Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Woody Allen

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Marko
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Marko


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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 17 Mai 2011 - 13:28

Le problème avec Carla Bruni c'est qu'on la sent à l'écran comme dans les médias, beaucoup trop figée dans un soucis d'hypercontrôle de son image et de ses attitudes. Woody Allen la filme sobrement et elle est assez belle mais extrêmement lisse et trop sérieuse. Elle ne semble pas à l'aise et sa courte présence en devient inutile.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 17 Mai 2011 - 14:16

Marko a écrit:
Le problème avec Carla Bruni c'est qu'on la sent à l'écran comme dans les médias, beaucoup trop figée dans un soucis d'hypercontrôle de son image et de ses attitudes. Woody Allen la filme sobrement et elle est assez belle mais extrêmement lisse et trop sérieuse. Elle ne semble pas à l'aise et sa courte présence en devient inutile.
tout à fait de ton avis.. je me suis demandée pendant le film:

a: pourquoi Woody la voulait dans le film / elle voulait être dans le film.. elle est à cause de tout ce que tu dis, "invisible"

b: pouquoi tout le monde faisait tant de tappage.. sa performance et ses 2 minutes 30 ne valent pas le tamtam diablotin
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Marko
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 17 Mai 2011 - 14:19

Et elle n'y est pas mauvaise. Juste pas très utile à l'histoire. Une occasion de flirt pour le personnage principal mais qui n'aboutit à rien.
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traversay
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMer 18 Mai 2011 - 16:17

Midi avec Woody. Une petite séance avec une dizaine de spectateurs dont deux amis que je ne vois pas souvent. Pour moi, le meilleur Allen depuis Match Point, haut la main.
Je me suis régalé dans vos commentaires, ce qui y apparait, si je puis me permettre, est moins un avis sur le film qu'une vision globale du cinéma et de ce que chacun d'entre vous en attend. Et forcément, ça diverge, mais c'est l'intérêt de la chose et Woody Allen a apparemment un effet catalyseur très efficace.
Voyons cela.
Avadoro est celui dont je me sens le plus proche : "bulle d'euphorie", tout à fait. Avec le côté éphémère, voire dérisoire, d'une bulle. Mais c'est chouette à voir, dans son instantanéité. "Séquences plus ternes du quotidien", en effet, mais il fallait bien un contrepoint à la magie d'après minuit. Le dernier Woody Allen, c'est l'effet Cendrillon inversé, la citrouille devient carrosse après les douze coups.
Pour kena, "léger et amusant, donne un grand sourire". Mais oui, une définition d'une douce euphorie. Je reviens à la magie, pour placer le film, moi aussi, près de La rose pourpre et aussi d'Alice.
Passons à Marko : "Peintres et écrivains caricaturés, vignettes figées dans le cliché." Est-ce que tu penses une seule seconde que Woody ne se rend pas compte de ce qu'il fait ? Caricatures pour toi, clins d'oeil appuyés pour moi. Ce n'est ni plus ni moins que du Name Dropping, pour le fun. On oublie souvent qu'Allen a débuté par des films complètement loufoques, style qu'il a abandonné par la suite, en devenant un "auteur". Il n'y a pas qu'un Woody Allen, il y a celui d'Intérieurs, celui de de Match Point, celui de Bananas etc. Au fond, Minuit à Paris n'est pas très sérieux, c'est une fantaisie, un fantasme débridé, ne pas lui demander ce qu'il n'a pas l'intention de donner. Et si tout cela n'était qu'une parodie du cinéma de Lynch ? Ah, ah, ah. Quant aux clichés, mon dieu, c'est un terme que je vois revenir sans arrêt, dans les critiques de films, ces temps-ci. Le cinéma n'est que cela du recyclage de clichés. Les frères Lumière, pour le réalisme, et Méliès, pour la fantaisie, avaient déjà tout inventé. D'une façon ou d'une autre, l'art cinématographique n'a pas tellement évolué depuis. Que des variations, avec des réalisateurs plus novateurs que d'autres, j'entends bien, et qui créent leur propre langage, d'accord, mais les ingrédients de base restent les mêmes. Tout dépend du maître queux. Woody est peut-être davantage un artiste qu'un auteur, au sens strict, et il est le premier à le dire. N'empêche que, qu'on aime ou pas, il a créé une oeuvre, avec ses hauts et ses bas, et moi, je dis, respect.
Pour Coline "Un petit film sympathique mais ennuyeux. Tout semble superficiel. Les dialogues sont si pauvres." L'ennui est une notion très subjective, évidemment. La superficialité ? Bien sûr, qu'elle existe, elle est au coeur du film, d'ailleurs, et elle s'oppose à la pédanterie d'un des personnages (Paul ?), dont Woody se moque avec bonheur. Superficialité ne veut pas dire artificialité. Et même si, où est le problème ? Je préfère un feu d'artificialité à une lourde démonstration péremptoire. Le cinéma, de fiction s'entend, n'est qu'artifices. Même Alexandre Nevski et Citizen Kane. Après, on y croit ou pas. C'est au spectateur de se faire sa propre religion. Depuis plusieurs films, les dialogues des films de Woody sont moins brillants. Inspiration tarie ? Peut-être, je crois surtout que le réalisateur fait maintenant plus confiance au comique de situation et a moins envie de distiller les saillies verbales qui ont fait sa réputation.
Pour finir, un mot sur le montage, l'un des points forts du film. Aucune scène n'est étirée, au contraire, il joue sur la frustration de ne pas aller plus sur la profondeur. Toujours cette idée de superficialité voulue et assumée. La réalisation n'a l'air de rien, mais certaines scènes sont assez remarquablement filmées, celle des extérieurs de Versailles, en particulier, d'une virtuosité tranquille dans son découpage, alternance de plans moyens et de gros plans, à revoir en DVD, pour s'apercevoir de la complexité de la mise en place.

