Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Louis Ferdinand Céline

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Max
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyJeu 23 Oct 2014 - 15:50

Sigismond a écrit:
Je ne sais plus si cette archive a été postée (peut-être par Max ?) à prétexte plutôt qu'à propos d'"Un château l'autre", sans doute mon roman de Céline préféré avec "Nord".
Est-ce truculent, provocateur, et même, pour certains, visionnaire ?
En fait, Cest juste excellent.
Ouais, excellente l'interview pour l'Express. C'est celle qu'a remis un peu Céline sur le devant de la scène littéraire à l'époque (Roger Nimier orchestrant d'ailleurs très bien le "lancement" du livre).

Une photo de l'interview en question:
 - Louis Ferdinand Céline - Page 18 L%20express%20Chapsal

Et je suis d'accord, bien visionnaire sur pas mal de points... Wink

---------------

animal a écrit:
je suis obligé de relever la mention faite d'un auteur suisse bien connu ?
Il aimait bien citer Ramuz. Il le respectait vachement (faudra que je le lise un jour).
Je me souviens, il avait été sollicité en 1949 par la presse pour répondre à une enquête ("quels sont les écrivains, encore parmi nous, dont la gloire passera victorieusement le cap de l'an 2000 ?"). Il avait répondu ceci depuis sa cabane au Danemark (je ne résiste pas finalement à citer sa réponse intégrale) :

Citation :
Il me sera peut-être permis d'avoir, moi aussi, mon petit avis.
Le jugement de la critique est toujours idiot, celui du public pire. Incompétent, bousilleur, pontifiant, aveugle, sourd, snob ou réactionnaire, jamais vrai, jamais juste, toujours de travers et à côté.
Il faut pouvoir juger les choses en soi, le livre, le ton du livre, la nouveauté d'âme, le seul fait, le rythme.
Pour cela il faut être orfèvre. Au diable ces millions de blablateux, cafouilleux, impuissants, ignobles !
Les critiques, le public s'acharnent à juger non le livre, mais l'homme à travers la mode, ragots, politiques, battages, haines, jamais ils ne jugent le livre, ils jugent l'auteur, d'après les "on-dit", ragots, préjugés, patati...
Ils ne sentent rien d'eux-mêmes, vraiment rien.
Seule la mort déblaye la scène ! Tout l'encombrement : public, critique, auteur. Alors on voit clair ! Le ménage est fait !
Que lira-t-on en l'an 2000 ? Plus guère que Barbusse, Paul Morand, Ramuz et moi-même, il me semble.
Vanité ? Oh non, mon Dieu ! Si je m'en fous ! Ai-je été assez excédé, par toutes ces haines et ce tapage, de mon vivant ! Seulement je connais l'ouvrage. Parbleu ! Passeront aussi Morand, Barbusse, Ramuz et moi-même ! Les livres se pressent comme des citrons ; tout le jus tiré, c'est fini !
Encore du jus pour cinquante ans ! la belle histoire.

---------------

GrandGousierGuerin a écrit:
Physiquement envie de vomir à cette lecture... Il faudrait que je fouille dans ce fil pour comprendre l'intérêt qu'on peut y  trouver ...
Tu n'es malheureusement pas le premier ni le dernier à ne pas savoir lire Céline (ce n'est en rien une critique ou un reproche). Je trouve ça juste dommage quoi...

Tu pourrais essayer Nord en effet. Il se lit beaucoup plus facilement que le précédent. Beaucoup le considèrent d'ailleurs comme son meilleur roman d'après-guerre.
Le passage dans Berlin en ruines est particulièrement un sommet.

Karl Epting, très à même de juger la "trilogie allemande" (1° grand connaisseur de Céline dès 33  2° a vécu de l'intérieur la chute de l'Allemagne en 44-45), à propos de Nord en 1960 :
Citation :
Céline retrouve la force littéraire de ses débuts avec ce livre qui fait assurément partie des romans majeurs publiés en France depuis 1945. Il faut savoir gré à ce Français n'ayant, au fond, jamais aimé les Allemands de porter un regard particulièrement aigu sur les souffrances humaines ; ils nous a donné les images les plus justes de l'effondrement de l'Allemagne.

