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| One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 4 Aoû 2013 - 18:24 | |
| Les bons plans de Comment ça va bien (2012) de Brigitte Bulard-Cordeau A défaut de savoir concevoir des titres qui sonnent bien et font envie, Comment ça va bien –autrement dit Brigitte Bulard-Cordeau-, connaît deux ou trois petites choses intéressantes pour se faciliter la vie. Et lorsqu’on parle de se simplifier l’existence, il va sans dire que nous parlons économies et débrouille. La partie la plus intéressante des Bons plans est celle qui s’inscrit dans le développement d’une nouvelle économie de partage, de dons et de trocs. On découvrira ainsi comment se dénicher une chambre d’hôtes ou une maison de vacances gratuite en échange de services ou de son propre logement ; on apprendra qu’il est possible de louer ou de mettre en location pour de courtes durées une guitare, un appareil photo ou une tenue de mariage ; on se nourrira de manière alternative en commandant un panier de l’Amap ou en achetant les plats en rabais proposés par des internautes sur le site SuperMarmite. Nouveau modèle économique intéressant qui, non content de nous faire économiser de l’argent, favorise le lien social, met en valeur ce fameux « travail fantôme » dont parlait Ivan Illich et développe les compétences de chacun. Et pour la débrouille, Comment ça va bien nous livre les recettes des meilleurs remèdes naturels, qu’il soit question d’hygiène, de cosmétique ou de santé. Finis les produits ménagers qui brûlent, qui puent et qui coûtent cher lorsque du citron, du vinaigre et du savon noir permettent de décrasser une porcherie. Finis les traitements antibiotiques et les cosmétiques irritants lorsque les huiles essentielles, soigneusement choisies et méticuleusement dosées, permettent par exemple de soigner l’acné, d’éradiquer les verrues ou de traiter les premiers symptômes du rhume. Rien de forcément innovant, mais il fallait s’en souvenir et le livre de Brigitte Bulard-Cordeau a le mérite de regrouper en un seul volume ces petites astuces qu’on a plutôt l’habitude d’éparpiller et de perdre en cours de route. A côté de ces bons plans vraiment utiles, Comment ça va bien sait aussi s’emmerder comme personne et dans ces moments-là, son livre ressemble étrangement au contenu d’un magazine féminin prêt à rivaliser avec le plus costaud des Maxi -pour ne citer qu’un titre parmi tant d’autres. Le lecteur de base (surtout si on l’imagine masculin) risque de se sentir exclu lorsque, après avoir eu la surprise de tomber sur une double page lui expliquant comment se muscler pour éviter d’avoir les bras flasques, il réalisera qu’on lui apprend aussi, quelques pages plus loin, à se galber les cuisses, à désenfler son ventre, à mettre en valeur son décolleté ou à choisir la coupe de jean qui correspond le mieux à sa morphologie. Parité oblige, quitte à parler de ce qui complexe, pourquoi n’inclut-on pas ces messieurs dans la ronde des sujets qui fâchent en les conseillant sur le meilleur calfouette à porter pour mettre en valeur leur virilité ? Le bon plan de Brigitte Bulard-Cordeau était peut-être le suivant : faire gonfler inutilement le volume de son livre pour le vendre plus cher en intercalant, entre deux vrais bons plans, un plan foireux qui ne servira à rien d’autre qu’à nous faire perdre le temps intelligemment épargné par ailleurs. Un bon plan pour le mot de la fin ? Faites le tri ! Quelques bons plans intéressants :Plus pragmatiques, des remèdes et techniques simples pour les taches de tous les jours : - Citation :
- Pour laver le sol, remplissez un seau d’eau tiède : ajoutez une à deux cuillères à café de savon noir pour un carrelage, ou une à deux cuillères à soupe pour un parquet ou un lino. Vous pouvez aussi mettre quelques gouttes de vinaigre blanc. Puis nettoyez et frottez votre sol comme à l’accoutumée. Laissez sécher. Inutile de rincer, ça ne laisse pas de traces ! Voilà un sol nettoyé, dégraissé, mais aussi nourri, protégé et brillant.
- Citation :
- Placez le jus d’un citron dans une tasse d’eau à l’intérieur du four à micro-ondes et réglez à la puissance maximale pendant une à deux minutes. Passez l’éponge, c’est nickel chrome ! Idem pour les plaques électriques ou le carrelage.
- Citation :
- La guerre des boutons, une arme naturelle
Dans une cuillère à café, humectez de l’argile verte avec de l’eau de rose. Ajoutez 1 cuillère à café de gel d’aloès (95% pur). Additionnez à ce mélange 2 gouttes d’huile essentielle de tea-tree, 2 gouttes d’huile essentielle de ravensare ou de saro et 2 gouttes d’huile essentielle de laurier noble. Transvasez ans un flacon facile à emporter, que vous pouvez conserver jusqu’à deux semaines. Chaque soir, appliquez votre mixture sur ces maudits boutons. Efficace à coup sûr ! - Citation :
- Du sent-bon au petit coin ? Naturel, c’est nickel !
