'est un peu ce que je disais, l'essentiel est surtout d'y trouver son compte !

Et bien j'ai l'impression que tout le monde a eu une proposition, qui pour une raison ou une autre lui convient.

Esperluette a écrit:

Je viens de consulter le site de ma médiathèque et les aventures du jeune T.S. Spivet sont empruntées. Plutôt bon signe!
Que faire alors?
Ce livre a l'air rudement chouette à feuilleter, et la couverture très réaliste.
Celles et ceux qui ont eu le plaisir de le lire, vous avez quelle version ?

Tant pis si tu as un peu de retard... mais c'est vrai que j'aimerais bien que tu le lises pour nous donner ton avis... !

mimi54 a écrit:

BC ne sortira pas de chez moi. D'ailleurs, je pense qu'il fera un bon compagnon pour le magazine de mots fléchés.......situé aux toilettes
Aucun risque que je le déballe dans la salle d'attente de ma doc, ou dans le tramway...... Courageuse, mais pas téméraire

Oh, quand même ! Un peu de courage, voyons ! Je suis sûre que ça ne passerait pas si mal que ça un BC dans le métro ou la salle d'attente... elle éveille des sympathies la BC...

Ah, mais non, j'ai une réputation, et un rang à tenir !!!!

Déjà que pour me sortir des propositions du panda, il a fallu passer par BC ( ça ou Gaardner.....que j'ai déjà lu...) Donc, j'allais pas encore le crier sur les ondes radio

Arabella a écrit:

Petit sujet d'interrogation, à la médiathèque il est au rayon jeunesse.

Ah bon ?


C'est abordable pour les ado. Mais pas écrit pour eux.
C'est de la bonne littérature anglaise. Première moitié du XXe. Contemporain de Virginia Woolf.
J'espère que le livre te plaira. Je l'ai lu il y a plusieurs années et j'en garde un souvenir fantastique.

je ne me trompe pas? on poste bien ici les commentaires en plus du fil de l'auteur?

Damballah de John Edgar Wideman

Une lecture qui m'a longtemps laissée (agréablement) décontenancée et qui a fini par m'emporter dans l'émotion des derniers chapitres.

Tout d'abord, Wideman met les choses en place. Il dédie ce livre à son frère Robby, à qui il explique que « Les histoires sont des lettres », « Si seulement elles pouvaient démolir des murs. T’arracher d’où tu es. » On comprendra mieux à la fin.
Puis il explique qui est Damballah…« père immémorial et vénérable », esprit vaudou de la connaissance explique plus pragmatiquement Wikipédia.
Enfin il nous offre un arbre généalogique sur sept générations de cette famille noire de la fin de l'esclavage à la fin de la ségrégation, afin de nous faire comprendre qu'il y aura des personnages multiples, parlant d'un siècle d'histoire, et qu'on sera sans doute par moment un peu perdus. Libre à nous de nous référer à cet arbre au fil de la lecture pour clarifier et vérifier, ou de nous laisser porter par la lecture, négligeant les filiations précises, se laissant emporter par ces nouvelles juxtaposées dans leur naturelle complexité.

Une dizaine de nouvelles donc proposant chacune une facette de cette famille, un personnage, une de ces histoires qui finissent par devenir mythiques dans une famille, se transmettant de génération en génération, peu à peu peaufinées et embellies. Des éclats de récit dont l'ensemble dessine une trame, une continuité, une transmission dans un style parfois d'une densité obscure à la limite de la confusion, parfois d’une fluidité limpide. Toujours très présents quelques thèmes qui sont autant de repères : le Dieu tout puissant et aimé qui a remplacé (ou complété ?) Damballah, le sens de la famille (les mères aimantes et courageuses, les hommes qui cherchent ailleurs un destin meilleur), le chant (le blues, le gospel), et toujours, malgré la liberté acquise, l'arrogance insupportable de l'homme blanc.

Tout converge vers le chapitre final qui révèle enfin l'origine fondatrice de cette famille, et ce choix de l'auteur, de nous donner à voir les choses en quelque sorte « à l'envers », n’est malheureusement pas respecté par le 4e de couverture, une fois de plus à éviter. Et la révélation même de cette source identifie la fatalité de ce peuple écartelé, dans une apothéose émotionnelle.

Avec ce que cela comporte de noirceur et de joies, de foi et de superstition, de force et de renoncements, Wideman nous offre dans une prose qui n'appartient qu'à lui, de petits contes modernes qui constituent la trame de l’histoire de la condition noire au XXe siècle

Merci Bédoulène, ce fut un bon moment de lecture

colimasson a écrit:

Tant pis si tu as un peu de retard... mais c'est vrai que j'aimerais bien que tu le lises pour nous donner ton avis... !

Merci Colimasson, pour ta compréhension!
Ne t'inquiète pas, oui, je donnerai mon avis... bien sûr!

Ca y'est ai trouvé le Cossery que je vais commencer dés demain

eXistenZ a écrit:

Ca y'est ai trouvé le Cossery que je vais commencer dés demain

Super!

Bon, maintenant j'espère qu'il est pour toi... Jusqu'à présent je ne me suis pas loupée en ce qui te concerne, et jamais deux sans trois. Alors on verra si le dicton tient ses promesses, eXistenZ

(Topocl, demain j'irai voir à la Bibliothèque s'ils ont Le polygame solitaire )