Quelques temps plus tard :
Citation :
Céline dépeint dans Nord, avec une maestria parfois visionnaire, le tableau des derniers mois du Reich - vu d'en bas, à travers le regard des exilés, des réfugiés, des prisonniers de guerre et des travailleurs étrangers dont il a partagé le sort.

Bon mais de toute façon je dis ça mais je ne connais pas hyper bien ses derniers romans. Ma période chérie c'est 1932-1944. Et je dois avouer, à ma grande honte, que les derniers, je ne les ai lus qu'une seule fois. Va falloir m'y remettre !


Sinon tu peux toujours essayer Guignol's band  innocent
C'est peut-être mon préféré...
Ce qui est sûr, c'est que c'est son roman le plus drôle (éclats de rire garantis), le plus musical, le plus poétique... Mais sans doute aussi un des plus fous et des plus déconstruits. Tu es prévenu. C'est que de la mitraille émotive, que des phrases émues ressuscitées qui explosent plein le page.
Comment dire... c'est un livre "en tension transposée musicale extrême du premier mot au dernier sur 600 pages. Une façon de langage rythmé interne qui fonce dans l'intimité des choses tout droit".
De la bombe, bébé.

(compter toutefois plusieurs dizaines de pages avant de pénétrer bien son flux, l’intimité de sa musique)

J'espère pas rendez-vous page 20 Basketball
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GrandGousierGuerin
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyJeu 23 Oct 2014 - 16:46

Merci Max ! Je prends note !
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyVen 31 Oct 2014 - 11:32

 - Louis Ferdinand Céline - Page 18 French10

Casse-pipe

(le folio n°666 !)

Max a écrit:
Mais je pense que tu ne vas pas aimer et que tu as fait un mauvais choix... Enfin, tout dépend de ce que tu as déjà lu de lui ?
Bon mais c'est vrai que c'est tentant de vouloir s'attaquer à ce court texte, j'avais fait pareil à l'époque... Tu es sans doute au courant : c'est un texte inachevé, il ne subsiste qu'un tout petit fragment (trois chapitres seulement) de ce qui devait être un énorme pavé de 600 pages, et surtout c'est pas retravaillé au milli, pas réécrit 7 à 8 fois intégralement à la syllabe, à l'onomatopée, au soupir suspendu (...) près, comme les autres romans...
Moi j'adore (lu quatre ou cinq fois) et il y a des passages énormes, mais tu n'as pas choisi le meilleur Céline...

Mort à crédit de déjà lu. Mais revenons en à Casse-pipe, très autobiographique mais publié bien après (1949) l'expérience relatée (juste avant la première guerre). Un jeune engagé débarque dans son régiment de cuirassiers, dans un premier fragment, le plus long de ce petit livre, on assiste à une improbable nuit d'hallucination sauvage entre déluge, monologues orduriers et scatologie. C'est un état de guerre qui n'en est pas une. Ajouter menaces et alcool. En retrait, le jeune Ferdinand assiste ou subit les flots de paroles insensées des plus anciens, bretons pour la plupart. La simple routine tourne à la débandade et au grotesque alors qu'ils se réfugient dans une écurie sans dessus dessous.

Parfois très difficile à comprendre pour cause d'argot omniprésent et de manque (voulu ?) de points de repères, la découverte est assez réussie dans son genre inquiétant pour l'équilibre mental et usant de son effet de contraste entre la gouaille débridée et un froid constat de médiocrité, si ce n'est pire. Et c'est assez court pour que c'est impression très singulière ne soit pas ensevelie par l'ennui de la répétition.

Plus intéressant, la suite, plus courte mais plus assagie ou classique dans la forme qui délaisse l'exubérance de la première pour faire preuve de plus d'attention. Les portraits sont plus humains et ne vont pas sans révéler une fascination ambiguë. Sans pour autant donner plus de sens, ce qui en soi est intéressant.

Le "Carnet du Cuirassier Destouches" qui complète ce petit volume renforce cette ligne introspective.