Pour remplacer le traditionnel bloc bleu, mettez du vinaigre blanc dans le pot de la brosse à w.-c. Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle de citron ou de géranium. Pour des toilettes au parfum des prés ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 7 Aoû 2013 - 12:27 | |
| Paroles de paresse (1996) de Michel Piquemal « Et si on ne faisait rien ? »On ne lirait même pas ce livre… Michel Piquemal ne l’aurait d’ailleurs même pas écrit… Et je ne serais pas obligée d’écrire ce que j’en ai pensé… Anthologie des paroles les plus « paresseuses », ce livre regroupe des passages inspirés par des auteurs de tous temps et de tous horizons. Marc Aurèle ou Christian Bobin, Omar Khayyam ou Rabindranath Tagore, propageront le bâillement de leur flegme jusqu’à nous, lecteur, qu’on imagine assoupi dans un hamac, avachi dans un canapé ou presque ronflant dans un plumard. En fait, non. Le paradoxe de la paresse moderne est de ne pas pouvoir exister sans s’inscrire dans le sillage des mouvements d’indignation et de révolte contre le tout-agir que Michel Piquemal résume à deux mots dans sa préface : travailler et consommer. « Il faut faire du bricolage, du parapente, du jardinage, du footing ou du canyoning… Faire et toujours faire, c’est-à-dire en clair acheter et consommer. Nous croyons être actifs, nous sommes activisés… » La paresse n’est pas gratuite et contrairement à ce qu’il veut nous faire croire, elle ne consiste pas en contemplation pure et vide –oserait-on dire inutile ? Elle signifie refus de la compétitivité, refus de la consommation, refus de l’exploitation. Elle se justifie par opposition aux valeurs capitalistes et libérales –mais sans cela, vaudrait-elle quand même quelque chose ? Michel Piquemal n’évoque pas cette perspective et pour peu que l’on ait envie d’être vraiment paresseux, c’est-à-dire loque sans envie de révolte, un peu comme Samuel Beckett qui écrivait « Ah ! me répandre comme une bouse et ne plus bouger ! », on se sentirait presque coupable de ne pas rendre notre paresse utile pour la société. Hormis cette légère gêne, Paroles de paresse reste fidèle à ses promesses et nous dispensera d’allonger notre liste de livres à lire en nous donnant trop de nouvelles idées de lecture. Les citations regroupées sont si peu stimulantes et valorisent si peu cette paresse insouciante qui nous semble être la plus pure, qu’elles ralentissent même le rythme de la main qui tourne les pages. En ce qui concerne la paresse, le mieux consiste encore à ne pas en parler. Illustrations (même pas paresseuses) de Rémi Courgeon - Marc Aurèle a écrit:
- Et non seulement il faut retrancher les actions qui ne seraient pas indispensables, mais il faut aussi élaguer les idées. De cette manière, bien des actions qu’elles entraîneraient, ne s’ensuivront pas non plus.
- La Bruyère a écrit:
- Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille, s’appelât travailler.
- Henry Miller a écrit:
- Ne pas dire un mot de toute la journée, ne pas lire le journal, ne pas entendre la radio, ne pas écouter de commérages, s’abandonner absolument, complètement à la paresse, être absolument, complètement indifférent au sort du monde, c’est la plus belle médecine qu’on puisse s’administrer.
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 7 Aoû 2013 - 15:51 | |
| Les chasseurs collecteurs de l' age de pierre, chassaient, cueillaient... ça leur prenait quelques heures par jour... Et le reste du temps, ils glandaient béatement. La société des loisirs, ils l' ont inventée.