A part ça, j'ai beaucoup aimé et le recommande aux alleniens purs et durs.
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 24 Mai 2011 - 22:27

-Minuit à Paris_

Woody Allen - Page 27 Minuit10

"Un petit film sympathique" oui mais qui ne m'a pas ennuyée du tout. Je me sens proche de l'avis d'Avadoro et de traversay (Kena aussi bien sûr, mais c'était déjà acquis pour elle et je la comprends Very Happy )
"Léger, amusant, euphorisant" ... ça fait du bien parfois. J'ai bien aimé me balader dans les rues de Paris, rencontrer pour un instant Picasso, Zelda ou Hemingway, bien sûr brossés à la hâte, mais des images croisées dans l'instant qui m'ont donné le sourire et un peu de rêve à bon compte, alors pourquoi pas...

Le vrai sujet du film n'est pas sérieux, c'est une fantaisie d'auteur, un pied de nez aux phraseurs et aux bougons, un artifice salutaire face au dérisoire de la vie. Et surtout une belle démonstration de talent chez un homme qui n'a plus rien à prouver et qui se permet de filmer pour son plaisir, et le nôtre par conséquent. Une petite bulle d'oxygène toute fraîche qui réjouit les yeux et le coeur: Merci Mr Woody!

cheers

NB: Et je n'ai même pas parlé de Carla Bruni: compassée, figée récitant son court texte dans un souci de contrôle permanent, si peu différente en celà de ses passages télévisuels...
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMer 25 Mai 2011 - 9:21

Trop bon de lire vos commentaires Very Happy

j'ai regardé hier Match Point, pas vu depuis un bon moment, mais toujours aussi bon drunken
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Marko
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMer 25 Mai 2011 - 10:03

traversay a écrit:
Passons à Marko : "Peintres et écrivains caricaturés, vignettes figées dans le cliché." Est-ce que tu penses une seule seconde que Woody ne se rend pas compte de ce qu'il fait ? Caricatures pour toi, clins d'oeil appuyés pour moi. Ce n'est ni plus ni moins que du Name Dropping, pour le fun.