Ce récit d'une mise à l'épreuve n'est pas forcément un choc littéraire mais ça ne manque pas d'intérêt dans son ensemble et peut entretenir ou raviver un peu plus sereinement l'intérêt pour l'auteur. (De Mort à crédit je garde surtout l'impression que ça se répétait beaucoup à force).
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptySam 8 Nov 2014 - 13:56

Extrait soft mais rythme ok. Vous aimez les points d'exclamation au moins ?

Citation :
Rancotte il jubile comme on est hagards, hoquetants sous les éboulements de la camelote, ça le remet de triomphale humeur.
"Bravo ! Bravo ! Fameux service ! C'est mariole tout ça mes petits piafs ! Mais oui ! Mais oui ! Parfaitement ! Ah ! Vous êtes saoul Brigadier ! Ah ! Biribi ! Ah ! Fines allures ! Vous perdez pas pour attendre ! Raide comme balle ! Oui mon oiseau ! Oui je vous étends ! Minute ! Minute ! J'arrive ! Dehors tout le monde ! Comptez-vous quatre ! Je vois roussir vos matricules ! Un ! Deux ! Trois ! Quatre ! C'est la nouba ! Je vais vous régaler ! Avant Herche !"
Dans les cahots, les pavés, on a fait vinaigre vers le poste. Y avait du tangage dans l'allure. Il arpentait à côté de moi Rancottte. Il m'engueulait tout spécialement.
" Et le bleu qu'était dans le coup aussi ! Evidemment ! C'est un vrai beurre ! C'est magnifique ! Il est fadé le ouistiti !"
Il me relevait exprès son falot en plein dans la face, tout en poulopant. Je voyais plus rien.
"Il est extra ! Il est fameux ! Il cogne le raton ! Je l'ai senti tout de suite ! Il va se cacher dans l'ordure ! Ah ! Le zoulou ! Il est complet ! Le fin phénomène !"
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptySam 8 Nov 2014 - 17:00

Sympa ton commentaire. Je le relis avec plaisir.

Alors, "décomplexé" ? Tu penses en essayer d'autres ? Sois honnête. Je veux dire, si sa ponctuation ne t'intimide plus, pourquoi ne pas essayer Guignol's band ? La différence à noter, c'est que dans ce dernier Céline use de ces procédés dans la narration même. Guignol's voit un peu l'aboutissement de cette technique. Pour reprendre de mémoire une des rares critiques de 44 du roman, Céline parvient dans Guignol's, de façon tout à fait étonnante, à dépasser le sens des mots, tout en conservant une forme romanesque, et les faire oublier au profit du langage musical seul.
Franchement, ça mange pas de pain d'essayer. Au pire t'abandonne en cours. C'est pas grave. Je ferais juste rôtir un panda pour goûter.

Pour revenir à Casse-pipe. Une des scènes les plus réussies et fort poilante, c'est la scène de l'écurie. Non ? Les joutes verbales avec L'Arcille. Puis tu sais, quand ils se planquent tous dans une espèce de fosse à crottin géante... Tellement serrés, tous coincés, empêtrés dans la pisse, qu'à un moment ça fait "bouchon", et y en a un qu'est éjecté du tas, les jambes en l'air, qui part comme un bouchon tout droit...  Bref  rire

Il faudrait que je retrouve une critique de Roger Nimier, qui estimait que la caserne de cuirassiers dans Casse-pipe était une création comparable à certaines apparitions, au milieu des flots, chez Homère  content  

Sinon pour la pure anecdote, il faut savoir que Céline a autorisé la publication en revue de la première partie du roman à titre gratuit dans les Cahiers de la NRF. Etonnant quand on sait qu'il était très très près de ses sous...
En fait il était en plein procès avec Denoël, les négociations capotaient avec une multitude d'éditeurs improbables, et puis le reste du roman était perdu et il était déjà passé à l'écriture de Guignol's II elle-même abandonnée au profit de Féerie pour une autre fois. Toute une histoire.

