| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Alison Lurie | |
|
+12Aeriale Arabella darkanny Gudule Epi chrisdusud Sophie kenavo guillaume Queenie Chatperlipopette sousmarin 16 participants | |
Auteur | Message |
---|
darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:08 | |
| oui je veux bien faire une pause ...... si je ne lisais pas " de la soupe " entre temps qui m'ennuie , mais qui m'ennuiiiiiiiiiiiie ! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:11 | |
| Là je lis un recueil de nouvelles d'un auteur japonais, Yasutaka Tsutsui, et je dis que c'est le genre d'humour qui devrait bien te plaire. Mais c'est difficile à trouver. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:17 | |
| Sur le net ça devrait être faisable non ? C'est " Le censeur des rêves " ? | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:37 | |
| Oui, c'est bien Le censeur des rêves. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:43 | |
| Apparemment il est indisponible (soupir) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:51 | |
| Je peux te le prêter si tu veux, il est kekpart sur mes étagères. |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Dim 13 Juin 2010 - 19:55 | |
| | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 10:59 | |
| -Les liaisons étrangères- - Chatperlipopette a écrit:
- L'apparence est le chef d'orchestre de toute relation sociale: surtout ne pas montrer ses travers, cacher ses entorses au protocole sous un vernis de civilisation raffinée. Vinnie et Fred se rendront compte que leur admiration anglophile n'est peut-être que le produit de leur colonisation intellectuelle: à la fin de leur séjour, ils se retrouvent transformés, comme s'ils avaient quitté enfin leur chrysalide pour devenir eux-mêmes et voler de leurs propres ailes.
Chatperlipopette a parfaitement résumé le propos de ce roman très bien construit qui nous révèle beaucoup sur la façon dont sont perçus les rapports anglo-américains aux yeux des universitaires. C'est drôle, ironique et parfois amère, et on suit les aventures de Vinnie et Fred avec un vrai plaisir, sans s'ennuyer une seconde. Alison Lurie balance pas mal sur les travers du milieu qu'elle cotoie, hypocrisie, bienveillance feinte, parfois même vacuité, d'où découle forcément une part de ridicule (par ex, le couple amis de Fred comme le note Darkanny campés sur leur à priori ) et où le bon sens de Chuck exagérement voyant et lourdingue apparaît comme un contre pied salvateur. Lui -même ne sera pas épargné par la touche mordante de l'auteure dans sa démarche forcenée afin de se trouver de nobles ancêtres mais sa résolution finale (s'accomoder de plus simples origines) démontre qu'il restera finalement le plus lucide de tous. J'ai bien aimé aussi cette image de Fido le chien fantôme de Vinnie, son défouloir et son reflet, compagnon de route et témoin de ses misères, et qu'elle hésitera à abandonner mais gardera avec elle au final... sans doute sera t'il toujours là car qui peut se dire comblé tout au long d'une vie? Un bon roman qui se balade constamment entre le cynique et quelque chose de plus triste qui semble être le regard plein de lucidité de l'auteure. Un roman un tantinet désuet mais cela lui donne du charme. Et surtout je referme le livre avec la curiosité de découvrir Henry James... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 15:15 | |
| - aériale a écrit:
- Et surtout je referme le livre avec la curiosité de découvrir Henry James...
qui se trouve ce mois au portail | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 15:28 | |
| Qu'est ce que j'ai pu lire Alison Lurie à un moment, dont celui-ci, mais j'ai du les lire presque tous. Mais au bout d'un moment, j'ai eu l'impression de lire toujours le même livre, et toutes ces lectures ne m'ont finalement presque pas laissé de traces... En revanche Henry James, c'est un sacré souvenir | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 21:07 | |
| Je ne me risquerais pas à comparer Alison Lurie à Henry James , à part analyser une certaine frange de la société (victorienne chez Henry James , milieu universitaire années 60 chez Alison Lurie ) , l'un est certainement plus caustique que l'autre et et les intrigues que nouent les personnages de Alison Lurie ne dépassent pas un certain seuil , par contre sous le vernis des bonnes intentions et de la bienséance des protagonistes de Henry james se logent des desseins plus noirs et plus inquiétants. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 21:16 | |
| - darkanny a écrit:
- Je ne me risquerais pas à comparer Alison Lurie à Henry James , à part analyser une certaine frange de la société (victorienne chez Henry James , milieu universitaire années 60 chez Alison Lurie ) , l'un est certainement plus caustique que l'autre et et les intrigues que nouent les personnages de Alison Lurie ne dépassent pas un certain seuil , par contre sous le vernis des bonnes intentions et de la bienséance des protagonistes de Henry james se logent des desseins plus noirs et plus inquiétants.
