Philip Roth

Et bien moi je n'aime pas du tout Philip Roth.
J'ai été obligée de lire Portnoy et son complexe durant mes études et franchement, je trouvais ça pff comment dire enfin bref je n'ai pas accroché du tout.
Des années plus tard, j'ai essayé de lire Pastorale américaine et j'ai décroché après une cinquantaine de pages...
Je me dis que je dois sans doute passer à côté de quelque chose mais je n'ai même plus envie de réessayer un autre de ses romans.
Ce monsieur ne m'intéresse pas, alors que tout le monde en dit du bien

sentinelle a écrit:

Ce monsieur ne m'intéresse pas, alors que tout le monde en dit du bien

Bienvenue au club! Et me voilà rassurée

C'est étrange, moi j'aime beaucoup! J'avais lu, il y a quelques années, par hasard pour ainsi dire, les romans "J'ai épousé un communiste" ainsi que "Pastorale américaine" que j'avais beaucoup aimé, et un troisième encore dont le titre m'échappe actuellement. J'avais trouvé ça bien écrit, certes égocentré, mais franchement, je ne vois pas en quoi c'est pire que les franchouilles qui s'égocentrent sans même en faire du roman et racontent juste leurs petites vies (je pense aux Darrieusecq, C. Millet et con-soeurs). Au moins je trouve à Roth du talent.

"La tache" m'avait un peu moins convaincu, mais c'était plus le sujet qui me semblait scabreux à vrai dire.

Citation :

j'ai essayé de lire Pastorale américaine et j'ai décroché après une cinquantaine de pages...

C'est étrange ( mais pas grave, rassure toi )parce que j'ai trouvé que Pastorale américaine était une des plus puissantes études psychologiques de la famille que j'ai lue...

Marie a écrit:

Citation :

j'ai essayé de lire Pastorale américaine et j'ai décroché après une cinquantaine de pages...

C'est étrange ( mais pas grave, rassure toi )parce que j'ai trouvé que Pastorale américaine était une des plus puissantes études psychologiques de la famille que j'ai lue...

Si Marie me dit que ce n'est pas grave, me voilà pleinement rassurée
Pour ma part, je trouve très étrange de constater à quel point cet auteur soit tellement encensé
Je m'ennuie beaucoup en lisant Philip Roth... et j'ai comme l'impression que ce sera toujours le cas, raison pour laquelle je ne lirais plus cet auteur.
C'est quelque chose que je ne m'explique pas. J'ai aussi cette impression qu'il se met beaucoup en avant dans ses romans et cela me lasse énormément, j'en ai comme qui dirait pas grand chose à faire.
Et les franchouilles que cite Alfred Teckel ne me branchent pas plus que ça non plus.
Au moins, me voilà constante dans mes aversions de lectrice

Alfred Teckel a écrit:

C'est étrange, moi j'aime beaucoup! J'avais lu, il y a quelques années, par hasard pour ainsi dire, les romans "J'ai épousé un communiste" ainsi que "Pastorale américaine" que j'avais beaucoup aimé, et un troisième encore dont le titre m'échappe actuellement. J'avais trouvé ça bien écrit, certes égocentré, mais franchement, je ne vois pas en quoi c'est pire que les franchouilles qui s'égocentrent sans même en faire du roman et racontent juste leurs petites vies (je pense aux Darrieusecq, C. Millet et con-soeurs). Au moins je trouve à Roth du talent.

Ce n’est pas pire mais les personnes que tu cites ne sont pas franchement des références…du talent certes, mais mal employé…

Ceci dit, je ne comparais pas Roth, qui fait de la littérature de qualité, à ces sous-produits miteux...

Le hasard fait que je viens de lire une critique de Jean Louis Kuffer, qui parle de Pastorale américaine ICI.
Plus la peine que je m'escrime à écrire cent mille fois moins bien quoi que ce soit au sujet de ce livre que j'ai lu trois fois...tout est là!

Citation :

C’est le roman des incendiaires des années 60 déboulant dans le salon bourgeois de Monsieur Bonhomme. C’est le roman du terrorisme exacerbé par l’idéologie. C’est le roman du traumatisme provoqué par le guerre du Vietnam. C’est le roman d’une rupture de filiation. C’est le roman (...)

C'est le roman que j'ai abandonné au bout de cinquante pages
Pardon

Je ne savais pas que Roth provoquait de tels rejets. Que lui reprochez-vous hormis de parler, plus ou moins directement, de lui?

Parler de soi est très ancien en littérature et a produit d'admirables chefs-d'oeuvre et des trucs sans intérêt... C'est l'histoire, l'atmosphère qui ne vous parlent pas? Ou le style qui est trop ardu/pesant/faible/autre?

Je plaisantais Alfred
Comme je l'ai dit, il m'ennuie, tout simplement et rien de plus
Pesant ? Oui, peut-être aussi

La lecture est une rencontre entre l'auteur et le lecteur... cette rencontre n'a jamais eu lieu entre Philip Roth et moi et je serais bien en mal d'expliquer le comment du pourquoi :silent:
Mais le terme "rejet" que tu emploies est un peu fort. Il m'indiffère tout au plus.

En cherchant bien, je pense que ce qui me dérange n'est pas tellement qu'il parle de lui mais plutôt que son "soi" ne m'intéresse pas
Il ne me touche pas

Ok! Tu ne ressens pas de proximité avec ses livres, ça arrive.

Ou tu as fait un blocage parce qu'on te l'a imposé dans le cadre de tes études, ça arrive aussi.

Il est vrai que commencer par son roman Portnoy et son complexe à 19 ans n'était peut-être pas la meilleure approche pour une première rencontre avec l'auteur
Quand je lis ou je vois Philip Roth, je suis incapable de le dissocier d'Alex Portnoy
Et cette lecture obligatoire était imposée par un prof qui s'appelait lui-même Alex et il avait... comment dire... une réputation de séducteur auprès des étudiantes. Cela n'a sans doute pas aidé non plus à la lecture
Il y avait comme un petit côté malsain à tout ça qui m'a déplu fortement.


si j'avais su que j'allais me mettre sur le divan pour justifier mon absence d'intérêt pour Philip Roth, je me serais abstenue de tout commentaire hmhm

Citation :

Il est vrai que commencer par son roman Portnoy et son complexe à 19 ans n'était peut-être pas la meilleure approche pour une première rencontre avec l'auteur

Je le crois également! ( le thé est prêt? on peut s'allonger? );
Ce n'est pas le Philip Roth que j'aime non plus! Philip Roth, je l'ai aimé à partir du récit qu'il a fait de la mort de son père Patrimoine.