Au sujet de cette publication à titre gracieux. A Jean Paulhan (ou Marie Canavaggia, sais plus) :
Citation :
Je ne veux pas un sou. J’ai fait serment de ma vie de ne jamais gagner un sou hors de mes livres. Une manie.

...

Sinon pour ton extrait. Je trouve toujours dommage, et j'évite autant que possible de le faire en général, de citer des passages explosés de Céline. On ne peut pas apprécier ce "procédé" sur quatre ou cinq phrases. Impossible. Même moi je n'y trouve pas mon compte !
Sorti du contexte et du rythme imposé au lecteur par Céline, ce genre d'extrait peut paraître (et même paraît, hélas) superficiel et disgracieux, pétardier, grotesque, facile, raté. Alors que c'est évidemment tout le contraire. C'est malvenu (il me semble ! peut-être je me trompe !) de vouloir "citer" sa "petite musique". En vrai sa syntaxe, ses terminologies, ses sonorités, son rythme enfin, nécessitent une énorme sensibilité maintenue à même le papier, un gros boulot. Une incantation musicale "de survie", dans les nerfs mêmes du lecteur, qui s'y plie sans résistance aucune - dès lors qu'il fait preuve d'un minimum d'implication...  
Genre là je suis sûr que ton extrait ne donnera envie à personne...
Tu n'es pas d'accord ?

Du coup je suis tout le temps à la fois content et déçu quand on cite du Céline. Sinon des fois j'ai des activités normales aussi.
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptySam 8 Nov 2014 - 20:18

j'ai moins de mal à couper dans un texte comme celui là que dans d'autres, ce qui ne m'empêche de comprendre ce que tu veux dire. comprendre sans adhérer à 100%... parce que "pétardier, grotesque, facile" je pense qu'il peut l'être aussi. d'ailleurs la scène de l'écurie si elle a ses efficacités et surtout l'intérêt d'un temps très mort et d'anti-thèse de l'image d'apparat, et que littérairement ça fonctionne, ça me laisse partiellement de marbre.

de même dans Mort à crédit sur la longueur j'avais trouvé le procédé un peu usant et usé par l'usage.

la citation de Nimier elle est (aussi ?) dans l'intro du petit Folio.

l'extrait est un peu court c'est vrai, mais ça peut décourager comme encourager. tongue

(rapport à Mort à crédit) pas la ponctuation qui m'intimide, c'est plus le narcissisme acharné, en surrégime quasi-constant, presque monotone qui me fait saturer. et c'est plus là-dessus que ce Casse-pipe, dans lequel il y ça aussi, mais avec des nuances, à plus réveillé mon intérêt.

j'essaierai autre chose un de ces jours en tout cas, ça ne fait pas trop de doute !

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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyDim 9 Nov 2014 - 0:11

animal a écrit:
dans Mort à crédit sur la longueur j'avais trouvé le procédé un peu usant et usé par l'usage.
Oui je comprends. C'est parfois l'effet que me fait à moi aussi certaines relectures de paragraphes au hasard (je parle de Mort à crédit). Les phrases qui se désagrègent par la queue, les non-dits émotifs incessants mis bout à bout ont, vu de "l'extérieur", c'est vrai, un côté pilotage automatique... Je ne suis pas d'accord mais je le comprends.