Je souscrirais bien à ce que tu écris Darkanny. C'est vrai que les deux s'intéresse aux êtres, et à ce qui se cache derrière le vernis social, les rites, les habitudes. Mais l'univers, l'écriture, et la façon de mener l'analyse ne sont pas les mêmes. Et je pense que Henry James pénètre bien plus en profondeur, jusqu'aux couches les moins avouables. Mais Alison Lurie m'a fait passé pas mal de bons moments de lecture et ce serait dommage de s'en priver. Mais je dirais que les premiers que l'on lit sont les meilleurs, parce qu'après quelques lectures on n'a plus trop de surprises avec elle. Enfin je trouve. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alison Lurie Mer 11 Aoû 2010 - 21:23 | |
| - Arabella a écrit:
Et je pense que Henry James pénètre bien plus en profondeur, jusqu'aux couches les moins avouables. Mais Alison Lurie m'a fait passé pas mal de bons moments de lecture et ce serait dommage de s'en priver. Mais je dirais que les premiers que l'on lit sont les meilleurs, parce qu'après quelques lectures on n'a plus trop de surprises avec elle. Enfin je trouve. Là je te suis complètement . et j'ai retrouvé mon Henry James youpi donc j'abandonne momentanément mon BB | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| | | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Alison Lurie Lun 13 Déc 2010 - 10:42 | |
| - Conflits de famille-4eme de Philip Roth, alos je poste... - Citation :
- Il n'y a peut-être aucune autre époque relativement courte de l'histoire américaine qui ait été aussi riche en possibilités littéraires pour les bons romanciers réalistes que ces années de fin de guerre au Viêt-nam, lorsque des arrangements privés particulièrement convenus et une piété répressive ont commencé à céder du terrain face aux appétits nouveaux de la libido et aux énergies coupables , pendant quelque temps, il a même semblé que les institutions communément acceptées de l'ordre et de la vertu allaient s'effondrer d'elles-mêmes. C'est ce genre de révolte morale qui est le sujet de l'excellente comédie d'Alison Lurie sur les conflits de famille. Miss Lurie ne manque ni de dents ni de griffes, mais jamais elle n'était tombée jusque-là sur une occasion historique et une série de circonstances aussi proches de son tempérament antiromantique. Pour moi, c'est son meilleur livre."
Nous sommes de nouveau à Corinth, dans la famille Tate aux prises avec le conflit générationnel. Brian le père est un professeur très respecté et digne qui se veut moralement irréprochable. Il a du mal à endiguer les révoltes de ses ados (particulièrement odieux il faut dire ) mais délègue lâchement ce problème à sa femme Erica, qui elle commence à perdre pied et douter même de la rigueur légendaire de son mari, qu'une étudiante a décidé de mettre à mal. Fervente défenseuse de toute vérité (au contraire de sa mère dont elle se veut radicalement différente) elle décide de se confronter à elle. Commence alors une guerre de tranchées entre tous ces membres, aidés de leurs alliés ou enfoncés par ceux des autres (j'ai trop aimé la copine, Danielle, membre des "fouines, en guerre contre tous les hommes!)qui passera par une libération plus ou moins idéalisée et finira comme beaucoup de conflits, avec une armistice où l'on reverra ses idéaux à la baisse parce que la vie est ainsi, faite de cadres trop bien dorés qui s'usent à la lumière du jour, mais que l'on rafistole pour en contenir l'essentiel... La verve et l'humour d' Alison Lurie font mouche là encore. Chacun en prend son grade, les féministes, les intellectuels et les révolutionnaires (quelquefois de pacotille comme Zed) de cette période fin du Vietnam, et il y a des passages désopilants (et des images) réellement inspirés! C'est une peinture très lucide et un peu désenchantée au final, mais la dérision n'est jamais trop acide, on reste proche de chaque personnage car l'auteur les tient chacun à la bonne distance, ce qui fait sa force. Il reste aussi cette belle étude d'un monde en plein bouleversement, je comprends donc l'enthousiasme de Philippe Roth lorsqu'il dépent ce livre plus haut. Une auteure dont on ne peut que vanter le talent, c'est évident. Et quelle écriture - Citation :
- Arica revient à la page un et relit cette lettre. Tout en lisant elle se sent monter des sueurs froides, comme si elle avait la fièvre: elle tient le papier contagieux à distance, le plus près possible du bord, sans toucher l'écriture. Il en manque une partie. Erica complète: à toi, à toi, à toi...Un train sans fin de ces deux mots s'échappe de la page, s'engouffre dans la cuisine et ressort par la fenêtre, traversant le temps et l'espace: il passe au dessus de la croûte de neige mouillée sur la pelouse, au dessus de la route gelée criblée de trous, et s'éloigne à travers les champs et les coteaux glacés.
Lentement, méthodiquement, elle replie la lettre et la remet dans son enveloppe. Il y a une odeur de brûlé bizarre dans la pièce, comme des explosifs. L'espace d'un instant, Erica croit avoir une hallucination. Puis elle ouvre le four: aussitôt la cuisine s'emplit de fumée et du relent doucâtre de cendre chaude des biscuits calcinés. La guerre est déclarée. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Alison Lurie | |
| |
| | | | Alison Lurie | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|