Pascal Bonitzer

Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer

Citation :

Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

Un film relativement plaisant à suivre, Bonitzer s'amusant à détourner des pistes en multipliant les changements de ton auprès des personnages. Il évite ainsi le surplace et une certaine complaisance pour s'attacher à des moments de crise avec légèreté et une sensibilité. Quelques rebondissements alourdissent inutilement le propos mais Cherchez Hortense dévoile un dynamisme convaincant, grâce notamment à des interprétations pertinentes jusque dans les seconds rôles.

Avadoro a écrit:

Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer

Citation :

Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

Un film relativement plaisant à suivre, Bonitzer s'amusant à détourner des pistes en multipliant les changements de ton auprès des personnages. Il évite ainsi le surplace et une certaine complaisance pour s'attacher à des moments de crise avec légèreté et une sensibilité. Quelques rebondissements alourdissent inutilement le propos mais Cherchez Hortense dévoile un dynamisme convaincant, grâce notamment à des interprétations pertinentes jusque dans les seconds rôles.

Dynamisme n'est pas vraiment le terme que j'aurais choisi. Je trouve meme le film un peu linéaire et atone justement. Mais ca colle bien au personnage "chiffonné" de Bacri dont la trajectoire est constamment entravée par des obstacles materiels ou psychologiques. Il se décompose au fur et à mesure en donnant un ton plus cafardeux que vraiment drôle. C'est une tragi-comédie où l'humour surgit neanmoins à travers des personnage décalés et parfois presque monstrueux. Bacri et Isabelle Carré sont formidables et les seconds rôles épatants (de Claude Rich à l'ado désabusé). Le film n'est pas genial mais j'ai passe un bon moment.

La mise en scène m'a justement intéressé parce qu'elle ne suit pas Bacri avec complaisance, elle le bouscule et et le rebond des trajectoires offre un spectacle plutôt réjouissant même si les ficelles sont parfois prévisibles.

Avadoro a écrit:

La mise en scène m'a justement intéressé parce qu'elle ne suit pas Bacri avec complaisance, elle le bouscule et et le rebond des trajectoires offre un spectacle plutôt réjouissant même si les ficelles sont parfois prévisibles.

J'ai souvent ri de choses incongrues. Notamment quand Bacri au comble de toutes les galères accumulees regarde l'espace d'une seconde une fissure au plafond. Ça tombait tellement au bon moment que je me suis mis à rire tout seul !

Marko a écrit:

Avadoro a écrit:

Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer

Citation :

Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

Un film relativement plaisant à suivre, Bonitzer s'amusant à détourner des pistes en multipliant les changements de ton auprès des personnages. Il évite ainsi le surplace et une certaine complaisance pour s'attacher à des moments de crise avec légèreté et une sensibilité. Quelques rebondissements alourdissent inutilement le propos mais Cherchez Hortense dévoile un dynamisme convaincant, grâce notamment à des interprétations pertinentes jusque dans les seconds rôles.

Dynamisme n'est pas vraiment le terme que j'aurais choisi. Je trouve meme le film un peu linéaire et atone justement. Mais ca colle bien au personnage "chiffonné" de Bacri dont la trajectoire est constamment entravée par des obstacles materiels ou psychologiques. Il se décompose au fur et à mesure en donnant un ton plus cafardeux que vraiment drôle. C'est une tragi-comédie où l'humour surgit neanmoins à travers des personnage décalés et parfois presque monstrueux. Bacri et Isabelle Carré sont formidables et les seconds rôles épatants (de Claude Rich à l'ado désabusé). Le film n'est pas genial mais j'ai passe un bon moment.

Vous cherchez un acteur chiffonné, physiquement et moralement ? Facile, Bacri est le meilleur sur le marché. Pas besoin d'expliquer ce que son personnage est et dans quel état il erre, une scène suffit. Pas de déception à l'arrivée, dans Cherchez Hortense, notre bougon national est très bon. Pareil pour Rich, Scott Thomas, Berroyer ou la merveilleuse Isabelle Carré. Pascal Bonitzer est un expert dans la comédie grave, très parisienne, dans laquelle on parle beaucoup et on a plus de mal à agir. L'aspect ronronnant de la mise en scène renforce cette impression. Elle donne parfois un aspect artificiel à l'ensemble comme si le scénario était trop écrit, trop léché jusque dans les détails. D'autant que les thèmes foisonnent : les relations filiales, Bacri et son père, le même avec son fils, la fin d'un couple, le début compliqué d'une histoire d'amour, sans parler de tout le contexte social dans un discours clairement ancré à gauche. Pas facile d'assembler ces éléments épars mais Bonitzer y parvient en se reposant essentiellement sur l'interprétation et des dialogues aux petits oignons et rissolés comme il faut.