En revanche à partir de 44 (et même en fait de 37 par moments) sa démantibulation de la phrase est poussée à l'extrême, mais paradoxalement on gagne en fluidité et en rythme. Ca me semble assez évident. Sa phrase devient, je ne sais pas, plus "musclée", plus musicale, franchement plus directe et spontanée. On est toujours dans le dynamisme sous-terrain, dedans l'émotion de la phrase, mais le tout explosé, presque acrobatique, vivant. Et ça demande une certaine gymnastique d'esprit, je veux dire sur le plan de l'imaginaire et de l'émotion subie contraint et forcé. On est bousculé par l'émotion de la phrase avant même d'en saisir complètement le sens (c'est le fameux procédé du bâton cassé avant d'être plongé dans l'eau, que Céline a expliqué à maintes reprises, qui crée ce "décalage" célinien). La phrase est tranchée à vif. Ca devient sauvage et beau. Musical. Avec une puissance d'envoûtement assez incroyable, des élans poétiques plus affirmés, verbalement violents mais avec beaucoup de tendresse secrète... ("votre forme d'aspiration inavouée à l'Amour", lui a carrément écrit un jour René Schwob).
Les péripéties (intérieures ?) de Ferdinand deviennent au fil des livres plus affreuses et poignantes, dynamitées certes, avec surabondance d'exclamations et des torrents de mots qui coulent d'un jet. C'est un monologue. On a l'impression que Céline s'encourage toutes les trois phrases à ne pas fléchir. Mais ça devient nettement plus aérien en même temps, comme une "arène" féerique je dirais, un combat vain de grosses marionnettes sonores, épileptiques parfois, dégueulasses souvent, touchantes toujours. Un furieux ballet auquel se mêle avec complaisance et santé Ferdinand, sans prudence ni limite.

Tout ça pour dire que son style évolue dans Guignol's. Chaque livre est un palier supplémentaire (mais il y a des hauts et des bas).

Casse-pipe est un peu à part du fait qu'il est inachevé et non retravaillé. Peut-être se situe-t-il entre les deux ?


Bon. Mais le problème avec moi, c'est que je me réfère le plus souvent à Guignol's band pour parler de ses romans post-Voyage. Ce n'est peut-être pas toujours hyper judicieux, mais je le fais parce qu'à mon sens c'est son roman le plus abouti. Je parle en termes de "technique", de puissance créatrice, de vie et d'émotion injectées aux phrases. Autant se baser sur ce qu'il a fait de mieux. C'est aussi son roman le plus tragique et le plus... monstrueux. Ceci allant avec cela. Mais c'est aussi le plus drôle ! Y a tout. Donc souvent quand j'évoque le lyrisme de Céline, je pense avant tout à Guignol's.


animal a écrit:
(rapport à Mort à crédit) pas la ponctuation qui m'intimide, c'est plus le narcissisme acharné

J'avoue que je ne te suis pas trop. Quel narcissisme ? Il fait preuve, c'est vrai, d'un certain orgueil lorsqu'il parle de ses livres : "mes chefs-d’œuvre", tous les autres écrivains sont des clowns illisibles, etc. (encore que, pour lui, la vanité suprême, et qu'il n'a cessé de blâmer et de moquer, c'était les auteurs X ou Y qui faisaient des romans dans le style de monsieur et madame Tout-le-monde, sans originalité aucune mais avec beaucoup de réflexions stériles. "Il écrit".)
Mais alors par contre, dans ses livres, au contraire il s'efface derrière sa technique et le sujet.
Quant à sa propre personne transposée dans ses romans, Ferdinand, il est là aussi très en retrait, en voyeur qui observe sa propre réalité déformée ("l'hallucination que la réalité provoque" disait Gide). Et surtout il n'hésite pas à se recouvrir d'immondices (et à en dire !), tout en restant à l'écart, dans la fuite, lâche, en voyeur. Bref je trouve qu'il est très dur avec lui-même. A l'excès. Que ce soit dans ses romans ou même dans certains de ses pamphlets. La personne que Céline a constamment traité dans toute son œuvre avec le plus d'injustice ? Lui-même ! Il ne fait pas passer ses perversions, ses peurs, ses tares, ses traumatismes, ses secrets, ses manies, ses rejets, ses visions, ses idéaux, etc. etc. etc. à travers des personnages inventés de toutes pièces ("Jean-Pierre avait des vices. Il buvait, allait aux putes. L'envie de meurtre le prit. C'est là qu'il égorgea Simone. Ah ! chers lecteurs ! quelle passionnante étude que cet être humain si dégoûtant ! etc.". Je dis nimp mais je me comprends...) Céline lui les assume, mais de façon transposée, avec l'excès qu'on lui connaît. D'où les terribles risques... C'est un "je" éminemment courageux, donc. Mais ce procédé sacrificiel était sans doute nécessaire pour pouvoir transposer intimement, en restant dans l'émotion toujours, l'horreur du monde moderne mêlée aux fantômes de son imagination.