Lisez Pierre Clastres et Marshall Sahlins. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 30 Aoû 2013 - 5:11 | |
| Quatrième de couverture: Xie Bin me raconte que, lorsqu'il était enfant, sa représentation de la France s'était faite à travers le film Les Misérables. L'anecdote me fait sourire et j'ai même un peu de condescendance. Puis je me souviens qu'au même âge, pour moi, la Chine c'était Tintin et le Lotus bleu et qu'à douze ans j'imaginais les Chinois tous aussi colériques que Bruce Lee. Guère mieux. Carnet de route chinois, où les paysages traversés, de Pékin au Tibet en passant par la frontière mongole, la langue, le thé et la relation amoureuse sont autant d'étapes d'une découverte de soi. Mêlant notes, journal et nouvelles du jour, Vincent Hein raconte avec subtilité et légèreté la complexité intime de la Chine contemporaine.13 mars 2008
Le chef de la diplomatie chinoise, M. Yang Jiechi, a déclaré lors d'une conférence de presse en marge de la session parlementaire qui se tient ces jours-ci à Pékin: " Je considère que le chinois est l'une des langues les plus simples à étudier. Sinon comment expliquer qu'un milliard trois cent millions de personnes l'aient choisie comme langue maternelle."C'est vrai, ça... , il fallait simplement y penser.. Vincent Hein vit à Pékin et est marié à une chinoise. Ce livre, qui cite en exergue Nicolas Bouvier bien sûr, est fait de petites notes, réflexions, courts récits , racontant la Chine au quotidien. Vue par un Français. Sujets très divers, légers ou plus graves, anecdotes ou réflexions sur les différences culturelles, ce qui le surprend, ce qui l'amuse, ce qui l'indigne. C'est souvent drôle, assez poétique et tendre, une lecture agréable! J'ouvre- comme une Bible- Le tour du monde d'un sceptique d'Aldous Huxley et relis ces phrases que j'avais annotées, puis oubliées: Voyager, c'est découvrir que tout le monde a tort. Les philosophies, les civilisations qui, de loin, vous semblent bien supérieures à la vôtre, de près, sont toutes, à leur façon, aussi désespérément imparfaites. Apprendre cela- et cela ne s'apprend qu'en voyageant- mérite, il me semble toute la peine, toute l'absence de bien- être, et tous les frais d'un tour du monde. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 20 Sep 2013 - 12:35 | |
| Mort de la famille (1975) de David Cooper Dans les pages de Mort de la famille, David Cooper évoque cette anecdote éloquente : « Heidi, quatre ans, après que je lui eus appris à parler aux arbres, à leur serrer convenablement la main, à écouter leurs différentes réponses, à dire bonjour aux uns et à sortir les autres de leur mutisme : « Je crois que tu es tout simplement cinglé. » »Or, pour David Cooper, il n’existe pas de plus sincère et de plus délicat compliment que celui-ci. Que l’on lise bien, en particulier, les chapitres « Révolution de l’amour et de la folie » et « Mort et révolution » pour qu’on comprenne la joie qui a pu être la sienne à l’idée d’avoir réussi, au moins aux yeux de cette petite Heidi, à s’éjecter hors de ses gonds. La folie est une fuite salvatrice qui effraie le carcan sécuritaire que la société a essayé de mettre en place autour des individus vidés de leur substance. La folie est le stade transcendé de la névrose, l’état d’un être dominé par « sa peur de la peur des autres face à la puérilité ». La folie est l’autre mot désignant la liberté. Mais quel rapport avec la famille ? … A l’opposé de cet élan émancipateur permis par la folie se trouve l’état eknoïde « normal du citoyen conditionné et toujours obéissant ». Normal selon les termes définis, mais en réalité plus malsain et perturbé que l’état de l’homme qui cherche à se trouver pour mieux retrouver les autres et se permettre l’amour. L’état eknoïde est entretenu par des institutions telles que l’école, l’hôpital, l’institution psychiatrique, l’état, les syndicats ou l’armée, tous fondés sur le modèle de la famille. Et pas n’importe quelle famille… Les foudres de David Cooper s’abattent en premier lieu sur la famille telle que l’exigent les sociétés « fondées sur l’exploitation », c’est-à-dire les « société esclavagiste, société féodale, société capitaliste depuis son stade le plus primitif au siècle dernier jusqu’aux sociétés néo-colonialistes de l’actuel premier monde ». Définies selon le sacro-saint modèle parents/enfants, éventuellement élargi par l’adjonction d’autres micro-structures formant, dans leurs liens de parenté, la communauté des oncles/tantes et des enfants/petits-enfants, les possibilités libres d’extension sont réduites et le lien social se résume au lien biologique. Le lien social, d’ailleurs, est ténu, entravé par des manifestations d’affection conventionnelles. Si la famille permet un apprentissage, c’est bien celui de la retenue, de la frustration et de la honte, débouchant sur l’impossibilité chronique de communiquer avec autrui. « On peut se souvenir du jeune homme dont parle Grace Stuart et qui, voyant son père dans son cercueil, se pencha sur lui, l’embrassa sur le front et lui dit : « Père, je n’ai jamais osé faire cela de ton vivant. » Peut-être que si nous sentions à quel point sont morts les hommes vivants, le désespoir que nous en ressentirions nous inciterait à prendre plus de risques. »La famille est une prison dorée autogérée. Chacun des membres qui compose une de ces cellules rêverait –dans son inconscient ou non- de