Lorenzo Cecchi [Belgique]

©Le Castor Astral

Biographie de l'auteur
Fils d'immigrés italiens, Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952. Après des études de sociologie, il entre comme commercial dans une entreprise - ce qui ne l'empêche pas de faire des incursions dans le domaine des finances, de l'enseignement et de la culture. Nature morte aux papillons est son premier roman.
Source : l’Editeur

Nature morte aux papillons

Citation :

Présentation de l’éditeur
Bruxelles, les années 1970. Coincé entre l'affection de ses parents et le confort un peu étouffant de sa relation avec sa petite amie, Vincent, étudiant en sociologie, ne fréquente que Nedad, un Yougoslave solitaire qui se destine à la sculpture. Mais voilà qu'il rencontre Suzanne, une jeune femme libérée... Lorsqu'il découvre à quel point elle se joue de lui, il la quitte et s'éloigne de Nedad, en qui il a découvert un rival. Une dizaine d'années plus tard, le sculpteur et la séductrice font un retour saisissant dans la vie de Vincent. Assistant en coulisses au dénouement d'un drame passionnel, il va se découvrir plus fragile qu'il ne croyait... Variation amère mais teintée d'humour sur la peur d'aimer, ce roman mêle avec ironie les grandes idées et les petits riens d'une génération désorientée.

Je ne pourrais plus dire comment ce livre est arrivé entre mes mains. Seulement que je suis certaine que ce n’est pas à cause du titre et définitivement pas à cause de la couverture !

Je voudrais reprendre une citation de Domreader du fil de Goran Petrovic:

Domreader a écrit:

Oui c'est sûr mais il arrive fréquemment (en tout cas à moi) de ne pas vraiment être enthousiaste pour un livre sans pour cela l'avoir détesté. Ce n'est pas parce qu'on est pas enthousiaste qu'on ne trouve pas des qualités à un livre

cela exprime tout à fait ce que ressens envers cette lecture.

J’ai bien aimé, vraiment. C’est écrit dans un style tout à fait fluide et agréable à lire. Ce n’est pas ennuyeux ni sans intérêt. L’histoire se déroule au début du livre pendant des années que je n’ai pas vécues consciemment, j’étais encore trop petite, mais cela m’a intéressé par la suite et j’en ai lu et vu beaucoup, surtout concernant ces années de libération de la femme, qui est en quelque sorte aussi un des sujet de ce livre.

Un livre à 170 pages qui se lisent toutes seules, mais il y a en fin de compte un tout petit ‘clic’ qui ne s’est pas fait. Il m’a manqué quelque chose pour que j’adore à 100%

Mais néanmoins, c’est la découverte d’une belle écriture, je vais en tout cas garder un œil aux futures parutions de cet auteur.

kenavo a écrit:

Un livre à 170 pages qui se lisent toutes seules, mais il y a en fin de compte un tout petit ‘clic’ qui ne s’est pas fait. Il m’a manqué quelque chose pour que j’adore à 100%.

Tu ne sais pas du tout d'où vient le pourcentage manquant ? Tu as relevé quelques petits défauts ou c'est vraiment juste un ressenti ?

Ce bouquin pourrait m'intéresser en tout cas, j'aime bien le sujet.

Kannskia a écrit:

Tu ne sais pas du tout d'où vient le pourcentage manquant ? Tu as relevé quelques petits défauts ou c'est vraiment juste un ressenti ?

ce qui peut sonner snob, mais qui ne l'est en aucun cas!!, je l'ai trouvé "trop facile"?
Puisqu'il n'y a pas mal de similitudes dans la vie de Vincent et de l'auteur, je présume qu'il y a des traits de vécu dans ce récit.. et ce qu'il dit de la famille, de ses retours à la maison lorsqu'il est à l'université, on ressent de vrais émotions..
faut dire que je ne l'aurais pas terminé en deux jours si cela ne m'aurait pas parlé...

si je continue d'en parler et d'y repenser, je vais finir par changer mon avis et trouver ce livre magnifique

Kannskia a écrit:

Ce bouquin pourrait m'intéresser en tout cas, j'aime bien le sujet.

tu as probablement déjà découvert notre partie 'Cerclage', si cela te dis, je pourrais t'envoyer le livre

kenavo a écrit:

si je continue d'en parler et d'y repenser, je vais finir par changer mon avis et trouver ce livre magnifique

C'est pour ça que je te posais cette question. Souvent, quand j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, dans un livre ou même un film, l'oeuvre continue à tourner dans ma tête. Je ne cesse d'y penser jusqu'à ce que je trouve ce qui m'a gêné ou que je découvre qu'en fait, il me fallait juste du temps pour la digérer. Ressentir les vraies émotions de l'auteur ne me parait pas être un défaut, au contraire...

kenavo a écrit:

tu as probablement déjà découvert notre partie 'Cerclage', si cela te dis, je pourrais t'envoyer le livre

Non je n'ai pas découvert cette partie, je papillonne de fil en fil de façon totalement désorganisée

Mais si c'est un système de prêt et d'échange, ça m'intéresse beaucoup. Je suis extrêmement attachée au support papier mais, à mon grand regret, je n'ai pas la place dans mon petit studio Parisien pour laisser les livres envahir mon espace. Je vais aller trouver cette section du forum. Que ferais-je sans toi !?

