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Arabella a écrit:

François Rosset / L'arbre de Cracovie (Le mythe polonais dans la littérature française)
Il doit donc être difficile à suivre pour les personnes qui ne seraient pas par ailleurs familiarisées avec ces références. Pour ceux dont c'est le cas, c'est une lecture des plus instructives.

Je n'ai aucune idée de ce à quoi peut bien ressembler le mythe polonais dans la littérature française !

Sullien a écrit:

Bien d'accord avec tout ça (malgré la profusion de mots en -isme dans le commentaire de colimasson ). A. Caron, qui m'agace tous les samedis soirs, a tendance à caricaturer le végétarisme/lisme, je trouve, et ne pose pas toujours les bonnes questions. En refusant de tenir des positions moins radicales, il se condamne à l'idéalisme benêt, alors que, en effet, prêcher une responsabilité éthique de l'homme vis-à-vis des animaux et travailler à transformer le rapport de l'homme à ce qu'il mange (je l'avoue, l'histoire des "minerais" m'a scandalisé), ça a du sens je pense.

Beaucoup de mots en -isme effectivement ! mais c'est la partie la plus intéressante de ce livre.
J'ai appris qu'Aymeric Caron officiait sur France Inter... il tient une chronique ? c'est quoi son rôle, en fait ?

eXistenZ a écrit:

Moi je suis pour le passage de la consommation de viande à la consommation d'insectes pour la planète tout en mangeant un bon steack de temps en temps

Oui ! et j'avais relevé ce passage très intéressant à ce propos :

« En Europe occidentale, l’idée de manger des petits trucs qui rampent, sautent et grouillent, pattes et carapaces comprises, nous fait frémir. […] En France, nous raffolons pourtant des crevettes, crabes et autres crustacés, que nous appelons à tort « fruits de mer », alors que ce sont des arthropodes marins. Pourquoi sommes-nous rebutés par les insectes, qui ne sont autres que des arthropodes terrestres ? La question est d’autant plus pertinente que parmi les mollusques, nous mangeons aussi bien les moules (mollusques marins) que les escargots (mollusques terrestres). En revanche, autre bizarrerie à noter, dans la famille des mollusques gastéropodes, on mange certes les escargots, mais pas les limaces. Le fait qu’elles n’aient pas de maison sur le dos doit apparemment être suspect. Non au gastéropode SDF ! »

animal a écrit:

Citation :

Pauvres bêtes ! elles sont exploitées, souffrent et doivent mourir -oui, et alors ? C’est le sort réservé à tout être vivant.

Il se place avec quoi et comment le curseur de l'acceptable en pratique absurde vis à vis de l'être vivant ?

Pour lui, c'est intolérable de consommer -outre la viande- du poisson (car c'est un être sentient), du lait et du fromage (qui justifient l'industrie de la viande) mais pas des yaourts !, des oeufs (même ceux qui sont étiquetés "0") et d'acheter des produits à base de cuir (sauf pour les chaussures car celles qui ne sont pas en cuir sont trop moches). Il mange également du miel (jamais pensé que les abeilles étaient tout autant exploitées que les autres animaux d'élevage) et surtout, il continue de se déplacer à pieds (et de détruire la microfaune qui vit sous ses pieds) et d'écraser les moustiques qui se posent sur lui les soirs d'été.
Tout ça pour te dire que la position du curseur de l'acceptable est très fluctuante...

oui mais (j'aurais peut-être du partir de là, parce que j'ai fait un raccord direct avec la précédente phrase et que je tique, et taquine, un peu) :

Citation :

si lui souhaite voir disparaître toute forme d’exploitation animale aboutissant sur une mort précoce et douloureuse parce que l’animal est un être sentient, je considère que cette position est naïve car elle nie la dimension inéluctable de la mort et le caractère absurde de toute existence.

eXistenZ a écrit:

Moi je suis pour le passage de la consommation de viande à la consommation d'insectes pour la planète tout en mangeant un bon steack de temps en temps

On peut se partager la tâche ? Je prend les bons steaks et je vous laisse les bons insectes croustillants sous la dent ?

eXPie a écrit:

eXistenZ a écrit:

Moi je suis pour le passage de la consommation de viande à la consommation d'insectes pour la planète tout en mangeant un bon steack de temps en temps

On peut se partager la tâche ? Je prend les bons steaks et je vous laisse les bons insectes croustillants sous la dent ?