Heureusement qu'il vise le loufoque et la fantaisie! Le contraire serait navrant rire Reste que cette fantaisie là me parait bien pauvre et ne m'amuse pas beaucoup. Je trouve le film très paresseux. Ne reposant que sur une petite idée qui s'étire sur la durée du film. Il ne m'en reste d'ailleurs presque rien à distance à part ces chromos de Paris. J'aime beaucoup les bonnes comédies et le décalage humoristique ou burlesque quand c'est fait avec imagination et un minimum d'orignalité ou quand l'humour fonctionne vraiment. J'ai regardé Minuit avec distance et un peu d'ennui. Je n'étais pas le seul autour de moi. Il y a des Woody qui me font beaucoup rire ou qui ont une vraie folie. Celui-ci me semble très mineur.

traversay a écrit:
On oublie souvent qu'Allen a débuté par des films complètement loufoques, style qu'il a abandonné par la suite, en devenant un "auteur". Il n'y a pas qu'un Woody Allen, il y a celui d'Intérieurs, celui de de Match Point, celui de Bananas etc. Au fond, Minuit à Paris n'est pas très sérieux, c'est une fantaisie, un fantasme débridé, ne pas lui demander ce qu'il n'a pas l'intention de donner. Et si tout cela n'était qu'une parodie du cinéma de Lynch ? Ah, ah, ah.

Pourquoi pas la parodie de Lynch rire On embarque dans une voiture au décours d'une rue et nous voilà projeté dans un autre espace temps mental... Le fantasme de l'écrivain en manque d'inspiration. Il s'amuse d'ailleurs avec les personnages de Bunuel et Dali en pastichant leur obsession du détail surréaliste. Mais là aussi c'est si pauvre, tellement réduit à l'anecdote. C'est de la fantaisie vraiment très light. Tu y vois de la légèreté et de la malice mais j'y vois une toute petite pochade ennuyeuse.

traversay a écrit:
Woody est peut-être davantage un artiste qu'un auteur, au sens strict, et il est le premier à le dire. N'empêche que, qu'on aime ou pas, il a créé une oeuvre, avec ses hauts et ses bas, et moi, je dis, respect.

On est bien d'accord. J'aime beaucoup certains Woody (des plus sérieux aux plus loufoques) mais celui-ci me laisse indifférent à quelques rares moments près.

traversay a écrit:
Je me suis régalé dans vos commentaires, ce qui y apparait, si je puis me permettre, est moins un avis sur le film qu'une vision globale du cinéma et de ce que chacun d'entre vous en attend. Et forcément, ça diverge, mais c'est l'intérêt de la chose et Woody Allen a apparemment un effet catalyseur très efficace.

Je crois qu'on peut attendre du cinéma des choses très différentes. J'aime le cinéma contemplatif et abstrait mais j'aime aussi de belles histoires émouvantes ou des comédies légères et des films de série B bricolés . Il reste qu'à l'arrivée un film est bon ou il est moins bon ou mauvais. Et là nos critères peuvent diverger. Je n'aime pas beaucoup Minuit non pas parce qu'il ne correspond pas à une vision précise que j'aurais du cinéma mais parce que je ne le trouve pas réussi. Subjectif mais sincère. Et le critère essentiel reste le plaisir et l'émotion. Je n'en ai pas ressenti beaucoup ici.

traversay a écrit:
Quant aux clichés, mon dieu, c'est un terme que je vois revenir sans arrêt, dans les critiques de films, ces temps-ci. Le cinéma n'est que cela du recyclage de clichés. Les frères Lumière, pour le réalisme, et Méliès, pour la fantaisie, avaient déjà tout inventé. D'une façon ou d'une autre, l'art cinématographique n'a pas tellement évolué depuis. Que des variations, avec des réalisateurs plus novateurs que d'autres, j'entends bien, et qui créent leur propre langage, d'accord, mais les ingrédients de base restent les mêmes. Tout dépend du maître queux.

Le cinéma, comme la littérature ou d'autres formes d'art, revisite à l'infini des thèmes éternels qui peuvent apparaître de fait comme des "clichés". Sauf que le regard personnel porté sur cette chose vue mille fois peut tout d'un coup offrir une dimension inédite. Certains le font avec inventitivité, créativité ou même avec génie. D'autres le fond avec modestie ou simplicité. D'autres s'amusent à rester dans le cliché. On peut se contenter de prendre du plaisir à un film qui reste dans les conventions et les clichés mais on peut aussi vibrer quand il se passe quelque chose d'intense, de nouveau, de profond sur un écran. ça touche autant la forme que le fond. On peut aimer le cinéma comme divertissement et aussi l'aimer comme art. Avoir quelques exigences quand le plaisir n'est pas au rendez-vous.
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyVen 24 Juin 2011 - 9:37

Je ne sais pas si je suis sur le bon fil pour parler d'un livre de Woody Allen puisque celui-ci est répertorié dans la catégorie "Réalisateurs", mais j'ai malgré tout jugé qu'il était plus pertinent d'en parler ici que sur "One shot" par exemple...

