[2014] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Et pour les sorties de la semaine !

Yves Saint Laurent

Biopic sur YSL (sisi)

Homefront

Le nouveau Jason Statham

Philomena

Le dernier Stephen Frears

Les Sorcières de Zugarramurdi

Le dernier Alex de la Iglesia (ça j'ai hâte !)

Cadences obstinées

Fanny Ardant à la réalisation pour la deuxième fois !
(Très envie de le voir !)

Pour ton anniversaire

(Le réalisateur de la tourneuse de page)

The Spectacular Now

Une affiche et un résumé qui me plaît.
Je tenterais peut-être.

Pour moi ce sera Philomena. J'attends vos commentaires pour les autres...

Personne n'a vu Jack et la mécanique du coeur ?

darkanny a écrit:

Personne n'a vu Jack et la mécanique du coeur ?

tiré du livre de Mathieu Malzieu (je suppose) ?? (je suis fan de Dionysos mais j'ai offert son livre à ma moitié, fan également et il n'a toujours pas été ouvert...   ) alors d'ici à ce que le film passe dans notre belle campagne...

En musique ça allait, en livre c'était passable, mais en film... je crains le pire.   

Avez-vous vu Les grandes ondes ? J'y vais mardi.



Décidément les pattes d'eph' et cols pelle à tarte sont tendance sur grand écran ces temps-ci.

J'espère un avis de ta part, j'avais une molle velléité d'aller le voir. Il me faudrait un stimulant pour me décider.  

Arabella a écrit:

J'espère un avis de ta part, j'avais une molle velléité d'aller le voir. Il me faudrait un stimulant pour me décider.  

oh la la, mais tout repose sur mes frêles épaules maintenant, décider si d'Ormesson vaut le coup et tutti quanti, c'est trop de pression.  

Tu vas y arriver.   

Chymère a écrit:

En reprenant la légende à sa source, Gans donne finalement une belle densité à l'histoire et convoque la mythologie  moyen-âgeuse (la légende de la Blanche Biche, si ça cause à quelqu'un), les légendes païennes comme les films fantastiques des années 80-90 (on pense pas mal à Legend de Ridley Scott pour les scènes de dîners par exemple) ou de Miyasaki (Princesse Mononoké).
Ce faisant, il livre une oeuvre visuelle, foisonnante, métaphorique, presque métaphysique, proche des contes et légendes d'antan, dans leur esprit premier... Il n'a pas échappé à la comparaison avec Cocteau, mais en réalité, je ne sais pas si la comparaison est si judicieuse.
Chacun a donné son interprétation de l'histoire, avec sa vision et les moyens de son époque. Et heureusement finalement...

Ouah. Et dire que ça avait l'air naze sur le programme.

La Belle et la Bête, j'ai trouvé que c'était visuellement très beau, et que même en restant un conte, ça amenait pleins de références sur l'imaginaire, des métaphores psychologiques etc.


Ce sont des films qui sont faits par des gens qui aiment le cinéma et les acteurs... qu'ils ne plaisent pas aux critiques parisiano-cyniques ne m'étonnent guère.    (et j'aime bien aimer des films que ces gens n'aiment pas, tiens... ^^)

Bethléem

Au milieu de nulle part, des défis de cons entre jeunes : cap' ou pas cap' de se faire tirer dessus par une kalashnikov avec le gilet pare-balle ? Sanfur est sur la fin de son adolescence et s'il rencontre régulièrement un agent des services secrets israéliens son frère est terroriste et... ce thriller de facture classique suit Sanfur entre les deux camps, à la découverte des méthodes de recrutement d'indic (recruté à 15 ans) d'un côté et des tractations entre Brigades d’Al-Aqsa, représentants officiels et Hamas de l'autre. Classique mais bien rythmé, comme un film policier d'agent undercover mais dans le décor très vrai et très particulier de ce contexte très tendu. Peu après le début du film un attentat et plus tard une scène choc d'intervention qui ne tourne ni vraiment bien ni vraiment mal.

Le bon point derrière tout ça et l'absence de temps mort est qu'il n'y a pas vraiment de prise de position, les protagonistes finissant enfermés dans leurs conditions et obligations de départ, première victime visible Sanfur, ce jeune bien paumé et très utilisé.

Pas le film du siècle, pas vraiment différent par sa forme (pas assez, c'est très calibré sur des standards américains simples) mais différent dans son monde et surtout raisonnablement efficace et au final plus intéressant que ce à quoi on aurait pu s'attendre.

Chymère a écrit:

En reprenant la légende à sa source, Gans donne finalement une belle densité à l'histoire et convoque la mythologie  moyen-âgeuse (la légende de la Blanche Biche, si ça cause à quelqu'un), les légendes païennes comme les films fantastiques des années 80-90 (on pense pas mal à Legend de Ridley Scott pour les scènes de dîners par exemple) ou de Miyasaki (Princesse Mononoké).
Ce faisant, il livre une oeuvre visuelle, foisonnante, métaphorique, presque métaphysique, proche des contes et légendes d'antan, dans leur esprit premier... Il n'a pas échappé à la comparaison avec Cocteau, mais en réalité, je ne sais pas si la comparaison est si judicieuse.
Chacun a donné son interprétation de l'histoire, avec sa vision et les moyens de son époque. Et heureusement finalement...

Vu hier et je n'ai pas été convaincu. Malheureusement avec une telle débauche d'effets, j'ai trouvé les décors d'une extrême laideur. Avec une voix-off complètement inutile et des interprétations passables, Christophe Gans reste dans la démonstration et jamais dans l'incarnation. Frustrant car la dimension mythologique est vite laissée de côté face à tant de lourdeurs, et les nombreuses influences évoquées par Chymère sont aussi le signe d'un manque de personnalité. Le pari d'un renouvellement est complètement manqué à mon goût.

En attendant du plus costaud avec le Jarmusch, je suis allée voir



Film de Sebastián Lelio (Chili)
Avec Paulina García* Sergio Hernandez, Marcial Tagle.

* L'actrice a obtenu l'Ours d'Argent de la Meilleure actrice à Berlin en 2013.

Film nommé au  Meilleur film étranger aux Oscars cette année.


Gloria ( Paulina García) est une femme divorcée, plus très jeune mais toujours alerte. Elle est à un age où on n'a plus de grandes espérances, où les enfants vivent de leur propres ailes, et où d'autres broient du noir, mais elle préfère se lâcher sur les pistes de danse ou fredonner des airs ringards qui lui redonnent la pêche. Gloria est une battante, une solaire amoureuse de la vie et qui ne renonce jamais, de celles qui illuminent l'espace pour peu qu'on les croise un jour. Un soir elle rencontre un homme lui aussi séparé, Rodolfo, qui lui fait une cour pressante et parait subjugué...

Petit film intimiste tout plein de charme, là encore. La personnalité de Gloria irradie l'ensemble et le cinéaste, Sebastián Lelio, suit son actrice au plus près, captant ses moments de doute ou de bonheur avec la même intensité. Son partenaire à l'écran, lui, renvoie les égarements d'un homme tiraillé entre le devoir et son propre épanouissement. Il n'a pas forcément le beau rôle, c'est sûr, et ses fuites désespérées illustrent plus que jamais toutes les faiblesses de ces époux/pères piégés par leurs mensonges. On sort de la salle un peu mélancolique, comme notre héroïne mais l'image que l'on gardera c'est celle de Gloria s'éclatant sur Umberto Tozzi et qui dit oui à la vie!

Un peu Feel Good Movie ? J'hésitais à aller le voir.