Anonyme : Contes et légendes Asiatiques

Contes et légendes de Bornéo (recueillis et traduits pas Mady Villard, choisis et adaptés par Magali Tardivel-Lacombe; Editions Flies France)

J'avoue que mes connaissances sur Bornéo, avant la lecture de ce livre, devaient être proches de zéro. Et que même maintenant elles ne sont guère tellement plus développées. Parce qu'il n'est pas vraiment facile de trouver des informations sur cette île, partagée entre trois états, de façon rapide et simple.

Le livre est composés de récits recueillis sur place dans les années 70. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le voyage est dépaysant. Divinités et démons, animaux doués de parole et encore plus d'intelligence peuplent les forêts, et l'homme doit apprendre à faire avec, à s'en méfier. L'arc est remplacé par la sarbacane, et les flèches sont empoisonnées. Dans un conte, les hommes se livrent à la chasse aux têtes. Le nom des fruits dans de nombreux cas ne m'évoquait rien de connu. Les morts sont enterrés dans des jarres en guise de cercueil.

Mais partout dans le monde, les contes sont des contes, et leur univers fait rêver. Ils ne dérogent pas à la règle dans ce livre, très agréable à lire. Un voyage dans l'inconnu des plus plaisant.

Arabella a écrit:

Contes et légendes de Bornéo (recueillis et traduits pas Mady Villard, choisis et adaptés par Magali Tardivel-Lacombe; Editions Flies France)

J'avoue que mes connaissances sur Bornéo, avant la lecture de ce livre, devaient être proches de zéro. Et que même maintenant elles ne sont guère tellement plus développées. Parce qu'il n'est pas tellement pas facile de trouver des informations sur cette île, partagée entre trois états, de façon rapide et simple.

Le livre est composés de récits recueillis sur place dans les années 70. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le voyage est dépaysant. Divinités et démons, animaux doués de parole et encore plus d'intelligence peuplent les forêts, et l'homme doit apprendre à faire avec, à s'en méfier. L'arc est remplacé par la sarbacane, et les flèches sont empoisonnées. Dans un conte, les hommes se livrent à la chasse aux têtes. Le nom des fruits dans de nombreux cas ne m'évoquait rien de connu. Les morts sont enterrés dans des jarres en guise de cercueil.

Mais partout dans le monde, les contes sont des contes, et leur univers fait rêver. Ils ne dérogent pas à la règle dans ce livre, très agréable à lire. Un voyage dans l'inconnu des plus plaisant.

Eh oui, pas facile! "Parce qu'il n'est pas tellement pas facile "
 

Et quelques extraits, c'est possible?  

 

Alors au moins une personne a lu ce commentaire.  

Je corrige de suite. Et je vais voir pour l'extrait.

Arabella a écrit:

Alors au moins une personne a lu ce commentaire.  

Erreur, avant que je ne le lise moi-même, ce texte a été vu 40 fois ! Alors, cet extrait ? On l'attend.  

Arabella a écrit:

Alors au moins une personne a lu ce commentaire.  

Je corrige de suite. Et je vais voir pour l'extrait.

 

Toujours voir le bon côté, tu as raison.
Nous attendrons, alors.

 

Exini a écrit:

Erreur, avant que je ne le lise moi-même, ce texte a été vu 40 fois !

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Les extraits promis :

En terrain relativement connu :

Citation :

Histoire des premiers habitants du Pays sous le Vent

Il y avait autrefois, en Chine, un pauvre homme qui avait deux enfants, un garçon nommé Luk Sun et une fillette du nom de Hu Moh. Sa femme, hélas, était morte quelque temps auparavant. Il devait travailler très dur chaque jour pour assurer leur subsistance. Il décida d’épouser une autre femme afin qu’elle veille sur ses deux enfants. Mais sa nouvelle femme était égoïste et cruelle. Chaque jour, quand le père était parti, la belle-mère chassait les deux enfants hors de la maison. Elle les frappait et leur interdisait de revenir tant que leur père était absent. Pour les nourrir, elle se contentait de leur jeter quelques boulettes de riz que, très souvent, les chiens attrapaient et mangeaient les premiers. Les enfants affamés ne cessaient de pleurer.

Un autre grand classique du conte, les récits d’animaux

Citation :

Comment les poules et les aigles devinrent ennemis

Avez-vous remarqué l’étrange ressemblance qu’il y a entre les aigles et les poules ? Même corps trapu, mêmes plumes d’un brun tirant sur le roux, sans parler de leur caractère fier et batailleur. C’est à croire qu’il existe entre eux une parenté secrète, ne trouvez-vous pas ?

En fait, il fut un temps où les aigles et les poules vivaient en bonne entente. Ils mangeaient exactement la même nourriture : du grain, des vers, ainsi que quelques insectes – mais jamais le moindre morceau de viande.