Kannskia a écrit:

C'est pour ça que je te posais cette question. Souvent, quand j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, dans un livre ou même un film, l'oeuvre continue à tourner dans ma tête. Je ne cesse d'y penser jusqu'à ce que je trouve ce qui m'a gêné ou que je découvre qu'en fait, il me fallait juste du temps pour la digérer. Ressentir les vraies émotions de l'auteur ne me parait pas être un défaut, au contraire...

pas faux... au début je ne voulais même pas ouvrir de fil.. et puis j'avais quand même envie d'en parler..
parfois on devrait vraiment laisser "agir" un livre plus longtemps et voir ce qui s'en produit..
il se peut que je serais pour certains moins enthousiaste... et avec celui-ci je vais arriver à le déclamer chef-d'oeuvre, huhu

Kannskia a écrit:

Mais si c'est un système de prêt et d'échange, ça m'intéresse beaucoup.

je viens de faire un message dans le fil en question, tu peux me donner ton adresse en mp

Kannskia a écrit:

Que ferais-je sans toi !?

mais oui, on peut se le demander

kenavo a écrit:

pas faux... au début je ne voulais même pas ouvrir de fil.. et puis j'avais quand même envie d'en parler..
parfois on devrait vraiment laisser "agir" un livre plus longtemps et voir ce qui s'en produit..
il se peut que je serais pour certains moins enthousiaste... et avec celui-ci je vais arriver à le déclamer chef-d'oeuvre, -huhu

Que ferais-tu sans moi !?

kenavo a écrit:

je viens de faire un message dans le fil en question, tu peux me donner ton adresse en mp

Super ! C'est envoyé !

kenavo a écrit:

Je ne pourrais plus dire comment ce livre est arrivé entre mes mains. Seulement que je suis certaine que ce n’est pas à cause du titre et définitivement pas à cause de la couverture !

Autant le titre, je comprends que ça n'appelle pas des masses, autant la couverture, je la trouve magnifique. Pourquoi dis-tu que ce n'est définitivement pas à cause de la couverture que le livre s'est retrouvé dans tes mains ? Tu la trouves inesthétique ?

kenavo a écrit:

si je continue d'en parler et d'y repenser, je vais finir par changer mon avis et trouver ce livre magnifique

Et bien pour ma part, je ne vais même pas avoir besoin de recul, je peux affirmer illico que j'ai adoré !



Lorenzo Cecchi frappe fort dés son premier roman. Comme tu le disais, on ressent de vraies émotions, on sent que l'auteur vibre en harmonie avec son récit et on vibre avec lui. Je serais curieuse de savoir le pourcentage d'autobiographie dans le livre. L'écriture est fluide, habile et chafouine, tandis que des pensées pénétrantes sont livrées sur la vie, l'amitié, l'amour et le tout forme un bel équilibre. On découvre une galerie de personnages fouillés qui interagissent singulièrement les uns avec les autres et qui enfouissent leurs émotions. Mais les émotions ne chérissent pas l'emprisonnement... Nature morte aux papillons est habitée par les personnages qui le composent et surtout, par son auteur.

Merci Kena pour cette belle découverte !

Kannskia a écrit:

Pourquoi dis-tu que ce n'est définitivement pas à cause de la couverture que le livre s'est retrouvé dans tes mains ? Tu la trouves inesthétique ?

oui, je trouve que le papillon ressemble plus à une mite.. je ne sais pas, l'image ne me parle pas trop..
je sais, je mets souvent trop d'importance sur les couvertures, mais on vit dans un monde tellement visuel, pas moyen d'échapper, ainsi je m'imagine devant toute une table de livres, je ne connais aucun nom des auteurs, je n'aurais probablement pas pris ce livre en main

Kannskia a écrit:

Et bien pour ma part, je ne vais même pas avoir besoin de recul, je peux affirmer illico que j'ai adoré !

je suis contente de le lire et j'aime bien ton commentaire qui va peut-être attirer d'autres lecteurs intéressés

Nature morte aux papillons


Je n’ai pas vraiment aimé Nature morte aux papillons

D’abord, et contrairement à l’idée que je m’en était faite au début, je n’ai pas aimé le héros, Vincenzi, incapable d’aimer, incapable de s’impliquer, mais facile à juger et à critiquer. Mais ça, un héros pas sympa, ça ne m’empêche pas forcément d’aimer un bouquin . Et il y avait matière dans cette intrigue qui commence dans la légèreté d’un jeune étudiant mené par le bout du nez par les femmes, la douce et la fatale, et finit en drame où ce ne sont pas forcément les femmes qui gagnent (personne ne gagne en fait, sauf peut-être le personnage le plus falot, Carine) . Mais, les personnages sont un peu trop typés, les hasards pointent le nez, et au final une certaine épaisseur m’a manqué. L’auteur y met de l ‘humour, qui transparaît souvent mais n’évite pas une certaine facilité.
De bons passages ( le petit garçon dans le bus , qui mord l’oreille de son père et celui-ci échange un regard complice avec le narrateur), des choses plaisantes qui m’ont parlé  comme celle-ci :



Mais, bon, pas de vrai enthousiasme, quoi (et puis le titre, c’est tellement artificiel)

Par contre c’était très drôle, Kannskia, de lire en t’imaginant  adorer, de te voir rire sur certains passages et t’emporter sur d’autres.

topocl a écrit:

L’auteur y met de l ‘humour, qui transparaît souvent

topocl a écrit:

Par contre c’était très drôle, Kannskia, de lire en t’imaginant  adorer, de te voir rire sur certains passages et t’emporter sur d’autres.

C'est bien vu en plus, c'est vraiment l'humour qui m'a marquée dans ce bouquin. Je ne comprends même pas pourquoi je n'en ai pas parlé dans mon commentaire (qui est nul d'ailleurs, soit dit en passant  ). Désolée que tu n'aies pas aimé, heureusement qu'il n'était pas trop long !