[2014] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Pas vraiment non. Tu risques de le trouver terne, il n'y a rien de révolutionnaire...C'est juste très bien joué et filmé, l'actrice est vraiment extra, j'ai adoré sa personnalité (on l'imagine ainsi dans la vraie vie) Et puis il y a ce charme inexplicable des films à petit budget qui sortent un peu de ce que l'on voit d'habitude, pas juste des beaux acteurs en train de tergiverser sur les errances du coeur.

Le cinéaste n'hésite pas à filmer leurs corps un peu décatis (surtout lui, disons!) il nous montre leur quotidien, dans un Chili actuel qu'on connait peu finalement. C'est sans fards et sans rajouts, bref la vie comme on peut la voir passé 50 ans, et c'est touchant, plein de vitalité au final grâce au charisme de cette femme.

Ceci dit, pas sûre que ça t'emballe. Dom devait aller le voir, on va attendre son avis!

PS: Et j'ai besoin de cet air aujourd'hui, que je n'arrive pas à m'enlever de la tête, car la vie continue..

Aeriale a écrit:

Pas vraiment non. Tu risques de le trouver terne, il n'y a rien de révolutionnaire...C'est juste très bien joué et filmé, l'actrice est vraiment extra, j'ai adoré sa personnalité (on l'imagine ainsi dans la vraie vie) Et puis il y a ce charme inexplicable des films à petit budget qui sortent un peu de ce que l'on voit d'habitude, pas juste des beaux acteurs en train de tergiverser sur les errances du coeur.

Il n'ont vraiment pas été tendres avec ce film dans Le Masque et la Plume. Ils ont relevé notamment un cliché du cinéma (qu'on trouve notamment dans les teen-movies) : oh, telle fille n'est pas belle, mais bien sûr elle s'obstine à garder les lunettes tendance Tootsie (le film avec Dustin Hoffman, bien sûr). Et puis... ooooh, mais voilà qu'elle est plus jolie, forcément elle enlève ses lunettes et elle se fagote un peu mieux...
Evidemment, je suppose que le film ne se résume pas à ça, qu'il peut avoir un charme véritable, et loin de moi l'idée de critiquer un film que je n'ai pas vu... Mais la comparaison avec Tootsie m'avait fait bien rire, et j'aime entendre ce genre de méchancetés !   

eXPie a écrit:

Il n'ont vraiment pas été tendres avec ce film dans Le Masque et la Plume. Ils ont relevé notamment un cliché du cinéma (qu'on trouve notamment dans les teen-movies) : oh, telle fille n'est pas belle, mais bien sûr elle s'obstine à garder les lunettes tendance Tootsie (le film avec Dustin Hoffman, bien sûr). Et puis... ooooh, mais voilà qu'elle est plus jolie, forcément elle enlève ses lunettes et elle se fagote un peu mieux...
Evidemment, je suppose que le film ne se résume pas à ça, qu'il peut avoir un charme véritable, et loin de moi l'idée de critiquer un film que je n'ai pas vu... Mais la comparaison avec Tootsie m'avait fait bien rire, et j'aime entendre ce genre de méchancetés !   

Bah, Le masque et la plume on les connait. Ils leur faut toujours se faire les crocs sur quelque chose (de tendre si possible)

Je n'ai pas vu vraiment de clichés, et pour les lunettes j'ai lu ça quelque part aussi (le coup de Tootsie) Pour moi c'est juste qu'elle est miro et que dans ce pays, 2 pour le prix d'une n'existe pas encore, aque. Il y a un côté ringard assumé et j'aime bien!  

J'imagine aussi que les dance floor au Chili (que je n'ai pas pratiqués) ressemblent assez à ces ambiances un peu décalées pour nous autres, ils ont un retard à rattraper et les quinquas -sextas sont restés sur d'autres références (côté zique, je ne vous conseille pas la bande son, sauf pour l'offrir à taty Renée)

Vas y Expie, tu ne seras pas trop déçu (et tu pourras rigoler pour de vrai    )

Deux intervenants dont Jean-Marc Lalanne étaient beaucoup plus tendres avec le film.
Sur un sujet pareil, on s'attend forcément à des clichés, mais après tout, s'il est bien traité....pourquoi pas.

darkanny a écrit:

Deux intervenants dont Jean-Marc Lalanne étaient beaucoup plus tendres avec le film.
Sur un sujet pareil, on s'attend forcément à des clichés, mais après tout, s'il est bien traité....pourquoi pas.

Excatement, tu me fais plaisir Darkanny

A condition d'être prévenu et de ne pas demander un sujet hors du commun, on ne peut qu'être interpellé par la personnalité de cette femme!

