Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Khaled Al Khamissi [Egypte]

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kenavo
traversay
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traversay
Flâneur mélancolique
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MessageSujet: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyMar 22 Sep 2009 - 23:05

Khaled Al Khamissi [Egypte] Olett_10

Citation :
Né au Caire, Khaled Al Khamissi est producteur, réalisateur et journaliste. Diplômé de sciences politiques de l’université du Caire et de relations internationales de l’université de Paris- Sorbonne, il a publié en 2007 ce premier livre, devenu rapidement un best-seller et aussitôt traduit en plusieurs langues européennes. Son deuxième opus, Safînat Nûh (L’Arche de Noé), paraîtra au Caire à la fin de 2009.
source: Editeur


Taxi

Khaled Al Khamissi [Egypte] Arton14574-b4640

Citation :
Portant chacune sur un aspect particulier de la vie sociale, économique ou politique en Egypte, ces cinquante-huit conversations avec des chauffeurs de taxi du Caire composent un tableau fascinant de ce pays à un moment clé (avril 2005-mars 2006) du règne du président Hosni Moubarak – qui sollicitait alors un cinquième mandat. Tout y est, en effet : les difficultés quotidiennes de la grande majorité de la population, la corruption qui sévit à tous les échelons de l’administration, l’omniprésence et la brutalité des services de sécurité, le blocage du système politique, les humiliations sans fin que la population subit en silence, les ravages du capitalisme sauvage… Consignés en dialecte égyptien avec un humour décapant et un admirable sens de la mise en scène, ces échanges librement reconstitués par l’auteur, sinon entièrement inventés par lui, relèvent à la fois de la création littéraire et de l’enquête de terrain. S’ils font connaître les griefs des “gens d’en bas”, ils laissent aussi entrevoir les raisons pour lesquelles le pouvoir en place tient bon malgré sa décrépitude et son impopularité. C’est sans doute cette combinaison inédite de lucidité politique, de tendresse pour les plus faibles et d’humour qui explique la diffusion de Taxi, dans sa version originale, à plus de cent mille exemplaires.

Né au Caire, Khaled Al Khamissi est producteur, réalisateur et journaliste. Diplômé de sciences politiques de l’université du Caire et de relations internationales de l’université de Paris- Sorbonne, il a publié en 2007 ce premier livre, devenu rapidement un best-seller et aussitôt traduit en plusieurs langues européennes. Son deuxième opus, Safînat Nûh (L’Arche de Noé), paraîtra au Caire à la fin de 2009.

Le meilleur moyen de sentir une ville, plus sûrement qu'en s'y baladant le nez au vent ? Prendre un taxi et engager la conversation avec son chauffeur. Khaled Al Khamissi utilise souvent ce moyen de locomotion et il a visiblement le chic pour devenir le confident des conducteurs. Taxi n'est pas un roman, c'est la transcription de 58 conversations de l'auteur, mises en scène par ses soins, avec des conducteurs cairotes. L'équivalent d'un documentaire au cinéma donc, la vraie vie en Egypte de gens modestes, en proie à la crise économique, au radicalisme religieux, à l'arbitraire des autorités. C'est drôle, chaleureux, inquiétant...mais, bien sûr, cela n'a pas l'épaisseur d'un roman. Ceux qui veulent connaître ou retrouver l'âme frondeuse et impertinente des habitants du Caire peuvent se plonger dans ce bouquin qui se lit très vite. Les cairotes ne sont pas cuits, ils manifestent même une vitalité et un sens de la dérision déroutants. Comment peut-on être égyptien ? C'est une bonne question, le livre y répond avec malice et, parfois, jubilation. Laissez le compteur (conteur) tourner !
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kenavo
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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyMer 24 Mar 2010 - 9:31

fil qui a eu son début sur le 'OneShot' Very Happy
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Madame B.
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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyJeu 1 Avr 2010 - 17:51

Ce Taxi est un petit joyau. L'auteur donne la parole aux humbles; certains sont révoltés, d'autres sont incultes, endoctrinés, d'autres encore sont des sages. Aucun ne laisse indifférent. Montrer l'état de l'Egyte d'aujourd'hui en retranscrivant les propos des chauffeurs de taxi est une idée originale et intelligente. On est embarqué, on est avec l'auteur dans ces voitures souvent déglinguées. On est indigné par la corruption, la misère, on rit de situations cocasses et de quelques bonnes blagues. Pour ceux qui ont utilisé ce moyen de transport en Afrique ou au Moyen-Orient on retrouve tout à fait l'ambiance décrite dans ce livre.
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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyJeu 1 Juil 2010 - 10:18

Taxi

Khaled Al Khamissi [Egypte] Arton14574-b4640


Des chauffeurs de taxi racontent des bouts de leur vie, leur ville, leur pays, l'argent, la corruption, la censure, la religion, la pauvreté, la rébellion... Des anecdotes de vie comme un carnet de voyage dans les rues grouillantes du Caire.