s’en échapper pour expérimenter ses potentialités personnelles, mais aucun ne le peut, surveillé et cadenassé par les autres membres tout aussi frustrés que lui qui constituent sa famille. Le regard affuté, David Cooper étend son analyse aux institutions familiales que sont en particulier l’état et l’institution psychiatrique, ce dernier modèle le concernant particulièrement dans sa tentative d’élaborer une thérapeutique antipsychiatrique, pour ne pas dire une thérapie antithérapeutique étant donné que « le vrai problème qui se pose au thérapeute, c’est d’être un thérapeute », ou plutôt, de n’être qu’un thérapeute, et de ne pas être lui-même avant toute chose. Si les institutions psychiatriques recréent un schéma de cellule familiale, cadenassée cette fois-ci à coups d’antipsychotiques et d’antidépresseurs, c’est parce que ses médecins ne se sont pas débarrassées du carcan de leur éducation et que, n’ayant pu se trouver eux-mêmes, ils empêchent aux plus habiles –ceux qui ont essayé de fuir par la folie- de se trouver à leur tour. On comprend peu à peu que le modèle familial est le modèle de la jalousie. A cause de cette jalousie, le monde est « une gigantesque usine de bacon » : « nous, nous finissons par nous rouler dans des flaques de boue assez profondes pour nous ensevelir, ou nous nous laissons frire sous la voûte d’un crématoire et transformer en bacon trop croustillant ; nous gardons au chaud, par la même occasion, les pieds pannés de notre parentèle ». Oui, David Cooper est un drôle d’homme. Il s’efforce d’utiliser le langage de manière rationnelle alors qu’il l’avait fortement dénigré comme voie royale pour accéder à son moi profond et à celui des autres dans son grand ouvrage Psychiatrie et anti-psychiatrie. On sent ici qu’il se démène souvent pour ne pas céder à l’emportement mais certaines de ses diatribes sont des envolées magistrales vers les territoires de l’organique. Aurions-nous vraiment oublié « la cascade de sang dans l’aorte abdominale de notre mère, son mouvement régulier, discipliné, biologique, répétant comme un écho timide le battement du cœur plus lointain, et ses borborygmes calmes et nerveux mais bien plus spontanés », « l’incroyable orchestration de sa respiration, le crissement de ses muscles qui se tendent et se détendent ? Ses mains qui sentent nos mouvements ? Le docteur et la sage-femme qui nous palpent avec compétence mais sans attention ? Les produits pharmaceutiques pour nous garder et ceux pour se débarrasser de nous ? Les fantasmes développés par notre mère à cause de ceux que d’autres –très loin dans l’histoire- ont développés à son endroit ? L’enroulement de nos nerfs et la connaissance de la possibilité génétique de leur imperfection ? La détermination irréversible de notre sexe qui nous met au défi de pouvoir de temps à autre en changer par la suite ? Notre arrivée dans la lumière crue de la clinique entre des mains pleines de devoir, mais vides de plaisir ? Le bruit des instruments chromés ? Les doigts importuns ou impératifs de la sage-femme qui nous incitent à attendre ou à rebrousser chemin ? » C’est peut-être parce que nous avons oublié cette composante organique, inéluctable de nous-mêmes, que nous n’assumons pas l’éjection de nos « saines merdes », à l’image de ce chancelier de l’état politique : « Ce qu’il ignore, lorsqu’il expose la gestion financière de l’économie nationale, c’est la primauté totale, et dont il n’a aucune expérience, de la tension des muscles de son trou du cul. Il a oublié son corps ou l’a égaré dans le corpus politique. Chacune des paroles qu’il profère sur la balance des paiements passe par ses lèvres anales et non par ses lèvres buccales ; les mots se glissent à travers des hémorroïdes, sang stagnant, douloureux, thrombosé, caché dans les replis d’une stéatopygie politique monstrueuse. »
Comme un apôtre des temps modernes venu prêcher la parole de l’Amour sur Terre, David Cooper nous enjoint à nous détacher des prisons du lien social non désiré, à retrouver notre solitude, à reprendre goût à notre corps et à notre personnalité, pour ensuite nous tourner sans frustration ni rancœur vers les autres afin de les accueillir sainement, de les aimer sans jalousie ni domination et de mourir apaisés. Utopique, cette mort de la famille ne l’est que parce qu’il est impossible d’obtenir un consensus réunissant unanimement tous les hommes pour cette mise à mort. Réaliste, elle éclaire toutefois les relations humaines et dévoile la tristesse qui se faufile insidieusement sous les machinations perverses et autodestructrices d’une humanité frustrée. Même si les mots ne sont pas le moyen de communication le plus efficace pour toucher autrui, David Cooper ressent si pleinement ce qu’il écrit que cette mort de la famille ne peut vraisemblablement pas laisser insensible. « Nous n’avons pas besoin de père et de mère, nous avons besoin d’attention paternelle et maternelle. » Pour une définition de la jalousie : - Citation :
