L'homme que les arbres aimaient (traduction Jacques Parsons)
Les Saules
Passage pour un autre monde
Le piège du destin
Celui que les arbres aimaient...
La folie de Jones
Cinq nouvelles fantastiques de facture très classique, extrêmement bien écrite, dans une langue précise, poétique et très musicale. Si
Blackwood emporte son lecteur ce n'est pas par l'extravagance de ses histoires mais parce que d'emblée il pose un regard scrutateur, anxieux, méticuleux sur les personnages, les lieux, la nature, les forces qu'il va mettre en scène.
Blackwood est de son époque, celle des mystiques, des tourneurs de table (pensons à Conan Doyle ou bien Victor Hugo), il est sans doute persuadé qu'une clairvoyance (ce qu'on appelle aujourd'hui l'extra lucidité !?!) est possible. ses personnages se trouvent donc à la frontière de l'irrationnel, confrontés à des éléments qui ne sont pas exactement tel qu'attendu (une île peuplée de saules mouvants, une forêt qui séduit et repousse, le passé qui vient nourrir le présent, des femmes ou des maisons hantées...). Les figures sont celles que tout amateur de fantastique connait et seule l'écriture extraordinaire de
Blackwood fait que le lecteur referme le livre complètement ébloui, abasourdi et différent.
Car incontestablement, la grande force de
Blackwood est de nous persuadé que le monde est sans doute un tout petit peu différent de ce que l'on a l'habitude de voir et qu'il suffit d'un léger décalage dans la perception pour être soudain précipité au milieu d'un univers totalement énigmatique et régit par des forces surnaturelles.
Je pense que ces nouvelles pourraient tenter darkanny et je recommande tout spécialement à bix celle qui s'intitule :
Celui que les arbres aimaient... Il y puisera sans doute bien des plaisirs...