Week-ends

Une très belle surprise. Je n'attendais rien de ce film et j'ai été emporté par ce ton très libre, très juste (je ne comprends pas ceux qui parlent d'académisme!!!). Un savant dosage d'humour et de mélancolie, d'insouciance et de gravité. Un film qui parle de la solitude à 2 ou à plusieurs, du temps qui passe et de l'amitié. Un regard affectueux et ludique sur les différentes générations. Bach, Fauré et des chansons d'antan. Un casting parfait et surprenant. Karin Viard en fait beaucoup mais je lui pardonne parce qu'elle me fait toujours autant rire même dans les moments douloureux. Je vous le recommande vivement. Une réalisatrice dont j'essaierai de voir les précédents films et dont je guetterai les suivants. Je suis surpris du grand écart entre les critiques. Je me retrouve dans celles du Monde et de Positif.




Fauré: Après un rêve

La Mécanique du cœur de Stéphane Berla et Mathieu Malzieu

J'y allais non pas à reculons mais sans idées préconçues, ouverte à toute proposition et j'ai été plutôt séduite par cette histoire toute douce, qui se déroule tour à tour dans l'air glacé d'Edimbourg et le sable s'envolant de l'Andalousie. Ce conte tout doux, tout mimi réjouit le cœur, les personnages sont ceux rencontrés dans l'album de Dionysos et prennent ici corps grâce aux voix attachantes d'Olivia Ruiz, Emily Loizeau, Babet, Arthur H, Jean Rochefort ou encore Rossy de Palma (excusez du peu...). L'histoire toute simple est une très jolie déclaration d'amour et les clins d'œil à Méliès, à Tim Burton ou au cirque font sourire.

Je ne connais pas bien l'univers des dessins animés d'aujourd'hui (mais quand je vois la bande annonce des lego j'ai très envie de fuir ou m'enfouir...), il est donc peut-être bon d'ajouter que notre petite voisine de 10 ans a adoré ce film poétique, tendre dans lequel les chansons s'inscrivent sans heurts ni faussetés (il ne manque que la chanson du hamster mais je vous laisse deviner pourquoi).

Un très joli moment d'amour.

Un week-end à Paris (Roger Michell)

Citation :

Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.

Sur un scénario d'Hanif Kureishi, Roger Michell aborde l'usure d'une relation et la recherche d'un nouveau souffle. L'image du Paris touristique, symbole familier pour une comédie sert de toile de fond, sans apporter un supplément d'âme à un récit qui échoue à surprendre. Une crise existentielle est évoquée avec humour et amertume, tout comme le miroir des souvenirs de jeunesse, mais ce parcours n'est pas dénué de clichés et sonne régulièrement faux. Si l'interprétation de Jim Broadbent et Lindsay Duncan reste un point fort, avec également un second rôle réjouissant de Jeff Goldblum, ce n'est pas suffisant pour éviter une lassitude et un certain agacement face à une posture de mise en scène qui frôle souvent la carte postale.
Autre pirouette de traduction, Un week-end à Paris était en VO Le week-end !

Merci Avadoro, c'est un peu ce que je craignais.

Moi aussi.

Je pense qu'il est possible d'y trouver son compte (c'est tout de même plus réussi que le navrant Week-end royal) en étant indulgent. Il y a tout de même des numéros d'acteur et des répliques plutôt réjouissantes. Mais je me lasse assez vite de ces développements très verbeux (il y a aussi en fil rouge une citation de Godard avec la célèbre danse de Bande à part, qui semble relativement maladroite).

Trap Street de Vivian Qu

   Une jeune géomètre tombe immédiatement sous le charme d'une jeune femme alors qu'il effectue des relevés avec son collègue du côté de l'Allée de la forêt. Il fera tout pour la revoir. A côté de ça son petit job, sous le manteau, de poseur de caméras de sécurité et sa famille et le mystérieux travail de la demoiselle...

   Bluette assez improbable qui mélange le high-tech du quotidien avec un goût prononcé pour un charme désuet et la ville pas du tout technologique et les traces du passé (jusqu'au journal pour lequel travail le père). Bluette en DV d'un côté mystère improbable top secret et abus de contrôle de l'information d'un autre, peut-être que le propos du film a du mal à marquer, tout comme le héros doucement souriant, étrangement passif.

   J'aurais bien du mal à en dire beaucoup de bien sans que ce soit déplaisant (un truc dans l'ambiance et l'espace qui tient, l'air de rien), étrange certainement et relativement dépaysant. En plus sa collègue de boulot à notre héros à l'air bien plus sympa que celle après laquelle il court.

