Jonathan Coe

coline a écrit:

Eve Lyne a écrit:

LA PLUIE, AVANT QU'ELLE TOMBE.

Le style est alerte, vivant, oral. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin. Un roman plaisant à lire, offrant une vaste galerie de portraits féminins marqués par la vie. C’est très psychologique et intimiste. Les chapitres se présentent comme des instantanés. Les photos ne sont qu’un prétexte pour raconter comment une vie carencée en amour -et par conséquent en estime de soi- peut avoir de lourdes répercussions sur les générations suivantes. L’auteur s’attarde au début sur l’Occupation, mais cela reste allusif. Le temps défile, de 1938 à 2000, et la nostalgie s’installe. Un beau voyage dans l’âme d’autrui.

Un beau roman, vraiment...

Un des sept nains livres que j'ai ramenés de Lille après m'être promis d'être raisonnable. En effet il a l'air très bien, je vais le faire remonter dans ma PAL

Nezumi a écrit:

Un des sept nains livres que j'ai ramenés de Lille après m'être promis d'être raisonnable. En effet il a l'air très bien, je vais le faire remonter dans ma PAL

y a intérêt!

Marko a écrit:

y a intérêt!

Et hop, The rain before it falls vient de gravir quelques étages...

Nezumi a écrit:

Marko a écrit:

y a intérêt!

Et hop, The rain before it falls vient de gravir quelques étages...

Oh oui Nezumi...ne le laisse pas trop attendre...

J'ai fais l'achat de " La maison du sommeil"
et j'aimerais bien avoir aussi "La pluie, avant qu'elle tombe "
suite au commentaire de Kenavo en page 3.

bulle a écrit:

J'ai fais l'achat de " La maison du sommeil"

J’ai gardé un excellent souvenir de « La maison du sommeil » de Jonathan Coe. C’est un roman bien raconté, agréable à lire et plein d’informations sur le sommeil

La pluie avant qu'elle tombe

Lectrice de Jonathan Coe depuis La maison du sommeil, que j’avais beaucoup apprécié, j’ai lu ensuite Testament à l’anglaise, dont l’humour m’a beaucoup plu et Le cercle fermé qui m’a moins emballée… Si je me suis trouvée d’emblée à l’aise avec le style, c’est une autre facette de l’auteur que j’ai découverte avec ce livre, plus sensible, plus émouvante. L’idée, superbe et pas du tout artificielle, est celle-ci : Rosamond, se sachant proche de la mort, lègue à une jeune femme de sa famille, Imogen, une série de photos. Cette jeune personne étant devenue accidentellement aveugle, Rosamond accompagne les photos d’une bande magnétique qui les lui décrit avec quelques explications sur la famille et ses membres, en couvrant trois générations. dans cette famille, on se rend compte que les femmes et les relations tissées entre elles, tiennent une place particulièrement importante.

Tout m’a plu dans ce roman, les personnages intéressants et plein de profondeur, la construction en vingt chapitres commentant les vingt photos, l’écriture toute en finesse, jusqu’aux coïncidences qui pourraient sembler exagérées et qui semblent tout à fait à leur place dans cet ouvrage. C'est surtout l'idée de partir de la description de photos qui m'a enthousiasmée, elle donne vraiment envie de faire parler toutes les vieux instantanés entassés ici et là ! Si Jonathan Coe veut continuer dans cette veine plus personnelle, je le suivrai volontiers.

As-tu lu Bienvenue au club kathel ? Car Le cercle fermé est en fait le deuxième volet d'un diptyque est le premier volet est jsutement Bienvenue au club.

J'ai un peu moins aimé le deuxième (donc celui qui t'a moins plu) mais on retrouve les mêmes personnages que dans le premier volet, c'est surtout ça l'intérêt du deuxième. En tout cas je te conseille donc vraiment Bienvenue au club, il est vraiment très très bon, meilleur que Le cercle fermé à mon goût.

Sinon ton commentaire m'a donné très envie de lire La pluie, avant qu'elle ne tombe. Moi aussi je suis plutôt séduite par l'idée des photographies

Camille19 a écrit:

As-tu lu Bienvenue au club kathel ? Car Le cercle fermé est en fait le deuxième volet d'un diptyque est le premier volet est jsutement Bienvenue au club.

Tu as raison, je n'ai pas lu Bienvenue au club et c'est sans doute une des raisons qui ont fait que j'ai moins apprécié Le cercle fermé...

Le cercle fermé – Jonathan Coe
Vingt après «Bienvenue au club », les héros ressurgissent, dans l'Angleterre de Tony Blair, se retrouvent, s'interrogent sur la guerre en Irak, racontent leurs désillusions.
Un peu brouillon, pas aussi drôle que les autres livres que j'ai lus de l'auteur, mais agréable à lire

sentinelle a écrit:

La maison du sommeil
J'ai découvert Jonathan Coe avec ce roman.