A Milton Hindus :
Citation :
Je m’intéresse peu aux hommes à leur opinion et même pas du tout... c’est leur trognon qui m’intéresse, pas ce qu’ils disent mais ce qu’ils sont... la chose — l’homme en soi... presque toujours le contraire de ce qu’ils racontent. C’est là que je trouve ma musique... dans les êtres… mais malgré eux et pas dans l’angle qu’ils me présentent — Je les viole... en toute gentillesse bien sûr mais sans pitié... Je suis "voyeur" pas exhibitionniste pour un sou...

animal a écrit:
En surrégime quasi-constant
Oui là je te suis. On encaisse plus Céline qu'on ne le lit. On ne peut pas souffler. C'est un genre. On peut ne pas aimer. A condition d'avoir fourni les efforts demandés, notamment accepter "d'encaisser" pour pénétrer son rythme. Si demain je veux faire de la course à pied, j'accepte à l'avance d'avoir un point de côté. Je n'ai pas le choix. Si j'ouvre un livre, je me plie au rythme et à l'originalité de l'écrivain. J'ai le choix de ne pas le faire, je peux si je veux le lire à ma façon (na !), à mon rythme, d'après mes propres idées que je me fais du roman et de la lecture, mais j'accepte le défi quand même. L'inverse est prétention (je parle pas pour toi Animal hein  Wink ).

Ca me rappelle un débat qu'avait eu lieu dans une émission littéraire entre Marc-Edouard Nabe et une journaliste, au sujet de l'implication que doit avoir ou pas le lecteur lors de la découverte d'un auteur et de son univers. C'était passionnant. Il faudrait que je retrouve le lien...


animal a écrit:
j'essaierai autre chose un de ces jours en tout cas, ça ne fait pas trop de doute !
D'accord ! content


Si tu veux, je pourrais te citer quelques extraits de sa correspondance avec Milton Hindus. Il se livre beaucoup sur son style. C'est très intéressant et magnifique à lire. Ca aide un peu à comprendre sa démarche stylistique.
Je dis "si tu veux" parce que visiblement il n'y a pas grand monde ici qui s'intéresse à Céline.


Désolé j'ai pas mal monologué et radoté je crois scratch


Dernière édition par Max le Dim 9 Nov 2014 - 12:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyDim 9 Nov 2014 - 6:58

La lecture des commentaires de Max m'incite à reprendre la lecture de Céline entreprise il y a 40 ans avec Mort à crédit, sur les conseils d'un de mes colocataires qui bossait au métro à Paris, j'ai un tres bon souvenir de cette lecture, ternie ensuite par la prise de connaissance de ses écrits antisémites qui m'avaient décidé à ne pas poursuivre...
C'était aussi l'époque où j'avais remplacé la lecture de Céline par celle de l'oeuvre de Boris Vian, sacré Mister Vernon Sullivan, la période bohème des années 70...plein de souvenirs... Very Happy
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyDim 9 Nov 2014 - 9:48

Mais même dans la manière de charger, accabler son double littéraire on peut trouver une part d'orgueil, et puis c'est un point de départ confortable pour rager contre le monde. Je ne me base toujours que sur Mort à crédit, mais dans le misérabilisme potentiel il y aurait une certaine complaisance.

C'est compliqué parce que ça serait facile d'être trop réducteur sur ce sujet forcément pas clair des liens entretenus entre orgueil, culpabilité, état de victime et tout le reste.

Patience d'ici à la prochaine lecture. rire
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyDim 9 Nov 2014 - 12:05

I.T. Nayrant, oui fonce. Ca ne coûte rien. Tu nous diras !


animal a écrit:
Mais même dans la manière de charger, accabler son double littéraire on peut trouver une part d'orgueil, et puis c'est un point de départ confortable pour rager contre le monde. Je ne me base toujours que sur Mort à crédit, mais dans le misérabilisme potentiel il y aurait une certaine complaisance.