« A un niveau plus subtil, la jalousie semble avoir pour modèle la monade et non la triade. L’une des pires fatalités qui pèsent sur les relations à deux […] est que ces deux personnes entrent dans des rapports symbiotiques tels que chacun devient le parasite de l’autre et que chacun se trouve dans l’esprit de l’autre. On cherche A et on le trouve dans l’esprit de B, on trouvera B dans l’esprit de A ; on traversera ainsi une série d’intériorisations des intériorisations de l’autre, et de l’autre intériorisé. […] A et B disparaissent au profit d’une entité composte A-B. C arrive alors, il n’est le troisième qu’apparemment puisque A et B sont une plutôt que deux personnes distinctes. C, être illusoire, a des « relations » avec B, qui en tant que B est, lui aussi, illusoire. A est troublé par ces relations. La « jalousie » signifie ici que A se voit dans le regard de C. Autrement dit, C c’est A regardant A : la violence avec laquelle A et B ont supprimé leur existence autonome s’étend maintenant à C, qui cesse d’être lui, quoiqu’il ait été auparavant, et devient l’incarnation autoréfléchissante, jusque-là refusée, de A. Le résultat est la rupture soudaine de la pseudo-unité symbiotique A- ; A doit ainsi pour la première fois se voir isolé dans le monde, affronter seul l’avenir et faire de nouveaux chois à partir de sa nouvelle situation de liberté non désirée. » Pourquoi l'éducation échoue ? - Citation :
- « Comment apprendre à se mêler de ses propres affaires, comme le fit le poète japonais Basho ? Dans son journal de voyage La Route étroite de l’Extrême-nord, Basho raconte que, peu après s’être mis en route, il vit de l’autre côté d’une rivière un petit enfant abandonné qui pleurait. Il aurait pu revenir au village voisin et procurer à l’enfant une sorte de foyer. Il choisit néanmoins de continuer son voyage solitaire, parce qu’il l’avait ainsi projeté. La pitié de Basho s’exprima abondamment en vers, mais son voyage devait passer d’abord. Il savait qu’il ne pouvait rien pour l’enfant tant qu’il ne savait quoi faire pour lui-même. »
Des théories rigolotes : - Citation :
- « [Le désir d’évacuation] se manifeste dans le besoin excessif de chier ou de péter sur les gens, de pisser de haut sur eux et de leur cracher au visage à cause des provocations excessives qu’ils nous font subir. Il atteint des limites psychotiques […] avec l’emploi de bombes et de fusils. Ce fut le cas du massacre de Song-My Lai au Vietnam, belle démonstration du désir d’évacuation. Que quelqu’un l’éprouve au point de lâcher la bombe H ou de déclencher une guerre chimique, c’est une autre affaire. »
*photo d'Andy Reynolds *peinture d'Adolf Uzarski | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 25 Sep 2013 - 12:09 | |
| Je recycle – Stop au gâchis (2012) de Sabine Jeannin Fut un temps où le progrès se remplissage à l’aune du remplissage de sa poubelle en déchets ménagers. Limites écologiques et économiques ayant été éprouvées depuis, le progrès risque de prendre le chemin inverse en se manifestant par la réduction drastique de la quantité de ses déchets. Qui dit moins que 360 kilos par an et par habitant français ? Les détritus potentiels sont partout : dans la maison, dans la cuisine ou dans le jardin (pour les plus chanceux), chaque jour devrait nous confronter à cette nouvelle question existentielle : jetterai-je ? ne jetterai-je pas ? Si je jette, la question est de savoir où. De nombreuses filières existent, qui récupèrent ou rachètent bouchons en plastique, bouchons en liège ou éléments électroniques pour les recycler. Si je ne jette pas, je peux mettre ma créativité à contribution pour réinventer une existence à des objets qui l’avaient perdue, ou je peux les donner à d’autres personnes qui sauront leur trouver utilité. Cette réutilisation permet non seulement de diminuer la quantité immédiate mais aussi de diminuer la quantité future de déchet en évitant d’acheter un nouvel objet qui aurait fini tôt ou tard par se retrouver dans la fosse commune. Dans la maison, Sabine Jeannin nous donne ainsi des idées pour détourner l’utilisation de vieux couverts, d’appareils électroménagers, d’emballages, de linge de maison, de produits d’hygiène, de vêtements ou de fournitures scolaires. Dans la cuisine, les épluchures et les restes ne se perdent pas. S’ils ne finissent pas dans le compost, ils serviront au nettoyage ou à la réalisation de décoctions hygiéniques et cosmétiques surprenantes. De même, les déchets du jardin serviront aussi de base hygiénique et permettront de maintenir des cultures productives sans utiliser le moindre pesticide ou le moindre engrais chimique. Si certaines astuces de recyclage n’éblouissent pas par leur originalité (n’importe qui aurait par exemple pu penser tout seul à réutiliser de vieux contenants comme des pots de confitures, des boîtes à chaussure ou des boîtes de conserves pour en faire de nouveaux récipients), certaines nous feront découvrir de nouvelles manières utiles de recycler ce que nous ne jetions que par paresse ou habitude. La liste n’est pas exhaustive : Sabine Jeannin nous propose une petite centaine d’idées pour nous encourager à mieux réfléchir à notre rapport avec notre environnement. - Citation :
- L’eau de cuisson des pommes de terre est un herbicide redoutable (à cause de l’amidon qu’elle contient), de même que celle du riz ou des pâtes. Epandez-la encore bien chaude dans votre allée, en prenant garde aux bordures plantées et au gazon : versez-la là où les herbes indésirables sont isolées et non entourées de plantes que vous souhaitez conserver.
- Citation :
- L’acidité contenue dans l’eau de cuisson des épinards, de l’oseille ou de la rhubarbe fait merveille pour nettoyer l’argenterie ! Faites-y tremper vos couverts ou vos objets en argent. Frottez un peu, lavez et rincez !