Isabelle Carré est toujours merveilleuse. Totalement juste dans la drôlerie et dans l'émotion.

Kristin Scott Thomas est plus féminine que d'habitude mais elle a tellement maigri ces dernières années que son visage me rend toujours mal à l'aise. Elle a perdu de l'éclat qu'elle avait à une époque... Dommage!

[quote="traversay"][quote="Marko"]

Avadoro a écrit:

Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer

J'ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film, qui ne sera peut-être pas le film de l'année pour certains, mais que j'ai trouvé très enlevé et malicieux. Bacri y est très bon, moins vénère qu'à l'habitude, mais toujours un peu à côté, dans un rôle d'intello pris en otage entre des velléités difficiles à assumer et une mauvaise foi plus accomodante, coincé entre la parole donnée et l' impossibilité de communiquer (avec un paternel débordé mais aussi avec une épouse fuyante et un ado d'un cynisme à tomber!)

Les états d'âmes et la subite prise de conscience de ce pauvre Bacri sont de purs moments de bonheur. Le voir errer à la recherche d'une confrontation (la scène au restau japonais est d'anthologie) puis traîner misérablement sa culpabilité et s'en confier confusément à une inconnue rencontrée dans la rue (rien que ses explications tortueuses à souhait sont à pouffer de rire) sont autant de facettes de l'imperfection humaine que l'acteur excelle à incarner. Usé, largué, souvent hagard mais ne renonçant jamais complètement, il est un héros pathétique et drôle autour duquel tout le film rayonne. Mais ce serait vite oublier les autres, tous parfaits de Isabelle Carré -lumineuse- à Claude Rich -truculent- et la superbe Kristin Scott Thomas, toujours top classe.

Un bon moment de détente, pas creux avec tous ces thèmes abordés, et superbement joué sauf si vous êtes allergiques à Bacri (Ca se trouve bien sûr)



Queenie, tu as oublié celui-ci de fil, merci

Aeriale a écrit:

(la scène au restau japonais est d'anthologie)

J'étais la seule à rire dans la salle, pourtant elle vaut des points cette scène !

Tout de suite maintenant

Nora débute un nouvel emploi dans un cabinet financier prestigieux, tremplin idéal pour sa jeune carrière. Mais l'existence d'un passé mystérieux entre ses patrons et son père crée un trouble déstabilisant, qui la met face à ses doutes et ses contradictions.

Pascal Bonitzer est très à l'aise pour décrire un monde construit sur des apparences, des mensonges, des silences et s'appuie sur ses interprètes : sa fille Agathe maintient jusqu'au bout une ambiguïté tout en révélant peu à peu sa détresse. Isabelle Huppert est encore une fois troublante, Pascal Greggory apporte une présence fantomatique face à un inquiétant Lambert Wilson, Julia Faure et Vincent Lacoste transmettent une énergie juvénile tandis que Jean-Pierre Bacri exprime une franchise désabusée.

Tout de suite maintenant suit une trame efficace mais le film se disperse à force d'être trop ambitieux, entre l'évocation d'une fracture intime et la perception d'une ascension sociale aliénante. Je n'ai pas non plus été touché par un épilogue à l'optimisme trop fade.

J'ai moins de réserves que toi. J'ai aimé l'étrangeté du film, la richesse d'interprétation de chacun, la qualité d'écriture et la noirceur du propos. Je ne savais pas du tout où il nous embarquait et j'ai été maintenu en éveil du debut à la fin. Une réussite. Mais pas du tout une comédie contrairement à ce qu'on pourrait imaginer ou attendre.

P.S. Étonnant cette affiche à la Resnais...

Tout de suite maintenant

Apprentissage de la vie et règlements de comptes sur fond de sociétés d'investissements. Dit comme ça, cela peut paraître rebutant (ça l'est un peu)  voire glacial (Ca l'est parfois) Ceci dit, l'atmosphère qu'installe  le cinéaste reflète parfaitement le monde implacable de la haute finance et le rôle de Nora joué par Bonitzer est du sur mesure. L'approche est quand même un peu caricaturale, limite invraisemblable sur la fin, mais j'ai aimé la petite histoire derrière (De beaux moment d'émotion entre Bacri/ Huppert, surtout celui à la sortie de l'hôpital) et quelques uns d'anthologie avec le même Bacri en ronchon désabusé et cynique lors d'une soirée d'anniversaire. Et pour une fois, Huppert m'a fait fondre! Un film qui réserve de bonnes surprises, au final :-)