Comme je disais, faire passer tout ce qu'il écrit, sa vision du monde, ses rages, son discours violemment ému, etc. à travers sa propre personne, en écrivant "je", était je crois nécessaire chez lui pour parvenir à créer ce rendu émotif transposé. La fin justifie les moyens. Cette transposition émotive du dedans, c'est sa quête, la raison même pour laquelle il s'est mis à écrire. Tout le reste lui est égal.
"Jérôme va le tuer" et "Je vais le tuer" n'ont pas le même résonance.

Pareil quand il vitupère contre le monde entier, quand il se pose en victime et agresse tout le monde, y compris le lecteur : c'est pour préserver un élan, "l'attaque" - au double sens, combatif et musical du mot (cf Jean-Pierre Maxence).

Orgueil et ego surdimensionné sans doute, mais au service d'un style. Je le crois vraiment.
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyDim 9 Nov 2014 - 20:45

oui, au service d'un style. mais si l'exercice est intéressant, et stimulant, il peut aussi avoir certaines limites. sauf si après on est assez accroché, voire accro pou que le style devienne la nourriture qu'on vient chercher. enfin le style et une vision j'imagine (ou je transpose).

faudra voir aux prochaines lectures.
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyLun 10 Nov 2014 - 16:24

animal a écrit:
si l'exercice est intéressant, et stimulant, il peut aussi avoir certaines limites. sauf si après on est assez accroché, voire accro pou que le style devienne la nourriture qu'on vient chercher.

Oui, c'est vrai. Je l'avoue aussi  - Louis Ferdinand Céline - Page 18 192279 On devient vite accro.

Tiens-nous au courant de tes avancées sinon.

...

Une chose tout de même à laquelle il faut songer, qu'il ne faut jamais zoublier :

Si Céline a détruit la langue, c'était pas pour faire joujou, pour se mirer en styliste iconoclaste (bien qu'il se soit défendu sur la fin, assez paradoxalement, de n'être qu'un styliste pur et dur).
S'il détruit la langue, c'est parce qu'il voulait restituer dans la phrase même la déliquescence d'un monde, celui d'avant 14. Le style de Céline (qu'on est en droit de ne pas goûter à 100%), c'est une radiographie langagière du monde moderne, de ses brutalités, de ses horreurs. Tout un écœurement. Son style si particulier, qu'au premier abord on ne comprend pas, n'est que la restitution d'un langage à la mesure de son époque. Dans cette langue délibérément cassée, il y faut lire l'écho d'un temps troublé. Mais pas seulement la guerre et les massacres. Il y a aussi les machines, le blabla, les propagandes en tous genres, la publicité, l'abrutissement généralisé, le bruit, l'auto, toute une atmosphère parasitaire, sonore, indécente qui nous entoure et nous façonne... Le robot social, l'Homme mécanisé qui ne jure que par l'intime et le meurtre. De là cet entassement fracassé, ces phrases explosés, cette verdeur déchaînée qui alimentent sa prose. Elle se nourrit d'un peu tout.
Et je tiens à dire que ceci vaut aussi — surtout ! — pour ses pamphlets, qu'on ne comprend plus aujourd'hui.
C'est pour ça qu'au fil de ses livres et du temps, des aléas de l'histoire — et de ses avanies personnelles ! puisque les choses sont vécues par Ferdinand, ce "je" sacrificiel — il repousse toujours plus loin les limites de sa destruction de la langue.

En fait, pour Céline, le rôle psychologique ou documentaire du roman était révolu (à cause du cinéma, de la presse à sensation, du reportage photo, que sais-je d'autre...). Et il pensait qu'on ne pouvait plus être à la mesure de son époque par les histoires qu'on racontait mais uniquement par l'utilisation qu'on faisait de la langue. C'est ce qu'il appelait "ma grande attaque contre le Verbe".
Donc ses monstruosités verbales, ses outrances en tous genres, sa ponctuation mitraillée ne sont que des accessoires. Faire passer les salissures de la modernité, de l'homme fracturé dans le langage écrit, dans la langue. Mais toujours dans l'émotion. Dans le comique pittoresque aussi. Le tout "dansé", entre la vie et la mort ("je ne me réjouis que dans le grotesque aux confins de la mort").