- Citation :
Utilisez l’eau de cuisson du riz après votre shampooing, en lotion de rinçage. Gardez 5 minutes avant de bien rincer. Si vos cheveux sont abîmés, utilisez l’eau de cuisson comme un masque : versez-la sur vos cheveux, massez cuir chevelu et pointes, laissez reposer 10 minutes, avant de procéder à votre shampooing habituel. L’amidon a la réputation de lisser, fortifier et faire briller les cheveux. - Citation :
- Le liège flotte et c’est un matériau lié à l’histoire des bateaux. Donc, que vous ayez une barque à moteur ou un yacht de multimilliardaire, accrochez à vos clés un bouchon de votre vin préféré. Si elles tombent dans l’eau, elles flotteront…
- Citation :
- Gâteau aux restes de pain
- Faites tremper toute une nuit (au réfrigérateur) 150g de pain rassis dans 50 cl de lait et 50g de raisins secs dans quelques cuillerées de rhum. - Le matin, égouttez le pain et les raisins. Ecrasez le pain à la fourchette. Dans une terrine, battez 4 œufs entiers avec 100g de sucre. Ajoutez le pain et les raisins. Mélangez intimement. - Faites cuire à four moyen (150°C th. 5) pendant 20 à 25 minutes dans un moule beurré. Des liens et des adresses utiles : | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 25 Sep 2013 - 12:35 | |
| - colimasson a écrit:
- Utilisez l’eau de cuisson du riz après votre shampooing, en lotion de rinçage. Gardez 5 minutes avant de bien rincer. Si vos cheveux sont abîmés, utilisez l’eau de cuisson comme un masque : versez-la sur vos cheveux, massez cuir chevelu et pointes, laissez reposer 10 minutes, avant de procéder à votre shampooing habituel. L’amidon a la réputation de lisser, fortifier et faire briller les cheveux.
Euh...je te laisse la priorité du testage pour cette astuce là | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 25 Sep 2013 - 22:39 | |
| - colimasson a écrit:
- Dans la cuisine, les épluchures et les restes ne se perdent pas. S’ils ne finissent pas dans le compost, ils serviront au nettoyage ou à la réalisation de décoctions hygiéniques et cosmétiques surprenantes.
J'aimerais bien savoir ce qu'elle donne comme exemples pour fabriquer des produits cosmétiques avec les épluchures et les restes. Ca ne me paraît pas terrible, question hygiène. Je sais d'expérience qu'un produit cosmétique doit être fabriqué en prenant toutes les précautions possibles (utiliser des produits frais et sains, tout nettoyer, désinfecter, stériliser) si on ne veut pas se retrouver avec un produit plein de bactéries de tous genres. Si tu as un ou deux exemples (à part le rinçage des cheveux à l'eau de cuisson du riz), je serais curieuse de les connaître - colimasson a écrit:
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- Citation :
- L’eau de cuisson des pommes de terre est un herbicide redoutable (à cause de l’amidon qu’elle contient), de même que celle du riz ou des pâtes. Epandez-la encore bien chaude dans votre allée, en prenant garde aux bordures plantées et au gazon : versez-la là où les herbes indésirables sont isolées et non entourées de plantes que vous souhaitez conserver.
Déjà testé et chez moi, ça n'avait pas fonctionné du tout. Je devais avoir une mauvaise herbe vraiment rebelle - colimasson a écrit:
-
- Citation :
- Gâteau aux restes de pain
- Faites tremper toute une nuit (au réfrigérateur) 150g de pain rassis dans 50 cl de lait et 50g de raisins secs dans quelques cuillerées de rhum. - Le matin, égouttez le pain et les raisins. Ecrasez le pain à la fourchette. Dans une terrine, battez 4 œufs entiers avec 100g de sucre. Ajoutez le pain et les raisins. Mélangez intimement. - Faites cuire à four moyen (150°C th. 5) pendant 20 à 25 minutes dans un moule beurré. Oui, ça c'est bien, chaque fois que j'ai des restes de pain, je fais du pudding (comme on l'appelle chez moi) Mais dans le fond, elle a raison bien sûr, réutiliser devrait être un réflexe. En ce moment, c'est un peu à la mode, espérons que ça deviendra plutôt une habitude. | |
| | | titete Envolée postale
Messages : 136 Inscription le : 04/07/2012
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 27 Sep 2013 - 18:11 | |
| Avant le mariage Sexualité, affectivité, prière Père Louis
Je me permet un petit commentaire sur ce livre que je viens de lire en espérant être dans la bonne section. Ce livre traite (d'un point de vue religieux et chrétien) la question du mariage et de l'attente de celui-ci avant d'avoir des relations sexuelles, ou comme le dit l'auteur de se donner pleinement l'un à l'autre.
Le livre traite le sujet de façon simple sans être simpliste. L'auteur cite beaucoup d'ouvrages chrétiens mais, dans toute une partie du récit, exprime une vision assez peu liée à la religion. En ce sens que beaucoup d'idées pourraient être transposables à une relation non chrétienne. On parle d'attente et de respect mutuel, Dieu n'intervenant pas.
Bien sûr outre cette vision, il expose pourquoi le chrétien attend le sacrement du mariage pour se marier. La signification de cette attente vis à vis de Dieu et au sein du couple. J'ai d'ailleurs découvert qu'il y a une différence entre la chasteté et la continence (du moins selon ses définitions).