Teu teu teu, on se partage les bons steaks, je veux pas des insectes moi

Kannskia a écrit:

eXPie a écrit:

eXistenZ a écrit:

Moi je suis pour le passage de la consommation de viande à la consommation d'insectes pour la planète tout en mangeant un bon steack de temps en temps

On peut se partager la tâche ? Je prend les bons steaks et je vous laisse les bons insectes croustillants sous la dent ?

Teu teu teu, on se partage les bons steaks, je veux pas des insectes moi

Tu es vraiment sûre ?
Miam !



Ne vous bousculez pas, il y en aura pour tout le monde !

Vous avez tort j'ai déjà gouté les sauterelles et les criquets et c'est excellent.

eXistenZ a écrit:

Vous avez tort j'ai déjà gouté les sauterelles et les criquets et c'est excellent.

Tu as très certainement raison !
Disons qu'il y a une barrière psychologique ou liée à la culture/éducation qu'il faut franchir...

eXPie a écrit:

Tu es vraiment sûre ?
Miam !

eXPie a écrit:

eXistenZ a écrit:

Vous avez tort j'ai déjà gouté les sauterelles et les criquets et c'est excellent.

Tu as très certainement raison !
Disons qu'il y a une barrière psychologique ou liée à la culture/éducation qu'il faut franchir...

Oui voilà, je te crois sans peine eXistenZ mais faut sauter le pas... J'ai une vraie phobie des insectes, dés que ça grouille, je panique complétement. C'est pour ça que je peux manger des fruits de mer, on les voit pas grouiller comme des insectes. Je suis certaine que je goûterai un jour mais faudra que je corse un peu l'apéro alors

Ma lecture du moment (j'avais hésité à poster dans "cuisine et littérature". Ici, ça me parait tout à fait adapté.)

Citation :

-Je vais peut-être faire griller des sauterelles ce soir, dit Po Campo. Les sauterelles sont bonnes si on sait les garder croustillantes et qu'on les sert avec de la mélasse.
Newt éclata de rire à l'idée de manger des sauterelles. Po Campo était visiblement un blagueur.
(…)
-Vous faites vraiment cuire des sauterelles ? demanda Newt.
-Quand j'en trouve répondit Po Campo. Les vieilles ont meilleur goût que les jeunes. Ce n'est pas vrai pour tous les animaux, mais c'est vrai pour les sauterelles. Les vieilles sont friables, tout comme les vieilles personnes. Il est facile de les rendre croustillantes.
-Je crois pas que vous trouviez quelqu'un qui veuille en manger, dit Newt qui commençait à se dire que Po Campo parlait sérieusement.
Newt aimait bien le vieil homme, et il ne voulait pas qu'il parte du mauvais pied avec l'équipe qui, quoi qu'on en dise, était plutôt susceptible.
-Peut-être qu'il vaut mieux que vous fassiez cuire tout simplement du boeuf, suggéra-t-il c'est surtout ça qu'on est habitués à manger.
(…)
Ce soir-là, Po Campo tint parole et fit griller des sauterelles.(…) Po Campo en avait attrapé un plein sac, et lorsque la graisse fut chaude il les plongea dedans par 5 ou 6. Quand il estima qu'elles étaient à point, il utilisa la pointe d’un grand couteau pour les retirer de la friture et les jeter dans un morceau d'étamine. Il y en eut bientôt 40 ou 50 de grillées, mais personne ne se précipitait dessus.
(…)
Finalement, Deets s'approcha et prit une sauterelle.(…) Il croqua, la mastiqua, puis en reprit un autre, le visage fendu d'un large sourire.
-Ca a l’goût d'un bonbon, dit-il

Lonesome dove, de Larry McMurtry

Miam ! lu comme ça, ça a l'air délicieux ! Il n'empêche, la consommation d'insectes devient de moins en moins rare dans le paysage culturel en ce moment...

animal a écrit:

oui mais (j'aurais peut-être du partir de là, parce que j'ai fait un raccord direct avec la précédente phrase et que je tique, et taquine, un peu) :

Citation :

si lui souhaite voir disparaître toute forme d’exploitation animale aboutissant sur une mort précoce et douloureuse parce que l’animal est un être sentient, je considère que cette position est naïve car elle nie la dimension inéluctable de la mort et le caractère absurde de toute existence.