Quoiqu'il en soit, je voudrais vous parler du livre Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture, Opus 2 dentsblanches

Woody Allen - Page 27 Ro400810
Puisque les films de Woody m’énervaient par certains de leurs aspects scéniques (jeu exagéré, ton moralisateur, humour pince-sans-rire trop appuyé), mais regrettant toutefois de ne pas pouvoir bénéficier seulement des piques humoristiques et cyniques de Woody, j’ai eu envie de lire un de ses livres. Au moins, je pourrais y mettre le ton que je veux sans que Woody ne vienne se la ramener trop souvent.

Le résultat est à la hauteur de ce que j’attendais. Pour les raisons que j’ai citées, un livre de Woody est moins agaçant qu’un de ses films, mais ça ne reste pas non plus une merveille de drôlerie où l’on se poilerait en tournant chaque page.
Chaque chapitre traite d’un thème différent (la psychanalyse, la mafia, le cinéma, les régimes…) d’une manière très inégale. Certains sont vraiment excellents, et je retiens en particulier celui concernant la philosophie. Woody Allen joue au plus bête et sans prétention, il parvient à ridiculiser les plus grands noms de l’univers de la pensée :

« Je n’oublierai jamais ma réaction à cette lumineuse observation de Kierkegaard : « Tel rapport qui se rapporte à son propre rapport (c’est le cas de le dire) doit ou bien s’être constitué lui-même ou bien avoir été constitué par autre chose. »
Ce concept me mit les larmes aux yeux. Ma parole, pensai-je, quelle habilité ! (J’appartiens à ce genre d’homme qui a du mal à aligner deux phrases cohérentes sur le thème Une journée au zoo.)
Bien sûr, ce passage m’était rigoureusement incompréhensible, mais qu’est-ce que ça pouvait faire, du moment que Kierkegaard avait passé un bon moment ? »


Ou encore… :

« Nous pouvons dire que l’univers est constitué d’une substance que nous appellerons « atomes » ou d’autre chose que nous appellerons « monades ». Démocrite appelait ça des atomes, Leibniz des monades. Heureusement les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, sinon ça aurait drôlement bardé !
Ces « particules » étaient mises en mouvement par quelque chose ou principe sous-jacent, ou peut-être par quelque chose tombé quelque part. L’important est qu’il est trop tard maintenant pour y changer quoi que ce soit, sauf peut-être en mangeant des quantités de poisson cru. Ceci, naturellement, n’explique pas pourquoi l’âme est immortelle. Pas plus que cela ne dit quoi que ce soit au sujet de la vie ultérieure, ou du sentiment qu’éprouve mon oncle Sender d’être constamment épié par des Albanais.
La relation de cause à effet entre le premier principe (CAD Dieu, ou un vent violent) et tout concept téléologique de l’être (Être) serait selon Pascal « si risible que ce n’en est même pas drôle (Drôle). Schopenhauer appelait ceci « volonté » mais son médecin diagnostiqua un rhume des foins. Vers la fin de sa fin vie, il en fut très aigri, à moins plus vraisemblablement que ce ne fût par le soupçon grandissant qu’il n’était pas Mozart. »

Sur le temps d’un chapitre, ce genre de disgression est vraiment délicieux ! Le texte, ni trop long, ne devient pas lassant, et ni trop court, il permet quand même de savourer le développement tordu de Woody sur une douzaine de pages environ, le temps d’être bien calé mais pas au point d’en être dégoûté.

Les introductions des chapitres en elles-mêmes sont aussi de magnifiques petites œuvres d’art grinçantes, telle celle qui inaugure la thèse de Woody sur la cinéphilie :