Ça rappelle, évidemment, l'état d'esprit un peu rebelle, prisonnier d'un carcan, qu'on voit dans des œuvres comme Persepolis. Le tout traité avec une certaine légèreté, du fait du "format" : des bouts de conversation, des cris dans le silence, des choses qui mettent mal à l'aise ou qui font adhérer, ou qui questionnent. Mais finalement, comme les conversations prises dans l'instantané, on apprend pas grand chose de ce que l'on sait déjà, on oublie assez vite l'histoire précédent celle que l'on lit juste après, comme quelqu'un croisé dans la rue qui nous raconterait un truc plus ou moins incroyables : on prend le temps de l'écouter, de l'entendre, mais petit à petit ça s'efface, ne laisse que peu de traces.

Ça se lit bien, ça se lit vite, ça n'apprend rien mais ça dit beaucoup. C'est intéressant mais peu original, ça manque de chair, de corps, de vitalité, de style.
Ça tient plus de la chronique journalistique. Genre : anecdote du jour qui fait un peu réfléchir entre le café et le croissant.


Cela dit, le fond est bon, c'est la forme qui me convient peu. Mais je pense que c'est aussi du à l'habitude que doit avoir l'auteur de faire des concessions, de faire passer la pilule, de s'auto-censurer. La forme en prend un coup parce qu'il faut être prudent, faire sourire, sembler être un "simple" divertissement pour ne pas risquer d'avoir à faire avec les autorités.
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Le Bibliomane
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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyMer 25 Aoû 2010 - 11:46

"Taxi":

Avec ses 17 millions d’habitants, l’agglomération du Caire est la huitième ville la plus peuplée au monde. Ses rues et ses quartiers sont parcourus par plus de 80 000 taxis.


Comme nombre de Cairotes, Khaled Al Khamissi, universitaire et journaliste, utilise quasi-quotidiennement ce moyen de transport. Ses déplacements, à l’arrière des voitures ou aux côtés du chauffeur, lui ont donné l’idée de retranscrire sur le papier les multiples conversations qu’il a entretenues avec les conducteurs. Ceux-ci se montrant souvent fort volubiles, l’auteur a ainsi recueilli de leurs bouches nombre d’anecdotes et d’impressions qui, mises ensemble, offrent un étonnant patchwork révélateur de l’état de la société égyptienne. Ce recueil, basé sur des conversations glanées entre 2005 et 2006, au moment où le président Moubarak est réélu pour la cinquième fois, nous offre en effet un panorama circonstancié sur la vie quotidienne des habitants de cette mégapole.

Drôles, absurdes, confinant parfois au surréalisme, ces anecdotes sont cependant teintées d’une certaine amertume face aux problèmes rencontrés par la majorité des cairotes. A la cherté de la vie qui oblige certains à travailler jusqu’à l’épuisement s’ajoutent d’autres problèmes d’ordre social, politique ou religieux : le port du Niqab et la montée de l’intégrisme, le conflit israëlo-palestinien et l’invasion de l’Irak par les forces américaines, les ravages du libéralisme économique, la pollution, la santé, la grippe aviaire, une bureaucratie kafkaïenne, et pour chapeauter le tout, un système de corruption installé à tous les étages de la société…

Tous les sujets sont ici abordés, du football à la politique internationale, dans ces conversations à bâtons rompus qui donnent à ces véhicules un faux air de cabinet de psychiatre ou de confessionnal où le client, mais plus souvent le chauffeur, s’épanchent sur les difficultés de la vie.

On s’aperçoit, au fil de la lecture de ces 58 saynètes, que ces égyptiens, si éloignés de notre culture occidentale, nous ressemblent beaucoup et qu’ils partagent avec nous les mêmes appréhensions face à leur avenir et à celui du monde dans sa globalité. Les problèmes, ici comme ailleurs, tournent autour de l’emploi, des inégalités sociales, de la vie chère, de l’avenir réservé aux jeunes générations ou encore de la dictature de la consommation tel qu’elle est exprimée dans l’extrait ci-dessous :