Le livre se termine par des questions (auto-posées) auxquelles l'auteur répond, exposant un peu plus son point de vue. Pourquoi attendre le mariage alors que l'on est déjà fiancé ? Pourquoi ne pas utiliser des contraceptifs ? ....
Le point noir étant le style bien trop oral, ampoulé et assez lourd par moment. Les réponses aux questions ne sont de ce point de vue pas assez naturelles et les réponses souvent trop moralisatrices (à mon goût).
Reste que mis à part ce point particulier, c'est une bonne introduction aux idées portées par l'Eglise chrétienne. La partie sur la signification divine du mariage m'a particulièrement plu. Les questions/réponses comme vous l'aurez compris un peu moins, parfois trop moralisateur et sur une ou deux pas très convaincant (en tout cas il ne m'a pas toujours convaincu, notamment sur la question de la contraception).
S'il vous prend l'envi un jour qui sait de découvrir ce que pense les chrétiens (ou que vous-même êtes chrétien et voulez savoir), ce livre peut être une bonne introduction, sachant que l'auteur prépare des couples pour le mariage et est un moine bénédictin (ce qui n'enlève rien à la justesse de certains de ces propos).
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| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 28 Sep 2013 - 7:23 | |
| - titete a écrit:
- J'ai d'ailleurs découvert qu'il y a une différence entre la chasteté et la continence
En te lisant la première fois, je me suis demandé, c'est quoi le rapport entre la chasteté et le fait de se retenir de pisser? Puis, finalement, je suis allé à la définition de la continence et non de l'incontinence. Pourrais-tu nous en dire plus sur le sujet? Aussi, pourquoi lire des choses comme ça? Je vois bien que tu es assez imperméable au côté moralisateur des gens. J'imagine que ça vient avec l'intérêt de s'ouvrir au point de vue des autres, de ce que la religion aborde. Je serais tout de même curieux de connaître ton point de vue là-dessus. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 29 Sep 2013 - 20:17 | |
| - Heyoka a écrit:
- colimasson a écrit:
- Utilisez l’eau de cuisson du riz après votre shampooing, en lotion de rinçage. Gardez 5 minutes avant de bien rincer. Si vos cheveux sont abîmés, utilisez l’eau de cuisson comme un masque : versez-la sur vos cheveux, massez cuir chevelu et pointes, laissez reposer 10 minutes, avant de procéder à votre shampooing habituel. L’amidon a la réputation de lisser, fortifier et faire briller les cheveux.
Euh...je te laisse la priorité du testage pour cette astuce là C'est pas si effrayant que ça pourtant ! J'ai déjà testé des trucs bien pire avec du jaune d’œuf. Pour l'odeur, c'est bon. Epi, pour les autres astuces, j'ai relevé celles-ci par exemple : - Citation :
- On peut recycler certaines épluchures pour réaliser des soins de beauté. Celles du coing, macérées pendant 15 jours dans de l’eau-de-vie, seraient un excellent antirides selon nos aïeules.
- Citation :
- Cette décoction est un excellent dépuratif : faites bouillir pendant 3 minutes 1 poignée de feuilles d’ortie par litre d’eau, puis laissez infuser 5 minutes avant de boire (1 tasse avant chaque repas). Salez légèrement.
Je ne sais pas ce que tu en penses ? - jack-hubert bukowski a écrit:
- titete a écrit:
- J'ai d'ailleurs découvert qu'il y a une différence entre la chasteté et la continence
En te lisant la première fois, je me suis demandé, c'est quoi le rapport entre la chasteté et le fait de se retenir de pisser? Puis, finalement, je suis allé à la définition de la continence et non de l'incontinence. Pourrais-tu nous en dire plus sur le sujet?
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| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 29 Sep 2013 - 21:33 | |
| - colimasson a écrit:
- Epi, pour les autres astuces, j'ai relevé celles-ci par exemple :
- Citation :
- On peut recycler certaines épluchures pour réaliser des soins de beauté. Celles du coing, macérées pendant 15 jours dans de l’eau-de-vie, seraient un excellent antirides selon nos aïeules.
Je ne m'y risquerais pas quand même sachant que l'alcool assèche la peau et une peau déshydratée rend les rides plus apparentes alors un soin à base d'alcool comme antirides ne me tenterais guère. - colimasson a écrit:
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- Citation :
- Cette décoction est un excellent dépuratif : faites bouillir pendant 3 minutes 1 poignée de feuilles d’ortie par litre d’eau, puis laissez infuser 5 minutes avant de boire (1 tasse avant chaque repas). Salez légèrement.
Je ne sais pas ce que tu en penses ? Là, je n'ai rien contre, les bienfaits de l'ortie ne sont plus à démontrer. Je le lirais bien ce livre, je le note. | |
| | | titete Envolée postale
Messages : 136 Inscription le : 04/07/2012
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Lun 30 Sep 2013 - 22:01 | |
| - jack-hubert bukowski a écrit:
- titete a écrit:
- J'ai d'ailleurs découvert qu'il y a une différence entre la chasteté et la continence
En te lisant la première fois, je me suis demandé, c'est quoi le rapport entre la chasteté et le fait de se retenir de pisser? Puis, finalement, je suis allé à la définition de la continence et non de l'incontinence. Pourrais-tu nous en dire plus sur le sujet?
