Armadillo [Janus Metz]

Armadillo

Restrepo (voir un autre fil) suit des soldats américains en Afghanistan, Armadillo suit des danois, qui avec des britanniques tiennent un poste avancé et patrouillent et se battent avec des talibans tout en vivant aussi dans une proximité relative avec la population. On retrouve la même jeunesse et les mêmes replis mentaux sous la pression, les mêmes stress, violences, victimes, ...

ça nous est quand même plus proche comme mentalité, du moins le film montre un rapport plus normal (même si l'incompréhension est plus que grande) avec la population. Et puis on peut difficilement dire que c'est inutile de parler de ces pauvres types et pauvres gens.

Pourtant et plus qu'avec Restrepo dans lequel le doute se situe dans une lecture "politique" ou non du film, c'est dans Armadillo la forme mélange de dogme et de télé-réalité qui gêne. ça ressemble à du documentaire scénarisé, c'est un peu paradoxal, certes c'est bien de montrer une évolution de caractères (appelons ça un endurcissement peu réjouissant) mais ça ne colle pas avec du documentaire ou l'utilisation à chaud de faits et le choix d'images trop cinématographiques (au mauvais sens de l'image très commune de la fiction avec des angles, des visages, des gros plans, et une belle tranche de glauque).

Au final je ne sais même pas si c'est réellement intéressant (ce qui est dedans se lit ou existe en documentaire ou fiction depuis longtemps sans doute). A tout prendre les images de Restrepo, le gouffre visible y est plus indéniable.