Dans 150 ans, on pourra mesurer la "température" de la première moitié du XXe siècle et des horreurs commises en se référant à la langue de Céline. Je crois qu'il a gagné son pari  Wink Il était pas con. C'était pas juste une bête à style. Même si le style était tout chez lui. Narcissisme ? Peut-être...  sourire

Enfin bon, on peut appréhender Céline sous plusieurs angles. Je ne fais que donner mon avis. C'est passionnant.
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Sullien
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyLun 10 Nov 2014 - 19:02

Très intéressant, tout ça max, merci ! Que conseillerais-tu pour entrer dans l'oeuvre de Céline ?
En fait, j'ai bien lu Voyage, mais je n'en ai plus grand souvenir, que la vulgate...
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyLun 10 Nov 2014 - 20:14

ah oui pour le rapport à la langue et à son temps (agressif), et j'irai jusqu'à penser que s'il n'y avait pas le risque que ça ne passe pas ou que la balance penche trop (pour le lecteur du moins), ne serait-ce que par moments, du côté de la machine à écrire et de la logorrhée plaintive et parfois hargneuse ça serait moins intéressant. (et c'est de ce côté là que la durée du texte en lui-même ainsi que les temps de la lecture et ceux de la reconstruction/digestion sont une drôle d'affaire).

en tout cas cet effort m'a semblé beaucoup plus palpable dans Casse-pipe.
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MessageSujet: Re: Louis Ferdinand Céline    - Louis Ferdinand Céline - Page 18 EmptyMar 11 Nov 2014 - 14:14

Sullien a écrit:
Très intéressant, tout ça max, merci ! Que conseillerais-tu pour entrer dans l'oeuvre de Céline ?
En fait, j'ai bien lu Voyage, mais je n'en ai plus grand souvenir, que la vulgate...

Je ne sais pas. Je ne suis pas très bon conseiller. Je me gaufre deux fois sur trois.

L'idéal est de commencer avec les deux premiers romans.
Il faut avoir lu bien sûr le Voyage. Indispensable. C'est son Cyrano, son Etranger, son Poil de carotte.
Mais Mort à crédit (1936) est un bon compromis entre le Céline des débuts encore "raisonnable" et le chroniqueur saltimbanque de la fin qui désintègre tout...
Si tu me dis que tu n'as plus trop de souvenir, pourquoi ne pas d'abord relire le Voyage, si tu te sens de le faire ?... Ca peut pas faire de mal.

Moi je tiens Guignol's band (1944) pour un de ses meilleurs romans, mais il faut avoir lu au préalable au moins Mort à crédit. Sinon tu trouveras ça illisible.

Tu as Nord (1960) aussi qui est formidable. Il se lit bien.

Il y a également d'innombrables passages des pamphlets qui se sont assurément ce que Céline a écrit de mieux. Sans contestation possible.

...

Exemple déroutant type : il y a quelques temps de ça, une personne que j'avais motivé pour lire Céline s'était profondément ennuyé avec le Voyage (ne l'avait même pas fini) mais avait au contraire a-do-ré D'un château l'autre (1957). Elle s'était carrément englouti Nord et Rigodon (1961) dans la foulée.


Du coup je sais pas trop... Débrouille-toi diablotin  Tente quelque chose.

...

J'ai remarqué. Il y a quatre catégories de lecteurs de Céline.
Les plus nombreux :
- ceux qui lisent le Voyage "pour voir", ou qui en ont lu des extraits pour les études
- ceux qui ne connaissent que le Voyage et Mort à crédit. Ils s'arrêtent là. Qu'ils aiment (même beaucoup) ou pas

Les autres :
- ceux qui lisent et relisent avec joie toute son œuvre romanesque mais qui ne s'aventureront jamais à lire ses pamphlets
- les hardcores

On peut d'ailleurs recouper ces quatre catégories en deux nouvelles :
- ceux pour qui Céline est avant tout l'auteur du Voyage. Tout le reste est moins intéressant, à mesurer.
- ceux qui estiment que le Voyage n'est pas encore tout à fait du Céline.
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