Aussi, pourquoi lire des choses comme ça? Je vois bien que tu es assez imperméable au côté moralisateur des gens. J'imagine que ça vient avec l'intérêt de s'ouvrir au point de vue des autres, de ce que la religion aborde. Je serais tout de même curieux de connaître ton point de vue là-dessus. Pour la différence entre chasteté et continence, je ne pourrai être vraiment précis. Mais la chasteté c'est en quelque sorte un respect, un contrôle de soi et de ces actes. Vivre dans la chasteté, c'est en quelque sorte savoir se retenir, respecter les choses, être mesuré. En quelque sorte la gourmandise n'est pas chaste mais trouver du plaisir à manger peut l'être. On peut être chaste en pratiquant la continence (absence totale de relations sexuelles) mais aussi en ayant une femme/un homme et en faisant l'amour en se respectant l'un l'autre etc. Pourquoi lire des choses comme ça ? Parce qu'au delà du discours moralisateur, il y a une vraie pensée qui sous-tend tous ces discours. Je trouve que l'on a tendance à réduire les pensées venues de la religion (pas que chrétienne) à des élucubrations d'illuminés passéistes tout en les présentant de façon grossières et clichés (mariage, contraception, mariage homosexuel). J'avais envie de pouvoir me faire une opinion par moi-même, de pouvoir dire je comprends vos idées et suis d'accord avec vous sur certains points, et opposé sur certains autres. Etant moi-même plus proche de milieux "dit" chrétiens, il m'est plus facile de m'y intéresser. J'aime aussi les systèmes de pensée et ma rencontre avec certaines paroles et idées religieuses m'ont parfois impressionnées par leur profondeur et surtout la beauté de la construction et de l'interprétation des textes. Mais c'est un autre point qui fait que j'aime aussi quand j'ai le temps lire de la philosophie. En fait ce genre d'ouvrage peut permettre de réfléchir différemment à certains sujets et de mieux comprendre des idées qui peuvent parfois être mal représentées et qui pourtant jouent un rôle important dans nos sociétés. En espérant avoir répondu (un peu en retard désolé) | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 1 Oct 2013 - 8:35 | |
| Merci pour cette tentative d'explication, titete. Pour revenir à une idée centrale de ton texte, je dirais qu'avoir de la mesure en toute chose et savoir pratiquer le vivre et laisser vivre permet une vie spirituelle un peu plus épanouie. Pour ce qui est de ta proximité avec la thématique religieuse, en autant qu'elle te procure du bien-être et un sentiment de plénitude, ça va! | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 1 Oct 2013 - 10:57 | |
| Le Shah, exil et mort d'un personnage encombrant de William Shawcross J'ai tendance à lire tout ce que je trouve sur l'Iran... d'où cette lecture de la fin d'un règne, de l'exil et de la mort du Shah d'Iran, Mohammed Reza. William Shawcross consacre son livre à cette période entre janvier 79 et juillet 80, durant laquelle l'ancien 'dictateur' perse a erré, passant de l'Egypte au Maroc, du Maroc aux Bahamas puis au Mexique, d'où il est envoyé pour raisons médicales aux Etats-Unis. A ce moment-là, à Téhéran, l'ambassade américaine est attaquée et 54 personnes sont prises en otages. Le Shah est donc prié de repartir vers le Panama puis vers l'Egypte où il mourra. A travers ce périple chaotique, se lit le livre officiel de la diplomatie américaine (Carter président joue sa réélection contre Kissinger et Rockefeller tous deux amis du Shah). Il est donc bien sur question de politique mais aussi d'argent, de femmes, d'influence et surtout de maladie. Car là où Shawcross réalise un véritable travail d'investigation, c'est bien autour de la maladie cachée de l'Empereur. Car le Shah souffre d'un cancer, une maladie dont il connaitra le diagnostique très tardivement, trop tardivement pour sauver sa peau (mais fallait-il la sauver ? c'est un autre débat). La guerre des médecins (français, américains, mexicains, panaméens et égyptiens) aboutit à un véritable fiasco, qui laisse longuement songeur sur cette profession sensée sauver des vies et qui, ici, à force de tergiversations, d'ego surdimensionnés et d'indécisions précipite un homme vers la mort (dans la souffrance). Le livre vaut d'être lu pour cet aspect des choses, mais son côté sensationnaliste à la Paris-Match, l'intérêt que l'auteur porte aux petites choses si vaines du quotidien, finissant par mettre dans l'ombre les enjeux géo-politiques du problème Shah, laisse un peu sur sa faim. Une bio qui aurait gagné à être un peu rognée sur l'aspect 'people' mais qui reste un outil (certes léger) mais facile à lire pour comprendre ce que les derniers jours du Shah créèrent comme dangereux remous d'un côté comme de l'autre du Golfe persique... Pas aussi inintéressant, donc, que la couverture le suggérait ! | |
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