Euh...oui ? du coup, je n'ai pas compris ce que tu veux que j'explique ?

eXistenZ a écrit:

Vous avez tort j'ai déjà gouté les sauterelles et les criquets et c'est excellent.

Ce sont les insectes qui me répugneraient le moins a priori -peut-être parce qu'ils ressemblent le plus aux crevettes ? Tu les avais mangés avec une petite sauce ?

jusqu'où vont " la dimension inéluctable de la mort et le caractère absurde de toute existence" et "Pauvres bêtes ! elles sont exploitées, souffrent et doivent mourir -oui, et alors ? C’est le sort réservé à tout être vivant." ? parce que toute existence ça fait du monde, des animaux et même des gens et je serai bien surpris qu'à un moment il n'y ait pas une forme de limite implicite ou explicite. vis à vis des animaux, des gens ou d'autres choses.

je conçois bien l'agacement provoqué par le bouquin mais j'ai trouvé ces arguments là un peu surprenants.

et une question au hasard, qui dit manger des insectes dit élevage non ? est-ce que quelqu'un aurait aperçu des chiffres du genre tant de tonnes de verdure = tant de tonnes de substances nutritives d'insectes croquables ?

Petit bilan publicitaire du 20e siècle…


Il semblerait, pour Annie Pastor, que « réclame » et « publicité » ne soient pas assimilables l’une à l’autre puisqu’ « un jour, la réclame devint la pub ». Pour notre part, nous ne saurons pas vraiment ce qui différencie ces deux subtiles variations lexicales sur un même thème, et notre confusion grandira encore lorsqu’Aurélien Scholl, cité en exergue de l’ouvrage, nous fera cheminer jusqu’à l’idée selon laquelle la publicité serait peut-être aussi éternelle que Dieu le père : « Dieu lui-même croit à la publicité : il a mis des cloches dans les églises ». Mais les cloches et les églises relèvent encore du grand art, celui qui prend du temps et qui ne se dévoile pas de façon obscène à quiconque n’en veut rien savoir. Il en relève autrement pour les publicités regroupées par Annie Pastor.


Afin d’effectuer notre parcours publicitaire du siècle dernier, nous resterons en territoire connu et ne dépasserons pas les frontières des Etats-Unis et de l’Europe de l’ouest. Nous n’oserons qu’une seule fois loucher outre-occident pour jeter un œil sur une publicité africaine afin de comprendre le concept d’ethnocentrisme propre à chaque région du monde. Toutefois, même en se cantonnant à ces seuls territoires, Annie Pastor a dû sentir sa tête tourner sous le poids des publicités récoltées. A croire que toutes n’avaient qu’un seul objectif : remporter la palme du vulgaire.


Annie Pastor nous aide à y voir plus clair en regroupant les publicités sélectionnées dans différentes catégories. Le produit est parfois oublié (sauf dans le cas des armes, des voitures, de la cigarette, de l’alcool et de la pharmacie) pour n’en conserver que l’essence de leur message, qui vise à définir les concepts de « famille idéale », d’ « enfant », de « femme » et d’ « homme » ou qui véhicule des stéréotypes à la fois machistes ou racistes. Publicité et propagande, même combat ? Annie Pastor, en tout cas, ne cherche pas à orienter notre lecture de ces affiches. Son intervention se limite à un apport de données factuelles (on apprendra par exemple qu’ « un verre de Coca-Cola contenait près de 9 milligrammes de cocaïne en 1886, un ingrédient abandonné en 1903 ») et à la traduction des textes des affiches anglophones.


Entre le rire et l’indignation, on ne sait quelle posture adopter. Les publicités regroupées dans ce livre ont perdu de leur pouvoir pour devenir l’objet de notre risée. Maintenant, admettons que nous sortions l’une d’entre elle de ce contexte pour la placer, innocemment, entre deux pages d’un magazine féminin, d’un programme télévisé ou dans une version animée à la télévision ? Aurions-nous l’œil aussi vif et aguerri pour en stigmatiser l’idiotie, le sexisme ou le racisme ? Annie Pastor est optimiste en croyant que nous ne reverrons plus jamais les publicités de son ouvrage : certes, nous ne reverrons plus jamais CELLES-CI en question, mais nous continuons à voir tous les jours leurs rejetons, dissimulés sous une bonne couche de politiquement correct, d’hypocrisie et de manipulation douce. N’est-ce pas un niveau supérieur de l’abjection ?