Plus dépaysant :

Citation :

Les deux soleils

Quand, au plus profond de la jungle, les premiers Kelabits habitaient dans des longues-maisons inaccessibles aux autres hommes, deux soleils brillaient dans le ciel. A Bornéo plus qu’ailleurs, la chaleur était omniprésente. Les Kelabits vivaient toutefois en bonne santé, vigoureux et toujours en train pour sarcler leurs potagers, soigner leurs vergers, planter du riz de montagne, partir à la pêche et à la chasse.

En ce temps-là, une jeune femme du nom de Boune était très amoureuse de Da’oune, un charmant jeune homme qui s’avérait habile chasseur autant que bon joueur de flûte, que ce fût la longue souling ou la courte rouding. Lorsqu’elle fut sûre des sentiments qui animaient son cœur, Boune s’enhardit et, selon la coutume kelabite, décida de lui faire la cour. Un matin, bien avant l’aube, elle s’accroupit devant le feu, et tout en surveillant la cuisson du riz, elle se mit à chanter d’une voix forte et claire :

Je suis la plus belle, le plus beau parti ici.
J’ai les plus longues oreilles.
Sur ma tête je porte le plus beau ra’ong.
Je ne suis jamais fatiguée.
C’est moi qui fais le mieux la cuisine.
Au-dessus du foyer, j’ai la plus grosse réserve de bois sec.

Arabella a écrit:

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Mais je suis sûr qu'il a été lu plus d'une fois avant qu' Esperluette n'y laisse un commentaire !
Bornéo, quand même, ça fait rêver ...

Et en plus, Boune fait la meilleure cuisine !  . A TAAAAAABLE !

Exini a écrit:

Et en plus, Boune fait la meilleure cuisine !

Ca, c'est ce qu'elle dit ! 

C'est bien tentant mais je suis étonnée que tu nous conseilles cette lecture. La vision de la femme qu'elle véhicule n'est guère différente de celle d'un Joseph Kessel, ce me semble...  (à part les longues oreilles. Là, j'avoue, c'est plus surprenant ! )

Tu n'as pas fait attention au détail important, Armor. C'est la dame qui fait la cour au monsieur, c'est elle qui choisit, elle n'est pas la proie mais le chasseur. Et ça change tout.  

Et je n'ai pas reproduit le deuxième couplet, qui ne parle pas du tout de cuisine. On ne lirait pas ça aux enfants par chez nous.

Merci pour ces extraits aussi divers que variés, ils me remettent en mémoire d'autres contes, notamment un - va savoir pourquoi- à propos de l'origine de la piqûre des moustiques. Il faut que je retrouve le titre exact.

J'apprécie les contes et leur sagesse légendaire, on les cantonne trop souvent aux rayonnages "enfants" alors qu'ils fourmillent de réflexions philosophiques ou sociétales ou que sais-je encore, très diverses.

Je ne connais pas la maison d'édition, mais je vais noter le titre.

Merci encore Arabella!

 

Esperluette a écrit:

Merci pour ces extraits aussi divers que variés, ils me remettent en mémoire d'autres contes, notamment un - va savoir pourquoi- à propos de l'origine de la piqûre des moustiques. Il faut que je retrouve le titre exact.

"Naissance du moustique", dans Le lac né en une nuit et autres légendes du Viêtnam de Minh Tran Huy. Marquant lorsqu'on a été littéralement dévorée par ces petites bêtes des années durant, alors qu'on était allergique. Souvenir traumatisant de 30 piqûres simultanées, dont certaines atteignaient 7cm de diamètre (si si, j'avais mesuré). Heureusement qu'avec le temps c'est pratiquement passé... Excusez le flood.

Armor-Argoat a écrit:

Esperluette a écrit:

Merci pour ces extraits aussi divers que variés, ils me remettent en mémoire d'autres contes, notamment un - va savoir pourquoi- à propos de l'origine de la piqûre des moustiques. Il faut que je retrouve le titre exact.

"Naissance du moustique", dans Le lac né en une nuit et autres légendes du Viêtnam de Minh Tran Huy. Marquant lorsqu'on a été littéralement dévorée par ces petites bêtes des années durant, alors qu'on était allergique. Souvenir marquant de 30 piqûres simultanées, dont certaines atteignaient 7cm de diamètre (si si, j'avais mesuré). Heureusement qu'avec le temps c'est pratiquement passé... Excusez le flood.

 

Merci Armor-Argoat!  
Oui c'est cela, il fait partie des contes étiologiques dont je raffole parfois.

Esperluette a écrit:

Je ne connais pas la maison d'édition, mais je vais noter le titre.
 

Moi non plus, mais ils ont une collection (Aux origines du monde) consacrée aux contes et légendes du monde, avec plus de trente titres et des destinations bien tentantes. Je vais jeter un oeil quand j'irai à la médiathèque.

Armor, les moustiques je comprends très très bien. Je suis persécutée depuis toujours par ces odieuses bestioles.