« La cinéphilie est une maladie galopante dont la découverte est assez récente. Il est en effet curieux de constater, si l’on survole rapidement l’histoire des civilisations, qu’on ne trouve trace de cinéphilie ni chez les Perses, ni chez les Scythes, pas plus que chez les Gaulois ou les Romains. Plus proches de nous, l’époque de la Renaissance est vierge de tout symptôme cinéphilique, de même que les 15e, 16e, 17e et 18e siècles.
C’est à n’y rien comprendre. On dirait que le premier cas de cinéphilie remonte à l’invention du cinématographe. Enfin, passons.
Cette effroyable maladie s’attaque principalement au public dit intellectuel. Elle consiste à carrer son derrière dans une salle obscure pendant deux ou trois heures, puis ensuite à discuter pendant des mois de ce qu’on y a vu. Il y a plusieurs formes de cinéphilie. La cinéphilie exotique ou japonaise (forme bénigne), la cinéphilie gogardienne (ou infectieuse) et enfin la cinéphilie bergmanienne ou scandinave (généralement mortelle) ainsi nommée parce qu’elle est provoquée par un virus particulièrement insidieux, Ingmar Bergman. Si vous pouvez prononcer ce nom correctement, vous êtes déjà atteint. Alors, lisez vite ce qui suit, et vous serez guéri à jamais, grâce à Mr Allen. »


Malheureusement, à côté de toutes ces petites choses goûteuses, il y a aussi de gros chapitres d’un ennui mortel. Je pense à l’histoire du vampire qui rend visite à une famille de boulangers et qui se cache dans un placard pour échapper aux rayons du soleil (c’est une parodie, ça, vraiment ?), ou au chapitre consacré à des listes de rangements de chaussettes (même si ça a l’air drôle comme ça, au bout de la quinzième liste de chaussettes du chapitre, on commence généralement à s’endormir…).

Dans l’ensemble, la lecture de ce livre a été agréable et deux ou trois mauvais chapitres, sur la totalité du livre, ne constituent pas un obstacle insurmontable : il suffit de les oublier.

Et une petite dernière, pour les aficionados de romans policiers :

« Nous ne sommes que des êtres humains, après tout, et il n’y a pas de honte à éprouver lorsque, entre le dernier livre de Spinoza et la nouvelle pièce de Marguerite Duras, nous nous plongeons, pour lire enfin quelque chose d’intéressant, dans un roman policier.
Un bon roman policier, s’entend, car il y a de bons romans policiers et de mauvais romans policiers, comme il y a de bons Marguerite Duras et…non, cet exemple ne vaut rien.
Les héros des romans policiers nous sont si familiers qu’on a l’impression de les avoir toujours connus. Hercule Poirot, Phil Marlowe, Sherlock Holmes, Arsène Lupin. Et puis il y a aussi Arsène Lupin et Phil Marlowe… et encore Hercule Poirot, et bien d’autres… Hercule Poirot, et aussi…enfin, abrégeons une liste qui risque de devenir interminable. »


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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 9 Aoû 2011 - 9:55

je viens de le découvrir, déjà paru en mai

Woody Allen - Page 27 Woody_10

double CD avec des chansons tout bon de ses films.. et puisque j'adoooore la musique dans ses films swing
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyMar 9 Aoû 2011 - 10:20

Intéressant ça Kenavo. aime
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 15:11

Woody Allen, Penelope Cruz et Jesse Eisenberg... tournage à Rome

Citation :
Si la plupart des gens est partie en vacances, Woody Allen, lui, profite de l'été pour tourner son 42e long métrage, The Bop decameron dans les rues de Rome. Il y tiendra lui-même un rôle (une première depuis Scoop en 2006) face à Penelope Cruz qu'il retrouve 3 ans après Vicky Cristina Barcelona, Jesse Eisenberg (The social network), Ellen Page (Inception, Juno), Alec Baldwin (30 rock) ou encore le comédien italien Roberto Benigni (La vie est belle).

Woody Allen - Page 27 A572

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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 17:06

Un de et avec Woody Allen dans lequel apparaît Roberto Benigni...
Alléchant !
cheers
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 21:59

Oh non... encore !
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyVen 19 Aoû 2011 - 8:34

colimasson a écrit:
Oh non... encore !
cheers ah oui.. moi, j'espère qu'il va garder sa cadence d'un film par an encore pour looooooooooooooongtemps impatient content
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MessageSujet: Re: Woody Allen   Woody Allen - Page 27 EmptyVen 19 Aoû 2011 - 10:39

kenavo a écrit:
colimasson a écrit:
Oh non... encore !
cheers ah oui.. moi, j'espère qu'il va garder sa cadence d'un film par an encore pour looooooooooooooongtemps impatient content
Me too !
joie
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