Allez, haut les cœurs ! Heureusement que la publicité est là pour nous aider à nous guérir de ses maux. Cointreau, Kronenbourg, Ricard… vous prendrez bien un petit verre pour oublier tout ça, encouragé par ce superbe adage publicitaire : « Ne prenez jamais la route aussitôt après un bon repas sans un petit verre de Cointreau ». Il est des messages qui rendent vraiment nostalgiques d’un temps révolu…


Dans la catégorie "Famille idéale" :




Attention : un message à caractère raciste se dissimule dans cette publicité :




La bière, c'est bon :




Tabac & machisme :




Alcool & machisme :




Machisme et automobile :




Machisme :




Heureusement, la femme redevient homme lorsqu'il est question de s'adonner aux tâches ménagères :




Nostalgie du passé... aujourd'hui, le politiquement correct accepterait-il encore ce qui suit ?

Citation :

Est-ce que votre mari bâille à table ?
Ah toutes ces choses que les femmes doivent supporter… De nos jours, la plupart des maris ne battent plus leur femme, mais qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus douloureux pour un cœur sensible que de voir son mari s’ennuyer à table ? Pourtant, femme, il doit bien y avoir une raison ; si le problème vient de votre nourriture, ça s’arrange facilement. Achetez Heinz, soupe de tomate.

Citation :

La femme rêve de diamants, le chien de Kal Kan, une nourriture pour animaux. Les hommes savent maintenant quoi offrir pour faire plaisir à leurs joyeux compagnons.

Citation :

Cette montre, en plus de donner l’heure, affiche un message selon la situation, du genre :
Poliment : « C’est l’heure d’aimer… »
Suggestif : « Chez toi, ou chez moi ? »
Tendrement : « Je t’aime »
Audacieusement : « Baisons »

Merci Coli ! J'avais déjà feuilleté cet ouvrage en librairie et j'ai brait ... créant une force centrifuge dont ma compagne chérie a profité pour se cacher dans le rayon livre de cuisine !
J'ai eu l'envie de prendre certaines pubs pour en faire mon avatar ou encore comme signature ...
Concernant la dernière image, pourquoi as tu coupé une partie ?

Spoiler:

Et une spéciale pour les Parfumés :

colimasson a écrit:

Allez, haut les cœurs ! Heureusement que la publicité est là pour nous aider à nous guérir de ses maux. Cointreau, Kronenbourg, Ricard… vous prendrez bien un petit verre pour oublier tout ça, encouragé par ce superbe adage publicitaire : « Ne prenez jamais la route aussitôt après un bon repas sans un petit verre de Cointreau ». Il est des messages qui rendent vraiment nostalgiques d’un temps révolu…

Et d'autres, beaucoup moins

animal a écrit:

je conçois bien l'agacement provoqué par le bouquin mais j'ai trouvé ces arguments là un peu surprenants.

et une question au hasard, qui dit manger des insectes dit élevage non ? est-ce que quelqu'un aurait aperçu des chiffres du genre tant de tonnes de verdure = tant de tonnes de substances nutritives d'insectes croquables ?

Je trouve juste idiot de s'indigner contre la mort. Dans ce livre, que la mort soit administrée avec le plus ou le moins de cruauté ne fait aucune différence. Aucun parallèle n'est effectué avec la condition de l'être humain, et c'est dommage : que pense l'auteur des longues agonies de ces vieux qu'on essaie de maintenir en vie contre la force des choses ? de ces cancéreux en phase terminale ? Les objectifs recherchés ne sont pas les mêmes, mais la souffrance n'est-elle pas comparable ?

Pour les insectes, aucun chiffre n'est avancé.

GrandGousierGuerin a écrit:

Concernant la dernière image, pourquoi as tu coupé une partie ?

C'était pour me concentrer sur la moustache
Merci pour l'ajout de pub spéciale parfumés !

Kannskia a écrit:

colimasson a écrit:

Allez, haut les cœurs ! Heureusement que la publicité est là pour nous aider à nous guérir de ses maux. Cointreau, Kronenbourg, Ricard… vous prendrez bien un petit verre pour oublier tout ça, encouragé par ce superbe adage publicitaire : « Ne prenez jamais la route aussitôt après un bon repas sans un petit verre de Cointreau ». Il est des messages qui rendent vraiment nostalgiques d’un temps révolu…

Et d'autres, beaucoup moins

Et encore, ce n'est pas la plus méchante !