Contes et légendes de Corée / Traduction par M. Coyaud et Jin-Mieung Li / Editions Flies France
L’ensemble des contes est partagée en 4 sections : Astres, déluge, terre des ancêtres, mer ; Animaux ; Végétaux ; Autres contes.
Une surprise dès le premier conte, qui était en fait très proche du Petit Chaperon Rouge, sauf qu’au lieu du loup, il y a un tigre. Et la fin est différente, mais c’est bien le même conte pour une bonne partie. De même que les contes classés dans la partie Végétaux m’ont furieusement fait penser aux Métamorphoses d’Ovide….Les liens culturels posent vraiment question. Il y a des échanges c’est évident, mais à quel moment, dans quel sens ? J’avoue que j’aurais voulu en savoir un peu plus. Les contes évoquent aussi le Japon et la Chine, surtout cette dernière, et d’une façon plutôt positive. Je regrette ne pas mieux connaître l’histoire de la Corée pour mieux apprécier tous ces liens. D’après la présentation, les textes des contes viennent des sources écrites, et certains recueils de contes de Corée ont déjà plusieurs siècles. On est très loin d’une transmission orale.
Ce qui est aussi frappant, c’est à quel point beaucoup de ces contes ne finissent pas bien, au contraire des nôtres dans lesquels un happy end est attendu.
J’ai été un peu étonnée par la traduction, qui mélange un langage châtié à des tournures très familières : un roi qui parle de « fourrer en taule » une famille par exemple. Je ne sais pas dans quelle mesure cela provient des textes originaux, et dans quelle mesure des partis pris des traducteurs (qui semblent être de respectables universitaires), mais cela m’a un peu agacé par moments. Un peu dommage aussi que les belles illustrations soient en noir et blanc...