AlloCiné a écrit:

Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d'une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique.
Alors que les lois du marché semblent s’appliquer jusqu’aux relations entre garçons et filles, ils vont transformer leur campus en lieu d’étude et d’expérimentation.
La crème de la crème de la jeunesse française s'amuse et profite pleinement de ses privilèges : tout se vend car tout s’achète… mais dans quelle limite ?

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215769.html

Vu cet après-midi...
Je voulais le voir, parce que j'avais vraiment beaucoup aimé DogPound, un des films les plus forts émotionnellement parlant de l'année 2010.

Je trouve qu'on pourrait un peu les mettre en parallèle. Dans les 2, Chapiron filme une jeunesse un peu paumée, qui s'illusionne son propre monde pour trouver sa place dans celui des adultes, et tente de s'approprier les codes fallacieux et vains dont ils ont hérités.
Une des dernières répliques de l'héroïne au directeur de l'école est assez frappante en ce sens :

Spoiler:

.

Et c'est dans ce sens là, je trouve, qu'il faut comprendre le constat du film. Parce oui, jusqu'à la moitié environs, il y a un côté presque malsain à l'idée que pour qu'une jeune fille issue d'un milieu peu favorisé trouve une place et une valeur, cela ne peut passer que par son physique et par le sexe.
Mais en même temps, n'est-ce pas ce que nous donnent à penser la plupart des médias ? (il n'y a qu'à lire n'importe quel magasine féminin pour réaliser que le film n'est finalement pas plus machiste qu'une couverture de Jeune et Jolie... ). Il faut dépasser cette gêne première pour comprendre le cœur de l'histoire.

Le constat (place des femmes, lutte des classes sociales etc...) est amer donc.... mais quand on creuse un peu, jamais cynique. Il ne fait que décrire une perte de valeurs humaines et morales - qui ne concerne pas seulement les jeunes - qui créé un manque, et d'un besoin. Un besoin d'amour... Et les héros, à travers ce initiatique amoral (il est assez frappant de comprendre que ni eux, ni les jeunes femmes qu'ils "emploient" ne réalisent une seconde la signification de leurs actes), réalisent peu à peu que ce manque les animent et les dévorent. Et que c'est ce après quoi ils courent. Jusqu'à une conclusion qui serait presque fleur bleue...   


J'ajoute que Chapiron a décidément un nez incroyable pour ses castings : ces jeunes acteurs sont justes et engagés, magnétiques et émouvants. Notez bien les noms...

L'affiche est raccoleuse et dessert le film à mon avis ce qui est dommage.
Globalement d'accord avec Chymère, c'est une histoire qui m'a fait penser un peu à L'appât de Blier, où Une bande de jeunes se livrait à des actes d'une violence inouie sur des personnes fortunées pour leur extorquer de l'argent.
A la fin , ils sont arrêtés et la fille (Virginie Ledoyen) dit au commissaire: mais vous allez nous relâcher hein.

Aucune conscience du mal qu'ils ont fait.
Bien sûr dans le film La crème de la crème c'est un peu différent mais s'agissant de proxénétisme on est toujours dans la violence et l'absence totale de toute morale.
Ce n'est pas un grand film, mais c'est plutôt bien écrit, et effectivement le choix des acteurs est excellent.
Et de bonnes répliques qui font bien sourire.

Le cliché sur les écoles d'ingénieurs, ça m'a trop fait rire...    (parce que j'ai un ami qui a fait une école d'inge et donc voilà quoi... )

Vu cet aprèm...




Des décors/costumes a peu près aussi kitsch qu'à Bollywood, les 3/4 des dialogues à la louche qui servaient à rien (de toute façon, la psychologie des personnages est de l'ordre de l'archétype, donc ils sont pas là pour s'allonger sur un divan...   ), mais en même temps une sorte de candeur assumée qui rendait l'ensemble... je sais pas. Accrocheur. Étonnant. On hésite entre le nanar et l'ovni cinématographique, un peu comme on hésite sans cesse entre la culture japonaise et l'imagerie de la fantasy occidentale orientalisée.

Et mine de rien, le kitsch assumé était malgré tout graphiquement joli, rien de réaliste. Comme dans une medieval fantasy, on est dans un monde qui rappellerait vaguement le notre, mais pas vraiment...
Ce qui change de ce genre de film, c'est que d'un point de vue occidentalo-walt disney, ça ne se termine pas "bien". Mais pour le coup, la fin est totalement logique avec l'histoire.

Il y a dans tout ce film la même naïveté héroïque que celle de son héros, qui fait qu'on ne peut pas lui en vouloir, et que même dans le fond, on l'aime bien justement pour ça.

Et puis comme généralement dans ce genre de film, c'est quand même la méchante sorcière la plus badass...