Première entrée en matière réussie, j'ai enchaîné ensuite avec l'époustouflant "Testament à l'anglaise".

Moi aussi, et j'ai emprunté le Testament à la bibliothèque, je le lirai d'ici quelques jours.



Pour la Maison du sommeil:

La narration est double : les chapitres pairs se déroulent entre 1983 et 1984, tandis que les impairs prennent place en 1996 - le procédé aide à croiser et emmêler les intrigues. Le lecteur cherche les indices (donnés avec parcimonie), tente de démêler les fils, veut recomposer les histoires, se perd et retrouve le chemin tracé par l'auteur. Pas question de se laisser aller à penser à autre chose, car vous l'aurez compris, le roman est complexe - mais pourtant coule de source et est agréable à lire. Une question se pose : jusqu'où un être humain est-il capable d'aller, par amour ? Mais que ceux qui n'apprécient guère les romances se rassurent, ce n'est pas qu'une banale histoire d'amour (si tant est qu'une histoire d'amour puisse être banale), le roman est également une critique de la société, traite de la psychanalyse et bien évidemment, comme son titre l'indique, du sommeil.

Il y a beaucoup de rebondissements, parfois à la limite de l'invraisemblable mais Jonathan Coe possède ce talent qu'on y croit. L'atmosphère est parfois lourde et inquiétante mais toujours l'humour pointe le bout de son nez. L'auteur affectionne les jeux de mots : allitérations, métaphores sont de la partie, sans lasser, pour le plus grand plaisir du lecteur. Les personnages sont étonnants, attachants, certains sont abjects et le lecteur se plaît à les détester. Même si bien avant les dernières pages on se doute de la fin, celle-ci reste émouvante.

J'ai trouvé ce roman original et captivant, je l'ai dévoré quasiment d'une traite (si seulement je pouvais rester dans mon canapé à lire des heures durant, mais ah, le devoir m'appelle...) et je le recommande chaudement.

Je lis Testament à l'anglaise.
Dès les premières lignes, je me suis sentie happée par ce roman.
Je prends plaisir à détester ces Winshaw, j'espère que l'auteur leur a réservé un sort peu enviable !

C'est grâce à de tels romans que je sais pourquoi j'aime tellement lire : pour toute cette gamme de sentiments que je peux ressentir envers les personnages (empathie, amour, haine, incrédulité,...). Pour les éclats de rire, voire les fous rires (surtout ceux à deux heures du matin, sous la couette, quand toute la maison dort), les larmes versées, la sensation de quitter un ami lorsqu'on referme le livre.
Testament à l'anglaise est bien parti pour remplir ce rôle.

Je pars en vacances avec " The Rain Before It Falls " dans mes bagages.

J'ai lu et aimé plusieurs romans de Jonathan Coe, et - je me répète - le premier d'entre eux reste pour moi " The House of Sleep ".

J'ai terminé Testament à l'anglaise (il était temps, mais bon, seulement 1/2 heure de lecture par jour m'est gracieusement octroyée par mes monstres).

Il m'a beaucoup plu.
Comme dans la Maison du sommeil, Coe assemble petit à petit les pièces du puzzle et le lecteur découvre que les personnages ont des liens plus intimes qu'on ne le pensait.

J'ai trouvé la seconde partie assez surréaliste.

Spoiler:

La pluie avant qu'elle ne tombe

Je viens de finir de dévorer ce roman.
Que rajouter après les commentaires de Kenavo et Marko ?
Ce livre m'a réellement happée.
On se retrouve plongé dans un dédale de souvenirs qui finissent par construire des personnages. J'aime le fait qu'on finisse par si bien connaitre Beatrix ou Thea alors qu'elle n'apparaissent pas réellement dans le roman... je ne sais pas si je me fais bien comprendre....
En tout cas, la spirale dans laquelle Coe nous emmène est simplement splendide tout en étant si noire. J'aime également cette impression que tout ce joue entre femmes et que les hommes décrit ici n'ont pas de caractères, pas de réelle existence, comme s'ils étaient transparents.

Bref, tellement de choses à dire sur ce roman, mais je suis encore en train de le digérer.
J'ai l'impression que la pirouette finale du coup de téléphone n'en est justement pas une. C'est juste un moyen de nous faire réfléchir, nous, sur tout ca et d'essayer d'une manière ou d'une autre de le transposer à nos propres vies. Ne pas nous donner toutes les clés et nous faire notre propre idée.

Je rajouterai une dernière chose qui est qu'au final, le propos de Rosamond était bien égoïste. Etait-il bien nécessaire d'essayer de raconter tous ces détails sordides à quelqu'un qui n'a rien demandé et qui a déjà souffert suffisamment ?