Henry James

Il a écrit beaucoup, beaucoup pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, dans son cas on peut dire que la quantité ne nuit pas à la qualité.

Il y en a tant que j'aime, presque tous ceux que j'ai lu, peut être une pensée particulière pour La coup d'or, Les Bonstoniennes, Les ailes de la colombe....Et les nouvelles dont il est un grand maître.

bix229 a écrit:

Je vais m' y mettre pour mon compte, et je vais relire des nouvellesque j' ai lues il y a longtemps.
L' Image dans le tapis, La Redevance du fantome, La Vie privée, Les amis des amis, L' élève et
La bète dans la jungle..

Pour commencer.

La bête de la jungle sera le prochain livre que je lirai. On pourra donc en parler prochainement.

Arabella a écrit:

Il a écrit beaucoup, beaucoup pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, dans son cas on peut dire que la quantité ne nuit pas à la qualité.

Il y en a tant que j'aime, presque tous ceux que j'ai lu, peut être une pensée particulière pour La coup d'or, Les Bonstoniennes, Les ailes de la colombe....Et les nouvelles dont il est un grand maître.

J'adore également. Je n'ai pas lu les livres que tu cites. Ils sont encore dans ma LAL.
Pour le moment, mes préférés sont Les Papiers de Jeffrey Aspern, le Tour d'Ecrou et Washington Square.

Apus a écrit:

Pour le moment, mes préférés sont Les Papiers de Jeffrey Aspern, le Tour d'Ecrou et Washington Square.

Les trois que tu cites sont excellents, et d'un nombre de pages plus réduits que les très longs romans avec lesquels j'ai commencé ma découverte de l'auteur et qui peut être pour ça me sont très chers. La façon dont James décrit les personnages à partir de tout petits détails, lentement, avec une évolution progressive de notre perception de la situation, plus que de la situation elle-même, comme change la perception d'un objet en fonction de l'heure du jour et de la lumière qui en révèle des aspects différents, est pour moi vraiment unique et magistrale. Mais il faut reconnaître qu'il ne se passe pas grand chose dans ces romans fort long, il ne faut pas vouloir à tout prix des événements des bouleversements autres que ceux des sentiments et des ressentis les plus intimes.

Je les ai lus ces longs romans. je ne les relirai pas. Je préfère ses nouvelles ou des romans courts
comme Washinton Square, l' Américain, Ce que savait Maisie, Le tour d' écrou, Daisy Miller,
Les européens, Les Bostoniennes et surtout Portrait d' une dame...

bix229 a écrit:

Je les ai lus ces longs romans. je ne les relirai pas. Je préfère ses nouvelles ou des romans courts
comme Washinton Square, l' Américain, Ce que savait Maisie, Le tour d' écrou, Daisy Miller,
Les européens, Les Bostoniennes et surtout Portrait d' une dame...

Tu ne classes pas Portrait d'une femme dans les romans longs ? Il est pourtant assez épais. Tout comme Les Bostoniennes.
Quels sont, pour toi, les romans longs ? Ceux que tu ne reliras pas...

Apus a écrit:

bix229 a écrit:

Je les ai lus ces longs romans. je ne les relirai pas. Je préfère ses nouvelles ou des romans courts
comme Washinton Square, l' Américain, Ce que savait Maisie, Le tour d' écrou, Daisy Miller,
Les européens, Les Bostoniennes et surtout Portrait d' une dame...

Tu ne classes pas Portrait d'une femme dans les romans longs ? Il est pourtant assez épais. Tout comme Les Bostoniennes.
Quels sont, pour toi, les romans longs ? Ceux que tu ne reliras pas...

Tu as tout à fait raison, Portrait d' une femme est long, mais il ne m' a paru tel !

Les romans longs et pour moi un peu hermétiques ? Les Ailes de la colombe, Les Ambassadeurs et
La Coupe d' or.
Mais on peut les lire au moins ... une fois...

Je me dis parfois que Proust aurait du écrire des nouvelles...

La coupe d'or est moins long que Les bostoniennes, et pour ma part je relirai les deux....Il faut essayer Apus et voir ce qui te convient le mieux à toi. Je ne te conseillerait toutefois pas Les ambassadeurs pour débuter, c'est sans doute le plus complexe et pour certains rebutant.

