Royaume-Désuni
Il faut imaginer une Angleterre sans électricité, sans essence, retournée à l'ère de l'eau, l'air, la terre.
Après avoir fait un mauvais choix, dont le lecteur ne saura rien, l'Angleterre vit donc repliée sur elle-même, niée par ses voisins, se nourrissant de peu, s'abreuvant d'eau de pluie...
A Downsbourne, petit village perdu, Fen Morris enseigne à des enfants qui ne savent plus ce qu'est un ordinateur, une voiture, la télévision.
Un soir, alors qu'une fête se prépare, un gang de Londres, les Bulldogs, surgit de nulle part et rafle les femmes dont celle de Fen.
Le petit instituteur décide de partir à Londres retrouver sa femme (avec laquelle les relations ne sont pourtant pas au beau fixe...).
James Lovegrove retrace alors le périple de Morris (et quel périple) à travers un pays figé, mourant, plein de haine, de folie et de rage.
Cela pourrait être passionnant. Ça ne l'est pas.
A vouloir jouer les brillants écrivains, Lovegrove est d'une lourdeur et d'une maladresse accablantes. Sans compter que son imagination plus que débridée laisse rapidement le lecteur sur le bord du chemin. A trop vouloir en faire, Lovegrove n'arrive à rien. Quelques scènes sidérantes restent pourtant en mémoire, plus par leur absurdité que par leur force. Et seul, le personnage attachant de Moira (la femme de Morris) arrive à sauver de temps en temps l'attention du lecteur.
Un livre que je vais vite oublier...