- "On se demande pourquoi l’économie est foutue ! s’est exclamé le taxi. Ce sont les gens qui la foutent en l’air. Vous y croyez, vous ? En Égypte, les gens paient plus de vingt milliards de livres chaque année en factures de téléphone. Vingt milliards de livres, ça veut dire que si on ne parlait pas pendant deux ou trois ans, l’Égypte serait transformée. Les Egyptiens sont tarés, je vous jure. Ils n’ont pas de quoi manger mais chacun se balade avec son téléphone portable et une cigarette à la bouche.
Les hommes sont censés être raisonnables mais ils dilapident tout leur argent dans le téléphone et les cigarettes. Quels fléaux ! Et après, ils vont se plaindre que le pays ne va pas bien.
L’argent de tous les Egyptiens atterrit dans les poches de quatre sociétés : Egypt Telecom, Mobinil, Vodafone et Eastern Tobacco Company.
Et les pubs, malheur à elles, elles abrutissent les gens : « Abonnez-vous à Mobinil…Non…Abonnez-vous à Vodafone. » Le monde est fou. Il faut absolument interdire ces pubs. Nous vivons dans un univers de mensonges, ouvert jour et nuit. Tu marches dans la rue, tu vois des pubs, tu allumes la radio…des pubs…tu rentres à la maison, la télé est allumée… des pubs. Et elles sont toutes vulgaires et mensongères.
Les gens sont comme des animaux, à gober les pubs et à jeter leur argent par les fenêtres. Ensuite ils nous disent qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays. Comment ça, pas d’argent ? Et les milliards dépensés en paroles, ils viennent d’où ?
Vous pensez pas qu’il vaudrait mieux que cet argent serve d’abord à la nourriture, au logement, à l’éducation et à la santé ? Mais à qui on peut dire ça ?! Si notre Premier ministre est le patron des téléphones, c’est lui qui est à la tête des bavardages.
Mais sincèrement, le problème ne vient pas du gouvernement, le problème vient de la bêtise des gens, qui gaspillent leur argent en tabac et en bavardages.
Moi, si on me donnait les rênes de ce pays un seul jour, non, une seule minute, la seule décision que je prendrais serait d’interdire les pubs.
Avant, de mon temps, les pubs étaient au service de la société. Et il n’y en avait quasiment pas. Alors qu’aujourd’hui, les pubs sont faites pour détruire la société. Et elles vont effectivement la détruire et s’asseoir sur ses ruines. Vous pourrez dire qu’ Abou Ismaïl vous avait prévenu
."



Il serait tentant de railler ces propos teintés de lucidité et de naïveté, de crier à la philosophie de comptoir et de décrier cette vision somme toute assez simpliste de la société de consommation. Kaled Al Khamissi, lui, ne juge pas et retranscrit, sans les enjoliver ni les déparer, les paroles de ces hommes qui refont le monde derrière leur pare-brise. Contrairement à nombre de nos « intellectuels » occidentaux, trop souvent déconnectés de la réalité, l’auteur a su recueillir, sans les juger ni les analyser, avec une grande tendresse et avec un profond respect, les paroles de tous ces anonymes qui, qu’ils soient du Caire, mais aussi de Rio, de Shangaï ou de New-York, nous ressemblent tellement dans l’expression de leurs espoirs et de leurs angoisses.

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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 10:05

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L'arche de Noé
Citation :
Khaled Al Khamissi campe douze personnages, hommes et femmes, dont les destins se sont croisés avant ou après avoir émigré ou tenté de le faire. À travers eux est révélée une société minée par la corruption, la répression politique, les discriminations confessionnelles ou ethniques. Une société sur le point d'exploser.

Publié fin 2009 au Caire, deux ans après Taxi, L'arche de Noé de Khaled Al-Khamissi est le roman choral des candidats égyptiens à l'exil, hors d'un pays menacé par le chaos et miné par la corruption. Paradoxalement, c'est quand ils sont loin des rives du Nil que les personnages expriment leur amour indéfectible pour une patrie qui reste toujours profondément au coeur de leurs pensées. "Il n'y a pas d'espoir en Egypte", "Que reste t-il aux jeunes ? La révolution ?". Le livre est rempli de phrases prémonitoires, un an et demi avant les événements que l'on sait. Prophétique. Plus qu'un roman, l'impression du lecteur est d'avoir à faire à une suite de nouvelles, qui sont comme les variations d'un même thème. L'écriture est agréable et, comme dans son livre précédent, tout sonne juste comme un documentaire relayé par une dose homéopathique de fiction. Le nombre de personnages, leur interaction, contribuent cependant à entretenir une certaine confusion. Un peu trop riche et foisonnant, tel est l'unique défaut que l'on peut trouver à L'arche de Noé qui maintient la tradition du grand roman égyptien de Mahfouz à Al-Aswany. Et qui n'est pas sans faire penser, par sa douloureuse lucidité, à certains films du grand Youssef Chahine.
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MessageSujet: Re: Khaled Al Khamissi [Egypte]   Khaled Al Khamissi [Egypte] EmptyVen 3 Mai 2013 - 13:03

L'arche de Noé
Ils sont nombreux à vouloir s'embarquer et quitter l’Égypte qui n'offre aucun avenir.
Comme l'a remarqué Traversay ce livre raconte à la manière d'un puzzle les histoires particulières de nombreux personnages. Tous unis dans un même souhait: se trouver un avenir. Au fil des pages et des destinées la société Égyptienne moderne y est critiquée pour la gestion très discutable de ses décideurs. A cette lecture, on comprends bien les évènements qui ont secoués ce pays...
Cependant, le foisonnement des personnages égare un peu le lecteur que je suis. Une grille des personnages serait nécessaire pour bien suivre les subtiles liaisons entre eux.
Je l'avoue, j'étais bien largué dans les dernières pages.
Mais un livre où on trouve une telle phrase vaut quand même le détour:
Citation :
Les livres meurent de tristesse si on les abandonne, mais sont éternels si on les lits.
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