Je ne suis plus tout à fait débutant dans l'oeuvre de Henry James. Je suis en ce moment en train de lire mon 7e livre. Je crois que le hasard m'a toujours guidé vers des livres "aisés", sauf peut-être le Tour d'écrou qui était plus obscur.
J'essaierai un jour ses livres plus complexes. Même si j'aime comprendre ce que je lis !

Tout est complexe chez James, mais tout est clair... Heureusement pour nous !
En tout cas dans toute son oeuvre, à l' exception des trois livres nommés...

Mais les artistes évoluent et finissent par devenir plus abstraits.
Hermann Broch écrit :

L' artiste, lié à la logique de ses moyens de représentation, est sans cesse poussé toujours
davantage dans l' ésotérisme et qui, finalement, en vertu de la plus honneteté artistique,
parle un langage subjectif, qui n' est compréhensible que par lui.

Hermann Broch, Lettres, 1929-51

ça me fait penser que je veux absolument lire Le tour d'écrou... j'ai beaucoup aimé les Ambassadeurs, et Portrait de femme.

Je n'ai jamais lu Henry James
Et comme ce serait une bonne lecture d'été, je crois que je vais commencer par Washington Square, le commentaire de Chappy m'a donné envie.

Epi a écrit:

Je n'ai jamais lu Henry James
Et comme ce serait une bonne lecture d'été, je crois que je vais commencer par Washington Square, le commentaire de Chappy m'a donné envie.

Un bon choix pour commencer. Les Européens sont également très bien pour l'été.

Apus a écrit:

Epi a écrit:

Je n'ai jamais lu Henry James
Et comme ce serait une bonne lecture d'été, je crois que je vais commencer par Washington Square, le commentaire de Chappy m'a donné envie.

Un bon choix pour commencer. Les Européens sont également très bien pour l'été.

OK, je le note aussi.

La Bête dans la Jungle.

Citation :

Sous ce titre métaphorique, Henry James devait composer en 1903 un très singulier colloque sentimental qui est, en même temps, l'une de ses nouvelles les plus abouties. Au hasard d'une rencontre dans une somptueuse demeure londonienne où rayonne la poésie de l'histoire, John Marcher éprouve soudain, face à May Bartram, le sentiment de retrouver le fil d'une histoire dont il aurait manqué le début. Pour quel mystérieux accomplissement Marcher a-t-il si soigneusement préservé sa solitude ? Quel secret s'apprête à surgir de leurs entretiens ? La révélation viendra, tardive, tragique, irrémédiable : " Les mots qu'elle avait dits lui revenaient, la chaîne s'allongeait indéfiniment. La bête avait été aux aguets, et la bête, à son heure, avait bondi ; elle avait bondi dans ce crépuscule d'avril frileux où, pâle, malade, minée, mais suprêmement belle et peut-être encore guérissable, May s'était levée de sa chaise pour se montrer à lui et l'inciter à deviner. Comme il ne devinait pas, la bête avait bondi ; elle avait bondi au moment où, perdant tout espoir, la jeune femme se détournait de lui. Il avait justifié ses craintes et accompli son destin ; il avait été défaillant, avec la dernière exactitude, partout où il était dit qu'il le serait ; et un gémissement monta à ses lèvres comme il se souvenait qu'elle avait prié le ciel de lui épargner de jamais savoir.

Une lecture un peu plus difficile que celles que j'avais déjà eu l'occasion de lire. Les deux personnages (uniques) de cette nouvelle s'entretiennent d'un secret : c'est le secret de la vie de John Marcher. Secret confus qu'il n'identifie pas bien lui-même. Au cours de leurs nombreuses rencontres qui s'étalent sur plusieurs années, May parviendra à percer l'inconnu bien mieux que ne le fera l'intéressé lui-même. Conversations à mots couverts qu'il n'est pas toujours aisé de suivre. A chaque instant, on se demande de quoi ils parlent. On a des idées, des suppositions, mais rien de tangible à quoi se raccrocher. Puis vient le dénouement final où John Marcher comprends à son tour...
Un peu longuet jusqu'au magnifique final !
:super: